courbe que se regroupent les étoiles stables qui brûlent leur hydrogène et, parmi elles, le
Soleil qui se positionne au centre du diagramme. Les géantes et les supergéantes
apparaissent dans la partie supérieure droite, tandis que les naines blanches se regroupent
dans la partie inférieure gauche. Au fur et à mesure qu’elle évolue, chaque étoile décrit
une courbe particulière : elle commence par suivre la trajectoire de Hayashi jusqu’à ce
qu’elle atteigne sa séquence principale sur laquelle elle évolue tant que son noyau brûle
de l’hydrogène. Lorsque commence la combustion de l’hélium, elle remonte vers le haut
où se concentrent les géantes rouges et y reste jusqu’à ce que la fusion nucléaire s’arrête :
elle s'effondre alors sur elle-même pour rejoindre les naines blanches ou dans le cas d'une
certaine valeur de masses solaire, les étoiles à neutrons, Trou Noirs ou encore, si sa masse
est très élevée, explose en supernovae.
Lorsque la masse d’hélium d'une étoile devient suffisante, l’augmentation de pression
induit une augmentation de la température amorçant ainsi la fusion de l’hélium ("flash de
l’hélium") en carbone, oxygène et néon créant un second front de combustion à
l’intérieur du premier. Pour une étoile de masse solaire, les réactions s’arrêtent à ce stade.
L’étoile grossit et se refroidit en surface. Elle devient une géante rouge 104 fois plus
lumineuse qu’auparavant. Elle passe par des phases d’instabilité et finit par expulser
progressivement ses couches externes en formant une "nébuleuse planétaire". Son noyau,
dont la densité est de plusieurs tonnes par centimètre cube, se refroidit lentement : c’est la
naine blanche (nous aborderons ce processus sous forme mathématique plus loin).
L’équilibre y est maintenu par la pression de dégénérescence des électrons.
Pour une étoile plus massive, la température interne devient assez importante pour que le
carbone et l’oxygène puissent fusionner en silicium. A son tour, s'il est en masse
suffisante, le silicium fusionnera en fer. Les fronts de combustion se développent dans un
schéma dit en pelures d’oignon. Le fer est le nucléotide le plus stable : il se trouve au
fond de la vallée de stabilité (cf. chapitre de Physique Nucléaire). Il ne peut ni fusionner,
ni fissionner. Lorsque la densité atteint une valeur critique (cela correspond à une masse
totale de l’étoile de plus de 8 masses solaires), la pression de dégénérescence des
électrons n’arrive plus à maintenir l’équilibre contre la gravitation. En un dixième de
seconde, le noyau de fer s’effondre. Les autres couches du coeur se précipitent vers le
noyau effondré sous forme d’une onde dont le maximum de vitesse correspond au rayon
sonique.
La densité du noyau devient alors énorme. Il se produit des réactions inverse où les
protons capturent les électrons en formant des neutrons et libérant un flot de neutrinos.
Lorsque le noyau de l'étoile atteint la densité nucléaire de , la compaction
s’arrête brutalement (rayon d’environ 10km !). Les couches externes du noyau
rebondissent par un choc superélastique et entrent en expansion. Lorsque cette onde de
choc réfléchie rejoint le rayon sonique, la température monte tellement haut que la
chiffrer n’a plus de sens. La matière subit une photodésintégration complète (tous les
nucléotides sont désagrégés en gaz de nucléons). Finalement par un mécanisme pas
clairement établis, toutes les couches externes de l’étoile sont éjectées dans l’espace :
c’est une "supernovae de type II".