
 
 
 
 
« Et comment un crime peut devenir un acte poétique 
et non un délire, un accès de folie, une vengeance ? 
Comment cette expérience, l’expérience poétique 
de tuer, peut devenir autre chose, quelque chose 
qu’on ne pourrait pas qualifier de pathologie ? 
Un crime qui figurerait dans une anthologie auprès 
de Celan, Rimbaud, Hölderlin… 
Rentre et réfléchis, fils de pute. 
Enferme-toi chez toi et ressers-toi ta boisson préférée. 
La douleur existe. 
Et il faut répondre à la douleur. 
Et il est douloureux de répondre à la douleur par la 
douleur, c’est-à-dire : en provoquant la douleur ; 
c’est-à-dire : en ajoutant de la douleur à la douleur. 
En ajoutant de la douleur au monde on n’arrivera 
à rien. 
Réfléchis, fils de pute. »