Noms des roneotypeurs

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Guillaume M. Servera A
M&M’s
24/04/09
14h00-16h00
S Boullier
Immunologique
Immunité Antiparasitaire
Il était déjà difficile de faire des généralités au niveau de l’immunité avec les bactéries, et
c’est encore plus dur avec les parasites mais c’est pourtant ce que Séverine va faire (on l’applaudit
bien fort svp…).
Qu’est-ce qui caractérisent les relations hôtes parasites ? Tout d’abord, on note qu’il y a eu une
forte coévolution entre les deux et qu’il existe une interaction très forte. On aboutit en général à des
infestations chroniques puisqu’on ne s’en débarrasse jamais complètement et ça peut aller jusqu’à la
mort.
Il y a une grande variabilité des parasites : ils peuvent être uni ou pluricellulaires, à multiplication
intra ou extracellulaires, voire les deux. C’est donc assez compliqué à gérer pour le système
immunitaire et la réponse immunitaire est en général de mauvaise qualité. De plus, même si on
arrive à éliminer le parasite, derrière la réponse mémoire est très mauvaise et non protectrice en
général, d’où la difficulté de créer des vaccins anti parasites…
On va commencer par la réponse immunitaire anti helminthes.
I Les Helminthes
Les résistances non spécifiques :
-on a des facteurs génétiques. Même si on ne sait pas comment, on a observé de façon empirique
que la génétique jouait un rôle (races résistantes et sensibles par exemple).
-des facteurs individuels tels que l’âge, le sexe l’état sanitaire ou les hormones qui vont jouer dans
le développement de l’infestation.
-des facteurs parasitaires. Certains parasites sont capables de libérer des substances qui bloquent les
autres infestations (compétition entre parasites).
L’immunité non spécifique.
-les muqueuses digestives sécrètent des mucines qui ont un rôle important dans la limitation de la
capacité d’infestation du parasite.
-les helminthes présentent des molécules à leur surface qui vont activer la voie alterne du
complément.
-les granulocytes éosinophiles (GNE) jouent un rôle important (1ère barrière) contre les helminthes
mais aussi leur rôle est important pour la réponse spécifique de l’infestation.
La réponse spécifique.
Les helminthes sont les seuls organismes pour lesquels on n’a pas trouvé de ligand.
Néanmoins, les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) interviennent et vont activer les TLR. La
cellule récupère tout ou partie du parasite (car en général ils sont de grande taille). Les CPA
s’activent et migrent dans le nœud lymphatique drainant la zone d’infestation. Par la suite on a une
réponse immunitaire classique. La réponse est très orientée de type Th-2 avec production en très
grande quantité de cytokines IL4, IL5 et IL13. C’est le seul cas où on a des IgE protectrices
(d’habitude, les réactions à IgE sont plutôt délétères pour l’organisme). On a ensuite apparition de
plasmocytes isotype Th2 IgE/igG1 qui vont fabriquer les anticorps. Les helminthes sont donc
normalement éliminés.
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Tous les helminthes sont extracellulaires c’est pourquoi on a une réponse de type Th-2 car on a pas
besoin de l’action de cellules cytotoxiques.
Dans le cycle du parasite, les helminthes ont différents stades de développement dans l’organisme
et ils le font dans des organes différents. Donc pour un même parasite, le système immunitaire va
voir plusieurs pathogènes puisque les antigènes exprimés par les larves et les adultes sont différents.
Au niveau des larves :
La difficulté repose sur le fait que les larves sont migrantes donc le système immunitaire doit suivre
les larves, hors les cellules immunitaires sont « programmées » pour retourner sur le lieu de la
première infestation.
L’objectif du système immunitaire est de les détruire ou de les empêcher à se transformer en adulte
en les immobilisant (autrement qu’avec une clef de bras parce que tout le monde sait qu’un
helminthe ça n’a pas de bras…). Les larves sont extracellulaires il y a donc nécessité d’avoir des
anticorps capables de les détruire ou les immobiliser. Ce qui nécessite une grande quantité
d’anticorps. Mais ce n’est pas suffisant, on va avoir action de cellules toxiques :
-les natural killer (NK) activées par la cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (ADCC).
Petit rappel : l’anticorps se fixe sur la larve ce qui forme un complexe immun activant la libération
des toxines.
-Les granulocytes éosinophiles qui vont détruire la cuticule des helminthes Mais ces derniers ont
besoin d’être activés par IL5 ce qui tombe bien puisque IL5 est toujours produit lors de la mise en
place de la réponse Th-2.
Ainsi le système immunitaire va détruire ces larves. S’il n’arrive pas à les détruire, on va observer
la formation de structures granuleuses du genre kystes autour de la larve : le granulome éosinophile
on va les trouver en général dans le derme mais aussi dans des endroits plus gênants comme le foie
ou les poumons.
Cependant ce n’est pas toujours efficace et certaines larves ne sont pas bloquées et elles vont donc
donner des adultes.
Ici l’objectif su système immunitaire est de les éliminer ou de réduire leur fertilité. Les adultes sont
des organismes multicellulaires avec une cuticule épaisse qui leur permet de résister dans la lumière
intestinale et aux attaques par les effecteurs classiques du système immunitaire. L’adulte est protégé
partout donc SAUF aux orifices génitaux, buccaux et à l’anus (tout un programme jvous ldi
moi !!!). C’est à ces niveaux que les anticorps vont se fixer pour boucher ces orifices et ainsi
empêcher la ponte, les transformer en sacs à merde en bloquant leur excrétion ou en provoquant
leur détachement s’ils s’attaquent à l’orifice buccal.
A ce niveau les anticorps sont les acteurs majeurs avec les NK et les GNE.
Pour les œufs l’objectif est leur élimination ou les empêcher d’éclore et de se transformer en larve.
On va avoir donc formation d’un granulome éosinophile comme pour les larves.
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Mais pourquoi les GNE sont-ils aussi importants? (je sais c’est pas vraiment la question que
vous vous posiez là sur l’instant mais bon faut bien introduire la partie d’après…)
Ils sont important de part le contenu de leur granules totalement adaptés et par le fait qu’ils
expriment à leur surface des Fc récepteurs qui sont sensibles à IgE et IgG1.
Les IL5 permettent aux GNE de produire leurs granules, le GNE est attiré par des chemokines sur le
lieu de l’infestation et la fixation des IgE et IgG1 sous forme d’immun complexe sur le Fc récepteur
permet la libération du contenu des granules.
Ces granules justement contiennent des séries d’enzymes, de substances toxiques et de protéines qui
vont s’attaquer à la cuticule. Une fois que cette cuticule est perméabilisée il y a action de radicaux
libres qui vont créer des dégâts internes et des enzymes qui vont perturber le métabolisme de
l’helminthe. De plus, certaines substances neurotoxiques vont également pouvoir paralyser la
bestiole. Voilà pourquoi la lutte contre les parasites nécessite ces supers GNE. Après tout ça vous
vous doutez bien que le ptit helminthe il est plus super au top de sa forme (genre les boumeurs le
samedi matin si vous voyez ce que je veux dire). Mais cette réponse est quand même tellement
violente que les pauvres cellules à coté du parasite qu’ont rien demandé à personne et qu’ont eu
droit à tout ce cocktail elles tirent un peu la tronche aussi (c’est ce que l’on appelle des dommages
collatéraux). L’activation des GNE est donc toujours associée à une réaction inflammatoire. Elle
est normalement transitoire et contrôlée mais si les parasites résistent, des signes cliniques liés aux
éosinophiles peuvent apparaître.
Phénomène d’auto stérilisation.
La réponse mémoire est courte avec les helminthes. Si le système immunitaire arrive à un équilibre
entre les parasites et la réponse immunitaire (l’infestation persiste mais l’animal contrôle le
développement des parasites), on va avoir des animaux pseudo résistants. Si par contre l’animal se
débarrasse de ses parasites, en cas de ré infestation, il ne sera pas du tout protégé en raison de cette
réponse mémoire très courte (genre poisson rouge quoi).
Si l’équilibre est établi, lors de l’arrivée d’une nouvelle vaque de parasites ces derniers vont trouver
un petit comité d’accueil : GNE et mastocytes notamment. Les helminthes ont la mauvaise idée de
signaler leur présence via la libération d’antigènes parasitaires solubles qui vont traverser la
muqueuse digestive et être alors repérés par les mastocytes IGE. Et là mes amis c’est le drame : il y
a dégranulation immédiate avec notamment libération d’histamine (cette dernière est responsable
comme vous le savez de la contraction des muscles lisses et d’une augmentation des sécrétions dans
la lumière du système digestif, analogiquement et d’une façon un peu métaphorique c’est une
chasse d’eaux automatique…), arrivée de plasmocytes et des GNE.
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En résumant :
-Les muscles lissent se contractent (chasse d’eau…)
-recrutement important de GNE, il y a donc une réaction inflammatoire locale
-action d’effecteurs dirigés contre l’helminthe
Et là encore une fois l’helminthe prend cher et il est éliminé avant sa fixation. Cette réaction est
quand même brutale et doit donc être limitée dans le temps sous peine de voir apparaitre des signes
cliniques.
Jaune=mastocytes
Rose= GNE
Mécanismes d’échappement.
-
échappement des larves migrantes :
Elles sont toutes capables de libérer des immunosuppresseurs, de produire des protéases spécifiques
des Ig (les larves ne sont donc plus recouvertes d’Ac, il n’y a alors plus d’attaque possible des
cellules NK), des antioxydants contre les radicaux libres ou encore des inhibiteurs des protéases du
système immunitaire.
-
s’installer dans des endroits où le système immunitaire à peu ou pas accès :
Par formation de kystes étanches dans lesquels l’helminthe survit, même si son développement est
bloqué. La gravité des symptômes dépend de la localisation du kyste.
Ou encore les parasites du tube digestif limitent au maximum les points d’attache à la muqueuse et
deviennent alors quasiment invisibles au système immunitaire.
-
mimétisme antigénique :
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Le parasite est recouvert de protéines très similaires à celle de l’hôte et est alors reconnu comme du
soi par le système immunitaire.
On peut noter en particulier des protéines eucaryotes qui bloquent l’activation du complément.
-
variabilité antigénique :
Par changement de l’expression antigénique au cours du cycle.
-
modification du profil de la réponse spécifique :
Qui induit une réponse immunitaire différente. Lors de la mise en place extrêmement rapide d’une
réponse de type Th2, on constate que la race est résistante, alors que si on bloque la réponse de type
Th2, elle devient sensible.
II Les protozoaires
Là encore, la grande variabilité des protozoaires (extra ou intracellulaires…) et donc de cellules
cibles rend la chose complexe.
On retrouve des résistances non spécifiques, des facteurs génétiques et des facteurs individuels.
Immunité non spécifique :
La voie du complément (pour les phases extracellulaires), et les granulocytes neutrophiles.
Remarque : pour les parasites à multiplication intracellulaires, il n’y aura pas de production massive
d’IFN de type1 (ce qui diffèrent des virus).
Réponse spécifique :
Il y a reconnaissance par les cellules dendritiques par les TLR.
Les parasites intracellulaires entrainent une réponse de type Th 1 (à médiation cellulaire donc),
tandis que les parasites extracellulaires entrainent une réponse Th2 via les anticorps.
Remarque : les parasites intracellulaires peuvent présenter une phase extracellulaire. On a alors
souvent mobilisation d’anticorps (Ig G2), activation des macrophages (rôle majoritaire des IFNγ) et
des LT CD8 cytotoxiques. La grande variabilité entraine une grande diversité de réponses
spécifiques.
Cas de Toxoplasma :
Ce protozoaire infecte les macrophages. Le système immunitaire va tenter d’éliminer les parasites
sous leur forme intra ou extracellulaire.
Il présente deux états extracellulaires : les tachyzoïtes, libres et les bradyzoïtes, enkystés. Les
anticorps et le complément jouent donc un rôle important pour la neutralisation et la destruction.
Mais les bradyzoïtes peuvent s’enkyster et devenir invisibles auprès du système immunitaire
(modèle d’échappement).
Lors du stade intracellulaire, le problème est que le macrophage est résistant à l’attaque des cellules
cytotoxiques. C’est donc le macrophage infesté qui doit lutter et détruire lui-même le parasite, ce
qui nécessite qu’il soit activé par les IFNγ produit par les CD4. D’où l’intérêt d’une réponse de
type Th1, car même si les cellules cytotoxiques ne détruisent pas directement le parasite, cette voie
permet leur destruction via les IFNγ et les macrophages.
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