Structure du topo sur la joie en Famille

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EdF- BW : Topo sur la joie en Famille
Introduction
Nous vous proposons aujourd’hui d’aborder la joie en famille à la lecture
de textes de St Luc.
La lecture de ces textes peut se comparer à la délectation qui accompagne
celui qui goûte un vin délicieux. Ce vin va révéler une couleur, une odeur,
des successions de goûts. Il va également avoir un pouvoir évocateur très
fort. Goûtons les textes de l’évangile à la manière d’un grand vin.
Concrètement, nous avons cinq vins, oh pardon, que dire, cinq textes à
vous proposer, cinq grands crus, d’un rosé, oh pardon, du Rosaire : les
cinq mystères joyeux.
Pour rappel, le Rosaire est une prière qui s’est développée
progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’action de
l’Esprit Saint. Lentement récité et médité, que cela soit en famille, en
communauté ou personnellement, le Rosaire nous fait rentrer peu à peu
dans les sentiments du Christ et de sa mère en évoquant tous les
événements qui sont la clef de notre salut. Au gré des « Je vous salue
Marie », le Rosaire nous permet de contempler les grands mystères de la
vie du Christ.
C’est une prière toute simple qui ouvre notre cœur à l’Esprit Saint par
laquelle nous confions notre vie à la guidance et au soutien de Marie.
Depuis la lettre apostolique de Jean-Paul II sur le Rosaire, d’octobre
2002, les mystères sont passés de 3 à 4. Il y a les mystères joyeux
(l’incarnation), lumineux (la vie publique du Christ), douloureux (la
passion) et glorieux (la résurrection). Comme le dit le Pape dans sa lettre,
le Rosaire est un résumé de l’Evangile.
Pourquoi partir des mystères joyeux pour parler de la joie en famille ?
Les mystères joyeux nous ouvrent les yeux et le cœur sur la joie vécue
par la Sainte Famille. Et nous pensons qu’en méditant cette joie là,
nous pouvons nourrir notre joie familiale.
Quels sont les cinq mystères joyeux ?

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 l’annonciation
 la visitation
 la nativité
 la présentation de Jésus au Temple
 le recouvrement de Jésus.
Les mystères joyeux se caractérisent par la joie de l’incarnation du
Christ et de la sorte, ils nous montrent que la joie est une chose bien
de ce monde.
1° L’annonciation
(recevoir gratuitement, répondre à sa vocation, se réjouir du bonheur des autres, la
vraie joie c’est faire la volonté de Dieu):
Luc, 1, 26-38
« Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de
Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de
Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Il
entra et lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec
toi. » A cette parole, elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que
signifiait cette salutation. Et l’ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie ;
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton
sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera
grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le
trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les
siècles et son règne n’aura pas de fin. »
Mais Marie dit à l’ange : « Comment cela sera-t-il puisque je ne connais
pas d’homme ? »
L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ;c’est pourquoi l’être saint qui
naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth, ta parente, vient,
elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son
sixième mois, elle qu’on appelait la stérile ; « car rien n’est impossible à
Dieu. » Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il
m’advienne selon ta parole ! »
Et l’ange la quitta.»
« Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi… » Cette
salutation s’adresse aussi à chacun(e) d’entre nous. Quelle bonne

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nouvelle ! Le Seigneur est avec nous, réjouissons-nous. C’est la joie du
cœur pur qui reçoit la joie de Dieu. Quand on est vierge au sens large
comme Marie, on est prêt à recevoir de Dieu.
Livre de l’ecclésiastique, 14, 1 et 2
« Heureux l’homme qui n’a pas péché en paroles et qui n’est pas
tourmenté par le regret de ses fautes »
Et puis, l’ange annonce à Marie sa vocation « Voici que tu concevras et
enfanteras un fils ».
Notre annonciation, c’est par exemple la rencontre de notre conjoint(e),
l’annonce d’une naissance.
« Comment est-ce possible puisque je ne connais pas d’homme ? ». Ce
passage nous montre la gratuité du mystère de la joie.
Comment-se fait-il Maman que tu m’aimes ? Comment se fait-il que j’ai
telle qualité, Seigneur ? Ce cadeau est mystérieux, source de réjouissance.
Comme la Vierge, réjouissons-nous de ce que nous avons reçu
gratuitement.
Cette capacité à s’émerveiller sur ce que Dieu nous donne ouvre nos
yeux sur les joies des autres et sur les merveilles que Dieu fait aussi
chez les autres. « Et voici qu’Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi de
concevoir un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois ».
Marie est donc capable de se réjouir du bonheur des autres.
Ces merveilles sont différentes et uniques pour chacun de nous :
Marie est une vierge fiancée, une jeune fille tandis que sa cousine est
vieille et a conçu avant elle. Cela nous montre aussi que Dieu est
parfaitement maître de ses dons. L’ange ouvre les yeux de Marie sur la
joie d’Elizabeth. La vraie joie est contagieuse.
La vraie joie en famille n’est pas une joie qui vient se dessiner en négatif
par rapport aux malheurs des autres mais une joie qui vient se rajouter au
bonheur des autres. La joie, ce sont des nombres qui se multiplient entre
eux plutôt que de se diviser entre eux.
Ex. Dans une même famille, un des enfants réussit mieux sa
carrière/études qu’un autre.

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Par ailleurs, l’humilité, selon St Augustin, c’est la capacité de
s’émerveiller des dons que Dieu nous a faits et donc à fortiori des dons
qu’ils fait aux autres.
Marie dit alors « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon
ta parole »: La source de la vraie joie, c’est de faire la volonté de
Dieu.
2° La visitation
(la joie nous met en route, elle nous dynamise, dire « oui » est source de joie, c’est
une décision, elle déborde du cercle familial, prendre le temps de la vivre)
Luc 1, 39- 49
« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région
montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua
Elisabeth. Et il advint, dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de
Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie de
l’Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit « Bénie es-tu entre
toutes les femmes, et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de
mon Seigneur ? Car vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes
oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse
celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du
Seigneur ! »
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon
sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui,
désormais, toutes les générations me diront bienheureuse. Car le Tout-
Puissant a fait pour moi de grandes choses. »
« En ces jours là… »
Marie part tout de suite vers la région montagneuse. Marie n’attend pas.
Même si le trajet est long et rempli d’obstacles, de « montagnes », elle
part.
Imaginez que vous venez de concevoir un enfant, mesdames. Seriez-vous
prêtes à vous mettre en route pour aller voir une parente tout en sachant
que vous aurez à parcourir plus de 110 kilomètres (car c’est bien la
distance que Marie a parcouru ! ) à vol d’oiseau sous un soleil de
plomb ?

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Quant à vous messieurs, imaginez que vous venez de gagner au loto ou de
réussir quelque chose, allez-vous sabrer le champagne chez vous ou bien
prendre votre voiture et faire deux cent km et aller rendre visite à votre
grand-mère seule dans son home ?
La véritable joie nous met en route et nous dynamise comme Marie
qui se met en marche. Dès que l’action de Dieu se fait sentir, l’homme,
la femme se met en marche.
Ex. Quand un homme et une femme sentent qu’ils sont faits l’un pour
l’autre, ils vont s’engager sur la voie du mariage.
Marie ne s’est pas « envolée » vers Juda, elle a cheminé longuement et
péniblement même si la joie l’animait, joie de se sentir féconde, joie de
participer au bonheur d’Elisabeth et joie enfin de découvrir les merveilles
de Dieu.
En la voyant, Elisabeth est remplie de l’Esprit Saint. Et elle va se réjouir,
elle aussi de cette bonne nouvelle. « Bénie es-tu entre toutes les femmes,
et béni le fruit de ton sein. Bienheureuse, celle qui a cru en
l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »
Elisabeth se réjouit pour Marie. Et ce ne n’est pas toujours facile de se
réjouir de la joie des autres.
EX. Tel couple. Même si le mari l’accompagnait le dimanche à la messe,
la femme avait l’impression d’être la seule à prier. Puis voilà que sans
tambours ni trompettes, le mari se ramasse une conversion à la Saint Paul.
Pour sa femme, ce fut extrêmement difficile. Elle a eu beaucoup de mal à
se réjouir pour son mari. Elle se montra même jalouse de la proximité
qu’il avait avec Dieu.
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de
joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur son humble
servante. Oui, désormais tous les âges me diront bienheureuse »
Quelle capacité chez Marie à reconnaître la grandeur et la bonté de Dieu !
Notons le « Oui, désormais tous les âges me diront bienheureuse. » OUI.
Souvent, nous sommes les champions du « oui, mais ». Marie, elle dit
« oui » tout court. Elle croit à la parole qui lui est dite de la part de Dieu
et elle y adhère de tout son être. En elle, il n’y a pas ces « mais » qui font
obstacle à la joie. Elle ne se préoccupe pas de mériter la joie qui lui est