MODULE ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE Les systèmes de défense de l’organisme Mme RENOUF 03/2005 I. GENERALITES A. Le système lymphatique 1) Le tissu lymphoïde Est une forme spécialisée du tissu conjonctif réticulé contenant des lymphocytes en grande quantité. (Réticulé : en forme de réseau, de filet). Sa charpente ou stroma est formé de fibres réticulées, de cellules réticulaires (fibroblastes) et de macrophages fixes. Le tissu lymphoïde revêt différentes formes : Le tissu lymphoïde diffus, masse de tissu lymphoïde sans capsule dans le chorion (tissu conjonctif des muqueuses du tube digestif, des voies respiratoires, de l’appareil urinaire et l’appareil de reproduction et dans le stroma de la plupart des organes) Les follicules lymphoïdes, masses ovales de tissu lymphoïde sans capsule dans le chorion, en plaque de Peyer dans l’iléon et en agrégats au niveau de l’appendice Les organes lymphoïdes : ganglions lymphatiques, rate, thymus. Il s’agit de tissu lymphoïde enveloppé d’une capsule 2) Le rôle du tissu lymphoïde Draine les liquides des espaces tissulaires, riches en protéines qui s’échappent des capillaires sanguins Transporte les graisses du tube digestif par les chylifères dans les villosités de la muqueuse Surveille et défend l’organisme contre l’agression : les lymphocytes et les macrophages protègent l’organisme des cellules étrangères 3) La fonction immunitaire Les ganglions : 1 mm à 25 mm, répartis dans tout l’organisme, le plus souvent regroupé (chapelé), situés le long des vaisseaux lymphatiques Riches en lymphocytes, macrophages et plasmocytes La lymphe circule dans ces ganglions par des canaux afférent (amènent) et efférents (emmènent). La lymphe : Circule des espaces tissulaires vers les vaisseaux lymphatiques puis l’appareil cardiovasculaire. Elle est filtrée par les ganglions, débarrassée des substances étrangères retenues à l’intérieure des ganglions par les fibres réticulées. La destruction de ces substances se fait sous l’influence : Des macrophages et des lymphocytes T par phagocytose Des lymphocytes B par fabrication d’anticorps. Les amygdales : Amas de follicules lymphoïdes encastrés dans une muqueuse, masses annulaires situés à la jonction de la cavité buccale et du pharynx. Amygdales pharyngienne ou adénoïde, paroi extérieure du rhino-pharynx Amygdales palatines situées entre les piliers antérieur et postérieurs du voile du palais Amygdales linguales à la base de la langue Amygdales tubaires à l’orifice de la trompe d’Eustache (communication entre le pharynx et l’oreille moyenne) Situées aux endroits propices pour arrêter la progression des substances étrangères, elles produisent les lymphocytes et des anticorps La rate : De forme ovale, 12cm de long, elle se situe dans l’hypocondre gauche à proximité de la queue du pancréas, du rein gauche et de l’angle colique gauche. C’est le plus volumineux organe lymphoïde entouré d’une capsule elle-même recouverte par le péritoine. Le parenchyme (structure interne) est formé principalement de lymphocytes, d’hématies, de macrophages, de plasmocytes et de granulocytes. Elle ne filtre pas la lymphe car ne possède pas de vaisseau lymphatique afférent, elle possède plusieurs fonctions : Permet la transformation des lymphocytes B en plasmocytes producteurs d’anticorps Phagocytose des bactéries ou hématies et plaquettes lésées ou vieillies Emmagasinage de sang et libère en cas de besoin (ex : hémorragie) Le thymus : Organe lymphoïde enveloppé d’une capsule et situé dans le médiastin derrière le sternum et entre les poumons. Il est bien visible chez l’enfant puis régresse à l’âge adulte (vestige embryonnaire). Il produit des lymphocytes T chargés de détruire directement les microbes envahisseurs. B. Quelques définitions Le système réticulo-endothélial Ensemble de tissu lymphoïde de l’organisme de plusieurs formes : Diffus (appareil respiratoire, urinaire, de reproduction) Follicules lymphoïdes (plaque de Peyer, amygdales, végétations) Organes lymphoïdes (rate, thymus, ganglions) + la moelle osseuse qui produit des lymphocytes immunité (vient du latin immunis : libre de) Capacité de l’organisme à se défendre contre tout agent étranger, que celui-ci soit d’origine infectieuse (bactéries, virus, parasites) ou toxique (venin, polluants chimiques) ou greffe. Ensemble de moyens naturels ou acquis mis en œuvre par l’organisme pour lutter contre et détruire un agent étranger qui en pénétrant pourrait occasionner des désordres dans l’organisme. Immunologie Science qui étudie la défense contre les agents étrangers à l’organisme. Distinction entre le SOI et le NON SOI. Réaction ou réponse immunitaire Repose sur 2 grands systèmes : l’immunité non spécifique ou naturelle (innée) et l’immunité spécifique ou à mémoire (acquise). Immunité non spécifique 1 barrière de défense capable d’arrêter la plupart des agents pathogènes avant que s’établisse une véritable infection. ère Immunité spécifique Prend le relais lorsque la 1ère est mise en échec : immunité humorale et cellulaire. II. LE SYSTEME IMMUNITAIRE NON SPECIFIQUE A. Les barrières anatomiques et physiologiques 1) Les facteurs mécaniques La peau : kératine, PH acide Les muqueuses : poils et glandes à mucus dans le nez par ex., cils vibratiles dans les voies respiratoires L’appareil lacrymal : lave le globe oculaire La salive : élimine les microbes des dents et la muqueuse buccale L’épiglotte : lame cartilagineuse qui empêche le passage des germes lors de la déglutition vers les voies respiratoires L’urine : évacue, nettoie l’urètre Le cérumen 2) Les facteurs chimiques Le sébum : produit par les glandes sébacées, forme une pellicule protectrice de la peau et empêche la prolifération de certaines bactéries. De plus, les acides gras dans le sébum détruisent certaines bactéries. La sueur, le PH de la peau (4,2 – 5,6) : l’acidité repousse les microbes qui entrent en contact avec la peau. Le lysozyme : enzyme bactéricide contenue dans les larmes, le lait maternel, capable de dégrader certaines bactéries. 3) Les organes filtres Le foie : les cellules de küffer sont douées d’un grand pouvoir phagocytaire, en captant et détruisant les substances étrangères qui proviennent du sang ou de l’intestin. La rate : phagocyte les bactéries du sang. Les poumons : les pneumocytes, macrophages alvéolaires sont capable de détruire les bactéries inhalées. B. Les substances anti-microbiennes l’interféron : protéine produite par les cellules infectées par un virus, il gagne les cellules voisines et se fixe aux récepteurs de la surface. Ceci amène les cellules saines à synthétiser une autre protéine antivirale à l’intérieur des cellules. Il n’est pas spécifique du virus, est le même pour tous ? Il réduit la virulence des virus. Des grandes quantités d’interféron a un effet sur certains types de cancers. Le complément : ensemble de 11 protéines présent dans le plasma. Ce système est appelé complémentaire car il complète certaines réaction immunitaires et allergiques dans lesquelles interviennent les anticorps. 1) Mécanisme immunitaire non spécifique : Quelques protéines du complément percent la membrane plasmatique de l’antigène et provoque sa lyse. Quelques protéines du complément se fixent aux récepteurs des phagocytes et favorisent la phagocytose : opsonisation ou immunoadhérence Quelques protéines du complément contribuent au développement de l’inflammation en libèrent l’histamine contenue dans les leucocytes, mastocytes et plaquettes. L’histamine augmente la perméabilité capillaire ce qui permet aux leucocytes de pénétrer dans les tissus afin de combattre l’infection ou l’allergie. Quelques protéines du complément servent d’agent chimiotactiques en attirant vers elles un grand nombre de leucocytes. La properdine : complexe de 3 protéines contenu dans le plasma qui agit de concert avec le complément. Entraîne la destruction de plusieurs types de bactéries, favorise la phagocytose et déclenche les réactions inflammatoires. 2) Mécanisme immunitaire spécifique L’anticorps reconnaît le microbe et forme avec lui un complexe antigène-anticorps et active le complément. C. Les cellules NK Les Natural Killer sont des lymphocytes capables de tuer, forme une 1ère ligne de défense contre les virus, les cellules cancéreuses. Elles élaborent l’interféron destiné à inhiber l’auto-reproduction des virus et à stimuler leur propre action destructrice. D. La phagocytose Définition : processus d’ingestion et de destruction des microbes ou de toute particule étrangère par des cellules appelées phagocytes. Types de phagocytes concernés : Les microphages : les granulocytes (ou polynucléaires) neutrophiles Les macrophages : les monocytes. Lors d’une infection, les monocytes se dilatent, se transforment en macrophages de haute activité phagocytaire appelés macrophages libres. Il existe d’autres macrophages fixes ou histiocytes installés dans certains organes (cellules de Kupfer du foie, poumons, encéphale, rate, ganglions lymphatiques, la moelle osseuse) Processus de phagocytose : Immuno-cyto-adhérence ou phagocytose non immune ou opsonisation = fixation de la substance plasmique d’un phagocyte à un microbe ou substance étrangère. Les bactéries peuvent également être phagocytées si elles sont recouvertes d’un complément ou d’un anticorps destiné à faciliter la fixation du microbe au phagocyte (=opsonisation) Le chimiotactisme (par protéine du complément par ex.) facilite aussi l’adhérence. L’ingestion = processus par lequel les prolongements de la membrane cellulaire du phagocyte appelés pseudopodes englobent le microbe se replient vers l’intérieur pour former la vésicule phagocytaire. Il y a ensuite pénétration dans le cytoplasme, contact avec des lysosomes contenant des enzymes digestives et substances bactéricides, cette fusion forme un phagolysosome. La destruction se réalise alors en 10 à 30 minutes. Les matières qui ne peuvent être digérées sont contenues dans une structure appelée corps résiduel éliminé ensuite par exocytose (processus au cours duquel il migre vers la membrane plasmatique, fusionne avec elle, se rompt et déverse son contenu). E. L’inflammation ou réaction inflammatoire Les cellules lésées par les microbes ou agents physiques ou chimiques provoquent une inflammation ou réaction inflammatoire. Cette lésion ou agression est un « stress » et la réaction inflammatoire est la réponse à ce stress. Définition : suite de transformations physiologiques et anatomiques dont le rôle est de protéger et défendre en tentant de détruire et neutraliser les agents toxiques à l’endroit de la lésion et de prévenir la propagation aux organes adjacents. 4 symptômes fondamentaux : Rougeur Chaleur Douleur Tumeur (ou tuméfaction) + ou – perte de la fonction à l’endroit de la lésion 2 étapes : vasodilatation et accroissement de la perméabilité des vaisseaux sanguins. Migration des phagocytes. Libération des nutriments 3 conséquences : Formation de fibrine Formation de pus 1) La vasodilatation et l’augmentation de perméabilité des vaisseaux Immédiatement après la lésion. La vasodilatation permet une augmentation de l’apport sanguin afin d’évacuer les produits toxiques et les cellules mortes. L’augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins permet aux substances protectrices du sang de s’étendre au niveau de la lésion (leucocytes, agents chimiques coagulants). Sont causées par la libération de certaines substances chimiques comme l’histamine par les mastocytes, les basophiles et les plaquettes. Les kinines (polypeptides libérés à partir d’une globuline synthétisée dans le foie) et les prostaglandines (dérivés d’acides gras présents dans tous les organes) favorisent aussi la vasodilatation, la perméabilité et augmentent la douleur provoquée par lésion ou irritation des fibres nerveuses. L’organisme peut aussi augmenter les rythmes métaboliques et la fréquence cardiaque afin d’augmenter le débit sanguin à l’endroit de la blessure. ↑ Vaso dilatation + ↑ rythmes bio + ↑ perméabilité vaiss + ↑ débit sanguin → Chaleur (gde quantité de sang chaud) Rougeur (accumulation de sang) Tuméfaction (distension locale) 2) La migration des phagocytes Les phagocytes microphages et macrophages apparaissent à l’endroit de la lésion en moins d’une heure après le début du processus inflammatoire par un phénomène de diapédèse et grâce au chimiotactisme. Diapédèse : propriété qu’ont certains éléments du sang (globules) de traverser les paroi des vaisseaux capillaires. Chimiotactisme : propriété de certaines substances chimiques (notamment les toxines produites par les microbes) présentes dans un tissu enflammé d’attirer les phagocytes en direction du tissu lésé. Les neutrophiles (microphages) contiennent des substances antibiotiques : les phagocytines, efficaces sur les bactéries, champignons et virus. Puis apparaissent les monocytes (macrophages libres) qui entrent en jeu à la phase finale de l’infection. Leur pouvoir phagocytaire est supérieur à celui des neutrophiles qui ont pratiquement disparu. De plus, ils sont plus volumineux. 3) Les conséquences La libération de nutriments : les nutriments emmagasinés dans l’organisme servent à nourrir les cellules protectrices. Ils sont aussi utilisés dans les nombreuses réactions métaboliques des cellules en cas d’attaque ; La formation de fibrine : la protéine soluble appelée fibrinogène contenue dans le sang se déverse grâce à l’augmentation de la perméabilité des capillaires dans les tissus et forme un réseau épais et insoluble, la fibrine qui emprisonne les organismes envahisseurs afin d’empêcher leur propagation. Ce caillot de fibrine prévient les hémorragies et isole la région infectée. La formation de pus : dans toutes les inflammations, même légère, il y a formation de pus, liquide épais qui contient des leucocytes vivants et tués et des déchets de tissus morts. Si le pus n’est pas évacué, formation d’un abcès. F. La fièvre Fièvre : syndrome constitué d’hyperthermie, de sueurs, frissons, tachycardie, tachypnée, oligurie et de signes neuropsy (céphalées, confusion, excitation, abattement) Mécanisme : les phagocytes synthétisent des substances appelées pyrétogène endogènes qui se rendent à la partie antérieure de l’hypothalamus et amènent les neurones du noyau préoptique à sécréter des prostaglandines qui règlent le thermostat hypothalamique à une T° + élevée. Les frissons signent une forte augmentation de cette T°, les sueurs une diminution. Rôle : On pense que l’hyperthermie inhibe la croissance de certaines bactéries et certains virus. Augmente la fréquence cardiaque donc les lymphocytes sont transportés plus rapidement au foyer d’infection. Entraîne une accélération de la vitesse des réactions chimiques ce qui peut aider les cellules à se reproduire plus vite. RESUME DE LA REPONSE IMMUNITAIRE NON SPECIFIQUE COMPOSANT FONCTION Peau et muqueuses → facteurs mécaniques Forme une barrière physique Peau empêchant l’infiltration des microbes Empêche la pénétration d’un grand Muqueuses nombre de microbes, mais de façon moins efficace que la peau intacte Emprisonne les microbes dans les Mucus voies respiratoires et le tube digestif Filtrent les microbes et la poussière Poils dans le nez Conjointement avec le mucus, Cils emprisonne et évacuent les microbes et la poussière des voies respiratoires supérieures Dilution et élimination des substances Appareil lacrymal irritantes et des microbes par les larmes Enlève les microbes de la surface des Salive dents et des muqueuses de la bouche Empêche les microbes et les Epiglotte poussières de pénétrer dans la trachée Elimine les microbes de l’urètre Urine →facteurs chimiques Suc gastrique Acidité de la peau Acides gras non saturés Lysozyme Substances antimicrobiennes Interféron Complément Properdine Détruit les bactéries et la plupart des toxines de l’estomac Empêche la croissance de plusieurs microbes Substance antibactérienne contenue dans le sébum Substance antimicrobienne contenue dans la sueur, les larmes, la salive, les sécrétions nasales et les liquides interstitiels Protège les cellules hôtes non infectées contre les infections virales Entraîne la lyse des microbes, favorise la phagocytose, joue un rôle dans l’inflammation et sert d’agent chimiotactique Agit avec le complément et entraîne des réactions identiques Les cellules natural killer Capables de tuer, produisent de l’interféron Phagocytose Ingestion et destruction des particules étrangères par les microphages et les macrophages Inflammation Emprisonne et détruit les microbes et reconstitue les tissus fièvre Inhibe la croissance microbienne et accélère les réactions de l’organisme qui favorisent la guérison III. LE SYSTEME IMMUNITAIRE SPECIFIQUE A. généralités Majore la réaction inflammatoire, fait suite à l’immunité non spécifique lorsque l’organisme ne vient pas à bout de l’agent agresseur Cette réaction immunitaire a 3 caractéristiques : elle est spécifique à un antigène, le reconnaît systémique, c'est-à-dire non restreinte au siège de l’infection elle possède une mémoire : reconnaît les agents pathogènes déjà rencontrés et élabore contre eux des attaques de plus en plus énergiques L’immunité spécifique se divise en 2 branches qui possèdent des points communs mais utilisent des mécanismes d’attaque variant selon le genre d’intrus. Il s’agit de l’immunité humorale et de l’immunité cellulaire (à médiation cellulaire) L’immunité humorale est assurée par la fabrication et l’action des anticorps. Elle lutte contre les bactéries et les virus. L’immunité cellulaire est assurée par les cellules phagocytaires. Elle lutte surtout contre les virus, les parasites, les cellules cancéreuses et les greffons étrangers B. les cellules du système immunitaire : les lymphocytes Dans la réaction immunitaire non spécifique, lorsque le macrophage opsonise (ingère) l’intrus, il y a présentation des cellules éclatées de l’intrus à la surface du macrophage, cette substance est appelée antigène. L’apparition de l’antigène déclenche la réaction immunitaire spécifique, et donc l’activation des lymphocytes. Immunogénicité : propriété d’un antigène à stimuler une réponse immunitaire. Schéma n°1 : la composition du sang Schéma n°2 : les lymphocytes Les lymphocytes T passent dans le thymus pour acquérir leur spécificité, pour se spécialiser sur tel ou tel Ag. Ils présentent alors, à leur surface, un seul type de récepteur, unique en son genre. Tous les lymphocytes possèdent un récepteur spécifique. C’est l’immunocompétence : (acquisition d’un seul récepteur d’antigène a sa surface).l’ensemble des L.T créé un répertoire d’antigène. Les lymphocytes T sont responsables de l’immunité cellulaire : certaines population de LT sont capable de repérer et de s’attaquer à une cellule hébergeant un microbe. Les lymphocytes B sont activés par les antigènes. Les lymphocytes B sont responsables de l’immunité humorale, ils se spécialisent en plasmocytes qui fabriquent les anticorps (immunoglobulines). L’ensemble des LB crée un répertoire d’antigène. 1) L’immunité cellulaire : Lymphocytes T Schéma n°3 les lymphocytes T Les lymphocytes T se différencient en : Lymphocytes T auxiliaires (LTa) (cellules T4 : CD4) Sécrètent la production d’interleukine, qui active la prolifération des cellules NK (lymphocytes Natural Killer) Activent l’activation des lymphocytes B : fabrication des anticorps Lymphocytes T cytotoxiques (Tc) CD8 : cellules T8 Lymphocytes tueurs : LT NK Lymphocytes T suppresseurs Rôle de régulateur : élimine à la base les LT non conformes Lymphocytes T mémoire Programmés afin de reconnaître l’antigène envahisseur initial et réagir rapidement lors d’une 2ème invasion du même antigène 2) l’immunité humorale : lymphocytes B Schéma n°4 les lymphocytes B Différenciation des lymphocytes B dans la rate, les tissus lymphoïdes et les ganglions lymphatiques, en présence des macrophages (et des antigènes) : En plasmocytes : sécrètent les anticorps lors d’une première invasion de l’organisme, la réponse immunitaire, c'est-à-dire la fabrication (et donc l’action des anticorps) nécessite un délai une phase de latence de 3 à 6 jours. C’est la réaction immunitaire primaire Certain ne se transforment pas : il deviennent des LB mémoire, qui agiront rapidement lors d’une 2ème attaque du même antigène. (Lors d’un nouveau contact, grâce aux LB mémoire, la réaction est plus rapide, plus forte, et prolongée). C’est la réaction immunitaire secondaire IV. LES ANTICORPS Ils sont aussi appelés immunoglobulines (ou Ig) Ce sont des protéines solubles sécrétées par les LB A. Les différents types d’anticorps Les IgG : 70 à 80% des anticorps circulants Neutralisent les toxines bactériennes Seuls à pouvoir traverser le placenta et à gagner la circulation fœtale : protège le fœtus est constitue la 1ère ligne de défense du nouveau né Dernière immunoglobuline à apparaître après immunisation Sa présence dans le sang signe d’un contact ancien Les IgM : 10% des anticorps circulants Premier anticorps à apparaître après immunisation : Apparaît après le 1er contact 1er marqueur à apparaître dans le sang après une infection plus le taux d’IgM est important, plus l’infection est récente ne passe pas la barrière placentaire Les IgA : 12% des anticorps circulants protège la surface des muqueuses se retrouvent dans les différentes sécrétions : la salive, les larmes, sécrétions respiratoires et digestives, le liquide prostatique et les sécrétions vaginales ainsi que le lait maternel moyen de défense contre les bactéries et virus ne traverse pas la barrière placentaire Les IgE : moins de 1%(0,004) des anticorps circulants jouent un rôle dans la réaction allergique (la combinaison IgE-Ag provoque la libération de puissants médiateurs chimiques responsables de la modification vasculaire à l’origine des manifestations allergiques, entraîne une vasodilatation importante de tous les vaisseaux sanguins et entraîne le décès par hypotension. C’est le choc anaphylactique Les IgD : 1% des anticorps circulants rôle mal connu interviendrait dans l’activation des lymphocytes B B. le mécanisme d’action des anticorps Les anticorps : ne détruisent pas directement ils inactivent les antigènes ils marquent les antigènes ce qui favoris leur destruction Schéma n°5 Ils peuvent être fabriqués par l’organisme en réponse à une réaction immunitaire spécifique : c’est une immunité active acquise Ils peuvent être injectés dans l’organisme pour répondre de manière rapide à une agression spécifique : c’est l’immunité passive (sérothérapie) Lorsque l’on reçoit des antigènes vivants atténués ou morts dans l’organisme par injection, c’est une immunité active acquise de manière artificielle (vaccination) V. LE VIELLISSEMENT DE L’IMMUNITE Le système immunitaire nous sert normalement très bien jusqu’à un âge avancé. Son efficacité commence alors à décroître et sa capacité à luter contre l’infection diminue. La vieillesse s’accompagne aussi d’une plus grande sensibilité aux maladies auto-immunes et aux déficits immunitaires.