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Les intermédiaires dont le PIB/hab. est situé entre la moyenne communautaire et 75 % de cette moyenne : une
demi-douzaine de pays d’Europe méditerranéenne, entrés avant 2003 (Grèce, Portugal) ou après (Chypre, Malte),
et centrale, les plus développés des PECO (Pays d’Europe centrale et orientale), territoires autrefois communistes
(Slovénie, République tchèque) ;
Les pauvres : 4 pays dont le PIB/habitant est compris entre 75 % et 61 % de la moyenne, autrement dit où la
richesse produite par tête est située entre les trois quarts et les trois cinquièmes de la moyenne. Ce sont toutes
d’anciennes économies communistes d’Europe centre-orientale ;
Les très pauvres : 4 pays d’Europe orientale où le niveau de productivité est à peu près deux fois plus faible que
la moyenne de l’UE, se situant autour de 50 %, voire moins.
Taux de pauvreté en Europe (le taux de pauvreté est la part de pauvres dans la population d’un pays (en fonction du
niveau de vie de ce dernier).
Les pays à forte proportion de pauvres pays (plus de 18,4 %) ont pour certains un faible PIB par habitant comme les pays
baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), la Roumanie et la Bulgarie. La productivité étant faible, le niveau de vie
probablement aussi. Ces Etats n’ont pas les moyens de soutenir leurs populations désargentées, ce qui explique la part
élevée de pauvres. La crise financière débutée en 2008 a par ailleurs accru le chômage et endetté fortement la Grèce et
l’Espagne, deux pays méditerranéens où la part de pauvres a beaucoup augmenté.
La dizaine de pays de l’Union européenne comptant la plus faible proportion de pauvres (moins de 13,8 % de la
population) sont des pays riches à tradition de politiques sociales : pays nordiques, Pays- Bas, Autriche, France. Ce peut
aussi être d’anciens pays communistes moins développés mais ayant conservé leurs politiques sociales et de moindres
écarts de revenus entre catégories sociales (République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie).
Pour comparer le degré de pauvreté d’un pays à l’autre, il faut cependant comparer leur niveau de vie. Etre pauvre au
Luxembourg, pays à très fort niveau de vie, n’a pas la même portée que l’être en Bulgarie, dernier pays de l’UE pour son
PIB par habitant. C’est l’objectif de l’indicateur suivant.
Taux et seuil de pauvreté dans l’Union européenne
Le taux de pauvreté est la proportion de pauvres dans la population totale. Est considéré comme pauvre quelqu’un dont le
revenu est inférieur à 60 % de la médiane. Le seuil de pauvreté est le revenu en-dessous duquel on est pauvre dans chacun
des pays.
Les pays à faible proportion de pauvres sont les mêmes : République tchèque et Pays-Bas (10 %), et plusieurs pays où il
est compris entre 11% et 13 % (Suède, Slovaquie, Autriche, Danemark, Hongrie, Slovénie, Finlande et France). D’autres
restent sous les 15 %, c’est-à-dire en-deçà de la moyenne communautaire (18 %) (Luxembourg, Malte, Belgique,
Allemagne, Chypre). C’est majoritairement mais non exclusivement l’Europe du Nord et de l’Ouest.
Inversement, les États comptant une plus forte proportion de pauvres que la moyenne de l’UE sont situés en Europe
orientale (Roumanie, Bulgarie, pays baltes, Pologne) Lettonie, au Sud (Italie, Grèce, Espagne, Portugal) et dans les îles
britanniques (Royaume-Uni, Irlande).
Les écarts entre pays sont importants (variation de 1 à 2,5 entre les extrêmes).
3.2 Les disparités régionales (p. 199)
Le PIB (carte n°2, p. 229) régional le plus bas est de 6 400 euros par habitant et par an, tandis que la plus élevée dépasse
les 83 000 euros, soit un rapport de 1 à 77. Les régions les moins riches sont situées dans la moitié orientale de l’Union
européenne à savoir les Pays d’Europe centrale et orientale (PECO), de l’Estonie à la Bulgarie, prolongés par la Grèce.
Dans cet ensemble, aucune région n’atteint les 20 000 euros en dehors de régions capitales : Varsovie (Pologne), Prague
(République tchèque), Bratislava (Slovaquie), Budapest (Hongrie), Bucarest (Roumanie), Athènes (Grèce).
Les plus pauvres de toutes (moins de 14 000 Euros) sont situées sur la frange orientale de l’Union européenne le long de
sa frontière externe. L’Outre-mer constitue l’autre ensemble de régions en retard, à l’exception de Madère. Dans la moitié
Ouest, les régions à la traîne sont peu nombreuses : un Land (région) de l’Est de l’Allemagne, une partie de la Wallonie
(Belgique francophone) et des régions méditerranéennes : le sud-ouest de la péninsule ibérique (Portugal, Estrémadure) et
le Midi italien (Mezzogiorno).
Les plus productives (n°3, p. 217) se situent, à l’inverse, en Europe de l’Ouest : exception faite de celles qu’on vient de
citer, toutes les régions d’Europe occidentale sont au-dessus de la moyenne, du nord de la Finlande au sud de l’Espagne.
La mégalopole, région densément peuplée, urbanisée et industrielle s’étendant du Nord de l’Angleterre à l’Italie du Nord,
a les valeurs les plus élevées avec l’Europe du Nord : Danemark, Suède et Finlande. Une dizaine de régions atteint les
valeurs maximales : ce sont principalement des régions : Ouest de Londres, Ile-de-France, Stockholm, Copenhague,
Amsterdam, Francfort, Munich, Hambourg, Brême, Dublin, Vienne, Luxembourg.
Les régions les moins productives correspondent aux anciens pays du Bloc de l’Est qui ont pris du retard à l’époque
communiste (1945-1990) sur les pays d’économie de marché. Seule l’ancienne RDA a pu rattraper largement son retard
grâce à la réunification allemande qui a permis la solidarité de l’ex-Allemagne de l’Ouest et des aides de l’Union
européenne dès 1990. Ces pays restent aussi plus agricoles (ils comptent davantage d’agriculteurs dans la population
active). C’est aussi le cas des régions méditerranéennes en retard en Europe du Sud. Dans ces régions, l’agriculture est le