Mathilde Damgé, Samuel Laurent, « Sexe, drogue et trafics

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SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
1. Rappel - Les acquis de première
Recherchez, dans votre cours de première, la définition des notions suivantes qui
seront réutilisées dans ce chapitre :
Facteurs de production [chap. Comment l’entreprise produit-elle ?] :
Production marchande [chap. Que produit-on et comment le mesure-t-on ?] :
Production non marchande [chap. Que produit-on et comment le mesure-t-on ?] :
Valeur ajoutée [chap. Que produit-on et comment le mesure-t-on ?] :
Productivité [chap. Comment l’entreprise produit-elle ?] :
Institutions [chap. Qu’est-ce qu’un marché ?] :
Droits de propriété [chap. Qu’est-ce qu’un marché ?] :
Externalités [chap. Quelles sont les principales défaillances du marché ?] :
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SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
e
2. La croissance française reste immobile au 2 trimestre
Le gouvernement a dû abaisser ses objectifs
pour l'année face à cette nouvelle contreperformance. Seule consolation : un léger
mieux du côté des créations d'emplois.
Nouvelle douche froide pour l’économie
française. Selon les données publiées ce jeudi
par l’Insee, la croissance du pays a encore fait du surplace au deuxième trimestre, après
avoir déjà stagné au premier. Autrement dit, le niveau de production de la France n’a pas
augmenté d’un iota depuis le début de l’année. [...] Cette stagnation au deuxième trimestre
est d’autant plus inquiétante pour le pouvoir qu’elle est due, entre autres, à une poursuite du
recul de l’investissement des entreprises, en baisse de 0,8%, après déjà une diminution de
0,7% au premier trimestre. Et ce, alors même que toute la politique de l’exécutif est tournée
vers une réduction du coût du travail, afin de relancer l’investissement. Autre facteur ayant
contribué négativement au PIB : le commerce extérieur, avec une stagnation des
exportations, et la reconstitution des stocks, en baisse de 0,1%. Au final, et de façon
paradoxale, seules la consommation des ménages (+0,5%) et la dépense publique (+0,5%),
deux catégories mises à contribution pour financer les baisses de coûts pour les entreprises,
ont soutenu l’activité au deuxième trimestre. [...]
Seule bonne nouvelle pour le gouvernement, et en contradiction avec la stagnation du PIB :
le secteur privé a créé 15 300 emplois au deuxième trimestre (+0,1%), après une baisse de
27 000 postes au premier trimestre. Une hausse surprise essentiellement due à l’intérim. Car
l’industrie comme la construction, continuent, hors intérim, à détruire de l’emploi, avec une
baisse, respectivement, de 0,3% et 0,6% dans ces secteurs.
Luc Peillon, « La croissance française reste immobile au deuxième trimestre », Libération,
14 août 2014
1. A quoi correspond la croissance française ? Comment la mesure-t-on ?
2. Quels sont les facteurs économiques qui ont contribué positivement et ceux qui
ont contribué négativement à la croissance française au 2e trimestre 2014 ?
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SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
3. Exercice-Bilan – Une croissance inégale dans le temps et l’espace
L
Son
a
croissance
économique,
c’est-à-dire
l’augmentation
de
la
___________________________ sur la longue période est donc un phénomène récent.
essor
à
la
fin
du
18e
siècle
correspond
au
développement
de
la
_______________________________________, c’est-à-dire la période de révolutions
techniques et de bouleversements économiques et sociaux qui se produit en Angleterre et en
Europe occidental fin 18e, début 19e.
L’économiste Angus Maddison à mis en évidence le caractère ______________________
de la croissance sur la période 1820-2008 entre les différents pays.
Cette inégalité de croissance a entraîné une _________________ des inégalités de niveaux
de vie entre les pays. Certains pays ont aujourd’hui un taux de croissance qui leur permet de
commencer à rattraper les niveaux de vie des pays riches (Chine, Inde), mais ce n’est pas le
cas de tout les pays non développés (notamment _____________, dont le PIB/hab. est 15 à
20 fois plus faible que celui des pays développés).
4. L’économie illicite bientôt dans le PIB ?
i les passes avec les prostituées ou les rails de cocaïne étaient intégrés à la croissance des
pays européens, que se passerait-il ?
C'est la question que se sont posée plusieurs pays récemment, alors que les nouvelles
normes du Système européen des comptes (SEC 2010) préconisent d'ajouter dès septembre
prochain les activités souterraines dans le calcul du produit intérieur brut (PIB), qui mesure
l'activité économique d'un pays et sa création de richesse.
Pour la Commission européenne, qui a fait des calculs prédictifs, les pays qui seraient les
plus touchés seraient la Finlande et la Suède, en partie parce que le changement dans le
calcul du PIB inclut également la prise en compte des dépenses de recherche et
développement (R&D) comme investissement et donc comme partie intégrante du PIB. […]
« Produit criminel brut » contre déficit
Le Royaume-Uni a estimé que les revenus issus du trafic de drogue et de la prostitution
pourraient gonfler le PIB d'un peu moins de 1 % chaque année. Pour l'Italie, l'« économie
criminelle » ferait passer la croissance italienne de 1,3 à 2,4 % en 2014. Une bonne surprise
en période d'austérité budgétaire ; en effet, le déficit diminue à proportion que le PIB se
ragaillardit.
L'Espagne, les Pays-Bas, l'Autriche, l'Estonie, la Finlande, la Norvège, la Slovénie ou la
Suède, intègrent déjà, eux aussi, les revenus de la prostitution et/ou de la drogue, dans
l'activité économique.
En réalité, cette approche n'est pas nouvelle : « Des estimations du poids économique de ces
activités illégales sont déjà incluses dans le calcul du PIB depuis de nombreuses années,
mais des améliorations et harmonisations méthodologiques sont apportées et devront être
appliquées à compter septembre pour une mesure plus fine et plus comparable de celles-ci
», précise Eurostat. En effet, la version de 1995 comportait déjà l'inclusion des activités
illégales dans le calcul du PIB.
« Les activités économiques illégales ne sont considérées comme opération qu'à partir du
moment où toutes les unités concernées y participent de commun accord. Dès lors, l'achat,
S
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la vente ou l'échange de drogues illicites ou d'objets volés constituent des opérations, alors
que le vol n'en est pas une », précise le document communautaire.
Economie souterraine et économie parallèle
L'Insee, l'institut des statistiques français, dans son exégèse des recommandations
européennes, exclut lui la drogue (en raison de la dépendance que sa consommation
implique), mais aussi la prostitution (en raison de l'implication de réseaux d'exploitation).
En revanche, les comptes nationaux incorporent dans leurs estimations des redressements
pour tenir compte de l'activité dissimulée, dont le poids oscille entre 3 et 4 % du PIB. [...]
Fortes disparités européennes
Pour le professeur à l'université Johannes Kepler de Linz, Friedrich Schneider, « la
prostitution est une activité de services, cela participe à la création de valeur ». Mais le
trafic de drogue et les activités « ouvertement criminelles » n'ont rien à faire dans
l'estimation de l'économie parallèle, qu'il définit comme la part non déclarée de transactions
elles-mêmes légales.
Le chercheur autrichien compile depuis plusieurs années les chiffres de l'économie parallèle
en Europe dans le cadre d'une étude sponsorisée par l'entreprise de cartes bleues Visa (les
échanges non traçables se font la plupart du temps en liquide, alors que les échanges
financiers informatiques peuvent être suivis).
L'universitaire estime que l'économie souterraine sans les activités illégales, donc
essentiellement le travail dissimulé (prostitution plus travail au noir), pèse en 2014
l'équivalent de 18,6 % du PIB de l'Union européenne, avec de fortes disparités.
Mathilde Damgé, Samuel Laurent, « Sexe, drogue et trafics en tout genre bientôt dans le
PIB européen », Le Monde.fr, 6 juin 2014
Pourquoi l’économie souterraine n’est-elle, à priori, pas prise en compte dans le
PIB ?
Quel effet cela aurait-il sur le PIB et la croissance ?
1.
2.
5. Exercice-Bilan – L’IDH, un indicateur alternatif
’IDH est un indicateur qui comporte 3 dimensions : __________________________
L
(mesuré
par
le
RNB/habitant),
______________________________________)
le
niveau
d’éducation
(mesuré
par
et _____________________________
(mesuré par l’________________________________________).
Même si l’IDH se veut un indicateur alternatif au PIB, il y a un lien entre
___________________ (et donc PIB/habitant) et IDH. Les pays ayant l’IDH le plus élevé
sont aussi les pays _________________. Inversement les pays les plus ________________
sont aussi ceux qui ont l’IDH le plus _________________.
Cette relation n’est pour autant pas _________________ car la richesse du pays ne fait pas
tout. Certains pays ont un niveau de développement humain plus faible que d’autres malgré
un niveau de vie global plus ________________. Le niveau d’inégalité à l’intérieur du pays
et l’utilisation des richesses peuvent en effet encourager ou nuire au développement humain.
La richesse permet d’améliorer le développement humain si elle est utilisée pour améliorer
le niveau ______________________________ de la population.
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SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
6. Tableau récapitulatif. L’effet de l’accumulation des différents types
de capital
Accumulation…
Source de
l’accumulation
…du
capital Investissement
(FBCF), privé ou
physique
(ensemble des biens public
de
production :
machines, bâtiment,
outils…)
…du
capital
humain
(niveau d’étude, de
formation et de
qualification,
de
santé
de
la
population)
Dépenses (privées
ou publiques) en
éducation,
formation, santé.
Learning
by
doing
(apprentissage en
faisant)
…du
capital Dépenses en R&D
(privées
ou
technologique
(connaissances
publiques)
relatives
à
la
production)
…du capital public Dépenses
(infrastructures
publiques
financées par la (impôts)
puissance publique :
APU comme réseau
routier,
portuaire,
fibre
optique,
hôpitaux, écoles…)
Effet sur la croissance
Hausse de la P° car :
L’investissement
incorpore le progrès
technique et est source
d’apprentissage par la
pratique (learnig by
doing : en utilisant des
machines
plus
perfectionnées,
les
travailleurs augmentent
leur savoir).
Une population bien
éduquée
(taux
de
scolarisation,
âge
légale
scolarité
obligatoire) et en bonne
santé est plus efficace
pour produire et pour
innover.
Externalités car :
Le savoir acquis par
les travailleurs se
diffuse dans toutes
les entreprises.
Le
niveau
d’éducation et de
formation d’un agent
a des effets positifs
sur ses partenaires.
Les nouveaux procédés
de production réduisent
les
coûts et les
nouveaux
produits
étendent la taille du
marché.
Le progrès technique
est un bien public. Il
peut être utilisé par
tous les agents et
diffusé gratuitement
(sous réserve des
délais fixés par les
brevets).
Les
infrastructures La
concentration
publiques élèvent la géographique
des
productivité du secteur infrastructures
privé.
Le
niveau entraîne l’arrivée de
d’éducation et de santé nouvelles entreprises,
s’améliore.
La de
travailleurs
croissance permet de qualifiés. Le capital
financer
des public à des effets
infrastructures.
positifs sur les autres
capitaux
Source : Manuel Magnard, 2012
KH – TES1 – 2014/2015
SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
7. Le rôle des institutions
L
a plupart des travaux récents sur les institutions et la croissance économique insistent
sur l’importance d’un groupe particulier d’institutions, à savoir celles qui protègent les
droits de propriété et qui garantissent l’exécution des contrats. On pourrait les appeler
institutions créatrices de marchés, puisqu’en leur absence, les marchés n’existent pas ou
fonctionnent très mal. Mais le développement économique à long terme exige plus qu’une
simple stimulation de l’investissement et de l’esprit d’entreprise. Il faut aussi mettre en
place trois autres types d’institutions pour soutenir la dynamique de croissance, renforcer la
capacité de résistance aux chocs et faciliter une répartition des charges socialement
acceptable en cas de chocs.
On pourrait parler d’institutions :
• de réglementation des marchés, qui s’occupent des effets externes, des économies
d’échelle et des informations imparfaites. Ce sont, par exemple, les organismes de
réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers.
• de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum
l’instabilité macroéconomique et évitent les crises financières. Ce sont, par exemple, les
banques centrales, les régimes de change et les règles budgétaires.
• de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance sociales,
organisent la redistribution et gèrent les conflits. Ce sont, par exemple, les systèmes de
retraite, les dispositifs d’assurance chômage et autres fonds sociaux. […]
En fait, il est de plus en plus évident que les dispositifs institutionnels souhaitables sont
largement influencés par des spécificités contextuelles qui résultent de différences
historiques, géographiques et politico-économiques, entre autres conditions initiales. […] La
Chine a greffé une économie de marché sur une économie planifiée plutôt que d’éliminer
totalement la planification centrale. L’île Maurice a mis en place des zones franches
industrielles plutôt que d’opérer une libéralisation générale. […]
Ces variations pourraient aussi expliquer pourquoi des différences institutionnelles majeures
— dans le rôle du secteur public, la nature des systèmes juridiques, le gouvernement
d’entreprise, les marchés de capitaux, le marché du travail et les dispositifs d’assurance
sociale, entre autres — persistent dans les pays avancés d’Amérique du Nord et d’Europe
occidentale, ainsi qu’au Japon. En outre, il se peut que des choix institutionnels qui donnent
de bons résultats dans un pays soient inappropriés dans un autre qui ne dispose pas des
normes d’accompagnement et des institutions complémentaires. En d’autres termes, les
innovations institutionnelles ne s’exportent pas nécessairement bien. […].
En fait, la démocratie politique peut être perçue comme une métainstitution qui aide les
sociétés à choisir les institutions qu’elles désirent. Si les mesures de la démocratie ne
permettent pas toujours d’établir quels pays se développent plus vite ou plus lentement sur
une période donnée, elles expliquent les revenus à long terme. En d’autres termes, s’il est
possible d’accélérer la croissance dans le cadre de différents dispositifs institutionnels,
comme le confirme la période de l’après-guerre, il semble qu’il soit plus facile de pérenniser
ces bonds de la croissance et de les transformer en un niveau de vie systématiquement plus
élevé dans un système démocratique. […]
Dani Rodrik et Arvind Subramian, « La primauté des institutions (ce que cela veut dire et ce
que cela ne veut pas dire) », Finance et développement, FMI, 2003
1.
2.
3.
Quelles institutions sont favorables à la croissance ? Expliquez pourquoi.
Tous les pays avancés ont-ils fait les mêmes choix institutionnels ?
Quel rôle semble jouer la démocratie dans le développement des pays ?
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SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
Synthèse. Les origines de la croissance
L’exemple de Robinson
Dominique Guellec, Pierre Ralle, Les nouvelles théories de
la croissance, coll. « Repères », La découverte, 2003
Robinson venait d’arriver sur l’île déserte. De son naufrage
il n’avait sauvé qu’un sac de blé. Robinson le considéra :
voilà de quoi vivre, mais pendant combien de temps ? « Il
regarda l’île. Elle était composée d’une bonne terre dont la
quantité était telle qu’un homme seul ne pourrait jamais la
cultiver tout entière. Ce constat soulagea Robinson. Toute sa vie il avait vécu de son travail.
Sur cette terre, ce serait comme ailleurs. Cette année il sèmerait. L’an prochain, la récolte lui
permettrait de vivre et de semer de nouveau. » Il avait cependant un souci : quelle quantité
de blé devait-il semer ? Et combien pouvait-il en garder pour sa consommation ?
1. Quel arbitrage économique Robinson doit-il effectuer ?
Robinson décida de planter une certaine proportion de son stock de blé. Les premières
années celui-ci augmenta rapidement. En maintenant constante la proportion du stock qu’il
plantait, Robinson consommait, plantait et récoltait toujours plus. Il se rendit cependant
compte que son stock de blé s’accroissait de moins en moins vite. C’est que plus la quantité
de grain semé était élevée, plus le rendement de chaque grain était faible. Un jour il
s’aperçut qu’il n’avait plus d’intérêt à accroître la quantité de grain semé : la quantité
supplémentaire de blé qu’il semait devenant supérieure à la quantité qu’elle permettait de
récolter. Il arrêta donc son expansion. La quantité de grain semé se stabilisa ainsi que les
quantités produites et consommées.
2. Comment évolue la production de blé ? Qu’est-ce qui explique cette évolution ?
Un matin Robinson rencontra le perroquet. Ce qu’il avait d’abord considéré comme un
simple compagnon de jeu s’avéra d’une aide précieuse. Ce perroquet avait manifestement
été en contact avec les plus grands savants et les cultivateurs les plus experts. Chaque jour il
transmettait à Robinson un peu du savoir appris auprès d’eux. Et Robinson pouvait ainsi
améliorer l’efficacité de son travail. La production se mit alors à croître et rien ne semblait
pouvoir l’arrêter.
3. Que symbolise le perroquet ? À quoi est maintenant liée l’augmentation de
production de blé ?
la
Un jour le perroquet disparut. Au bout de quelques années, la production se stabilisa de
nouveau. Robinson comprit alors qu’en étudiant ses expériences passées et en procédant à
de nouvelles expérimentations il pourrait de nouveau améliorer l’efficacité de son travail.
Mais une telle étude prendrait du temps qu’il ne pourrait pas utiliser à produire du blé. Cela
lui donna un second souci : quelle part de son temps allait-il consacrer à accroître son
savoir-faire ? Et combien pouvait-il en consacrer à produire ?
4. Qu’est-ce qui remplace le perroquet maintenant ? En quoi est-ce différent ?
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SES - Chapitre 1. Quelles sont les origines de la croissance ?
Puis Vendredi apparut. Comme l’île était grande, les deux hommes se la partagèrent, chacun
cultivant sur sa partie la quantité de blé nécessaire à sa consommation et à son
investissement, chacun partageant son temps entre production du blé et étude.
Robinson surveillait attentivement les modifications que Vendredi apportait à sa façon
d’organiser la production : en les appliquant à son tour, il pouvait accroître la productivité
de son travail. Quand Vendredi consacrait une grande partie de son temps à étudier, les
progrès de Robinson étaient considérables... A vrai dire, celui-ci aurait souhaité que
Vendredi consacre une part plus importante de son temps à étudier et une part plus faible à
produire.
Vendredi était d’un naturel égoïste. Quand il comprit que son compagnon profitait ainsi de
ses travaux d’étude, il décida de construire une palissade pour se protéger de l’espionnage.
Ainsi, au bout de quelque temps, les méthodes de production des deux hommes devinrent
différentes. Le blé de Robinson fournissait de hauts rendements, mais était d’une qualité
médiocre, utile pour les usages courants. Celui de Vendredi était meilleur et pouvait servir
dans les occasions exceptionnelles, mais ses rendements étaient faibles. Les deux hommes
se mirent à échanger. Vendredi se rendit compte que les quantités de son blé que Robinson
souhaitait se procurer étaient d’autant plus importantes que le prix fixé était bas. Ce dont il
tint compte pour fixer le prix de son blé...
5. Que symbolise l’apparition de Vendredi ?
6. Pourquoi construit-il une palissade et que symbolise-t-elle ? Quel est son effet sur la
production ?
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