Si l’aspect quantitatif est important, l’aspect qualitatif l’est tout autant pour amener l’athlète à
son meilleurs niveau tout en évitant le risque de voir se développer une éventuelle carence, hantise du
sportif ou de ses parents.
Dans qualitatif il convient de comprendre plusieurs paramètres :
= La qualité des nutriments ingérés
= Les horaires des repas
= Le contexte familial, culturel et religieux
= L’intrication avec les périodes d’entraînement
Comme pour le paragraphe précédent, il faudra considérer les données nutritionnelles et les
résultats informatiques comme intéressants mais largement insuffisants pour évaluer les besoins
nutritionnels du sujet.
L’athlète fait partie d’un tout, autrement dit le macrocosme (environnement familial et
culturel)
intervient automatiquement sur son microcosme (gestion de son alimentation et de son métabolisme).
Aucune modification de l’un ou de l’autre ne saurait donc être réalisée sans prendre en
compte le sujet dans sa globalité (métabolique, sociale, culturelle).
Cette conception, assez proche de celle développée en médecine chinoise, implique donc une
connaissance approfondie du sujet et de ses références.
De la culture et de la famille
L’alimentation de l’athlète reproduit spontanément celle de sa culture, et plus précisément
celle de son environnement familial proche. Son comportement obéit à un certain nombre de règles
simples dictées par la tradition (type de céréale privilégié, origine des produits carnés, place des
produits laitiers, heure des repas, temps passé à table...).
Pour beaucoup de jeunes sportifs, l’alimentation fait donc partie d’un rituel familial et culturel
qu’il est dangereux de vouloir supprimer ou remodeler de façon trop importante.
Du niveau d’aisance financière de la famille dépend également le choix des produits
consommés. Ce n’est pas toujours par goût que les légumes verts sont sacrifiés aux plats de pâtes ou
de riz, mais par nécessité économique.
Il apparaît très clairement que cet ensemble culturel complexe, remodelé par la famille, ne
saurait être remis en cause de façon profonde sans perturber gravement les repères du sportif.
Rien ne peut être entrepris sans l’environnement familiale (mère, femme,...).
De la religion au fétichisme
Toutes les religions présentent des relations étroites avec l’alimentation, qu’il s’agisse de
période de jeûne, d’interdits alimentaires, de rituels lors de la préparation ou de la consommation des
aliments qui devront être présentés cuits, crus, non mélangés, plus ou moins assaisonnés....
Ces préceptes religieux sont le plus souvent sans grande conséquence sur la qualité de
l’alimentation. Ils devront néanmoins être pris en compte dans les conseils donnés au sportif au risque
de voir ce dernier abandonner tout ou partie de ce qui lui a été proposé.
Le fétichisme correspond à un processus mental faisant appel à un « porte chance » pour
espérer gagner une compétition. Ce porte bonheur peut être matérialisé sous forme d’un objet (fer à
cheval, trèfle à quatre feuille, patte de lapin), d’une formule rituel que le sujet récite avant la
compétition ou d’un comportement alimentaire en rapport avec un succès antérieur (Ex : un sportif