![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/7acd11c45d11c90b2f6b1fb9a608d205/1/001297560.htmlex.zip/bg1.jpg)
Envoyé par Isabelle.
LES ADJECTIFS
Mot adjoint venant s’ajouter à un autre auquel il apporte une précision de sens, l’adjectif est facultatif.
Inapte à être employé seul, l’adjectif est une expansion nominale (il modifie le nom) et comme le nom, il
obéit à la flexion en genre et en nombre. Sa parenté avec le nom facilite des phénomènes de dérivation
impropre (passage d’une classe à l’autre sans modification de forme : une robe orange). Toutefois, à la
différence du nom, l’adjectif ne permet pas la désignation (renvoi à un référent du monde réel) et ne peut
indiquer qu’une propriété du nom, permanente ou momentanée.
1. Une catégorie hétérogène
La catégorie de l’adjectif est assez hétérogène selon les fonctionnements logiques qu’on examine :
-adjectifs qualificatifs : exprime une propriété intrinsèque du nom qu’il précise.
-adjectifs classifiants : indiquent une propriété objective, unanimement reconnue de l’objet (la robe rouge)
--adjectif de relation / pseudo-adjectif : met en rapport deux notions distinctes et est
paraphrasable par un groupe nominal prépositionnel (un arrêté ministériel = du Ministre). S’il conserve
la morphologie d’adjectif (variable), il en perd certaines propriétés syntaxiques :
-ne peut être ni attribut ni épithète détachée : *polaire, l’étoile… *L’étoile est polaire
-obligatoirement postposé au nom, auquel il est soudé au point qu’aucun autre adjectif ne peut s’y
intercaler : *un ministériel important arrêté
-pas modifiable en degré : *une étoile très polaire
-ne peut être coordonnée avec un adjectif qualificatif puisqu’ils ne sont pas au même plan logique :
*un arrêté ministériel et important
-adjectifs non-classifiants : caractérisent de manière subjective le nom, traduisant la position de
l’énonciateur qui exprime son affectivité (une fille merveilleuse) ou émet un jugement de valeur (une remarque
ridicule)
2. La flexion
La seule manifestation de l’unité formelle de cette classe est le phénomène de l’accord en genre et en
nombre avec le substantif dont il dépend. [Penser à faire des analyses sur les accords, pluriel et féminin,
pour chaque occurrence].
Noter les exceptions, adjectifs invariables :
-adjectifs d’origine étrangère, empruntés et mal intégrés au français (des styles rococo)
-adjectifs de langue familière (une fille olé olé), formés par troncation (une fille sympa, la musique pop)
-adjectifs de couleur, anciens noms devenus adjectifs par dérivation impropre (des robes orange). Par analogie,
certains finissent par s’accorder (des mouchoirs mauves, roses, pourpres)
-adjectifs en emploi adverbial (parler haut et fort)
-adjectifs en emploi prépositionnel, plein et sauf, antéposés au GN (des fleurs plein les mains ; tous sauf ma sœur)
-demi et nu en composition toujours antéposés (une demi-portion, nu-tête)
-possible employé avec le superlatif (les fleurs les plus belles possible)
3. Le groupe adjectival
L’adjectif peut constituer la tête d’un groupe adjectival, car il peut recevoir des compléments
-essentiels, propres aux adjectifs transitifs : exempt de défauts, prêt à partir
-facultatifs : gentil pour ses enfants, un ton gentiment moqueur
qui peuvent être des noms, pronoms, infinitifs, propositions complétives, adverbes, la plupart en
construction prépositionnelle.
4. Degrés de l’adjectif
La propriété indiquée par l’adjectif peut être évaluée en degré
-de comparaison, par rapport à un élément explicite (plus grand que son frère)
-d’intensité, sans référence à un étalon de mesure (peu/très/relativement aimable)