Réunion du 9 décembre 2005
Sujet : L’Individualisme.
L’individualisme
Ce que nous dit la Bible de l’individu comme membre du groupe/ en interaction avec les autres
La vie du groupe
La bible nous transmet une image sur les différents domaines de la vie :: la prospérité des
troupeaux… la santé et la longue existence des individus… la continuité du clan grâce à la
naissance de nombreux enfants… la survie du groupe face aux ennemis éventuels ou à d'autres
périls… Ses commandements ont toujours pour incidence la cohésion nécessaire à l'ensemble, ils
excluent tout individualisme et tendent à créer une ambiance de paix, bénéfique pour tous…
Les fêtes sont principalement des fêtes de rassemblement et de partage familial
Expl : Sens du clan, de Dieu chez les nomades, qui se perd petit à petit en se sédentarisant
Reflet de la vie en Dieu
Le Nouveau Testament souligne fréquemment que c'est dans la communauté que l'on arrive à
connaître Dieu en Christ - là où tous les croyants ensemble expérimentent la plénitude de l'amour
et de la puissance du Christ. Cet axe doit contribuer ainsi à maintenir la foi de l'Eglise et des
croyants sur le fondement solide des Saintes Ecritures.
Jésus comme témoin et exemple :
Jésus a donné sa vie pour nous, il n’y a rien de moins individualiste que cela. Il nous demande de
prendre exemple sur lui en pensant aux autres.
Trouver et vivre l’éternité dans les autres
Dieu = éternel. On ne peut pas suivre une éternité en se contentant de sauver sa vie
Dans la tradition judéo-chrétienne, la mémoire occupe une place centrale. On s’inscrit dans une
tradition et une histoire.
Donner et non garder pour soi : participer à la vie du monde :
Actes 20:35
"En tout, je vous ai montré qu’il faut travailler ainsi, pour venir en aide aux faibles, et se rappeler
les paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-me : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir."
''Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux : c'est
là toute la Loi ou les Prophètes'' (Mt 7,12).
Aller à l’extrême : « aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persecutent » (Mt 5,44)
Savoir aller au-delà de soi, sortir de ses peurs et faire preuve d’une abnégation suffisante pour
tendre la joue et aimer l’ennemi, l’étranger.
Mais l’individu est une unité à lui seul
On peut agir avec le groupe mais il faut se construire individuellement
On est individu, parce qu’on est autonomie de pensée et d’action.
C’est parce que nous sommes des individus, que nous sommes responsables de nos actes.
Mais il ne faut pas tomber dans un isolement systématique.
Face à cela, comment agir au quotidien ?
Le travail comme lien social et non pas comme fin en soi.
Aimer son prochain => ne pas lui porter préjudice
http://www.ipastorale.ca/bibliovirtuelle/septembre-04.htm
Etre adulte et croyant dans notre vie actuelle
Croire en “la famille” , la communauté
Montée de l’individualisme :
On n’a plus les même armes qu’avant.
Ccl :
Être croyant, ça veut dire : être espérant.
Et si on est espérant, alors on est aimant.
Aimer les autres, c’est un début contre l’individualisme
On a le droit de vivre son individualité pour se construire, se découvrir, tant que l’on ne se suffit pas a soi-
même.
On ne peut pas « gagner son ciel », seul, en se détournant des autres.
TEXTES DE REFLEXION
Réflexion sur le partage
Une fable chinoise qui illustre les conséquences du partage
Un homme fut invité à visiter le ciel et l'enfer. Il visita d'abord l'enfer. Des hommes étaient assis autour
d'une table, devant des bols de riz remplis... Et pourtant ils étaient maigres et décharnés... C'est qu'ils
avaient reçu pour manger de longues, très longues baguettes de plus d'un mètre de long, avec lesquelles ils
étaient incapables de se nourrir.
Notre chinois se rendit ensuite au ciel. Là-bas aussi, il vit des gens autour d'une table, devant leur bol plein,
et eux aussi équipés de longues, très longues baguettes...
Mais ceux-ci étaient bien portants et resplendissants de santé. C'est que, au lieu d'essayer chacun en vain de
porter la nourriture à sa bouche au moyen de ces étranges baguettes, chacun s'en servait pour donner à
manger à son voisin...
Un mot dont le sens est aujourd'hui bien trop souvent bafoué nous vient inévitablement à l'esprit lorsque
nous parlons du partage : la solidarité. Ce vocable nous vient-il d'ailleurs à l'esprit parce qu'il est devenu "à
la mode" (comment ne pas trouver d'exemples : discours politiques, média et autres Téléthon...) ou bien
parce que nous savons qu'il contient des fondements bibliques ?
Dans un contexte biblique, la solidarité, c'est l'autre nom de l'amour, son expression concrète. Ce concept
repose sur trois fondements :
le premier de tous les commandements dans la relation avec notre prochain : l'amour (voir aussi
Galates 5 : 14)
la définition concrète de l'amour qui est explicitée dans la première épître de Jean : "A ceci, nous
avons connu l'amour : c'est qu'il a donné sa vie pour nous.
Nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu'un possède les biens du
monde, qu'il voie son frère dans le besoin et s'il lui ferme son coeur, comment l'amour de Dieu
demeurera-t-il en lui ?"(1 Jean 3 : 16-17).
l'exemple de la collecte des premiers chrétiens pour les frères de Jérusalem, avec les principes
d'égalité, de partage du minimum vital, que Paul énonce en 1 Corinthiens 16 : 1 à 4 et en 2
Corinthiens 8 et 9.
Pour être authentique, cette solidarité chrétienne doit trouver sa motivation première dans l'amour du Christ
énoncé dans 1 Corinthiens 13.
Il est à noter que le terme de solidarité ne se trouve pas expressément dans la Bible.
En effet, les traductions habituelles n'utilisent pas ce terme mises à part les versions TOB et Jérusalem de
Hébreux 10 : 33.
Le terme grec pour désigner la collecte des chrétiens à Jérusalem, koïnonia, est traduit dans d'autres
contextes par communion. Notre communion entre frères, notre communion avec Dieu... la communion de
la première communauté chrétienne qui mettait tous les biens en commun... et la collecte organisée
soigneusement pour les frères de Jérusalem. Le terme koïnonia accepte donc toutes ces significations. La
Bible unit dans ce vocable ce que nous divisons souvent :
le matériel et le spirituel
la communion avec Dieu et celle avec les frères
Le partage : donner et recevoir
Le terme agape est traduit par amour et parfois par charité. La connotation péjorative et paternaliste "faire
la charité" du mot charité, (encore un terme bafoué et à la mode !) ne doit pas détourner ce terme de son
sens et lui conférer un rapport de supériorité entre les deux parties du partage. L'Evangile enseigne
justement le contraire.
Dans la conception chrétienne du partage, il existe une relation réciproque et à double sens, matériellement
et spirituellement.
Le livre de la Genèse retrace le récit de la création. Dieu crée l'homme, il crée un être appelé à entrer en
dialogue avec Lui et à reconnaître sa dépendance envers son créateur. L'homme dès le départ est créé
solidaire de Dieu et de sa création. Le péché est très exactement la rupture de cette solidarité - avec toutes
ses conséquences, dans les relations de l'homme avec son prochain, avec Dieu et avec la nature.
"Il n'est pas bon que l'homme soit seul", nous est-il dit avant la création de la femme. L'homme est fait pour
vivre en relation, et la femme est créée comme un "vis-à-vis", une "partenaire", dans une relation d’amour,
de solidarité, une solidarité responsable de deux êtres dans une alliance physique, sociale et spirituelle, la
relation de solidarité la plus forte qui soit décrite par l'expression "une seule chair". On sait bien que dans
un couple, chacun garde sa personnalité. Il ne s'agit pas de la fusion de deux personnalités, mais bien d'une
relation de solidarité étroite, fondée sur une alliance reconnue, dans laquelle chaque partie ne cherche pas à
se réaliser toute seule, mais dans une véritable interdépendance. Paul va jusqu'à nous donner comme
modèle celui du Christ qui donne sa vie pour l'Eglise...
Cette relation de partage revêt une signification qui dépasse celle du couple. D'une certaine manière, le
couple est ici l'archétype de ce que nous sommes : des êtres de relation, ayant besoin d'un vis-à-vis, ayant
besoin de l'autre.
Il est enrichissant et quelque peu décevant de mettre en parallèle cette vision originelle de l'interdépendance
des hommes avec l'individualisme occidental ambiant.
Le Sermon sur la Montagne présente la charte d'une vie orientée par les valeurs du Royaume. Une vie dans
laquelle Dieu règne, dans laquelle sa miséricorde inspire nos attitudes, dans laquelle notre relation
personnelle et notre confiance en lui déterminent notre relation aux autres. Cette prédication commence
avec le fameux "heureux les pauvres"... Heureux les pauvres tout court, selon la version de Luc, qui met en
valeur de manière particulière le souci des pauvres. Heureux les pauvres en esprit, selon la version de
Matthieu, qui met l'accent sur l'attitude intérieure. Qu'importe la version, le pauvre, c'est celui qui ne se
suffit pas lui-même et qui le sait. Ce dernier est par cela même ouvert à Dieu et à l'autre, il est prêt à
recevoir de Dieu comme de l'autre, il sait qu'il a besoin de Dieu et besoin de son prochain.
Enfin, et ces exemples ne sont pas limitatifs, l'image que Paul nous propose pour l'Eglise est bien celle d'un
corps dont tous les membres sont solidaires (1 Cor. 12). Solidaires car quand un membre souffre, les autres
souffrent... mais aussi parce que chacun a besoin des autres, parce que chacun a reçu des dons, mais
personne n'a tous les dons (voir aussi 1Pi 4:10). Cela s'applique à la communauté locale mais également
aux différentes communautés de part le monde.
FOI ET PSYCHOLOGIE >> Les 10 clés pour comprendre la Bible (6ème clé)
http://www.relation-aide.com/art_description.php?id=328
La version individuelle de la venue du Christ
Avec la venue du Christ, cette importance à la fois économique, sociale et religieuse de la famille s’efface.
Pour ne prendre par exemple que le domaine religieux, c’est de façon individuelle, en Christ, que l’on vit
désormais l’alliance. Le chrétien n’a pas besoin d’appartenir à une famille pour vivre sa foi. Nous passons
ainsi d’une vision collective à une vision personnelle de la relation à Dieu.
Comme l’explique Paul: «Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-
Christ». Christ étant le seul médiateur, c’est en lui que chacun trouve désormais son identité, son espérance.
Du coup, la famille n’est plus le creuset fondamental qui façonne la société et donne une identité à chacun,
ni le principal canal permettant d’exprimer ou de recevoir la relation avec Dieu. La famille n’est plus le
centre, mais une priorité parmi d’autres. Les individus ne sont plus appelés à se situer par rapport à la
famille mais bien par rapport au Christ. Cette révélation est à l’origine d’une évolution fondamentale de la
pensée biblique sur la famille et sur le rôle de celle-ci.
Elle touche aussi la place et les fonctions que chacun va y occuper en son sein. Le triangle éthique présenté
plus haut se trouve bouleversé par Christ qui se retrouve désormais au centre du triangle éthique, à la place
de la famille. C’est en lui que chacun trouve désormais son identité.
En introduisant la notion de conversion et de résurrection personnelles et non plus de relation à Dieu par
l’appartenance à un peuple, Jésus met en valeur l’individu et plus seulement le groupe. Il fait des disciples
et non des membres d’une communauté. Ceci introduit un changement révolutionnaire. Ce n’est plus le
groupe, le «nous» qui prime mais l’individu composant ce groupe, le «je». Chacun ne trouve plus son
identité dans la fonction qu’il occupe mais en relation avec le Christ.
Il ne s’agit pas là d’opposer le groupe à l’individu ou de prôner l’individualisme. Car si l’identité ne se
trouve plus dans le groupe mais en Christ, elle va se vivre dans le groupe. Certes, le chrétien appartient à
Christ et non à l’Eglise ou à la société, mais il vit dans l’Eglise et la société.
L’individu était jadis au service de la famille, pièce centrale de la société d’Israël. Avec la venue du Christ,
la famille est au service de l’individu et de sa relation avec le Christ. Du coup, l’intention n’est plus de
vouloir protéger la famille avant tout le reste mais de développer, d’encourager la relation de l’individu
avec le Christ. Jésus lui-même confirme ce bouleversement comme l’attestent ces déclarations sur sa propre
famille.
Comprendre ce bouleversement opéré par la venue du Christ est essentiel pour l’actualisation des textes de
l’Ancien Testament.
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