Les journées de l’adaptation et du développement de l’IIED (Institut International pour
l’environnement et le développement) ont été l’occasion de se rappeler qu’il est important
d’unir nos forces et de réfléchir ensemble. Vu les liens existants entre le changement
climatique et les catastrophes naturelles, la communauté internationale se doit aussi de faire le
lien entre cette COP et la Conférence Mondiale sur la Prévention des Désastres à venir.
L’attention portée par cette COP à l’adaptation est donc encourageante. Mais, alors que la
Convention touche à sa fin, il est vital que l’accent soit mis sur tous les aspects de
l’adaptation, si l’on veut que nos efforts résistent a l’épreuve du temps.
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Promouvoir la biomasse durable
A l’heure où les ministres préparent leur intervention à la table ronde de demain sur
"technologie et changement climatique", ils devraient se pencher sur le développement de la
biomasse au lieu de perdre leur temps et leur argent – enfin, notre argent – dans des
techniques coûteuses et insoutenables comme le nucléaire. Lorsqu’elle est basée sur des
techniques modernes et efficaces et sur des sources exploitées durablement, l’énergie de la
biomasse, parce qu’elle est neutre en carbone, constitue une solution majeure au changement
climatique, et peut contribuer à remplacer les énergies fossiles et le nucléaire dans de
nombreuses parties du monde.
Certaines applications sont déjà remarquables. Le programme brésilien d’éthanol reste à ce
jour la plus impressionnante application commerciale de la biomasse comme source de
carburant. De même, le biogaz est un combustible bien établi pour la cuisine et l’éclairage
dans des pays comme la Chine et la Thaïlande. Aux Etats-Unis, dans les seules régions du
Nord-est, du Sud-est et de la côte ouest, l’industrie de la biomasse représente environ 70 000
emplois, tandis qu’en Europe, la Suède tire 20 % de son énergie de la biomasse.
Il est pourtant possible d’aller beaucoup plus loin. Selon un récent rapport du WWF et de
l’European Biomass Association (AEBIOM) intitulé Biopower Switch, si les pays de l’OCDE
remplaçaient une partie de leur charbon par du bois, les émissions de CO2 pourraient être
réduites d’environ un milliard de tonnes par an, un chiffre égal aux émissions cumulées du
Canada et de l’Italie. La biomasse pourrait ainsi créer 400 000 emplois et fournir 15 % de la
demande d’électricité des pays industrialisés en 2020, contre 1 % aujourd’hui, à partir de
seulement 2 % des terres et sans menacer la nature et la production de nourriture .
Pour mobiliser ce potentiel, cependant, il faut un signal politique clair qui récompense les
avantages environnementaux de la biomasse. ECO demande donc aux Etats de s’engager à
accroître la part d’énergies renouvelables, y compris la biomasse, aux niveaux national et
international. Des systèmes de certification sociale et environnementale sont également
nécessaires pour assurer que la biomasse soit produite de manière soutenable.
La biomasse est une technologie clé pour combattre le changement climatique et engendrer
des bénéfices économiques et sociaux. Demain, les ministres doivent se concentrer sur la
manière d’accroître son développement partout dans le monde.
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Fossile
1e place : Italie, pour les propos tenu hier lors d’un side-event, par Corrado Clini, délégué
Italien. Il a en effet proposé que les engagements Post-2012 soient basés sur des normes et pas
sur des limitations. Il a aussi suggéré que la Convention climat soit liée à l’OMC, et que le