Dans tous les pays, les élèves qui prennent le plus plaisir à lire devancent largement les
élèves qui en prennent le moins. […]
Dans la quasi-totalité des pays, les élèves qui appliquent des stratégies appropriées pour
comprendre et retenir ce qu’ils lisent, par exemple qui soulignent les passages importants
du texte ou parlent de ce qu’ils ont lu avec d’autres personnes, ont obtenu aux épreuves
PISA de compréhension de l’écrit des scores supérieurs de 73 points au moins – soit
l’équivalent d’un niveau de compétence et de près de deux années d’études – aux scores des
élèves qui ont le moins recours à ces stratégies. […]
Que la plus grande partie de l’écart entre les sexes s’explique par le fait que les garçons
soient moins engagés dans la lecture et que les élèves moins engagés dans la lecture soient
moins performants est une excellente raison de s’employer à trouver des moyens plus
efficaces pour amener les garçons à s’intéresser à la lecture dans le cadre scolaire ou
familial. […]
Les pays très performants sont aussi ceux où les élèves savent généralement comment
résumer l’information. […]
Résultats du PISA 2009 : Synthèse © OCDE 2010 – pages 14 – 15
o déclinaison méthodologique transdisciplinaire possible : favoriser la maîtrise
de l’information
travailler le plaisir de la lecture (textes fictionnels, informatifs,
scientifiques…) ; si le goût de lire favorise la maîtrise de l’écrit, on peut
concevoir des temps méthodologiques centrés sur la pratique de l’oral
destinés à renforcer ou créer ce goût (textes écoutés ; revue de presse ;
lecture à haute voix ; séance de lecture organisée au CDI ; mise en place
d’un débat argumenté…) ;
travailler de façon spécifique les méthodes suivantes, selon les besoins
des élèves :
la prise de notes – ce n’est pas l’établissement d’un code
d’abréviations qui est en jeu mais bien la capacité des élèves à
réaliser de la prise d’information de façon intelligente à partir de
supports multiples (document textuel ; document sonore ; document
iconographique ou visuel ; tableau de données ; courbes et
graphiques…). Il s’agit d’une compétence fondamentale, sans cesse
inscrite dans un mouvement de progrès : être capable d’extraire
l’information et donc le sens de chacun des supports proposés ou
découvert seul, quelle qu’en soit la complexité ;
la pratique de l’étude documentaire comparée – on peut s’inspirer
ici de ce qui est enseigné en Culture générale et expression dans les
classes de BTS : la synthèse d’un corpus comprenant texte
fictionnel, document iconographique, document informatif ou
explicatif, tableau ou courbe, résultats chiffrés… ;
la technique propre du résumé dans ses trois phases : sélection ;
organisation ; reformulation.
les progressions thématiques dans les textes – par la maîtrise du jeu
évolutif des thèmes et des prédicats, rendre l’élève sensible à la
distribution de l’information au fil d’un support ;
la distinction entre idée, exemple, argument et thèse – il sera peut-
être nécessaire de se mettre d’accord sur une définition commune