le 17 novembre 2007 - Site du Groupement Midi

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15 décembre 2007 Numéro 15
BULLETIN D’INFORMATION DU G.M.P.A.O.
Groupement Midi-Pyrénées des Amateurs d’Orchidées – Siège social : 10 allée d’Oloron - 31770 Colomiers
http://www.gmpao.org/ –  : 05.61.80.58.65
Notre prochaine réunion
Celle-ci aura lieu le 19 janvier à partir de 14h00, à la Banque
Populaire Occitanie (B.P.O.), 32-34 avenue Georges
Pompidou 31135 Balma. La station de Métro « Gramont » est
située à environ 10 minutes à pied de la B.P.O. Attention,
l’accès à la banque est sécurisé. Pour nos réunions habituelles,
la grille sera ouverte de 13h30 à 14h30 seulement. Tout retard
implique l’intervention de deux personnes. Le numéro de
portable suivant – 06.19.35.41.39 – ne doit être utilisé après
14h30, qu’en cas de problème (sérieux).
Soyez assez aimables pour respecter ces consignes.
Guy DURRIEU nous parlera de la reproduction des
orchidées. Il y aura ensuite la collation, la présentation des
plantes des adhérents et le tirage de la tombola.
COMPTE RENDU DE LA REUNION
DU 15 DECEMBRE 2007
Le mot de la Présidente
Nous voilà déjà à la fin de l’année 2007. Permettez-moi de
vous souhaiter – à la manière chinoise – « Paix et Santé sur
votre maison » pour 2008 et, bien entendu, un feu d’artifice de
fleurs colorées et parfumées pour vous accompagner tout au
long de l’année.
Souhaitons ensemble la bienvenue parmi nous à nos 4
premiers nouveaux adhérents pour 2008 : Arlette GONDRE,
Dominique YUFERA et Bernard PREVÔT qui habitent tous
les trois à Toulouse et Fabienne DUDOUIT de Bressols (Tarn
et Garonne).
La Gazette par Denise ROUCOULE
Avant, aujourd’hui, de céder la parole à un groupe d’amateurs
d’orchidées indigènes qui nous apporteront une bouffée de
printemps et d’été en nous faisant découvrir les orchidées
terrestres de l’Aude, tout d’abord, quelques petites nouvelles
de saison.
Expositions
Je vous avais annoncé une exposition à Marcorignan près
de Narbonne. Joël JACQ et Albert FALCINELLI y étaient
présents. Francis BERINGUIER en a eu quelques échos et ce
fut un flop complet avec environ 300 visiteurs pendant le
week-end.
Vergèze est prévu les 1er, 2 et 3 février 2008 et aura pour
thème : La Martinique.
Aucune information concernant l’exposition de Jacou.
D’habitude, elle a lieu 15 jours après l’exposition de Vergèze.
Dernière minute : pas d’expo à Jacou en 2008.
Notre exposition de 2008
Rappel : Elle aura lieu du 6 au 9 novembre.
Tous les exposants pressentis ont renvoyé leur bulletin
d’inscription. Certains sont assurés d’être logés. D’autres,
comme La Canopée par exemple, demandent si des membres
du Groupement pourraient les accueillir pour 3 ou 4 nuits. S’il
y a des volontaires, qu’ils ne tardent pas trop à le faire savoir
afin de prévenir les exposants concernés.
Les courriers et dossiers pour demandes de subvention
sont prêts.
Nota : je signale que l’Institut Klorane a, d’ores et déjà,
manifesté l’intention de nous aider à nouveau.
Rappel : en 2006, nous avons eu, de leur part, 600 affiches et
1 000 €.
Si vous avez d’autres idées de sponsors potentiels, veuillez
nous communiquer le nom précis de l’organisme et surtout,
celui de la personne à contacter.
Il va falloir penser à renouveler nos conférenciers car cela
fait déjà 2 fois que nous proposons les mêmes au public.
Avez-vous des suggestions ? Il est nécessaire de contacter et
retenir les intervenants rapidement afin qu’ils puissent nous
insérer dans leur emploi du temps 2008.
J’avais quelques idées, mais il y a la barrière de la langue,
l’éloignement et le fait de ne pouvoir parler que de choses trop
pointues. On suggère William CAVESTRO de Rhône-Alpes
Orchidées, mais celui-ci viendra déjà en avril prochain et
Rhône-Alpes Orchidées organise une exposition fin octobre.
Il faudrait penser à quelque chose pour le grand public tel que
la culture des orchidées exotiques. Si vous avez des idées,
elles seront les bienvenues.
Livres
À paraître : « Tropical slipper orchids » traitant des
Paphiopedilum, Phragmipedium et Cypripedium, espèces et
hybrides par Harold KOOPOWITZ, spécialiste en la matière,
disponible à partir du 15/01/08 chez Amazon.com,
actuellement au prix promotionnel de 37.77 $ + frais de port
(au lieu de 59 $).
Offre spéciale et unique
Suite au décès subit du propriétaire de la Librairie
Champflour, son épouse est obligée de liquider l’affaire. Elle
propose une liste de livres à acheter (dans la mesure des stocks
disponibles) avec une remise de 50 % + frais de port. Si des
titres vous intéressent, inscrivez-vous sur le papier qui circule
et remettez-moi votre commande, accompagnée du chèque
correspondant à l’ordre du G.M.P.A.O.
Attention : sur la liste qui circule, les titres précédés d’un
astérisque vont être acquis par le G.M.P.A.O. pour fournir
notre bibliothèque.
Nota : nous possédons déjà un exemplaire (broché et un peu
fatigué) du gros livre des Baker sur les Dendrobium. Si
quelqu’un est intéressé par l’acquisition de cet exemplaire et si
celui (relié) de Champflour est disponible, on pourra céder le
nôtre à prix réduit.

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Calendrier de l’American Orchid Society
A la prochaine réunion, quelques calendriers seront
disponibles au prix de 13,75€. Il est possible de les réserver en
contactant Denise.
Bibliothèque
Janine et Alain COUGET ainsi que Denise ROUCOULE
ont fait don de plusieurs caisses de revues françaises et
étrangères au G.M.P.A.O.
Lorsque le tri aura été fait et après avoir complété les
collections de l’association, nous vous ferons savoir dans le
prochain compte rendu, ce qui sera disponible à la vente.
(1 € pièce ou 3 € les 4)
Commandes groupées
Vous trouverez ci-jointes les listes de De Wilg et d’
Orchids & More
Vous recevrez la liste de Nardotto avec le compte rendu
du mois de janvier.
La date butoir pour toutes ces listes sera le 16 février, vous
n’aurez donc pas beaucoup de temps pour vous déterminer.
Mais la contrainte vient du fait que la liste de Nardotto est en
évolution permanente.
Rappel : La date butoir pour la commande en Colombie
est le 31 janvier 2008.
Assemblée Générale Statutaire
Au mois de février prochain, nous aurons, comme chaque
année, notre Assemblée Générale. Vous pouvez, si vous le
désirez, participer davantage à la vie de l’association en vous
portant candidat(e) pour entrer au Conseil d’Administration
(déjà 2 personnes sont pressenties). Et pour vous « mettre dans
le bain », il vous est possible d’assister, en observateur, à une
séance du C.A., celle de janvier, par exemple. Les séances du
C.A. se passent toujours en fin d’après-midi, après la réunion
des adhérents. On accueille toujours à bras ouverts les bonnes
volontés.
Annonce :
Un ancien adhérent du G.M.P.A.O. vend sa serre en profilé
alu (Duralu) et verre :
Descriptif : toit 2 pentes avec 2 ouvrants, hauteur faîte : 2,30
m, largeur : 2,75 m, longueur : 3,75 m, avec 3 tables
intérieures
Contrainte : venir la démonter
Prix à débattre : 3 500 €
Si vous êtes intéressés, contactez Denise ROUCOULE qui
vous mettra en relation avec le vendeur.
Projet de voyage
Par l’intermédiaire d’une amie thaïlandaise, Jean-Noël
DEDIEU nous propose un voyage en Thaïlande d’ici un an.
Si vous êtes intéressés, contactez-le.
Un grand merci à Annie VIALATTE pour ses bûches glacées
ainsi qu’à Véronique LIE pour ses chocolats et gâteaux amenés pour la collation.
PRESENTATION DE PLANTES
Muriel GOUBARD
Cycnodes Wine Delight « JEM » Amérique du Sud
(hybride de Cycnoches et Mormodes)
Fabrice LACOUR
Paphiopedilum wenshanense Province du Yunnan en Chine
(hybride naturel entre concolor et bellatulum) Madagascar
Paphiopedilum spicerianum Inde, Chine et Birmanie (Myanmar)
Paphiopedilum gratrixianum Laos et Vietnam
Paphiopedilum armeniacum Endémique de la province du Yunnan en Chine
Phalaenopsis celebensis Indonésie (Iles Célèbes appelées aussi Sulawesi)
Aerangis citrata Madagascar
Bulbophyllum dearei « red » Bornéo, Philippines et Malaisie
Zygopetalum hybride Brésil, Pérou, Argentine, Paraguay
Marie-Thérèse OLIVA
Cattleya hybride Amérique du Sud
N’oubliez pas de renouveler votre adhésion !
Merci d’avance.

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LES ORCHIDEES DE L’AUDE Par Nicole et Gérard JOSEPH
Marinette et Roger LECOMTE,
Elisabeth et Jean-Luc ROUX
Présentation générale de l’Aude
Ce département, axé sur le cours de l’Aude qui lui a donné son
nom, se jette dans la Méditerranée.
A l’est, la frange côtière est caractérisée par des plateaux
calcaires. La Clape et le plateau de Leucate accueillent une
végétation méditerranéenne parmi laquelle on peut trouver des
Ophrys rarissimes en France et qui trouvent ici la limite nord
de leur aire de répartition.
Au sud de l’Aude, entre Carcassonne et la Méditerranée, la
région des Corbières est caractérisée par une flore très riche et,
entre autres, par la présence d’orchidées rarissimes en France
continentale. Cette richesse est liée au climat et à la géologie
de cette région, caractérisée par l’alternance de terrains acides
et de terrains calcaires.
Au nord, le contrefort sud du Massif Central, appelé la
Montagne Noire, est caractérisé géologiquement, entre autres,
par la présence de terrains acides qui entraînent une flore
particulière. On retrouvera là des orchidées caractéristiques de
ces terrains.
A l’ouest dans le Lauragais, l’influence atlantique se fait déjà
sentir et entraîne encore une flore particulière.
Enfin, au sud du département, nous avons une zone
montagneuse avec les contreforts des Pyrénées et le point
culminant de l’Aude, Le Madres (2 469 m). Dans ce secteur,
on trouvera donc une flore et des orchidées montagnardes.
En 1985, est éditée par la S.F.O. la première cartographie
départementale écrite par Henri CASTEL. On y dénombre 66
espèces et sous-espèces. En 2007, 22 ans plus tard, les
botanistes de l’association Aude-Claire ont recensé 86 espèces
et sous-espèces.
Toutes ces données font de l’Aude un des départements les
plus riches de France en orchidées (le 5ème), ce qui entraîne
une affluence d’orchidophiles de la France et même d’autres
pays de l’Europe, qui viennent découvrir nos petites, mais
magnifiques orchidées indigènes.
Pour cette présentation des Orchidées de l’Aude, le
département a été fractionné en 5 zones : la frange côtière, le
massif des Corbières, la Montagne Noire, le Lauragais et la
haute vallée de l’Aude que nous allons visiter successivement.
1. Les orchidées de la frange côtière
La zone littorale du département s’étend de Saint Pierre sur
Mer jusqu’à l’étang de Leucate. Les espèces que l’on peut
observer sont typiquement méditerranéennes et le genre
Ophrys, endémique du pourtour méditerranéen, y est
particulièrement bien représenté. La Clape et Leucate sont des
sites très courus et on peut, dès le mois de février, venir y
observer les 1ères floraisons de l’Orchis barlia et de l’Ophrys
des lupercales.
Le Massif de La Clape
C’est un espace naturel boisé et escarpé qui est fait d’une
alternance de pinèdes plus ou moins claires et de parcelles de
vignes. Très riche en espèces, ce petit massif calcaire attire
tous les ans les orchidophiles qui viennent de la France entière
et même de toute l’Europe.
L’Ophrys bombiliflora ou Ophrys bombyx
Il est emblématique de cette région et fleurit de mars à mai. Il
est facilement reconnaissable à sa petite taille, son périanthe
vert et globuleux ainsi que l’aspect bombé et brillant de son
labelle brun. On observe parfois des individus hypochromes.
Il forme au sol des tapis denses d’individus qui se développent
par multiplication végétative à partir de pseudo bulbes qui
apparaissent à l’extrémité des stolons. Il atteint, sur le littoral
méditerranéen français, la limite nord de sa répartition, ce qui
explique sa rareté en France alors qu’on peut le trouver en
abondance dans les pays méditerranéens plus au sud.
L’Ophrys bilunulata ou Ophrys à 2 lunules, ou
encore Ophrys marmorata ou Ophrys marbré
Il fleurit de mars à mai et se caractérise par son périanthe vert,
la forme allongée de la fleur, la nette bordure jaune de son
labelle de couleur brune et l’aspect marbré et découpé en deux
lunules gris bleuté de sa macule. Il existe en France,
uniquement sur le pourtour méditerranéen. Son identification
peut parfois poser problème avec l’Ophrys lupercalis.
L’Ophrys lutea ou Ophrys jaune
C’est un Ophrys à périanthe vert qui fleurit de mars à mai. Il
est caractérisé par la forme allongée et genouillée de son
labelle de couleur brune en son centre et entouré d’une très
large bordure jaune. On peut parfois observer des individus
atypiques. Il est morphologiquement très proche de l’Ophrys
phryganae et de l’Ophrys sicula.

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L’Ophrys speculum ou Ophrys miroir
A périanthe vert strié de pourpre, il fleurit de mars à mai. Il est
remarquable par la couleur bleu brillant de son labelle qui est
entouré d’une nette marge jaune puis d’une frange ciliée d’où
son ancien nom O. ciliata. C’est une espèce plus rare que
l’Ophrys bombyx, du fait de l’absence de son pollinisateur.
L’Ophrys lupercalis ou Ophrys des lupercales
anciennement appelé Ophrys fusca
C’est un Ophrys à périanthe vert qui fleurit précocement dès
février et ce jusqu’à avril. Il est reconnaissable par la forme
allongée et sinueuse de son labelle de couleur brune, portant
une macule de teinte plus claire. Il se différencie d’O.
bilunulata, entre autres par une floraison plus précoce et une
fleur plus grande au labelle sinueux.
L’Ophrys arachnitiformis ou Ophrys araignée
Sa floraison s’étale de fin février à début avril. Caractérisée
par la forme globuleuse de son labelle, sa fleur présente une
très grande variabilité de forme et de couleur. Ce qui a conduit
les experts à le scinder en deux espèces, l’O. occidentalis à
périanthe vert et O. arachnitiformis à périanthe rose et plus
rare. L’Ophrys passionis ou Ophrys de la passion
A périanthe vert, il se caractérise d’une part par la teinte
sombre soutenu de son labelle lui donnant un aspect velouté
avec une pilosité marginale virant à l’orangé et d’autre part,
par la taille et la couleur orange pourpre de ses pétales. Sa
floraison s’échelonne de fin mars à mai. Sa présence sur La
Clape n’est pas confirmée. Il peut se confondre avec O.
arachnitiformis.
Les Hybrides naturels observés
Entre Ophrys bombiliflora et lutea : O. x clapensis en
référence à sa découverte sur La Clape
Entre Ophrys bilunulata et lutea : O. x boraksiana
Entre Ophrys arachnitiformis et lutea
Entre Ophrys bombyliflora et scolopax : O. x olbiensis
Entre Ophrys lutea et scolopax ou O. x pseudospeculum
Entre Ophrys arachnitiformis et scolopax
Entre Ophrys lutea et speculum : O. x chobautii
Entre Ophrys bombyliflora et speculum : O. x fernandii (très
rare, il a été observé pour la 1ère fois en France cette année).
Le Limodorum abortivum ou Limodore à feuilles
avortées
C’est une plante non chlorophyllienne qui fleurit de mai à
juillet. Elle est remarquable par l’aspect en pousse d’asperge
de son inflorescence avant floraison. Elle se distingue par sa
teinte générale violacée et la forme de ses fleurs roses à violet
pouvant rappeler certaines espèces exotiques. Elle est
fréquente en France et particulièrement abondante sur le
pourtour méditerranéen.
Le Plateau de Leucate
Plus au sud, c’est un plateau battu par les vents, dont les
falaises surplombent la mer entre les villages de La Franqui et
Leucate plage. Le paysage y est composé d’un parcellaire de
vignes entrecoupé de quelques pinèdes claires. On y observe
l’essentiel des espèces citées de La Clape à savoir lupercalis,
bilunulata, archnitiformis, lutea, scolopax.
L’Himantoglossum robertianum ou Orchis géant
ou plus communément Barlia robertiana
C’est l’une des toutes premières orchidées à fleurir, dès
janvier et jusqu’en avril. Elle se caractérise par sa taille
imposante et la couleur rose violacé de ses fleurs.
L’Ophrys corbariensis ou Ophrys des Corbières
Découvert en 2002, il ressemble à l’Ophrys scolopax dont il se
distingue par la taille plus importante des fleurs, des
gibbosités ou bras plus courts tournés vers l’extérieur et une
floraison tardive qui intervient de fin mai à mi-juin.
L’Ophrys tenthredinifera ou Ophrys guêpe
Il fleurit de mars à avril et est extrêmement rare en France. Il
se caractérise par ses fleurs de couleur vive avec un périanthe
rose soutenu et un labelle plus ou moins en forme de trapèze,
de couleur brunâtre, largement bordé de jaune.
L’Anacamptis palustris ou Orchis des marais
Il fleurit de mai à juillet dans les milieux humides en bordure
de l’étang. Il est caractérisé par sa taille qui peut atteindre
jusqu’à 60cm de hauteur et ses belles fleurs roses au labelle
trilobé.
Le Serapias parviflora ou Serapias à petites fleurs
Découvert récemment, il fleurit d’avril à mai et se caractérise
par ses petites fleurs rouges au labelle recourbé.
2. Le massif des Corbières
Vaste ensemble montagneux d’altitude faible à moyenne.
Le Secteur de Talairan
L’Ophrys magniflora ou Ophrys à grandes fleurs
Il fleurit de fin avril à début juin. Il se caractérise par la forme
allongée de son labelle dont la teinte est d’un brun velouté
soutenu et qui est orné d’une macule bleu brillant. Il peut
parfois présenter des formes assez variées et peut se confondre
avec l’Ophrys catalaunica. Pour l’anecdote, il a inspiré un
couple de viticulteurs locaux qui en a illustré les étiquettes de
leur vin. Le Secteur de Bugarach
Les Corbières sont réputées auprès de tous les orchidophiles et
le Pic du Bugarach est emblématique de la région ; avec ses
1230m, il est le point culminant des Corbières. Taillé dans les
calcaires du jurassique et du crétacé, le roc nu domine les
parties hautes et sèches et la garrigue arbustive occupe les
parties basses. Le site bénéficie d’un climat de moyenne
montagne, tempéré par l’influence méditerranéenne.
Le Bugarach est une zone très riche en orchidées.
Le Dactylorhiza insularis ou Orchis des îles
Caractéristique de la zone de Bouisse, du groupe des
Sambucina, il est rare, et on le trouve seulement dans l’Aude
et en Corse, sa floraison est tardive (de mai à juin). Les fleurs
sont jaune pâle avec un labelle non taché ou pourvu de
quelques points rougeâtres et un éperon droit et horizontal.
Le Dactylorhiza insularis variété bartonii
Cette variété est très voisine certes mais elle diffère nettement
par son labelle à macule rouge unique bifide. A ce jour
seulement quelques pieds ont été trouvés.
Le Neotinea maculata ou Orchis maculé
Faisant allusion à ses feuilles très souvent tachetées, cette
plante est généralement petite et difficile à observer dans ses
biotopes touffus. C’est une plante à épis dense, à fleurs très
petites et peu ouvertes. Sa floraison s’étale de mars à mai.
L’Anacamptis papillionacea ou Orchis papillon
Aux fleurs moyennes à grandes, à périanthe rouge et à labelle
nervé de lignes pourpres, il fleurit d’avril à juin.
L’Orchis provincialis ou Orchis de Provence
Du sous-groupe mascula, il est très abondant dans la région du
Bugarach et en particulier au col du Linas. Son inflorescence à
fleurs jaune pâle, est en épi lâche; la partie centrale du labelle
est tachetée de points rouges, le lobe médian est plus long et
nettement genouillé.
L’Orchis mascula ou Orchis mâle
Dans le même groupe, sa floraison s’étale d’avril à début
juillet. Aux feuilles souvent maculées de larges taches violet

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noirâtre, à inflorescence dense. La couleur des fleurs varie du
pourpre clair au pourpre violet.
L’Orchis olbiensis ou Orchis d’Hyères
Olbia : nom de la colonie grecque antique aujourd’hui Hyères.
Cet Orchis du groupe mascula est plus grêle que lui, il a une
tige violacée et a des fleurs plus roses, il est aussi plus
précoce : on le trouve de mars à mai.
L’Epipactis tremolsii ou Epipactis de Tremols
Nom donné en hommage au botaniste catalan Tremols Y
Borrel. Il pousse le plus souvent en touffes. Ses feuilles à
bords sinueux sont engainantes et imbriquées les unes dans les
autres. Il fleurit de mai à début juillet.
L’Orchis Neotinea conica ou Orchis conique
Du groupe tridentata qui inclut les lactea, conica, tridentata et
ustulata, c’est une plante rare à inflorescence très dense,
conique. Ses fleurs petites, à labelle concave, possèdent un
petit appendice au sommet du labelle. Malgré sa rareté, il a
réussi à s’hybrider (voir ci-dessous).
L’Ophrys catalaunica ou Ophrys de Catalogne,
Du groupe bertolonii, à floraison tardive puisqu’on le trouve
en mai. C’est une espèce rare, endémique de Catalogne
française et espagnole et des Corbières. Elle est caractérisée
par des pétales rouges, un labelle plan à macule centrale
rougeâtre.
L’Ophrys incubacea ou Ophrys noir
Du latin incubus (cauchemar et satyre) en raison des couleurs
sombres de la fleur évoquant les incubes, monstres qui
profitaient de la nuit pour abuser des humains. Caractérisé par
son labelle à pilosité longue et dense, brun foncé, aux
gibbosités très développées, une macule bleuâtre formée de
lignes parallèles ou en H à bords évasés. On le trouve en fleur
d’avril à mai.
L’Ophrys araneola
Du groupe incubacea, il peut être confondu avec Ophrys
virescens. Cet Ophrys a un labelle très court, généralement
plus court que le périanthe ; le labelle est globuleux, arrondi et
pourvu d’une bordure jaune bien marquée. Il a un labelle
légèrement plus grand que le sépale dorsal, très brun et des
pétales plus larges.
L’Ophrys sulcata ou Ophrys sillonné
Du groupe fusca, il se caractérise par un petit labelle trilobé.
Un sillon basal très marqué se termine généralement au
sommet du labelle ; le sépale dorsal est orienté vers l’avant et
couvre le gynostème. Il fleurit d’avril à juin.
L’Ophrys vasconica ou Ophrys de Gascogne
Du groupe fusca, il possède un labelle trilobé, convexe, à
bords rabattus, de couleur foncée, avec, à sa base, un sillon
court et peu profond (contrairement au sulcata). Sa macule est
entourée d’une ligne blanchâtre en forme d’oméga. Il fleurit
d’avril à mai.
Les Hybrides naturels observés
Entre Orchis provincialis et O. mascula aux Eclauzes : O. x
penzagania
Entre Orchis Neotinea conica et Orchis Neotinea ustulata :
Neotinea bugarachensis
Entre Orchis purpurea et anthropophora
Entre Orchis purpurea et militaris : Orchis x hybrida
Entre Orchis militaris et anthropophora : O. x melsheimeri
Entre Ophrys aranifera et O. lupercalis : O. x
carqueirannensis
Entre Ophrys aranifera et O. scolopax : O. x nouletii
Entre Ophrys lutea et O. lupercalis : O. x battandierii
Entre Ophrys araneola et O. aranifera : O. x jeanpertii
Entre Ophrys incubacea et O. magniflora : O. x raimbaultii
Entre Ophrys magniflora et O. scolopax : O. x bastianii
Entre Ophrys araneola et O. magniflora : O. x jacquetii
Entre Ophrys araneola et O. insectifera : O. x delamainii
Une petite note en passant pour les nouveaux : le programme
des sorties s’adapte aux plantes. Il faut savoir qu’un délai
d’une semaine peut limiter les observations.
3. La Montagne Noire
L’Anacamptis coriophora ou Orchis punaise (PN)
Cette orchidée qui doit son nom à son odeur de punaise, mais
que nous n’avons pas eu l’occasion de voir, a été signalée dans
ce secteur. Elle affectionne les terrains acides et humides.
L’Anacamptis coriophora subsp. fragrans ou Orchis
parfumé (PN)
Par contre, sa sous-espèce fragrans, qui sent la vanille, est
plus courante et affectionne plutôt les prairies sèches et
calcaires.
Le Serapias cordigera ou Serapias en coeur
Ce Serapias relativement rare, qui doit son nom à son labelle
en forme de cœur, affectionne lui aussi les terrains acides. Il
est aussi caractérisé par des ponctuations rouges en forme de
tiret à la base de sa tige.
Le Neotinea lactea ou Orchis lacté
C’est la couleur lait de la fleur qui lui a donné son nom. Très
proche de N. conica, elle s’en différencie principalement par
son labelle convexe. Cette plante semble être liée aussi aux
terrains acides. Un hybride rare a été observé dans ce secteur :
N. lactea x N. ustulata.
4. Le Lauragais et le Razes
Le Lauragais
L’Himantoglossum robertianun ou Orchis géant
Cette orchidée est celle qui a la floraison la plus précoce. En
2002, un pied a même été observé en pleine floraison le 28
décembre à Mas-Sainte-Puelles dans le Lauragais.
Le Razes
L’Ophrys aegirtica ou Ophrys du Gers
Cet Ophrys, découvert voilà une dizaine d’années dans le
Gers, d’où son nom, vient d’être aussi trouvé dans le Razes. Il
est très semblable à l’Ophrys fuciflora que l’on trouve plus au
Nord et s’en différencie par la couleur rouille à orangé de son
champ basal et par sa floraison tardive.
Il est aussi appelé par certains auteurs O. truncata ou O.
tronqué. L’Ophrys picta ou Ophrys peint
Petit Ophrys scolopax, tardif, à pétales fins et à petit labelle
(1cm) ; semble caractéristique du Sud-Ouest en France.
L’Ophrys santonica ou Ophrys de Saintonge
Très petit scolopax encore plus tardif, à labelle bordé de jaune
de 0,7 mm de longueur. Dans le Razes on peut aussi voir
l’hybride O. aegirtica x O. apifera aussi appelé O. x insidiosa
5. La Haute Vallée de l’Aude
Le Dactylorhiza incarnata ou Orchis incarnat
Ce Dactylorhiza de prairie humide est sans doute le plus facile
à identifier dans la région. Il est caractérisé par des feuilles
non maculées, étroites, dressées le long de la tige en gouttière
et sa grande inflorescence faite de petites fleurs de couleur
rose. Le Dactylorhiza maculata ou Orchis maculé
Ce Dactylorhiza tire son nom de ses grandes feuilles
tachetées, il est assez fréquent sur les bords de ruisseau en
montagne.