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1.3 Les réactions croisées
Généralement, on remarque que les patients allergiques à un aliment, se
sensibilisent assez vite à des autres aliments. Les réactions croisées sont les
responsables de ces nouvelles sensibilisations.
En effet, chez un patient allergique,
des IgE spécifiques pour un allergène
peuvent de même reconnaître et s’unir à
une autre structure protéique similaire.
Lorsque deux protéines font partie d’une
même famille protéique (comme par
exemple les protéines de la famille PR-10 et le Bet v1 du bouleau) le pourcentage
d’homologie entre ces séquences aminoacidiques est élevé et les IgE peuvent
reconnaître indifféremment les deux protéines. Cette reconnaissance peut donner lieu
à une réaction croisée. (3)
1.4 Les protéines recombinantes
La plupart des tests in vitro ou in vivo pour diagnostiquer l’allergène mis en
cause dans une maladie allergique se réalisent avec un extrait biologique naturel
(habituellement d’origine végétale ou animale). Actuellement, on utilise ces extraits
pour diagnostiquer des allergies ainsi que pour les guérir grâce à l’immunothérapie
spécifique (IT).
La qualité des extraits naturels est parfois médiocre, parce que les protéines
peuvent s’altérer au cours des étapes de purification ou de stockage, surtout celles des
légumes et des fruits. Il existe aussi une dénaturation des protéines alimentaires par
cuisson ou par la digestion, qui entraîne, au niveau du laboratoire, des faux positifs
chez les patients qui ne présentent pas de problèmes lors qu’ils ingèrent l’aliment.
Grâce à des études biomoléculaires des éléments qui forment les allergènes,
on a découvert que dans un même aliment, il y a différentes protéines qui peuvent être
Fig.1: Protéine recombinant Bet v1.2801