Convertisseur d’entrée sous caténaire monophasée
En Europe, les deux types de réseaux d’alimentation en tension monophasée sont :
25 kV à 50 Hz (France, Danemark, Espagne, Luxembourg...) ;
15 kV à 16 2/3 Hz (Allemagne, Autriche, Suisse...).
Pour adapter cette tension à l’intérieur de l’engin de traction, on distingue deux types de ponts redresseurs :
pont monophasé à commutation naturelle ;
pont monophasé à commutation forcée.
La commutation du courant entre les semiconducteurs est appelée « commutation naturelle » lorsqu’elle s’effectue
au moyen de la tension du réseau d’alimentation. Les semiconducteurs utilisés sont les diodes et les thyristors
classiques.
La commutation du courant entre les semiconducteurs est appelée « commutation forcée » lorsqu’elle s’effectue au
moyen d’un « circuit extérieur » comprenant un condensateur et, éventuellement, d’autres semiconducteurs (diodes et
thyristors) pour bloquer un thyristor classique. Rappelons que le blocage du thyristor GTO est aussi assuré par un
condensateur, mais de faible valeur (4 à 6 µF).
Les caractéristiques technologiques des semiconducteurs de puissance ainsi que les performances de traction
demandées conduisent à une tension d’alimentation monophasée des convertisseurs d’entrée de l’ordre de 2 kV
environ. Cette tension s’obtient par l’intermédiaire d’un transformateur principal qui assure en même temps
l’isolement galvanique du circuit de puissance par rapport à la caténaire.
4.1 Pont monophasé à commutation naturelle
A ce jour, ce type de pont équipe les engins de traction du réseau SNCF 25 kV à 50 Hz.
Leur motorisation est constituée par des moteurs à courant continu (locomotive BB 15000 et BB 22200, TGV-
PSE...), des moteurs asynchrones (automotrices Z 20500) et des moteurs synchrones (locomotive BB 26000, TGV-
Atlantique, TGV-Réseau, TGV-Thalys...).
La caractéristique commune à tous ces types de moteurs de traction est le principe d’alimentation à courant imposé .
Parmi les trois types de ponts redresseurs monophasés (pont de diodes, pont mixte et pont complet), seuls le pont
mixte et le pont complet sont généralement utilisés en traction ferroviaire car ils permettent le réglage continu de la
puissance de transfert. Comme la très grande partie des engins de traction du réseau monophasé SNCF n’est pas
prévue pour le freinage par récupération d’énergie à la source, il s’ensuit que le pont mixte est le convertisseur le plus
utilisé en traction. En outre, le pont mixte est plus intéressant en termes de facteur de puissance.
Les caractéristiques de ces ponts redresseurs étant connues, on se limite à leur spécificité dans le domaine ferroviaire.
4.1.1 Facteur de puissance
La qualité du facteur de puissance constitue un paramètre très important du point de vue énergétique. La définition du
facteur de puissance du train correspond au rapport entre la puissance active et la puissance apparente absorbées à la
caténaire.
Comme la puissance de court-circuit des sous-stations de traction du réseau monophasé SNCF est généralement
grande par rapport à la puissance apparente absorbée par les trains, nous pouvons en première approximation
considérer la tension caténaire comme parfaitement sinusoïdale. Avec cette approche du problème, l’expression du
facteur de puissance , défini au pantographe de l’engin de traction, s’écrit :