Introduction à la syntaxe

Introduction à la syntaxe
Exercice n° 1 :
Formes verbales du présent de l’indicatif du texte :
 qui renvoient au passé :
je charrue, ils brûlent, on charrue, rentre, il me dit
 qui renvoient au présent :
tu sais, je descends, t’as
 qui renvoient au présent omni temporel/atemporel :
ça serre pas, y a
Attention :
Vais raconter : c’est une périphrase qui renvoie à une idée de futur proche
Aux + infinitif
 Uniquement un rôle grammatical, pas de sens tout seul.
 Pas un présent de l’indicatif.
Exercice n° 2 :
4. Trois types d’interrogation :
- inversion sujet - verbe  verbe – sujet
- mot interrogatif (est-ce que)
- interrogation intonative
7. P
SN SV
Ils V Ø
est « Agent »
arrivé (plusieurs voyageurs)  avec « plusieurs voyageurs », il n’y a plus de
place pour l’agent dans le SV.
8. P
SN SV
Il V SN
a bu du lait

11. Il croit :
- SN
- S Prép(ositionnel)
- Que + P(hrase)
- SN + S Adj(ectival)
Je crois les femmes bavardes
a) Je crois que les femmes sont bavardes
b) Je crois les femmes qui sont bavardes
a) SV = ( V [ SN] [SAdj] )
b) SN = ( [ Sadj ] )
Conclusion :
- Tout locuteur natif est capable de porter des jugements d’acceptabilité
sur des énoncés de sa langue maternelle.
 compétence linguistique
- Acceptabilité versus correction
Usage Norme, faute
Exercice n° 3 :
CCL :
Certains mots peuvent avoir plusieurs catégories grammaticales
 c’est la multi catégorisation
Le fait que certains mots entrent dans plusieurs catégories grammaticales nous
fait abandonner la notion de nature.
Solutions au problème de la multi catégorisation :
1. Abandon de la notion de catégorie  « l’approche pronominale », école
de syntaxe fondée par C.B. Benveniste
2. Abandon des catégories grammaticales traditionnelles
 fonctionnaliste : A. Martinet
3. Attitude « polysémiste »  constat, pas de changement, on garde les
catégories traditionnelles.
4. Dérivation impropre : opération qui consiste à assigner une seule
catégorie à un mot et à prévoir par la suite des règles de
reformulation/réécriture de la catégorie initiale.
Ex : Tendance : nom qui se transforme en adjectif en position attribut.
Mais : conjonction qui se transforme en nom si Déterminant + Conjonction.

Exercice n° 4 :
Des : il s’agit d’un déterminant, puisque :
- Morphologiquement, il est, comme tous les déterminants, variable en
nombre (un), même si la variation en genre se trouve neutralisée au pluriel
comme c’est le cas pour d’autres déterminants.
- Distributionnellement, sur le plan syntagmatique, il précède un nom (ici,
« emplois »), comme c’est le cas de tous les déterminants. Sur le plan
paradigmatique, il ne peut être remplacé que par des déterminants comme
« plusieurs », « ces », etc.
Fond : il s’agit d’un nom, puisque :
- Morphologiquement, il est comme la quasi-totalité des noms variable en
nombre (aux fonds).
- Distributionnellement, il est précédé par un déterminant (ici, « le »
contenu dans « au ») comme c’est souvent le cas des noms.
Chaque : il s’agit d’un déterminant :
- Même si morphologiquement, il ne varie pas en genre ni en nombre.
- Il est déterminant puisque, distributionnellement, il précède un nom
comme c’est la cas de tous les déterminants et d’autre part il ne peut être
remplacé que par des déterminants (la, toute, cette, une, etc.)
Souvent : il s’agit d’un adverbe, puisque :
- Morphologiquement, il est invariable comme la quasi-totalité des adverbes.
- Fonctionnellement, il remplit ici la fonction de modifieur d’adjectif
(« inconnues »), fonction qui ne peut être remplie que par un adverbe.
Tout : il s’agit d’un pronom, même si :
- Morphologiquement, il ne varie pas.
- Il est pronom puisque distributionnellement, il occupe une position
naturelle devant le verbe. De plus, il ne peut être remplacé que par un SN
quand on le met dans la position standard du COD, c'est-à-dire après le
verbe.
Fous : il s’agit d’un adjectif, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en nombre (fou) et en genre (folles),
comme c’est le cas de tous les adjectifs.
- Distributionnellement, il appartient à la classe paradigmatique des
adjectifs puisqu’il ne peut être remplacé que par des adjectifs tels que
« précis », « définis », …

- Fonctionnellement, « fous » remplit la fonction d’attribut, fonction
naturelle pour les adjectifs.
Cherche : il s’agit d’un verbe, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en nombre (ils cherchent), en personne
(tu cherches), en temps (il cherchera, il cherchait) et en aspect (il a
cherché). Ces trois dernières variations affectent exclusivement le verbe.
Trouve : il s’agit d’un verbe, puisque :
- Morphologiquement, il varie en nombre (ils trouvent), en personne (tu
trouves), en temps (il trouvait) et en aspect (il a trouvé). Ces trois
dernières variations affectent exclusivement les formes verbales.
- Distributionnellement, sur le plan syntagmatique, il est immédiatement
précédé par le clitique « la » or seuls les verbes peuvent être
immédiatement précédés par des clitiques. De plus, il est entouré des
deux particules de la négation « ne … pas », ce qui constitue un
environnement typiquement verbal.
Place : il s’agit d’un nom, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en nombre (places), comme c’est le cas
pour la quasi-totalité des noms.
- Distributionnellement, sur le plan syntagmatique, il est précédé par un
déterminant (ici, « une »), comme c’est souvent le cas pour les noms.
Exercice n° 5 :
Garçon : il s’agit d’un nom, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en nombre (garçons), comme c’est le
cas pour la quasi-totalité des noms.
- Distributionnellement, sur le plan syntagmatique, il est précédé par un
déterminant (ici, « un »), comme c’est souvent le cas pour les noms.
Limité : il s’agit d’un adjectif, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en nombre (limités) et en genre
(limitée), comme c’est le cas de tous les adjectifs.
- Distributionnellement, sur le plan paradigmatique, il ne peut être remplacé
que par des adjectifs (correct, riche, large, diversifié, …). De plus, il
occupe une position post-nominale naturelle pour un adjectif épithète.
- Fonctionnellement, il remplit la fonction d’épithète, fonction
exclusivement adjectivale.

Mal : il s’agit d’un adverbe, puisque :
- Morphologiquement, il est invariable, comme la quasi-totalité des adverbes.
- Distributionnellement, il appartient à la classe paradigmatique des
adverbes puisqu’il ne peut être remplacé que par des adverbes (joliment,
totalement, bien, correctement, indifféremment, …).
- Fonctionnellement, il remplit la fonction de modifieur du verbe (emploie)
qui est une fonction exclusivement adverbiale.
Ludiques : il s’agit d’un adjectif, puisque :
- Morphologiquement, il varie en nombre (ludique) comme c’est le cas des
adjectifs, et en genre même si cette variation en genre n’est pas visible.
- Distributionnellement, il appartient à la classe paradigmatique des
adjectifs puisqu’il ne peut être remplacé que par des adjectifs
(intéressantes, drôles, sportives, amusantes, …). De plus il occupe une
position post-nominale, position naturelle pour un adjectif épithète.
- Fonctionnellement, il est épithète, fonction exclusivement adjectivale.
Des : il s’agit d’un déterminant, puisque :
- Morphologiquement, il est comme tous les déterminant variable en nombre
(un), même si la variation en genre se trouve neutralisée au pluriel, comme
c’est le cas pour d’autres déterminants.
- Distributionnellement, sur le plan syntagmatique, il est immédiatement
antéposé au nom « sons », comme c’est le cas de tous les déterminants. De
plus, sur le plan paradigmatique, il ne peut être remplacé que par des
adjectifs (les, quelques, …)
Renoncer : il s’agit d’un verbe, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en aspect (avoir renoncé). Il n’est en
revanche par variable en ombre, ni en personne, ni en temps comme c’est le
cas des verbes à l’infinitif, car c’est un mode non temporel et non
personnel.
- Distributionnellement, il appartient à la classe paradigmatique des verbes
puisqu’il ne peut être remplacé que par des verbes (arriver, réussir,
vouloir, …)
Toute : il s’agit d’un déterminant, puisque :
- Morphologiquement, il est variable en nombre (nous lui disons), en
personne (il lui dit), en temps (je lui disais), et en aspect (je lui ai dit), or
ces trois dernières variations affectent exclusivement les formes
verbales