Françoise Drouard groupe O.R.L. de Passy (74) année scolaire 2005-2006
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MAITRISE DE LA LANGUE AU CYCLE 3
Le verbe et le nom dans la phrase et dans le texte
Le verbe (grammaire, orthographe)
LES COMPLEMENTS
Ce texte a été démarré au cours d’un stage à l’IUFM de Bonneville (74) en novembre 2005 par Françoise Drouard, Valérie
Neyreneuf et Marie-Odile Raphaël. Il a été remanié et complété par Françoise Drouard , puis revu à partir de remarques de
Nicole Fauchar qui a accepté de le lire en l’annotant.
Les prises de position et les erreurs ne sont imputables qu’à l’auteur.
Informations pour l’enseignant
1 - Les programmes 2002
Extrait du programme d’ORL, concernant le verbe : « On découvre les particularités de sa syntaxe en repérant que chaque
verbe implique l’usage de certains compléments à l’exclusion d’autres et que le sens de l’énoncé se modifie lorsqu’on utilise
un même verbe sans complément ou avec des types de compléments différents (par exemple : jouer, jouer à, jouer de…).
Les jeux (déplacement, substitution, expansion, réduction) sur quelques expansions du verbe (adverbes, compléments…)
permettent de développer une plus grande flexibilité lors de la mise en mots dans les projets d’écriture et de renforcer la
compréhension des textes. »
Commentaires : On remarquera qu’il n’est pas question d’identification et de nomenclature et que, par contre, il est
essentiellement question de manipulation sur les expansions du verbe pour faciliter la compréhension en lecture et la fluidité en
écriture. On s’efforcera donc de limiter au maximum l’analyse et l’étiquetage lorsqu’ils sont hors contexte et ne servent ni à
lire ni à écrire. Si les orientations sont claires, l’enseignant est malgré tout assez démuni pour savoir exactement ce qu’il doit
faire et ce qu’il doit enseigner.
2 - Documents consultés
Observation réfléchie de la langue M. Ros-Dupont Nathan 2006
Observer, manipuler, enseigner la langue au cycle 3 C. Tisset Hachette 2005
Grammaire méthodique du français M. Riegel… PUF 2004
Parcours manuel CM1 R. Assuied… Hatier 2004
Grammaire, conjugaison, orthographe cycle 3 J. Dion Bordas 2002
Une langue : le français R.Tomassone Hachette 2001
Une grammaire d’aujourd’hui E. Charmeux SEDRAP 2001
Enseigner la grammaire et le vocabulaire à l’école R. Léon Hachette 1998
Grammaire critique du français M. Wilmet Duculot 1997
Une grammaire pour enseigner Cl. Vargas Colin 1995
3 - Questions à se poser sur ce qu’il faut enseigner
a) Faut-il conserver les appellations de compléments d’objet et de compléments circonstanciels ?
Dans les grammaires scolaires traditionnelles (dont certaines encore actuelles), on distingue les compléments d’objet direct et
indirect et les compléments circonstanciels de lieu, de temps, de manière, de cause, de conséquence, etc.
La distinction se fait essentiellement sur le questionnement : si on répond à la question quoi ? ou qui ?, on a affaire à un
complément d’objet direct (je vois quoi ? une pomme, de la neige… je vois qui ? ma mère, des gens…) ; si on est obligé de
mettre une préposition (à, de, avec, après, par, pour…) avant qui ou quoi, on a affaire à un complément d’objet indirect ( je
donne une pomme à qui ? à mon frère… je danse le rock avec qui ? avec mon frère…) ; si on répond aux questions où ?
quand ? comment ? pourquoi ?, dans quel but ? etc. , on a affaire à un complément circonstanciel.
Les programmes du collège (nomenclature de 1997) ont pris en compte certaines remarques des linguistes ; les enseignants de
l’école primaire doivent les connaître (on se posera ensuite la question de savoir ce qu’il faut enseigner) :
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- Les compléments circonstanciels ne constituent pas une classe homogène et celle-ci a finalement éclaté : certains
circonstanciels font partie du groupe verbal alors que d’autres sont de « purs » circonstants par rapport à la phrase entière.
Ainsi on distinguera :
= Je vais à Paris : même si « à Paris » répond à la question où ?, « à Paris » n’est pas un complément circonstanciel
de lieu, on ne peut pas le déplacer (*A Paris je vais) ni le supprimer (*Je vais), il fait partie du groupe verbal : c’est un
complément essentiel du verbe (ou circonstanciel intégré au groupe verbal).
= J’habite un appartement à Paris : « à Paris » répond à la question où ?, peut être supprimé sans que la
grammaticalité de la phrase soit affectée (J’habite un appartement) ou déplacé (A Paris, j’habite un appartement) :
c’est un complément de phrase ou circonstanciel n’appartenant pas au groupe verbal.
Voici le tableau de comparaison des compléments de verbe et de phrase pour l’enseignant :
Compléments de verbe
Compléments de phrase
On ne peut pas les supprimer. Ils sont dits « essentiels »
Si on les supprime, soit on n’a plus de phrase
syntaxiquement correcte (*Gaston va), soit on a une phrase
syntaxiquement correcte car le verbe en question peut
s’utiliser sans complément mais on change complètement le
sens du propos (exemple : rouler et rouler de nuit).
On peut les supprimer sans que cela affecte la phrase de
base. Ils sont dits « facultatifs »
Mais si on les supprime, on perd évidemment des
informations.
Quand on par d’une phrase canonique, on peut en ajouter et
c’est très important pour le sens de l’énoncé.
On ne peut pas les déplacer. Ils dépendent du verbe.
Si on les déplace, soit on a une phrase syntaxiquement
incorrecte (*Gaston à Paris va), soit on est obligé de mettre
le complément à la place du thème et de le répéter sous
forme pronominale avant le verbe (exemple : à Paris, Gaston
y va).
On peut les déplacer. Ils concernent la phrase et ne
dépendent d’aucun mot ou groupe de mots dans la
phrase. Cette mobilité est leur caractéristique essentielle.
Cette mobilité permet de mettre en valeur l’information
contenu dans le complément en plaçant celui-ci en tête de
phrase. C’est un procédé utilisé dans l’enchaînement des
phrases (grammaire de texte).
On peut reprendre un complément de verbe, comme tout
groupe du nom, sous forme de pronom dans la phrase ou
la proposition suivante :
Chez moi, j’ai la télévision. Je la regarde…
Je connais les émissions Super Nanny. J’en ai regardé une…
Pierre parle à son père. Il lui dit…
Pierre s’ennuie de ses parents. Il pense à eux
Gaston va à Paris. J’y vais aussi.
Seuls les circonstanciels de lieu peuvent avoir une reprise en
y :
En été, sous les arbres du bord de l’eau, l’ombre est fraîche.
C’est agréable dy faire la sieste.
La plupart des compléments de phrase ne peuvent pas être
repris dans la phrase suivante.
Les compléments de verbe peuvent être plusieurs à la suite
du verbe :
Gaston a terminé son repas par un dessert au chocolat.
Les compléments de phrase peuvent être nombreux, en tête
ou en fin de phrase. Dans l’absolu, on pourrait toujours
ajouter des informations et faire grossir la phrase
démesurément :
Dans sa cuisine, chaque soir, vers 19h, Gaston…. avec sa
femme et ses enfants, tout en écoutant les informations à la
radio et en pensant déjà à ce qui l’attend le lendemain….
Les compléments de verbes peuvent se coordonner entre
eux :
Gaston a mangé une soupe et un dessert.
Un complément de phrase et un complément de verbe ne
peuvent pas se coordonner :
*Gaston a mangé sa soupe et le soir.
Les compléments de phrase peuvent éventuellement se
coordonner entre eux :
Chaque soir et vers 19h,…Dans sa cuisine et chaque soir, …
Un complément de phrase et un complément de verbe ne
peuvent pas se coordonner :
*Gaston a mangé sa soupe et le soir.
Réponse :
1- Au lieu de rester sur les dénominations de compléments d’objet et de compléments circonstanciels, il vaut
mieux distinguer les compléments de verbe (ou compléments essentiels) des compléments de phrase.
2- Si on pense que cette nomenclature est utile, il ne faut pas limiter son enseignement à l’établir, mais, au
contraire, bien centrer l’activité sur les progrès en lecture et en écriture qui passent, entre autres, par la
manipulation de ces groupes de mots ( les déplacer, les supprimer, en ajouter, les modifier).
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b) Parmi les compléments de verbe, faut-il distinguer les compléments d’objet?
Dans la construction des compléments de verbe, on distingue la construction indirecte, avec une préposition, et la construction
directe, sans préposition entre le verbe et le groupe du nom.
On peut s’interroger sur la nécessité de distinguer le complément d’objet direct parmi les compléments de verbe, à l’école
primaire. On est sûr que c’est un travail pour le collège qui en a besoin dans deux cas :
- la transformation passive ;
- l’accord du participe passé avec le verbe avoir.
Faut-il anticiper ?
Par contre, on a assez souvent besoin de phrases passives en production écrite ; mais on peut les faire fonctionner sans avoir
besoin d’identifier le COD ou de parler de complément d’agent.
Ces notions sont bien discutées dans le livre de Carole Tisset.
Réponse : Sans anticiper sur le travail du collège,
1- on visera une maîtrise de plus en plus grande de la construction directe ou indirecte des verbes avec
compléments ;
2- on ne cherchera pas nécessairement à mettre en évidence le COD ;
3- on travaillera la maîtrise des phrases passives dans leur contexte d’emploi.
c) Faut-il considérer l’attribut comme un complément de verbe ?
Certains grammairiens mettent la construction verbe attributif (être, paraître…) + attribut dans la liste des constructions de
type verbe + complément essentiel :
Gaston
mange
une pomme.
Gaston
semble
affamé.
D’autres, au contraire, passent outre l’analogie de construction et séparent nettement l’attribut du complément de verbe dans la
mesure où l’attribut qualifie le sujet de la phrase (le thème) alors que le complément de verbe complète le verbe (le propos) :
Gaston mange une pomme.
Gaston (semble) affamé.
A l’appui de cette remarque, on sait qu’on peut fusionner les deux phrases, le verbe attributif et l’adjectif complétant le nom :
Gaston qui semble affamé mange une pomme.
On peut même supprimer le verbe attributif et faire sortir l’adjectif du groupe du nom par l’emploi de la virgule :
Affamé, Gaston mange une pomme.
Gaston, affamé, mange une pomme.
A l’école primaire, il est intéressant de distinguer les verbes attributifs (tout verbe ou locution verbale qu’on peut remplacer
par le verbe être ou une locution verbale contenant le verbe être, sans changer la relation entre les mots) :
Pierre semble en grande forme. = Pierre est apparemment en grande forme.
Pierre paraît heureux. = Pierre est en apparence heureux.
Certains verbes sont essentiellement attributifs. Il y a beaucoup de verbes attributifs qui servent ainsi de copules mais apportent
en plus certaines informations aspectuelles ou modales : devenir (fou) ; se faire (vieux) ; tomber (malade) ; passer (capitaine) ;
tourner à (l’orage) ; demeurer (impassible) ; rester (inébranlable) ; sembler (indifférent) ; paraître (insensible) ; passer pour (un
imbécile) ; avoir l’air (triste) ; se montrer (entreprenant) ; s’avérer (incapable) ; se révéler (indispensable) ; s’annoncer
(chaud) ; être considéré comme (juste) ; se prendre pour (un autre)…
Beaucoup de verbes peuvent être occasionnellement attributifs :
Il est rentré ivre à la maison. = Il était ivre en rentrant à la maison.
Il est sorti furieux du bureau. = Il était furieux en sortant du bureau
Ils sont nés riches.= Ils étaient riches dès la naissance.
Ils vécurent heureux. = Ils furent heureux toute leur vie.
Il fait jeune.= Il est jeune d’apparence.
On les distinguera des verbes pleins qui eux ne peuvent pas être remplacés par le verbe être ou une locution verbale avec être :
Pierre tient la grande forme. = Pierre a la grande forme.
Attention, le verbe être peut être : auxiliaire, verbe attributif ou un verbe plein
Dans ce dernier cas on peut lui trouver un verbe plein synonyme, exemples :
Ce château est du XIVème siècle. = Ce château date du XIVème siècle.
Gaston est dans son bureau.= Gaston se trouve dans son bureau.
La réunion est à trois heures. = La réunion a lieu à trois heures
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.
Réponse :
1- Non, il vaut mieux traiter l’attribut comme un adjectif en relation avec un nom et considérer les verbes
attributifs comme remplissant une fonction différente des autres.
2- Il est important de constater qu’un même verbe conjugué peut avoir différents rôles et différents sens en
fonction de son environnement (complément, attribut).
d) Les adverbes sont-ils aussi des compléments?
Les adverbes constituent une classe de mots très hétérogène ; dans le livre « Grammaire méthodique du français », les auteurs
disent : « Les adverbes forment une catégorie résiduelle où l’on range traditionnellement les termes invariables qui ne sont ni
des prépositions, ni des conjonctions, ni des interjections. On les définit tant bien que mal par l’association de trois critères :
l’invariabilité, le caractère généralement facultatif et la dépendance par rapport à un autre élément de la phrase ».
Certains adverbes modifient le verbe ou la phrase comme les autres compléments mais ils peuvent modifier aussi l’adjectif, le
pronom, le groupe nominal…ou un autre adverbe.
Réponse : Sans s’embarrasser de terminologie ou d’analyse, il faut remarquer, avec les élèves de l’école
primaire :
1- l’existence d’une catégorie de mots à orthographe invariable qui modifient le sens des mots ou de la phrase
qu’ils complètent ;
2- dans certains cas, leur formation à partir d’un adjectif suffixé en –ment ;
e) Et les verbes conjugués suivis d’un infinitif ?
Il existe des cas où un verbe à l’infinitif suit le verbe conjugué de la phrase de base et participe au groupe verbal, comme un
complément.
1° On trouve déjà les semi-auxiliaires qui ne sont pas des verbes pleins mais apportent quelques informations sur la réalisation
de l’infinitif,
= indications concernant le temps :
aller, être sur le point de, être en passe de, commencer à, être en train de, finir de, achever de, venir de… ;
= indications concernant le mode (possibilité, obligation, probabilité, apparence, volition) :
pouvoir, devoir, savoir, paraître, sembler, vouloir, faire, laisser…
exemple : Gaston voudrait visiter l’Espagne.
L’infinitif fonctionne ici comme le participe passé dans les temps composés :
Dans les temps composés, c’est le participe passé
- qui est porteur du sens,
- qui a les compléments éventuels,
mais c’est l’auxiliaire qui porte les désinences concernant le temps, la modalisation, la personne et le nombre.
C’est la même chose avec un verbe conjugué suivi d’un infinitif
Comparons :
Ma sœur et moi, nous avons acheté les cadeaux de Noël pour nos parents.
Ma sœur et moi, nous devons acheter les cadeaux de Noël pour nos parents.
Ma sœur et moi, nous avons à acheter les cadeaux de Noël pour nos parents.
D’autres verbes admettent des compléments sous forme d’un groupe de mots commençant par un infinitif :
- soit en construction directe ;
- soit en construction indirecte, avec une préposition.
= désirer, espérer, préférer, souhaiter, partir, sortir, aimer…
= apprendre à, songer à, s’attendre à, demander à …
= douter de, craindre de, proposer de, refuser de, ordonner de, décider de…
Exemples : Je désire acheter les cadeaux de Noël. Ma sœur refuse de donner son avis.
3° Dans les deux cas précédents, la valeur de complément de verbe de l’infinitif ou du groupe de mots qu’il commande est
attestée par la possibilité d’une pronominalisation.
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Il désire apprendre à conduire Il le désire.
Il songe à apprendre Il y songe.
Il doute de savoir déjà conduire Il en doute.
Il a appris à son fils à conduire Il l’a appris à son fils.
Ceci permet de distinguer les infinitifs, compléments du verbe conjugué de la phrase de base, des infinitifs qui sont rattachés
non au verbe mais au complément du verbe : dans ce cas la reprise pronominale montre le complément du verbe et laisse
intact l’infinitif qui est répété.
J’ai entendu les oiseaux chanter je les ai entendu(s) chanter.
J’ai emmené les enfants promener je les ai emmenés promener.
Nous invitons nos lecteurs à nous critiquer nous les invitons à nous critiquer.
4° Un dernier cas concerne les constructions impersonnelles (le pronom P3s sujet de la phrase n’est pas un pronom de reprise)
Il faut… On doit… Il serait dommage de… Il est interdit (difficile, indécent, lamentable, de bon ton, etc.) de …Il convient
de… Il est grand temps de…etc.
Exemples : Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
On doit se laver les mains avant de manger.
Réponse : Les finales en /E/ des verbes sont une source d’erreurs orthographiques. Pour en réduire le nombre,
point n’est besoin d’analyses subtiles ou d’étiquetage grammatical :
1- Le procédé le plus simple consiste à fonctionner par analogie en remplaçant le verbe en ER par un verbe
non en ER ;
2- Certaines opérations de transformation permettent aussi de séparer les structures « verbe conjugué suivi
d’un infinitif » des structures « auxiliaire suivi d’un participe passé ».
4 - Orientations didactiques
On ne fait pas de la grammaire pour la grammaire. Il n’y a dans les programmes 2002 que peu de catégories et fonctions
grammaticales à construire :
PHRASE
GROUPE VERBAL ; VERBE ; COMPLEMENT DU VERBE ; ADVERBE
GROUPE NOMINAL ; NOM ; DETERMINANT (articles ; possessifs ;démonstratifs) ; ADJECTIF qualificatif ;
RELATIVE ; COMPLEMENT DU NOM
PRONOM
CONNECTEUR temporel, spatial, logique
COMPLEMENT DE PHRASE
Ces diverses catégories et fonctions ne sont pas à construire dans un but d’analyse grammaticale ; il ne s’agit pas de disséquer
toutes les phrases rencontrées, d’étiqueter les morceaux et de donner la définition des étiquettes.
2° On fait de la grammaire pour mieux comprendre ce que l’on lit, pour écrire de mieux en mieux du point de vue syntaxique
comme du point de vue orthographique.
3° Il ne s’agit pas de faire une leçon (tirer une règle générale à partir d’un ou deux exemples) suivie d’exercices d’application.
La plupart des exercices d’application proposés par les manuels ou les fichiers ne sont même pas de véritables exercices
d’entraînement (exemple des exercices à trous) mais des exercices que seuls réussissent les élèves qui ont acquis la notion
(c’est-à-dire ceux qui ont le moins besoin d’entraînement), alors que ceux qui les ratent ont encore perdu une occasion de
s’entraîner alors que ce sont ceux qui en ont le plus besoin).
4° Il s’agit de faire une observation réfléchie de la langue c’est-à-dire d’observer une collection, un corpus de faits de langue
(mots, groupes de mots, phrases, textes en fonction du problème à étudier), pour trouver une manière de les comparer ou de
les regrouper qui permette d’établir une typologie à laquelle on rattachera ensuite les nouveaux faits de langue rencontrés, par
analogie.
Pour mieux comprendre le fonctionnement de certaines structures, des opérations de déplacement, de substitution, expansion
ou réduction sont très utiles.
Les élèves sont donc actifs par rapport au corpus déterminé par le maître qui donne les consignes d’activité, arbitre les mises
en commun, détermine la mise en forme et la conservation sous une forme écrite (affichage collectif, classeur collectif ou
informatique, porte-vues, classeur ou cahier personnel).
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