L’Islam
Tsitsaev Khussein, Welby Samantha, Yogo Jeffrey
Muhammad, son enfance, son caractère.
Du point de vue religieux, l'Arabie était idolâtre; rares étaient ceux qui avaient embrassé des religions
telles que le Christianisme, etc...
Chaque tribu, chaque famille possédait son idole favorite, et, à cette époque 360 faux dieux, en bois ou
en pierre déshonoraient la Kaba. La religion monothéiste de leur ancêtre Abraham étaient tombée dans
un oubli complet.
Les deux mille ans qui les séparaient d'Abraham avaient fait dégénérer ce pèlerinage en une foire
commerciale, une idolâtrie sordide sans la moindre influence sur le comportement individuel, tant
social que spirituel.
C'est dans ce milieu que naquit Muhammad le 19 août en l'an 570 après Jésus-Christ, l’année de
l’éléphant. Il était de la tribu noble des Quraychites. Lorsqu’il vint au monde, il était net de toute
souillure, circoncis naturellement, et son cordon ombilical avait été tranché par les soins de l’ange
Gabriel.
épisode de l’éléphant
Un chef chrétien d'Ethiopie du nom d'Abrahah décida de s'installer en Arabie et d'y ériger un sanctuaire
destiné à attirer les pèlerins arabes. En ces temps, la période du pèlerinage chez les Arabes
s'accompagnait en effet de nombreux échanges commerciaux et de nombreuses manifestations
culturelles. La mainmise sur cette rencontre annuelle représentait une alléchante perspective
d'enrichissement. Les plans d'Abrahah, à sa grande surprise, ne réussirent pas à détourner les Arabes de
la Kaba, dont le caractère divin est bien plus vieux que la mémoire des Arabes. La Kaba a toujours été
considérée, à travers les âges, comme un sanctuaire sacré. Sa rénovation est attribuée à Abraham et son
fils Ismaël et son histoire s'enracine, bien avant Abraham dans l'histoire de la foi. On comprend alors
que le temple flambant neuf proposé par Abrahah ne fasse pas le poids devant la Ka`bah.
Afin de réaliser ses desseins, Abrahah décida d'employer la force pour obliger les Arabes à abandonner
la Mecque et faire leur pélerinage dans le nouveau sanctuaire (au sud de l'Arabie, du côté du Yemen). Il
rassembla ses innombrables troupes (qui lui avaient soumis le Yemen), ses cornacs et ses éléphants
d'Ethiopie et se dirigea vers la Mecque pour détruire la Maison Sacrée. Les protestations des tribus
arabes n'avaient aucun poids contre la volonté et la puissance d'Abrahah. Rendu aux portes de la
Mecque, la taille des armées d'Abrahah jeta une terreur froide dans le coeur des Mecquois. Leur propre
impuissance les désespérait...
Un seul homme resta impassible : `Abd Al-Muttalib (grand-père du prophète). Il demanda à rencontrer
Abrahah en personne, dans son camp et au milieu de sa cour et de ses gardes. Au premier abord, le
charisme de `Abd Al-Muttalib força le respect d'Abrahah. Il l'interrogea sur l'objet de cet entretien, et,
`Abd Al-Muttalib de lui demander de lui restituer son troupeau de chameaux ravis par l'armée
d'Abrahah ! ! Abrahah lui dit alors :
"- Je croyais que tu étais venu discuter d'une affaire plus importante que ça, quelque chose en rapport
avec votre sanctuaire qui vous est si cher et que j'ai l'intention de raser."
`Abd Al-Muttalib lui dit : "-Je t'ai parlé de mes chameaux car j'en suis le seigneur. Quant au Sanctuaire,
sache qu'il a un Seigneur et que ce Seigneur le protégera..."
Le despote lui rétorqua : "-Il ne le protégera pas de moi !"
L'ordre fut donné et les assaillants se dirigèrent vers la Mecque précédés par les phalanges éléphantines.
Tout à coup, le grand éléphant qui sert de meneur à tout le troupeau s'arrêta. On avait beau le forcer à
marcher vers la Ka`bah, il ne bougeait plus. Dès qu'on le détournait du Sanctuaire, il se relevait.
Aussitôt qu'on l'orientait vers la Ka`bah, il refusait de marcher... Face à ce contretemps, Abrahah
ordonna d'attaquer sans les éléphants. C'est alors que le temps se gâta, le ciel se chargea de nuages et
une nuée d'oiseaux apparut dans le ciel. Ces oiseaux lapidèrent les agresseurs avec des milliers de
petites pierres et eurent raison des troupes d'Abraha ! ! Abrahah, quant à lui, fut victime d'une maladie
douloureuse qui rongea son corps jusqu'à l'os...
Cet événement est narré dans la sourate dite de l'Eléphant (sourate 105) :
N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l'Eléphant. N’a-t-Il pas rendu
leur ruse complètement vaine ? Et envoyé sur eux des oiseaux par volées qui leur lançaient des
pierres d'argile ? Et Il les a réduit à un mâchis semblable à de la paille.
Le père du prophète Abdallah était mort quelques semaines avant sa naissance; c'est donc son grand-
père (Abû Muttalib) qui le prit à sa charge mais l’enfant vivait toujours avec sa mère. Cependant selon
les coutumes locales de l’époque, la mère remit le bébé à une nourrice bédouine, chez laquelle il passa
dans la désert plusieurs années. Les nourrices élevaient les enfants dans leur Bâdia (pays habité par les
bédouins ou nomades.)
La nourrice du prophète s’appelait Halima (« la Douce ») et son mari al-Harith Ibn Abdul-Uzza. Les
biographes sont unanimes à signaler qu'il tétait à un seul sain de sa nourrice, laissant l'autre à son frère
de lait.
Le premier phénomène surnaturel se produisit avec le prophète alors qu’il était parti avec son frère de
lait pour mener au pâturage les troupeaux de ses parents nourriciers.
Deux hommes vêtus de tuniques d’une blancheur aveuglante s’approchèrent du prophète, le couchèrent
sur le sol et ouvrirent sa poitrine, ils retirèrent un caillot noir qu’ils rejetèrent au loin, puis refermèrent
sa poitrine et disparurent comme des fantômes.
Plus tard Allah fera descendre ces versets qui s’appliquent à cet incident :
N’avons-nous pas dilaté ta poitrine ? Et rejeté loin de toi ton fardeau. Ce fardeau qui écrasait
tes épaules ? (Coran, 94 : 1-2-3)
Avertis de cet incident par le frère de lait de Muhammad, les parents nourriciers craignant qu’il soit
possédé du démon décidèrent de le renvoyer à ces parents.
De retour chez lui Muhammad perdit rapidement sa mère. Il n’avait que 7 ans lorsque Amina mourût
au retour d’un voyage à Yathib où elle avait également emmené le prophète.
C’est alors que Abû Muttalib (grand-père) s’occupa de son petit-fils. Abû Muttalib était l’intendant de
« la Maison de Dieu » et était un personnage très respecté à la Mecque.
Peu de temps après, Abû Muttalib, âgé de 91 ans décéda également.
Muhammad, orphelin, âgé de 8 ans, fût alors recueilli par son oncle, Abû-Tâlib. Les qualités de cour de
celui-ci étaient limitées par la charge d'une nombreuse famille.
Abû-Tâlib s’adonnait au commerce avec la Syrie, le prophète le suivit pour la première fois en 582 de
l’ère chrétienne.
Quelques années plus tard une riche et noble veuve, Khadija dont le négoce était très important et qui
avait entendu parler de la sagesse et de l’honnêteté de Muhammad songe à lui confier la direction de
ses intérêts. Elle lui propose de conduire une caravane en Syrie et lui offre le salaire double. C’est alors
que Muhammad effectue son second voyage en Syrie.
Il était naturel à l’époque pour les gens aisés de se livrer à ce genre de commerce, même pour les
femmes.
Muhammad vendit avec des bénéfices inespérés les marchandises qu’il apporta et il acheta celles qu’il
était venu chercher à des prix extraordinairement avantageux, ce voyage ne fit qu’accroître sa
réputation au sein des Mecquois et aux yeux de Khadija qu’il épousa à l’âge de 25 ans. Khadija elle
était âgée de 28 ans et non de 40 comme certains veulent le faire croire, elle donna naissance à 7
enfants.
Vers l'an 605 après Jésus-Christ, les rideaux qui couvraient l'extérieur du Temple (Kaba) prirent feu; le
bâtiment ainsi affaibli ne pût résister aux pluies torrentielles qui suivirent: tout fut démoli. On
reconstruisit bientôt le temple et les citoyens y contribuèrent, chacun selon ses moyens, prenant soin de
n'accepter que les sommes honnêtement gagnées. Tout le monde y travailla comme maçon, y compris
Mohammed, qui se blessa les épaules en transportant des pierres. Pour marquer le départ des
processions rituelles autour de la Kaaba, le bâtiment comportait la pierre noire. Quand on en vint à
remettre en place cette pierre vénérée, une grande discussion s'éleva parmi les citoyens pour savoir qui
en aurait l'honneur? On était sur le point de tirer l'épée, quand quelqu'un suggéra de remettre l'arbitrage
à la providence on convint que le premier qui surviendrait déciderait. Tout à coup, Mohammed apparut,
il venait travailler là comme d'habitude. Il était connu sous le surnom d'al-Amîn (l'honnête); on
l'accepta comme arbitre sans hésitation. Mohammed étendit sa houppelande sur le sol, y plaça la pierre
noire, appela les chefs de toutes les tribus de la ville pour soulever la pierre par l'étoffe, et il posa lui-
même la pierre dans l'angle voulu. Tout le monde fût ainsi satisfait.
Les révélations
On sait que Muhammad n'avait jamais adoré les idoles de la Mecque, plus de 300 à l’époque….
Il y avait plusieurs Mecquois qui agissaient de même, et qui s'étaient révoltés contre le paganisme
insensé, tout en restant fidèles à la Kaba, maison dédiée par Abraham au Dieu Unique.
Comme son grand-père, il commença à se retirer pendant tout le mois de Ramadan dans la grotte
s'appelant an-Nour (Lumière).
Il y priait, il méditait, il partageait ses maigres provisions avec ceux des voyageurs qui passaient par là.
Certains prétendent que c’est à cette époque que Muhammad aurait écrit lui-même le Coran en
s’inspirant de la Bible ( mais de laquelle ?).
Mais c’est impossible car Muhammad était illettré comme la plus grande partie de la population de
l’époque.
A quarante ans, et pendant la cinquième année de ses retraites annuelles il eût sa première révélation.
Lorsqu’il s’endormit il reçut la visite de l’ange Gabriel qui lui dit: Lis;
Mohammed répond: je ne sais pas lire. L'ange reprend: lis; Mohammed répond de la même façon : je
ne sais pas lire. C'est au bout de la troisième fois que l'ange révéla les premiers verset du Coran:
Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé. Qui a créé l'homme d'un caillot de sang. Lis et ton
Seigneur est le plus généreux. Lui qui a enseigné par la plume [le calame]. Il a enseigné à
l'homme ce qu'il ne savait pas (Coran, 96: 1-5.)
L'ange lui annonça ensuite : « O Muhammad, tu es l’Envoyé de Dieu et moi je suis Gabriel
Muhammad demeurait putréfié, ne pouvant ni reculer, ni avancer. L’ange Gabriel lui répéta la même
chose une seconde fois.
Emu, il courût chez lui, et raconta à sa femme ce qu'il venait d'éprouver; il exprima ses craintes que ce
ne fût là que quelque diablerie ou quelque emprise de mauvais esprits. Elle le consola en disant qu'il
avait toujours été charitable et généreux, aidant les pauvres, les orphelins, les veuves et tous ceux qui
avaient besoin d'aide, et que Dieu le protégerait donc contre tout mal. Khadija fût la première personne
à accepter l’Islam.
Cette nui est connue sous le nom de « Nuit du Destin » voici les paroles d’Allah :
Certes nous l’avons fait descendre (le Coran) dans la Nuit du Destin. Et qu’est-ce qui te fera
comprendre ce qu’est la Nuit du Destin ? La Nuit du Destin ! Elle est plus précieuse que mille
mois ! Dans cette nuit descendent les Anges et l’Esprit, avec la permission de leur Seigneur, pour
toutes choses. Elle est un temps de Salut, jusqu’au lever de l’aurore ( Coran, 97 :1-5)
Muhammad retourne au lieu de la révélation, Gabriel lui apparaît de nouveau sous l’aspect humain. Il
lui dit « O prophète , tu devras inviter les hommes à proclamer que Dieu est Unique . » Puis il le poussa
vers une vallée où il frappa le sol de son pied ; aussitôt jaillit une source vive et l’Ange enseigna les
rites de la purification au moyen des ablutions qui doivent précéder toute prière. Il accomplit ensuite la
prière avec les inclinaisons les prosternations et les phases qui doivent la composer, le prophète pria en
même temps en se guidant sur les gestes et les paroles de l’Ange.
Muhammad commence par répandre son message parmi ses amis intimes, puis parmi sa tribu, et
ensuite publiquement dans la ville et ses alentours.
Le premier des compagnons du prophète qui crut en sa mission fut Ali fils d’Abu Tâlib.
Ensuite c’est Abu Bakr qui se convertit et qui était le neveu de Khadija. Abu Bakr jouissait d’une
situation prépondérante dans la Cité et était très riche. Une quinzaine de personnages comptant parmi
les plus notables des Quraychites se sont ainsi convertis, ainsi que sa nourrice…
Brusquement la révélation s’était interrompue pendant trois années. Ce fût, pour Muhammad, après le
choc du début, un certain calme, et puis un désir, une attente, une impatience toujours croissante...
Cependant, la nouvelle s'étant ébruitée, les sceptiques mesquins se moquèrent de lui, et se permirent
d'amères plaisanteries, allant jusqu'à le railler que Dieu l'avait abandonné.
Pendant ces trois ans d'interruption et d'attente, le Prophète s'adonna de plus en plus à la prière et aux
pratiques spirituelles. Les révélations reprirent alors: Dieu lui assura qu'il ne l'avait point abandonné.
« O toi, l’enveloppé dans ton manteau ! Lève-toi et prêche ! Prêche tes compagnons et tes proches
parents » (Coran, 74 : 1-2)
« Et abaisse les ailes de la protection sur les Croyants qui te suivent. Quant à ceux qui te
désobéissent, dis : je suis innocent de vos œuvres. Et mets ta confiance dans le Tout-Puissant, le
Miséricordieux. » (Coran, 26 : 214-217)
Le prophète s'attaqua à l'idolâtrie, au polythéisme et à l'athéisme. Il insista sur la nécessité de croire en
un Dieu Unique, à la Résurrection et au Jugement Dernier, et il invita à la charité, à la bienfaisance. Il
prit soin que les révélations reçues par lui fussent consignées par écrit et apprises par coeur, par ses
disciples, et ce travail de transcription continua toute sa vie, puisque le Coran ne fut pas révélé
entièrement en une fois, mais fragmentairement, chaque révélation répondant à une circonstance
particulière.
Peu à peu, le nombre des partisans s'accrut, et avec la dénonciation du paganisme, l'opposition
augmenta aussi de la part de ceux qui fermement attachés à leurs croyances ancestrales. L'opposition
dégénéra peu à peu en persécution physique, aussi bien contre le prophète, que contre ceux qui étaient
convertis à sa religion: On les mettait sur le sable brûlant d'été, on les enfermait avec des chaînes aux
pieds; beaucoup furent tués, mais personne ne voulait renoncer à la foi, après l'avoir connue.
Désespérant des dirigeants de la cité, le Prophète conseilla aux siens de quitter leur ville natale et de se
réfugier à l'étranger, en Abyssinie "Où règne un roi juste, chez qui personne n'est opprimé." Ce roi
s’était Le Négus, un roi chrétien. Les idolâtres envoyèrent à sa cour des ambassadeurs afin de réclamer
les fugitifs mais Le Négus les renvoya sans leur livrer les musulmans et sans accepter leurs cadeaux.
A la suite de l'émigration d'un grand nombre de Musulmans mecquois en Abyssinie, les chefs du
paganisme envoyèrent un ultimatum aux Banou-Hachim (les fils de Hachim, descendants de Quraych),
tribu du Prophète, leur enjoignant de l'excommunier et de le livrer aux païens pour être décapité. Tout
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