GRAINE Languedoc-Roussillon
Parc Club du Millénaire Bât 31 - 1025 rue Henri Becquerel - 34000 Montpellier
T : 04 67 06 01 11 - F : 04 67 06 01 12
augmentation du niveau de la mer. Le marégraphe de Brest et celui de Marseille attestent ainsi
d’une élévation de 3,2mm/an sur la période 2000-2010.
Cela entraine-t-il plus ou moins de tempêtes ? Pas forcément. L’impact sur le littoral sera
accentué par l’augmentation de la conséquence morphogène des tempêtes. Si le niveau de l’eau
s’élève, les tempêtes arriveront plus haut sur les dunes ou les bâtiments, accentuant les effets.
Il y aura donc plus de tempêtes dangereuses.
La dangerosité des tempêtes est liée à la houle présente, étudiée sur 30m de fond. La force des
tempêtes est ensuite classée en fonction de la hauteur de houle. Cependant, la variable
d’entrée est importante. Elle est ainsi différente entre l’EID (1,5 m pour avoir un coup de mer),
et le BRGM (2m). Enfin, la donnée temporelle est peu prise en compte. Une tempête plus longue
est en effet plus morphogène (impactant) sur la côte qu’une grosse et courte tempête.
Enfin, le problème en LR est qu’on a construit sur la dune, un substrat qui bouge naturellement.
Il y a théoriquement une évolution entre la dune, et d’autres habitats comme la sansouïre, les
habitats à gravelot, à sternes. Si les milieux sont fixés par l’urbanisation, ils ne peuvent plus
évoluer.
Par ailleurs, en urbanisant la région de Port-Camargue, on a privé d’apport de sable l’ensemble
de la côte entre le grau du roi et Sète. En 1995, les autorités ont prolongé la digue de la
commune de Port-Camargue, accentuant les conséquences. Le sable s’accumule actuellement
sur la plage de l’Espiguette, où des mesures de pompages sont entreprises pour réalimenter les
plages plus au sud.
L’érosion est également accentuée sur les points non protégés par les points durs (épis, digues,
etc.) construits sur de nombreuses communes (Palavas, Sète, Frontignan, etc.). Les impacts se
sont juste déplacés, accentués par le criblage, le nettoyage mécanique ou les loisirs
mécaniques.
Ce manque d’apport de sable, mais aussi les
opérations lourdes de rechargement impactent la
vie marine (posidonie, etc) mais aussi les activités
économiques (conchyliculture, pêche, etc.). On
observe pour l’instant une résilience du milieu en
quelques années, mais qu’en sera-t-il si les
opérations sont reconduites tous les 5 ans comme
prévu ? Enfin, d’autres procédés ont été évoqués
pour se protéger de la hausse du niveau de la mer,
peut-être plus doux (système éco-plage, recul
stratégique des populations), tout en orientant
l’approfondissement de ces thématiques vers
d’autres sources d’information :
www.drias-climat.fr
Evolution du trait de côte : medam.org / google earth sur 10 ans.
DVD « Le changement climatique ? Dans l’Hérault ! »
Site rivages de France : guide méthodologique sur le nettoyage de plages manuel.
Quelle plage est naturelle, quelle plage est urbanisée : site du CPER, étude en 2010.
Livre « Sur la plage » qui explique la symbolique des plages.
La présentation diaporama d’Hugues Heurtefeux est disponible ici