Document 1 : Qu`est-ce qu`un trouble d`apprentissage? (2006)

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Service de la réussite éducative
QU’EST-CE QU’UN TROUBLE D’APPRENTISSAGE ?
Le trouble d’apprentissage résulte en des difficultés de nature constitutionnelle (c’est-à-dire d’origine
neurologique). Il est relié à un déficit de l’attention, à certaines difficultés telles que la dyslexie, la
dysorthographie, la dyscalculie, des problèmes langagiers importants, à des troubles de mémoire, etc. Les
troubles d’apprentissage sont persistants et permanents et ne sont pas causés par un manque d’intérêt, de
motivation, d’autonomie ou par de faibles capacités intellectuelles. Au contraire, ces personnes travaillent
beaucoup plus fort que leurs pairs et ce pour obtenir des résultats plus faibles (voire l’échec), qui ne
représentent pas leur effort et leur volonté. Cependant, avec l’encadrement et les accommodations adéquats
ces étudiants(es) peuvent atteindre la réussite académique.
Dr. Dave Ellemberg, neuropsychologue, auteur et conférencier
La demi-page qui suit est tirée du document préparé en 1999 par Joanne N. Sénécal.
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« C’est un trouble qui est intrinsèque à un individu ayant une intelligence moyenne ou supérieure à la
moyenne 1
Un trouble d’apprentissage n’est pas synonyme d’une incapacité à apprendre sur le plan intellectuel.
« Le trouble d’apprentissage traduit une difficulté à traiter l’information 1
« Un trouble d’apprentissage influe sur la manière dont une personne reçoit, retient et comprend une
information ou la façon par laquelle elle exprime sa connaissance 1
« Un trouble d’apprentissage se décèle par une batterie de tests administrés par un spécialiste en
la matière2
Définition de l’Association canadienne des troubles d’apprentissage :
Trouble d’apprentissage est le terme générique qui désigne un groupe hétérogène de dérèglements causés par
un mauvais fonctionnement, reconnaissable ou présumé par déduction, du système nerveux central. Ces
dérèglements peuvent se manifester par des retards ou des difficultés dans l’un ou l’autre des domaines
suivants : la mémoire, l’attention, le raisonnement, la coordination, la communication, la lecture,
l’orthographe, le calcul, les compétences sociales et la maturation émotionnelle3
Peu importe le type de troubles d’apprentissage que présente certaines personnes, le niveau de
difficulté et de capacité d’apprentissage est propre à chaque individu. Ces niveaux varient grandement d’une
personne à une autre et, pour une même personne, ces divers niveaux ne sont pas égaux. Chaque personne
possède ses points et ses points faibles. À ce titre, certaines auront des problèmes avec l’auto-correction. Par
contre, dès que leurs erreurs leur sont signalées, elles seront en mesure de les reconnaître. Selon la situation de
chaque personne concernée par un trouble d’apprentissage, chacune utilisera des moyens palliatifs différents
pour donner un rendement comparable aux autres élèves.
Objectif : Seconder un élève ayant des troubles à l’écriture dans le cadre d’une production écrite.
Association québécoise pour les troubles d’apprentissage, Les adultes ayant un trouble d’apprentissage, Publication, 1996, 2
pages.
2 Meighen Centre for Learning Assistance and Research, Introduction au x troubles d’apprentissage, à l’intention des
éducateurs du postsecondaire : un guide pour l’animateur, Nouveau-Brunswick, 1996, 59 pages. (référence par ordre de
présentation des notes dans le documents p. 14)
3 Meighen Centre for Learning Assistance and Research, Les troubles d’apprentissage dans la salle de classe ; manuel à l’intention
des enseignants du postsecondaire, Nouveau-Brunswick, 1996, 44 pages. (référence par ordre de présentation des notes
dans le documents p.3-35-34)
1
CERTAINES PERSONNES POURRAIENT PRÉSENTER L’UN ET/OU L’AUTRE DES TROUBLES
D’APPRENTISSAGE SUIVANTS (ÉTANT CEUX LES PLUS COURAMMENT RENCONTRÉS) :
TROUBLE DE LA LECTURE, TROUBLE DE L’EXPRESSION ÉCRITE, TROUBLE DU CALCUL.
 TROUBLE DE LA LECTURE (PARFOIS APPELÉ « DYSLEXIE »)
Se caractérise principalement par « une faiblesse des réalisations en lecture, c’est-à-dire exactitude, rapidité
ou compréhension ». On observera donc une ou plusieurs des situations de lecture suivantes :
 une difficulté à décoder les lettres et les mots ce qui entraîne un rythme de lecture très lent (que
celle-ci se fasse à haute voix ou non) incluant parfois des déformations, des substitutions ou des
omissions de certains mots;
Exemple : - un mauvais décodage de certaines lettres (confondre le « b » et le « d », le « p » et le « q ») ou une
mauvaise lecture dans la séquence de présentation des lettres soit une inversion de celles-ci (lire
« sel » au lieu de « les »)
- une omission de syllabes aux mots lus (exemple : lire « conversion » au lieu de « conversation »);
- un ajout de lettres à des mots (lire « staturne » au lieu de « saturne »).
 une relecture du texte pour le comprendre car, dans un premier temps, l’effort est centré sur le
décodage des mots et non sur le contenu d’où une pauvre rétention de ce qui est lu;
 une pauvre maîtrise de la phonétique;
 une confusion des mots semblables.
Par le fait même qu’une personne ait de la difficulté à lire, elle n’est pas portée à lire fréquemment. Aussi, le
langage écrit s’en ressent par :
 une difficulté à structurer les phrases (ex : phrases incomplètes, règles de grammaire non
respectées ou très peu utilisées, etc.); de fréquentes erreurs d’épellation (ex : des fautes dans des
mots simples, d’autant plus dans les mots compliqués); une composition très courte et non
élaborée dans les termes choisis; une difficulté à retranscrire correctement un texte d’un volume
ou ce qui est écrit au tableau; un rythme d’écriture lent; une calligraphie pauvre (ex : une écriture
enfantine, une utilisation inadéquate des lettres majuscules, des espacements irréguliers entre les
mots, etc.).
Habituellement, les gens qui ont des troubles d’apprentissage, communiquent aisément. Ils favorisent
davantage ce mode de communication. Par contre, chez certaines personnes, ce trouble entraîne parfois
certaines difficultés dans leur expression verbale voire : une prononciation inadéquate de certains mots car il
produit une inversion de lettres ou un ajout de lettres (ex : prononcer « spychologue » à la place de
« psychologue » ou, dire « staturne » pour « saturne »).
 TROUBLE DE L’EXPRESSION ÉCRITE (PARFOIS APPELÉ « DYSGRAPHIE », « DYSORTHOGRAPHIE »)
Se caractérise essentiellement par une faiblesse des capacités d’expression écrite. On observera donc une
ou plusieurs des situations d’écritures suivantes :
 une difficulté dans l’acquisition et la maîtrise des règles de l’orthographe;
 une difficulté à retenir la bonne orthographe d’un mot;
 une difficulté à composer des textes écrits;
 une pauvre utilisation de la ponctuation (celle-ci se fait rare ou est inadéquate);
 une difficulté à utiliser des règles de grammaire, une mauvaise construction des paragraphes;
 des textes parsemés d’erreurs orthographiques attribuables davantage à la phonétique des mots
qu’à des fautes d’orthographe pures et simples. La personne écrira donc les mots en utilisant les
différentes variétés possibles dans l’écriture d’un son (exemple : le mot « tomber » pourrait être
écrit ainsi : tonbr, tonbaie, tonbbé) et ce dans un même texte.
Dans le même ordre d’idée, un mot, devant représenter un concept ou une réalité, pourrait être écrit de façon
différente d’une fois à l’autre. Par contre, la personne sait pertinemment le sens propre du mot qu’elle désire
utiliser.
Exemple : Au lieu d’écrire : Je te présente ma mère. Ma mère essuie la vaillselle.
La personne pourrait écrire : Je te présente ma maire. Ma mer essui la véssele.
Par contre, le Trouble de l’expression écrite intervient peu sur la qualité du contenu. On pourrait y retrouver
certaines composantes du Trouble de la lecture (ex. inversion ou omission de lettres).
 TROUBLE DU CALCUL (PARFOIS APPELÉ « DYSCALCULIE »)
Se caractérise par une difficulté à faire les opérations ce qui entraîne :
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une difficulté à suivre les étapes d’un raisonnement mathématique;
une interférence possible entre un problème déjà énoncé et un suivant (ex. : les données du
premier énoncé seraient mélangées avec celles du suivant);
la présence d’une pasigraphie c’est-à-dire une difficulté à reconnaître les signes arithmétiques +, -,
X, ÷;
une difficulté à copier correctement les chiffres ou les figures;
et finalement, une inversion de certains chiffres (ex : lire « 321 » au lieu de « 123 »).
IL EXISTE D’AUTRES TYPES DE TROUBLES QUI, DE PAR LEURS MANIFESTATIONS, POURRAIENT
S’APPARENTER À UN TROUBLE D’APPRENTISSAGE. NOUS PENSONS AUX TROUBLES DU LANGAGE,
COMME L’APHASIE OU LA DYSPHASIE C’EST-À-DIRE PERTURBATION DE LA COMPRÉHENSION OU DE
LA TRANSMISSION DU LANGAGE LU, ÉCRIT OU PARLÉ (exemple : la personne aura une difficulté à
écrire ou à dire un mot alors qu’elle pourrait en donner la définition complète) ET BIEN D’AUTRES.
POUR L’INSTANT, NOUS ARRÊTONS ICI L’ÉNUMÉRATION DES DIFFÉRENTS TROUBLES.
COMPORTEMENT GÉNÉRAL QUE POURRAIT AVOIR UN ÉLÈVE AYANT DES TROUBLES D’APPRENTISSAGE
Certains élèves qui présentent des troubles d’apprentissage, ne sont surtout pas portés à parler de leur
difficulté car ils craignent que leurs professeurs aient une mauvaise perception d’eux. Ils ne veulent pas être
perçus comme étant une personne dépourvue d’intelligence. Aussi, ils trouveront des moyens pour remplir les
tâches relatives à la lecture. Certains pourraient échouer les cours où la lecture et l’écriture sont les principaux
critères de réussite. Ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont pas saisi la matière en soi. C’est pourquoi ils
appréhendent particulièrement les cours de français et de philosophie.
On remarque chez ces élèves « … de grandes capacités au niveau de : la créativité, la motivation, la
persévérance, l’imagination, l’expression orale, l’information auditive, l’information visuelle, etc. 1 ».
Par contre, chez certains d’entre eux, on observera « … une démotivation, une mauvaise estime de soi et des
déficits dans les capacités adaptives ».
T:\DOCUMENT\RÉUSSITE ÉDUCATIVE\TROUBLES D'APPRENTISSAGE\Trouble apprentissage_juin 2006.doc
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