5
30,4 % du total), suivi du cancer colorectal (151 000, soit 12,5 %), du cancer du poumon
(98 000, soit 8,2 %) et du cancer de l’utérus (64 000, soit 5,4 %).
Le nombre total de décès liés au cancer dans l’Union européenne (UE27) en 2012 a été
estimé à 1,263 million, dont 56 % (708 000) chez l’homme et 44 % (555 000) chez la
femme. Le cancer du poumon, avec un nombre de décès estimé à 310 000 (soit 24,5 %
du total), était la cause de mortalité liée au cancer la plus fréquente en Europe en 2012,
suivi du cancer colorectal (150 000 décès, soit 11,9 %), du cancer du sein (91 000, soit
7,2 %) et du cancer de l’estomac (58 000, soit 4,6 %). Le cancer du poumon est resté la
principale cause de mortalité liée au cancer chez l’homme (183 000, soit 25,9 %), suivi
du cancer colorectal (82 000, soit 11,6 %) et du cancer de la prostate (71 000, soit 10 %).
Le cancer du sein était la cause principale de décès chez la femme (91 000, soit 16,3 %),
suivi du cancer colorectal (68 000, soit 12,3 %), du cancer du poumon (81 000, soit
14,7 %) et du cancer des ovaires (30 000, soit 5,4 %).
La survie après un cancer varie largement entre les pays européens, bien que des
améliorations importantes aient été enregistrées dans le diagnostic et le traitement du
cancer au cours des dix premières années du XXIe siècle. Le nombre d’adultes survivant
au moins cinq ans après le diagnostic a augmenté de manière constante dans le temps
dans l’ensemble de l’Union européenne, reflétant de grandes avancées dans la prise en
charge du cancer, telles que des programmes de dépistage organisé du cancer et des
traitements améliorés. De grandes disparités subsistent cependant entre les pays, et les
différences en matière de survie à l’échelle internationale ne se réduisent que pour
quelques cancers, tels que le cancer du sein, le cancer du rectum, le cancer de la prostate
et le mélanome de la peau
.
1.3 Le coût du cancer dans l’Union européenne
Selon les estimations, le cancer a coûté aux États membres de l’UE 126 milliards d’euros
en 2009, les soins représentant 51,0 milliards d’euros (40 %)
. De part et d’autre de l’UE,
les coûts des soins de santé liés au cancer ont été estimés à l’équivalent de 102 euros par
citoyen, mais ils variaient considérablement, de 16 euros par personne en Bulgarie à
184 euros par personne au Luxembourg.
Les pertes de productivité liées à la mortalité précoce ont été estimées à 42,6 milliards
d’euros et les jours de travail perdus à 9,43 milliards d’euros. Les traitements informels
ont coûté 23,2 milliards d’euros, selon les estimations. C’est le cancer du poumon qui a
représenté le coût économique estimé le plus élevé (18,8 milliards d’euros, soit 15 % des
coûts totaux liés au cancer), suivi du cancer du sein (15,0 milliards d’euros, soit 12 %),
du cancer colorectal (13,1 milliards d’euros, soit 10 %) et du cancer de la prostate
(8,43 milliards d’euros, soit 7 %). Il s’agit, selon les chercheurs, d’estimations prudentes,
étant donné que certaines catégories de dépenses de santé telles que les programmes de
dépistage n’étaient pas incluses en raison de l’incapacité d’obtenir ces données pour tous
les pays couverts par l’étude.
http://press.thelancet.com/EUROCARE1.pdf
Economic burden of cancer across the European Union: a population-based cost analysis. The Lancet Oncology,
volume 14, no 12, pages 1165-1174, novembre 2013.