Il faut développer un réel apprentissage intellectuel chez les élèves pour qu’ils puissent
exprimer un petit raisonnement à l’oral et à l’écrit en histoire, géographie et éducation
civique, qu’ils apprennent à rédiger des petites synthèses au collège, des grandes
synthèses au lycée. C’est important pour qu’ils aient de l’autonomie. Il est dommage de
constater que les jeunes sont autonomes en fin de primaire et perdent cette compétence
lorsqu’ils passent par le collège. L’élève doit progresser dans ses capacités à rédiger,
exprimer une synthèse.
Mais on ne peut pas attendre d’eux qu’ils sachent faire ce que l’on n’a pas fait en classe,
il va falloir les mettre en situation de s’exprimer, de rédiger en classe.
Il faut aussi que les élèves sachent pourquoi on étudie cela. Les consignes doivent être
claires, inscrites au tableau. Les capacités (décrire – expliquer – raconter – raconter et
expliquer – caractériser – reconnaître – décrire et expliquer -) vont permettre de trouver
des temps différents, des situations de travail.
Le cahier doit être un outil de travail. Garder la trace de ce qu’ils ont fait en exercice est
aussi formateur car ils peuvent mesurer l’écart entre leur propre production et la
correction. L’exposé oral et la composition de la trace écrite favorisent la maitrise de la
langue française. L’oral permet de préparer l’écrit et inversement. La prise de parole
(difficile pour les élèves timides) est un apprentissage scolaire.
De nouvelles pratiques :
- Privilégier la démarche inductive, la « situation problème » par des études de cas
en géo, des exemples concrets en histoire.
- Mettre fin à la pratique du cours « tout dialogué », la parole du professeur et le
document sont à équilibrer. Le document reste la base de notre enseignement
mais il faut lui consacrer un temps seulement. Il n’est pas question non plus de
transformer le cours de collège en un cours magistral !
- Les capacités sont liées à des connaissances, elles ont un sens et donnent du sens :
on ne fait pas de méthodologie pour de la méthodologie.
- Les cadres horaires sont réaffirmés (indications données en %) :
En 6ème : 45h d’histoire ; 45h de géographie ; 18h d’éducation civique.
En 5ème et 4ème : 36h d’histoire ; 36h de géographie ; 36h d’éducation civique.
En 3ème : 45h d’histoire ; 45h de géographie ; 36h d’éducation civique.
- Il existe une cohérence entre les 3 programmes, des ponts sont possibles mais il
n’y a pas une discipline soluble dans une autre.
- Tout est en cohérence avec le socle mais les disciplines ne perdent aucunement
leur spécificité. Le socle n’a de sens que s’il est en lien avec les programmes.
- Il existe une cohérence entre le socle commun et les nouveaux programmes. Le
socle a été intégré dans les programmes, on enseigne les programmes, on valide
les compétences du socle mais on n’est pas prof de socle commun ! Des livrets de
certification en fin de 3ème vont sortir, il y a aussi un projet de réforme du DNB.
- L’histoire des arts (peut-être 1 oral pour les élèves de 3èmes session 2011 du
DNB ?? Nous sommes en attente du texte officiel) est un enseignement et non une
discipline. Elle concerne 3 matières principalement : Arts plastiques (50% du
volume horaire), Education musicale (50% du volume horaire) et Histoire (25%
de notre volume horaire)
Pendant nos cours, l’objet d’étude peut être une œuvre d’art.
Pour rendre lisible aux élèves l’histoire des arts et croiser les regards, il faudra se
mettre d’accord sur l’étude d’un objet commun au moins une fois dans l’année
avec nos collègues des autres matières avec une production finale.