
 
1. INTRODUCTION 
 
Les 195 pays à Paris ont accepté sans objection un Accord « historique » sur la réduction des 
émissions de gaz à effet de serre (GES), au terme de la Conférence des Nations unies sur les 
changements climatiques, la CdP21. La conclusion de l’Accord Climat de Paris constitue une 
avancée  remarquable.  L’Accord  définit  un  plan  d’action  international  visant  à  mettre  le 
monde sur la bonne voie pour éviter un changement climatique dangereux, en maintenant le 
réchauffement planétaire largement en dessous de 2°C. Il devrait entrer en vigueur en 2020. 
Ce  qui  a  été  décidé  est  clairement  le  meilleur  possible  en  l’état  actuel  du  monde.  La 
négociation pendant la Conférence des parties (CdP) de 2015 a pleinement atteint son objectif 
principal à savoir obtenir l’adhésion de tous les pays de la planète.  
 
La Conférence des parties (CdP)  de 2015 comprenait la 21e session de la Conférence des 
Parties (CdP 21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques 
(CCNUCC) et la 11e session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des 
Parties au Protocole de Kyoto (CMP 11). En effet, la CMP représente les États de la réunion 
des parties au Protocole de Kyoto. Elle veille à la mise en œuvre du Protocole de Kyoto et 
promeut son effectivité. Ce protocole, adopté en 1997 à la CdP3 de Kyoto (Japon), marque un 
tournant  dans  la  lutte  contre  le  réchauffement  climatique.  Pour  la  première  fois,  37  pays 
développés  ou  en  transition  s’engagent  sur  des  objectifs  contraignants  de  réduction 
d’émissions  de  gaz  à  effet  de  serre.  Le  fait  que  le  Protocole  de  Kyoto  ne  fixait  des 
engagements qu’aux pays développés a d’autant plus montré ses limites que ce cadre a été 
rejeté par les États-Unis en 2001. 
 
Lors de la Conférence de Copenhague en 2009, les 195 pays représentés  n’avaient  pas  pu 
trouver  un  terrain  d’entente.  Ils  ont  repoussé  à  2015  la  signature  d’un  Accord  global.  En 
septembre 2012, la France est officiellement désignée pays hôte de la 21e Conférence des 
parties  (CdP21)  en  2015.  La  CdP21,  qui  s'est  déroulée  à  Paris  du  30  novembre  au  12 
décembre  2015,  avait  pour  but  de  freiner  les  évolutions  du  dérèglement  climatique  qui 
menacent nos sociétés, nos économies et la gestion de nos ressources naturelles. Les objectifs 
de  cette  conférence  étaient  ambitieux:  accueillir  au  Bourget  plus  de  40  000  personnes, 
délégués et observateurs; et assurer un rôle de facilitateur entre toutes les parties prenantes 
afin que soit trouvé un Accord universel et contraignant pour maintenir la température globale 
en deçà de 2 °C. 
 
Les pays membres de la COMIFAC, Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les 
Changements Climatiques (CCNUCC) participent depuis plusieurs années aux négociations 
internationales. Au cours de CdP21, des positions concertées communes ont été généralement 
défendues par les pays membres de la COMIFAC. De même, des soumissions de vue et des 
déclarations sur des sujets d’intérêt pour la sous-région d’Afrique centrale ont été diffusées. 
C'était le cas pour la forêt, la REDD+ et les bénéfices non carbones.  
 
Le présent rapport présente de manière synthétique les conclusions et dispositions pertinentes 
pour les forêts et REDD+ dans l'Accord Climat de Paris. Le rapport contribue au décryptage 
de  résultats  issus  de la CdP-21  en  mettant  en  exergue les  leçons  à  tirer    par  les  pays  de 
l’espace COMIFAC et les modalités de mise en œuvre.