Le modèle de caste a donc plus une valeur de référence que bonne

Le modèle de caste a donc plus une valeur de référence que bonne réalité. On peut décrire un certain nombre de comportement qui appartiennent à une caste :
l’endogamie et l’hérédité sociale.
Le système de caste est un bon moyen de se représenter la réalité mais il ne lui correspond pas totalement, sinon il ne serait utilisable que sur une seule société.
La société d’Ordre
Un ordre est surtout un rang / un état. Ce système s’est surtout développé en Europe entre le 14ème et le 18ème. La population se divisait en 3 ordre principaux,
hiérarchisés et fonctionnels. Chacun de ces ordres avaient une position et une fonction :
1. Clergé : ceux qui prient
2. Noblesse : ceux qui se battent et dirigent
3. Tiers Etat : ceux qui travaillent
Dans cette société c’est la noblesse qui a le pouvoir mais le clergé est symboliquement mis au dessus d’elle.
Il existe aussi une hiérarchie à l’intérieur même des ordres (cardinaux, archevêque, diacre, etc.). La structure hiérarchique de la société d’ordre s’organise
principalement autour de l’appartenance ou la non – appartenance à la noblesse.
On retrouve le même phénomène que dans la société de caste : le statut est déterminé par la naissance. Si on naît noble on restera noble jusqu'à la fin de sa vie,
etc. Ce système ne permet à priori aucune mobilité sociale : on garde le même statut de la naissance jusqu'à la mort. Il est tout de même plus souple que celui de
la société de caste : le clergé ne peut avoir de descendant, par conséquent il est obligé d’accueillir de nouveaux membres, qu’ils soient nobles ou paysans, aux fil
des années. Cela représente quand même un espoir pour les plus démunis car ils peuvent améliorer leur conditions en rentrant à l’Eglise mais cet espoir est
purement individuel : la famille n’est profite pas. Signalons au passage que l’ordre d’origine du personnage influera sur la position qu’il occupera dans le Clergé.
Dans la société d’ordre le principe d’hiérarchie est la dignité, l’honneur. A la naissance on hérite de sa famille d’une dignité qui fixera notre niveau social.
Dignité : valeur que tous accordent à une famille ou un individu (le regard des autres).
Cette hiérarchie repose donc sur un consensus : tout le monde sait que les nobles sont plus honorables que les autres. Ceux qui ont le plus de dignité font partie de
la noblesse d’épée (militaire). Cette dignité militaire a pour origine la société féodale, qui a connu de nombreuses guerres. Chaque petit chef défendait son fief et
rien ne stabilisait la société. Celui qui était capable de manier les armes jouissait d’une grande considération. C’est à partir de ce phénomène que les guerriers se
sont vus attribuer un grand prestige. L’état est ensuite apparu pour pacifier le tout, les seigneurs et guerriers se sont vus soumis mais il s’avère qu’ils n’ont rien
perdu de leur noblesse, et par le sang les descendants resteront nobles avant tout. Ce phénomène existe toujours : les nobles de familles anciennes tiennent encore
à montrer qu’ils appartiennent à des familles nobles. Dans cette société d’ordre, la richesse n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est l’honneur. Un noble déchu
restera noble. Un bourgeois restera toujours un roturier.
Pourtant le fait d’être noble octroie de nombreux avantages : aucun impôt, aucune taxe, le roi peut allouer une rente qui constitue une rentrée d’argent permanente
pour le noble.
Dans la société d’ordre on trouve comme dans la société de caste de l’endogamie et de l’hérédité sociale. Notons quand même que l’on retrouve toujours le cas
dans nos sociétés contemporaines : une fille de bonne famille qui présente un roturier à ses parents sera mal vue.
La structure sociale de la société d’ordre est relativement souple : les possibilités de mobilité sociale existe. Cette souplesse est un élément important de sa
stabilité.
Les formes de mobilité sociale dans les sociétés d’Ordres :
. Mobilité vers le clergé : relativement peu important car ne s’inscrit pas dans la génération
. Mobilité par le mariage : tendance forte à l’endogamie mais également hypergamie féminine (par exemple un noble ruiné va marier son fils avec une riche
bourgeoise en l’échange d’une dot). Ce type de mobilité est intéressant pour la bourgeoisie : elle achète en quelque sorte un titre. Plus on avance dans le temps
plus ce phénomène va être important. Les nobles vont être dépossédés et le mariage avec de riches bourgeois sera leur seule rentrée d’argent.
. Mobilité familiale : le bourgeois peut aussi racheter un fief ou un titre de noblesse. Mais ce n’est pas par le titre que l’on voit l’honneur : en achetant un titre le
bourgeois n’aura pas plus de considération de la part des autres nobles mais surtout il payera toujours l’impôt. Il a donc beau avoir un titre de noblesse il fera
toujours partie du tiers état. Pourtant en 3 ou 4 générations le roi pourra anoblir ses descendants. On parle donc de mobilité familiale car on fait ce qu’on fait pour
la famille et non pour soi. Pourquoi 3 ou 4 générations ? Il faut que cette famille réussisse à faire oublier son origine roturière, et que le petit fils mette en avant le
fait que sa famille est noble depuis plusieurs générations. Ce qui compte surtout c’est d’adopter le style de vie des nobles : fréquenter des nobles et renier ses
anciennes fréquentations, réussir à s’allier avec des familles nobles, etc. Ce phénomène est toujours valable et pour vivre noblement il faut d’une part vivre sans
travailler, et satisfaire ses dépenses de prestige (dépenses ostentatoires : Rolex, soirées, etc.)
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