ETR Rhône-Alpes novembre 2008 Thomas CHAMPION
Dans son club d'une petite ville de 3000 habitants, il commence donc le
badminton avec un entraîneur qui décèle chez lui très tôt des qualités et une
motivation au-dessus de la moyenne.
Cet entraîneur lui conseille de changer de club à l'âge de 9 ans afin de trouver
de l'adversité. Il part donc 4 fois par semaine à Alborg à 1h30 aller de bus, et
c'est son père qui le ramène le soir. A 9 ans, on voit déjà la motivation du projet.
On y reviendra.
Ensuite à l'âge de 12 ans, ses parents déménagent pour des raisons
professionnelles. Il arrive donc au club d'Aarhus où il rencontre Michael Kielsen.
Ce club est plus important et structuré que les précédents et sa rencontre avec
Kielsen va être déterminante. Il explique que, lui, avait d'énormes ambitions de
haut niveau et que Kielsen formulait lui aussi un désir puissant de coacher à haut
niveau. Les deux s'étaient trouvés.
Ensuite, il s'entraîne jusqu'à 17 ans tous les jours de la semaine dans ce club
d'Arrhus avec Kenneth JONASSEN, Peter RASMUSSEN (champion du monde
1997) et bien d'autres. Leur centre devient alors plus fort que le centre national
de Brondby !
A 17 ans Peter GADE remporte le championnat sénior de la province du Jutland,
province la plus forte au Danemark. Il comprend alors qu'il lui viser bien plus
haut. Avec son entraîneur, ils se fixent l'objectif des championnats du monde
junior de Kuala Lumpur en 1994. Lors de cette compétition, il perd en quart de
finale du simple. Son entraîneur et lui pleurent alors beaucoup !!! Leur rêve
s'écroulait !
2 heures plus tard, il devient champion du monde de double !!!
Sa carrière internationale était lancée. Sur les conseils de Morten FROST, il ira
ensuite au centre national pour pouvoir avoir plus de moyens d'entraînement.
Une motivation surdimensionnée et une discipline hors du commun
Pour bien saisir l'immense force du projet de Peter GADE, il relate une anecdote
qui pourrait résumer sa motivation.
Entre 6 ans et 9 ans, il s'était fabriqué dans sa chambre une mini table de ping-
pong contre un mur et jouait avec une raquette en plastique et une balle molle
rebondissante. Il passait des heures à travailler ses réflexes et le maniement de
la raquette en s'inventant les plus grands tournois du monde. Il "battait" ainsi
régulièrement Yangyang ou Morten FROST en finale, au grand dam de sa maman
qui se demandait bien ce qu'il se passait dans la chambre de son fiston !
Cette motivation et surtout la rigueur sont des mots qui reviennent en
permanence dans son langage. Ainsi en plus de ses séances quotidiennes