JOSSELIN Hélène JOUANNO Louis-Marie 07/09/10 Physiologie, Physio cardiaque, Y LESSARD PHYSYOLOGIE CARDIAQUE Avant-propos I- Introduction générale Revoir le cours de M1 : évolution des concepts, principes de fonctionnement des priorités, dispositifs de contrôle du SNV. II- Description anatomo-fonctionnelle A- Circuit général Nous partons du cœur gauche : Sang arrive à pression quasi nulle de l’oreillette gauche dans le ventricule gauche, à travers la valve mitrale. Le sang est déjà oxygéné. Le ventricule élève la pression à 120-150 mmHg. Le système artériel qui suit fait partie du circuit à haute pression : Sang éjecté dans l’aorte à travers la sigmoïde aortique, et conduit jusqu’aux organes/tissus selon les besoins. Le sang pénètre dans les capillaires, on retourne dans le système à basse pression. Les capillaires sont perméables à l’eau et molécules diffusibles, donc passage de métabolites et gaz par diffusion et filtration. Ceci permet l’apport d’éléments indispensables aux cellules et l’élimination des déchets. A la sortie des organes le sang est désaturé en O2, il passe dans les veinules-veines et enfin revient dans l’oreillette droite. Il passe dans le ventricule droit par la tricuspide et est éjecté dans la circulation pulmonaire par la sigmoïde pulmonaire à 10-20 mmHg. Le passage dans les capillaires pulmonaires permet uniquement des échanges gazeux : relargage de CO2 et oxygénation du sang. Retour à l’oreillette gauche par les 4 veines pulmonaires. 1/9 B- Remarques importantes 1- Artère : Vaisseau par lequel le sang est évacué du cœur (ventricule) 2- veine : Vaisseau par lequel le sang revient au cœur. Il existe 2 types de circulation : Circulation systémique : sang veineux =sang désaturé en O2, sang artériel=sang oxygéné Circulation pulmonaire : artère pulmonaire contient du sang désaturé, veines pulmonaires contiennent du sang oxygéné. 3-myocarde : Il n’y a pas d’échanges de flux entre oreillettes ou ventricules. 4- Les bronches : Sont au contact du sang pour leur propre vascularisation et non pour des échanges. Le sang de cette vascularisation a 2 destinés : -retour à l’oreillette droite par veine cave supérieure –retour à l’oreillette gauche par les veines pulmonaires (shunt) 5- le foie : Fonction d’épuration du sang désaturé mais aussi oxygéné arrivant par l’artère hépatique. 6- Le rein : Le sang oxygéné (rouge) arrive aux glomérules et irrigue les tubules. 2/9 III-Caractéristiques mécano-histologiques du réseau vasculaire Structure des vaisseaux : fig.2 page 2 poly Les vaisseaux comportent 3 couches : - intima : épithélium en contact du sang – fibres élastiques longitudinales - média : surtout des fibres élastiques circulaires- peu de fibres musculaires lisses - adventice : fibres longitudinales de collagène La proportion des éléments peut varier dans les couches, donc les propriétés sont différentes selon ces proportions. Soumise à un étirement : Fibre élastique augmente beaucoup en longueur mais provoque peu de tension Fibre collagène s’allonge peu mais voit sa tension augmenter très vite. NB : les artères avec beaucoup de fibres collagènes ont une faible compliance = distancibilité Plus le diamètre des artères /artérioles diminue, plus la résistance est élevée. Ce phénomène est majoré par vasoconstriction active. Artères et artérioles sont donc résistives. Les capillaires ont un endothélium (1 seule couche de cellules et n’ont pas de fibres). Veinules/veines contiennent beaucoup de fibres musculaires lisses (comme les artérioles) mais moins de fibres élastique/collagène. Ce sont des vaisseaux capacitifs : capacité à contenir le sang. A l’entrée des capillaires on trouve des sphincters (anneaux de fibres musculaires lisses) qui se ferment/s’ouvrent pour permettre les échanges. 3/9 A-Modèles de réseaux vasculaires Le sang est distribué dans un circuit très ramifié dont les propriétés sont variables. Les calculs pour comprendre les réseaux sont basés sur des modèles. Ces modèles permettent la schématisation des réseaux vasculaire, ce sont des réseaux à progression géométrique : fig.3 page 2 poly. Les formules donnent le nombre de vaisseaux, leur diamètre et leur longueur. Ex : étage 0 : 1 vaisseau – l’aorte diamètre -2cm longueur-59cm étage 8 : 3milliards de vaisseaux (capillaires) diamètre-8 µm longueur-1,5 mm B- réseaux vasculaires naturels « Ça colle pas mal » ! Les calculs faits à partir des réseaux schématiques concordent avec les réseaux naturels. On peut les étudier dans des zones particulières comme la rétine, réseau en 2D. 1- Section de passage Définition : c’est la somme des vaisseaux d’un même étage, elle augmente continuellement vers les capillaires puis diminue au retour par les veinules/veines. Schéma page 2 poly 2-Vitesse d’écoulement Le débit est constant à tous les étages (circuit fermé), il est de 5,2-5,4 L/min. Donc la vitesse est plus faible dans les artérioles et capillaires. 3-Pression Séparation brusque entre secteur haute/basse pression au niveau des artérioles, ceci est dû aux frottements de la paroi des vaisseaux. La pression reste basse dans le circuit pulmonaire. NB : ramifications naturelles Séparation des vaisseaux suivant des angles variables qui dépendent du diamètre des vaisseaux naissants. Ex : gros diamètre-angle petit Petit diamètre-angle grand 4/9 IV-Irrigation des principaux territoires A- Rôles du réseau 1- rôle statique de capacité Les veines vont contenir une grosse partie de la masse sanguine. 2- rôle dynamique de répartition Se fait en fonction des besoins de l’organisme ; de façon à préserver les zones dont le débit ne doit pas varier (cerveau) et à irriguer plus ou moins d’autres régions selon les besoins. B- Caractéristiques circulatoire des régions Tableau poly page 3 NB : retenir les valeurs comparatives La consommation d’Oxygène représente les besoins de l’organisme. Le cœur a besoin d’un gros débit car il consomme beaucoup d’oxygène même au repos. A l’effort le débit peut être multiplié par 5-6, ex : poumons, mais peut diminuer ex : système splanchnique (mésentère/foie/rate) . Ce sang sera redirigé vers des zones où les besoins augmentent. Les glandes endocrines ont une très forte consommation d’oxygène au repos comme à l’effort car elles synthétisent des hormones en permanence. Le débit du cerveau ne DOIT pas changer. 5/9 JOSSELIN Hélène JOUANNO Louis-Marie 07/09/10 Physiologie, électrophysiologie cardiaque élémentaire et globale, Y LESSARD ELECTROPHYSIOLOGIE CARDIAQUE ELEMENTAIRE ET GLOBALE I – Introduction A savoir avant les TP PB très anciens Activité mécanique précédée par l’activité électrique Enregistrements à distance utilisée en clinique : ECG normal et pathologique Origine du phénomène dans la cellule. II - Activité électrique élémentaire Chaque cellule cardiaque est le siège de l’activité électrique, à la base de : - La périodicité du fonctionnement cardiaque - La contraction des fibres cardiaques - Synchronisme des contractions (efficacité) Ce phénomène membranaire est proche de celui des cellules excitables. A – potentiel transmembranaire de repos 1 – Polarisation diastolique La membrane au repos est polarisée : à l’intérieur pôle – et à l’extérieur pole +. C’est la position diastolique constatée par microélectrodes introduites dans la membrane. Ce potentiel est un potentiel de diffusion de plusieurs ions à travers la membrane (K surtout intracellulaire / Na et Ca surtout extracellulaire) On peut assimiler ce fonctionnement à celui d’une pile de concentration : polarisation due à la différence de concentration des ions. La perméabilité est différente selon les ions : formule de Nernst (cours M1) 6/9 2 – Différents types de cellules Cellules sino atriales (nodales) : niveau de l’atrium droit, potentiel de repos à – 60mV Cellules myocardiques (musculaires) : P repos : - 80, - 90mV Cellules de Purkinje (conductrices) : P repos : - 95, - 100 mV 3 – Automatisme Les battements du cœur sont spontanés. a – Preuves Sacrifices chez les Astèques : expérimentations b – Cellules automatiques L’origine de l’automatisme est donc intracellulaire. Ex : Cellules du cœur de l’embryon de la salamandre. Auto excitation spontanée et rythmique des cellules individualisées. Dans notre cœur, toutes les cellules ne sont pas automatiques. Celles qui le sont ont un potentiel diastolique de repos non stable : dépolarisation spontanée lente jusqu’à un certain seuil. Poly 2 page 1. La dépolarisation est en lien avec l’augmentation de la perméabilité du calcium à travers la membrane. c – Cellules pace-maker Si les cellules automatiques sont accolées avec des jonctions de faible résistance électrique alors elles battent au même rythme, rythme de la cellule la plus rapide : c’est la cellule pace-maker. Dans le cœur, il y a un pace maker physiologique physiologique : certaines cellules du nœud sinoatrial. Elles ont le potentiel diastolique le moins négatif, un seuil plus négatif, une pente de dépolarisation plus forte, et une vitesse de repolarisation plus forte. Il existe d’autres cellules automatiques : cellules pace maker latent. B – Potentiel d’action A la suite d’un stimulus tel qu’il soit, si le potentiel transmembranaire atteind un certain seuil, il se produit des modifications irréversibles de perméabilité aux ions d’où une brusque dépolarisation avec inversion des charges : l’intérieur devient + et l’extérieur devient -. 7/9 1 – Différentes phases du PA La dépolarisation est suivie d’une repolarisation avec différentes phases (phases de Corabeuf) Phase 0 : dépolarisation rapide Ouverture du canal sodique rapide : entrée massive d’ions Na + Phases 1, 2, 3 : repolarisation Due à l’ouverture de différents canaux potassiques : sortie de K+ Retour d’une charge plus négative dans la cellule. Phase 4 : repos 2 – Différents types de PA Dans certains tissus, il y a un plateau qui retarde la repolarisation. Ceci est dû à l’entrée de calcium. Le plateau est présent dans les PA de toutes les cellules myocardiques au niveau de l’auricule : PA triangulaire. Au niveau des ventricules, PA trapézoïdale. Ces cellules ne sont pas automatiques et la phase 0 est rapide. Dans les cellules de Purkinje : plateau très marqué mais plus bas. Phase 0 très rapide. Pente de phase 4 existante. Donc ces cellules sont automatiques. Dans les cellules du nœud sinusal et atrio-ventriculaire : plateau assez marqué, phase 0 pas rapide, ce sont des cellules automatiques. 3 – Excitabilité Définition : propriétés pour des cellules au repos de répondre par un PA lors d’un stimulus. a – Seuil d’excitabilité Définition : intensité du courant nécessaire et suffisant pour obtenir la dépolarisation rapide et irréversible qui se développe à partir du seuil de potentiel. 8/9 b – Période réfractaire Le seuil d’excitabilité varie en fonction des phases du PA. Il est minimal en phase 4 : 0,2 – 0,5 mA. Le seuil est infini pendant la plus grande partie du PA. Période réfractaire absolue : le potentiel de membrane n’est pas assez bas pour pouvoir exciter la cellule même avec un stimulus de forte intensité. Période réfractaire relative : période pendant laquelle une très forte stimulation peut exciter la cellule. 9/9