1
Dossier de presse climat - Conférence universitaire dans le cadre de la semaine de la diplomatie climatique, du 12 au
18 septembre 2016
Conférence universitaire sur le climat
Dossier de presse
L'action de l'UE en matière de lutte contre le changement climatique
Selon les estimations du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat (GIEC), la
plupart des régions du monde - et plus particulièrement les pays en développement - seront de
plus en plus touchées par le changement climatique. Ses effets négatifs se font déjà sentir
sévèrement.
Prévenir les changements climatiques dangereux est donc une priorité-clé pour l'UE. L'Europe
travaille résolument depuis de nombreuses années à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre
(GES), de 80 à 95% d'ici 2050 par rapport à 1990, et prévoir une solution rentable pour y parvenir.
Elle encourage les autres nations et régions à faire deme.
L'an dernier, à la même période, l'UE et ses partenaires à travers le monde se préparaient pour la
COP21, la Conférence de Paris pour le Climat qui, selon les espérances de tous, allait être
couronnée par le tout premier Accord universel sur le climat, ambitieux et juridiquement
contraignant, qui traite de manière efficace l'un des plus grands défis de notre temps : le
changement climatique.
L'accord a été signé et est en cours de ratification. Ainsi, pour la première fois, presque tous les
pays du monde se sont engagés à assumer leur part de responsabilité pour remédier au
changement climatique.
L'UE, les plus grandes économies du monde et les pays les moins développés, de l'Arctique aux
Iles pacifiques, y ont contribué. Grâce au travail commun effectué, l'action de l'UE avec les autres
pays a confirmé que les défis mondiaux exigent des réponses mondiales et que le
multilatéralisme peut encore réaliser de grands résultats.
L'esprit de l'action commune a été probablement mieux illustré par la Coalition des Hautes
Ambitions, un groupe large et varié de pays qui voulaient se joindre à l'UE pour appeler à la
réalisation des meilleurs résultats possibles à Paris. L'UE était au centre de la Coalition des Hautes
Ambitions, de nombreux pays l'ont rejointe, jusqu'à constituer une véritable Coalition mondiale
capable de changer, de manière très positive, la dynamique des négociations.
2
Dossier de presse climat - Conférence universitaire dans le cadre de la semaine de la diplomatie climatique, du 12 au
18 septembre 2016
En vue de la préparation de la COP 21 et au-delà, l'UE avait mis en place, il y a deux ans, le
concept de "diplomatie climatique", à travers le Service européen pour l'action extérieure (SEAE),
la Commission européenne (CE) et les États membres de l'UE (EM). Ce concept novateur visait à
mettre en œuvre de façon commune, à travers l'action des Représentations de l'UE, les
Délégations de l'UE et les Ambassades des pays de l'UE dans le monde, un "plan de la diplomatie
climatique" stratégique, cohérent, au-delà de
2015" auprès des pays de l'UE et des pays tiers, pour promouvoir la lutte contre le changement
climatique par des actions concrètes. En effet, les Représentations, les Délégations et les
ambassades de l'UE représentées dans le monde, collectivement, représentent une énorme
capacité de mobilisation autour de la question cruciale de la lutte contre le changement
climatique. L'UE a par conséquent décidé de mobiliser ce réseau, basé sur la volonté politique,
pour relever ce défi majeur et urgent pour la préservation de la vie sur terre.
Pour ce faire, l'UE implique tous les acteurs : les parlements nationaux, les autorités locales, la
société civile, le secteur privé et les journalistes en Europe comme à l'étranger. En effet, ces
acteurs jouent un rôle croissant dans le débat sur le climat et l'Europe les a inclus dans les
dialogues, pour assurer l'obtention d'un accord post-2020 sur le changement climatique,
international, transparent et inclusif.
Au-delà de la COP21, les actions de diplomatie climatique se poursuivent, en vue d'arriver à des
résultats probants en matière de lutte contre le changement climatique. Ainsi, du 12 au 18
septembre 2016, l'UE organise une nouvelle "Semaine de la diplomatie climatique à travers ses
Représentations, ses légations et ses Ambassades européennes dans le monde, à travers
diverses actions. Au Burkina Faso, la Délégation de l'UE au Burkina saisit cette occasion pour
organiser une conférence universitaire sur les actions de l'UE en matière de lutte contre le
changement climatique dans le monde et au Burkina Faso. Cette conférence, qui se tient le 15
septembre à l'Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE), informe le
public estudiantin, la presse et les medias, des avancées de l'Europe dans ce domaine. La
conférence a pour objectif également de sensibiliser les étudiants sur cette question cruciale.
3
Dossier de presse climat - Conférence universitaire dans le cadre de la semaine de la diplomatie climatique, du 12 au
18 septembre 2016
L'UE et la lutte contre le changement climatique : de Kyoto à Paris, quelles actions ?
Proposition d'une Alliance sur le changement climatique
L'UE a joué un rôle cdans l'élaboration des deux traités internationaux portant sur le changement
climatique, à savoir la Convention-cadre des Nations unies de 1992 sur les changements
climatiques et son Protocole de Kyoto, adopté en 1997. Il s'agit d'étapes importantes, mais des
études scientifiques récentes montrent que des mesures bien plus ambitieuses doivent être prises
à l'échelle planétaire pour juguler le réchauffement climatique. Pour que ces objectifs soient
atteints, l'UE a souhaité parvenir à un traité mondial ambitieux et juridiquement contraignant,
impliquant l'ensemble des pays industrialisés et les pays en voie de développement, ce qui fut
chose faite avec la signature de l'Accord de Paris sur le changement climatique.
Dès septembre 2007, l'UE proposait l'instauration d'une nouvelle alliance sur le changement
climatique (AMCC) avec les pays en développement. Cette initiative a pour objectif d'approfondir
le dialogue et la coopération en matière de changement climatique entre l'UE et les pays pauvres
en développement les plus exposés au changement climatique, en particulier les Pays les Moins
Avancés (PMA) et les Petits États Insulaires en Développement (PEID), en se basant sur la
supposition qu'il s'agit des pays qui sont les plus vulnérables aux impacts du changement
climatique, et qui ont le moins de
ressources, tant humaines que financières,
pour relever ces défis. A l'heure actuelle,
l'AMCC a déjà soutenu 46 projets dans 38
pays, en vue de réduire les problèmes liés au
changement climatique, ce qui représente
une enveloppe de 287 millions EUR.
Le Burkina, pays enclavé, est fortement affecté par le changement
climatique, des mesures sont urgentes pour atténuer ses effets
4
Dossier de presse climat - Conférence universitaire dans le cadre de la semaine de la diplomatie climatique, du 12 au
18 septembre 2016
Le Sahel burkinabé est gravement affecté par la désertification,
une des conséquences du réchauffement climatique
En savoir plus : http://ec.europa.eu/clima/policies/finance/documentation_en.htm
Appui de l'UE à la lutte contre le changement climatique à travers plusieurs actions au Burkina
Faso
Au Burkina Faso, l'AMCC accompagne les efforts du gouvernement en matière de gouvernance du
climat, et en particulier le processus REDD+ amor par le Burkina avec le soutien de la Banque
Mondiale. En 2013, l'UE a sigun accord de 5,2 milliards FCFA (8 millions EUR) pour mettre en
œuvre ce processus, en pleine collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso et la Banque
Mondiale. L'UE et la Banque Mondiale joignent ainsi leurs efforts et complètent les actions de
gouvernance, avec des mesures concrètes d'adaptation dans le secteur forestier.
En ponse aux changements climatiques dans la région ouest-africaine, la Délégation de l'UE au
Burkina Faso assure le suivi d'un projet en appui au "Project support to the Global Climate
Change Alliance" (Alliance globale contre le changement climatique), d'un montant de 2,6
milliards FCFA (4 millions EUR) mis en œuvre par le CILSS pour la période 2011 à 2016,
Appui de l'UE à la protection de l’environnement
Le Programme d'appui aux parcs de l'Entente, WAP (qui comprend les parcs du W, de la Pendjari
et d'Arly dans le Sud-est du Burkina Faso), auquel l'UE apporte un soutien financier pour un
montant de 11,4 milliards FCFA (19,4 millions EUR), a démarré ses activités en octobre 2011 et
est mis en œuvre par l'UEMOA au Bénin, au Burkina Faso, au Niger et prochainement au Togo,
5
Dossier de presse climat - Conférence universitaire dans le cadre de la semaine de la diplomatie climatique, du 12 au
18 septembre 2016
afin de permettre la préservation de la biodiversité dans cette région. Le programme se
concentre sur l'optimisation des bénéfices en faveur des populations riveraines des parcs,
contribuant ainsi à la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques, pour un
développement durable en Afrique de l’Ouest.
Appui de l'UE au secteur de l'énergie
Le secteur de l'énergie notamment le développement d'une
énergie propre et durable - joue un rôle clé dans la lutte contre le
changement climatique et la réduction des émissions de CO2.
Au Burkina Faso le contexte énergétique reste difficile,
caractérisé par une prédominance de l'utilisation du bois
énergie, très polluant et entrainant une importante
déforestation, une dépendance totale aux importations pour les
énergies fossiles et un cout de la production d'électricité
(essentiellement thermique) élevé ainsi qu'une demande en
électricité qui croît plus vite que l'offre. Le développement des
énergies renouvelables (solaire, hydro, bio-énergie) et l’efficacité
énergétique deviennent donc obligatoire pour faire face à cette
situation.
La Délégation de l'UE au Burkina Faso soutient plusieurs
initiatives et projets qui contribuent substantiellement à cet
objectif à travers les actions suivantes :
Le projet de construction de la centrale solaire photovoltaïque de 33 MWc à Zagtouli
Le projet cofinancé par l'UE et l'AFD - vise à la construction d'une centrale solaire
photovoltaïque de 33 mégawatts-crête à Zagtouli, en périphérie de Ouagadougou, ainsi qu’à
promouvoir l'ensemble de la filière solaire au Burkina Faso. Il s'agit d'un projet pionnier dans la
région de l'Afrique de l'Ouest. Le site de Zagtouli, situé à 16 kms de Ouagadougou, est à
proximité immédiate du poste de transformation 225/34.5/33 kV est connectée
l’interconnexion Bobo Dioulasso-Ouagadougou (tout comme la future interconnexion Bolgatanga
Ouagadougou). La centrale sera la propriété de la SONABEL
qui bénéficiera aussi de, deux ans de formation à l'exploitation et à la maintenance de la centrale
solaire, dans le cadre de ce projet.
Une cérémonie officielle de lancement du projet a eu lieu le 16 juin 2016 sur le site de Zagtouli.
La cérémonie de lancement du projet s'est déroulée en présence de M. Paul Kaba Thiéba,
Premier Ministre du Burkina Faso, de M. Alpha Omar Dissa, Ministre de l’Energie, des Mines et
Lancement du projet de la centrale
solaire photovoltaïque de Zagtouli
par le Premier ministre, Paul Kaba
Thiéba
1 / 9 100%