→ Premièrement, croiser le niveau du PIB par habitant avec l'empreinte écologique par habitant. On
observe une forte proportionnalité de ces deux éléments.
L'empreinte écologique supportable par habitant connaît une baisse constante sous l'effet de la
croissance de la population.
→ La seconde méthode consiste à raisonner à long terme. En effet l'empreinte écologique connaît
une croissance moindre par rapport au PIB par habitant, elle aurait même tendance à se stabiliser.
En effet, l'empreinte semblerait augmenter en proportion de la population et non en fonction du PIB
comme l'affirmait la première méthode.
Les pays pauvres ne sont pas concernés par cette croissance mais en subissent les conséquences.
Ils seront en effet les premiers touchés par les catastrophes humaines prévisibles au delà d'un
réchauffement climatique de 2 degrés. Ils représentent 90% des victimes de par leur dépendance
importante au climat. Or nous sommes actuellement à 1 degré de plus et les prévisions pour 2030
sont de 1,5 degré de plus. Si une décroissance n'est pas envisagée dans les plus brefs délais, la Terre
connaîtra un réchauffement climatique de 2 à 6 degrés.
D'un point de vue économique, le coût du réchauffement climatique doublerait tous les dix ans jusqu'à dépasser le
PIB mondial aux environs de 2060. Il n'y a donc pas d'autre alternative économique que la décroissance pour la
contrer. Celle-ci ne devrait pas suivre le schéma classique mais résider plutôt dans un changement des mentalités et
rompre avec l'idée que la consommation est une fin en soi.
En effet on remarque depuis 20 ans, et ce malgré la croissance économique, une diminution du bien-être.
Mais comment arriver à une décroissance aboutie sans régression majeure?
Les partisans de l'éco-efficience pensent qu'une croissance durable est envisageable. Ils préconisent pour cela de
favoriser les énergies renouvelables (Cf. fiche de lecture de Claire Ladou), de nouveaux modes de transport moins
polluants, de sensibiliser la population au recyclage des matériaux, de s'orienter vers une agriculture moins intensives
ou encore de réhabiliter les forêts mondiales.
Ernst Von Weizsäcker estime qu'il serait possible de produire « deux fois plus de bien-être (à ne pas confondre avec
deux fois plus de PIB) en consommant deux fois moins de ressources naturelles ».
Les principes Keynésiens de « relance de la consommation et de l'investissement pour favoriser la croissance et
l'emploi » ne sont plus envisageables si on ne les accompagne pas de bilans écologiques visant à ne pas affecter le bien-
être futur de l'humanité. En effet, l'idéal serait une division par trois de l'empreinte écologique des Français et par
quatre ou cinq de leurs émissions de CO2.
Pour ce faire, deux conditions semblent s'imposer:
→La première réside dans l'information des populations et dans la prise de conscience de celles-ci de la conjoncture
écologique actuelle.
→La seconde concerne la justice: en effet, une réduction conséquente des inégalités sociales dans le monde et au sein
de chaque pays semble indispensable à l'acceptabilité sociale d'une reconversion économique et mentale.