John bouge sans arrêt… ! L’hyperactivité est l’objet de nombreuses controverses et de thérapies différentes. Pourtant, ce trouble du comportement existe bel et bien. Véritable enfer pour l’enfant qui en souffre, la situation est encore difficile et culpabilisante pour son entourage. L’hyperactivité est un trouble plus qu’on ne le pense. En effet, 3 à 5 % des enfants seraient concernés. Mais elle est extrêmement difficile à gérer pour les parents et le système scolaire, qui souvent ne savent plus comment aider l’enfant à retrouver son calme. Cette psychopathologie exige d’être accompagnée par un professionnel tant du côté de l’enfant que des parents. Reconnaître l’hyperactivité ? Il est difficile de reconnaître l’hyperactivité, car, comment faire la différence entre un enfant agité et celui qui souffre réellement d’un syndrome hyperactif… ? Le diagnostic se base sur des critères précis et croisés, portant à la fois sur des troubles d’attention et des problèmes d’hyperactivité. Plusieurs situations peuvent aider les parents à suspecter et à être amenés à consulter : - Agitation continuelle et répétitive dans plusieurs situations. - L’enfant est sans arrêt couvert d’écorchures et de bleus. - Sans surveillance, les bêtises arrivent… - Dans le cadre scolaire, agitation et problème de concentration. - La concentration sur une tâche à accomplir est quasi nulle. - Hyperémotivité (peu et/ou pas d’estime de soi…) Pas une, mais trois formes différentes… La dénomination exacte de l’hyperactivité est le trouble de l’hyperactivité avec trouble d’attention (THADA). Suivant les dernières recherches sur le sujet, il est essentiel de poser le bon diagnostic. Car, au contraire de ce que nous pensons généralement, il n’existe pas une, mais trois sortes de ce mal, pour lesquelles les traitements seront différents : - la pseudo-hyperactivité d’origine psycho-éducative: ce sont des enfants naturellement agités à cause d’un trouble réel, mais à cause d’une éducation et/ou une prise en charge scolaire inadaptées. Ils n’ont pas appris à gérer leurs émotions d’où ils sont facilement frustrés et agressifs. - La pseudo-hyperactivité secondaire ou réactionnelle: le comportement hyperactif est engendré par une réaction induite par un événement personnel au niveau familial et/ou scolaire et/ou des relations sociales : divorce, dépression chez l’un des parents, échec scolaire, brimade d’un tiers, abus sexuel… - L’hyperactivité d’origine organique: il s’agit du véritable THADA au sens strict du terme. Son origine tient à la fois de causes génétiques et affectives. Les troubles sont alors tous ceux qui montrent une hyperactivité importante associée à des déficits de l’attention. Des tests validés scientifiquement sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Faut-il administrer des médicaments ? Le traitement de l’hyperactivité nécessite une prise en charge sur le long terme : laisser de temps au temps; permettre que l’enfant entre pleinement dans le chemin thérapeutique. La psychothérapie est la pierre angulaire du traitement. Elle peut revêtir plusieurs formes : psychothérapie familiale, prise en charge individuelle de l’enfant, travail thérapeutique en lien avec le milieu scolaire… en fonction de l’origine validée scientifiquement de l’hyperactivité. Aujourd’hui, la psychothérapie cognitive et comportementale se révèle la plus efficace dans le traitement du THADA. De plus, un accompagnement psychopédagogique , pour un travail sur les valeurs et les apprentissages, apparaît un soutien efficace et efficient à la psychothérapie. En ce qui concerne les médicaments, telle la fameuse Ritaline, ces derniers ne s’adressent qu’à une petite partie des enfants hyperactifs, ceux qui souffrent RÉELLEMENT de THADA d’origine organique. Et dans cette indication uniquement, ils permettent de véritables progrès, mais, pour traiter efficacement et sur le long terme, ils ne doivent pas être utilisés seuls, mais associés toujours à une psychothérapie adéquate, ciblée et systémique. Il est à souligner que les parents doivent être également suivis au niveau thérapeutique afin que la prise en charge de leur enfant soit performative, car l’hyperactivité se soigne en travaillant tant au niveau psychique que biologique et social. N’hésitez pas à consulter nos articles : www.aideetconseils.com Philippe Lejeune 0477/620779.