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Mercredi 1er Mars 2006
DOSSIER LES CHIFFRES
SONT-ILS FIABLES?
La croissance a-t-elle un sens?
Quand le savoir produit plus que les machines, quand les frontières s'effacent, quand la
nature s'épuise, le PIB ne suffit plus pour dire la richesse.
Savons-nous compter ce qui compte
vraiment dans l'économie
d'aujourd'hui? La comptabilité
nationale est née après la Seconde
Guerre mondiale, dans une époque
marquée par l'impératif de
reconstruction et par une immense
aspiration au progrès matériel, et
dans des économies relativement
circonscrites à l'intérieur des
frontières nationales. Mais ce cadre
comptable est moins adapté pour
capter les mouvements d'économies
de plus en plus tertiaires,
immatérielles, internationalisées et
financiarisées, et qui, enfin, ne
peuvent plus compter la nature
comme une ressource inépuisable. La
comptabilité nationale a déjà évolué
par le passé; elle continue de
s'adapter aux transformations de
l'économie, mais demande à être
complétée par d'autres mesures de la
richesse et du bien-être.
Mesurer le non-marchand
Le concept central de la
comptabilité nationale, le produit,
n'a en réalité rien d'évident. Quand
il s'agit de mesurer une production
marchande, c'est assez simple. C'est
le chiffre d'affaires, diminué des
consommations intermédiaires, qui
donne la contribution de chaque
entreprise à la production. Jusqu'en
1976, le produit intérieur brut (PIB)
ne comptabilisait que des activités
marchandes. Cette définition du
produit excluant les services publics
a fini par apparaître trop restrictive.
Bel exemple d'un changement de
convention de richesse. Les
administrations publiques sont
désormais une production
comptabilisée dans le PIB. Mais
problème: comment estimer une
production qui n'a pas de prix de
marché? La convention retenue est
de valoriser ces activités à la somme
de leur coût de production, soit la
rémunération des salariés, augmentée
des impôts et les amortissements.
D'autres productions non marchandes
sont aussi incluses dans le PIB, avec
d'autres conventions de mesure. Les
«services de logement» produits par
les ménages sont les plus
importantes. Il s'agit pourtant là d'une
pure fiction comptable imaginée pour
que le statut juridique de l'occupant
soit neutre sur les comptes: on
impute ainsi aux propriétaires
occupants une production de services
de logement mesurée par des loyers
fictifs, évalués en référence aux
loyers pratiqués sur le marché pour
un logement équivalent. Ainsi un
locataire qui achète son logement, en
privant son ancien propriétaire d'un
revenu comptabilisé dans le PIB, ne
fait pas baisser ce dernier.
Si la production des jardins potagers
est évaluée et intégrée dans le PIB,
celle du travail domestique. Pourtant
la première ne représente presque
plus rien, tandis que la seconde
accapare un temps quasiment
équivalent au temps de travail,
d'après l'enquête «Emploi du temps»
de l'Insee. Comment expliquer une
telle différence de traitement? Des
féministes y virent dans les années 70
le signe du dédain pour les activités
féminines, tant il est vrai que les
tâches domestiques étaient - et
restent - le fait des femmes. Bref, le
PIB est macho, mais il a encore
beaucoup de défauts.
La qualité perturbe les prix
- Le premier numéro d' Alter Eco
, en novembre 1980, coûtait 5
francs, soit 0,76 euro, contre 3,80
euros pour le numéro de mars
2006: cinq fois plus. Mais le premier
faisait 20 pages (sans pub), le second
108 (dont 9 de pub): cinq fois plus
également (hors pub). Le statisticien
va-t-il dire qu' Alter Eco n'a pas
changé de prix depuis vingt-cinq ans
parce que le prix à la page n'a pas
changé? Dans ce cas, toute la valeur
ajoutée produite par les travailleurs
de la coopérative éditrice sera
considérée comme une augmentation
de volume, c'est-à-dire de la
croissance économique. Le
statisticien alternatif va-t-il dire que
le prix du journal a été multiplié par
cinq, parce qu'aucun acheteur n'a le
droit d'en acheter seulement 20 pages
et qu'il faut considérer cette hausse
comme de l'inflation? Dans ce cas, la
contribution de la coopérative à la
croissance depuis 1980 est sa valeur
ajoutée divisée par cinq. Cet exemple
caricatural explique combien les
statisticiens peinent à séparer, dans
une hausse de prix, ce qui relève
d'une amélioration de qualité ou de
quantité, donc de la croissance, et ce
qui relève de l'inflation. Aussi,
régulièrement, ils «changent de
base», c'est-à-dire qu'ils ajustent leurs
compteurs. Ainsi, avec la «base
2000», ils vont comparer les prix des
ordinateurs actuels avec ceux de
2000, et non avec ceux de 1995,
comme c'était le cas précédemment.
Mais quand le renouvellement des
produits accélère, le problème se
complique: la durée de vie
commerciale d'un ordinateur ou d'un
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téléphone portable ne dépasse pas un
an.
En 1995, aux Etats-Unis, une
commission présidée par le sénateur
Boskin a esti que l'inflation
américaine était surestimée de plus
d'un point par an, principalement du
fait des progrès de la qualité des
produits. Qui dit surestimation de
l'inflation dit croissance
sous-estimée: la vision du partage
prix/volume a augmenté la croissance
américaine cumulée de trois points
en 1994 et 2004. Sur le très long
terme, le casse-tête devient insoluble.
Comment comparer Airbus et les
diligences du XIXsiècle? Faut-il
compter des gains de qualité en
fonction de la vitesse et du confort?
Ou des pertes de qualité en fonction
de la consommation de ressources
non renouvelables et des nuisances
sonores?
D. Cl.
Les services insaisissables
Mesurer la valeur de la
production ne suffit pas. Une
augmentation de la production en
valeur peut en effet très bien venir
d'une forte augmentation des prix,
alors que les quantités produites
stagnent. Il faut donc faire la part de
ce qui relève des prix et de ce qui
dépend des volumes produits. Il
existe deux voies pour évaluer le
volume d'une production: soit
compter directement les quantités
produites, soit utiliser un indice de
prix qui permet de corriger (les
économistes disent «déflater») la
variation de la valeur par la variation
des prix. Or, dans de nombreux
services, il est difficile d'identifier et
de dénombrer des opérations
techniques standardisées. C'est le cas
des services publics: comment
quantifier la production de
l'éducation nationale, de la police ou
des hôpitaux? Faute de pouvoir
évaluer directement le volume de la
production, il faut donc corriger les
variations de valeur par celle d'un
indice des prix de production.
Dans la production des services non
marchands, on utilise un indice de
coût salarial. Mais on voit bien les
limites de cette convention: si la
valeur de la production dépend
principalement des salaires, comme
c'est le cas dans la majeure partie des
services publics, la variation de
volume (obtenue après correction de
l'évolution des coûts salariaux) sera
calquée sur celle des effectifs. Dans
ces conditions, la productivité du
travail telle que mesurée par la
comptabilité nationale n'a à peu près
aucun sens.
Ces problèmes ne se limitent pas au
non-marchand. La production des
services marchands est évaluée par
une série de conventions tout aussi
discutables. Comment mesurer par
exemple la production d'une banque?
Certains services sont faciles à
évaluer, comme les cartes bancaires
payantes.
Mais les comptes courants et les
chèques sont gratuits. Beaucoup de
services bancaires ne sont pas
facturés directement. Comme le
service d'intermédiation financière
consiste à collecter des dépôts, puis à
les prêter ou à les placer, on évalue
sa production par la différence entre
les intérêts reçus et les intérêts
versés. Mais cette mesure est très
imparfaite. Plus généralement,
mesurer la production se révèle
problématique dans de très nombreux
services marchands, comme les
assurances ou les services aux
entreprises (audit, services
informatiques, etc.).
encore, l'évaluation du volume
peut difficilement s'appuyer sur un
dénombrement des prestations, qui
sont souvent multiformes et
diversifiées. Tout repose donc sur le
choix d'un déflateur largement
conventionnel. Et qui échoue à capter
les gains de productivité. On ne s'en
est guère soucié tant qu'on
considérait que les gains de
productivité dans les services étaient
minimes. Mais cela devient
problématique depuis que
l'introduction des technologies de
l'information et des communications
(TIC) a révolutionné des secteurs
entiers, de la finance à la grande
distribution.
On se souvient de la fameuse phrase
de Robert Solow: «Les ordinateurs
sont partout sauf dans les statistiques
de productivité» . Les TIC ont permis
des gains d'efficacité extraordinaires,
dans le traitement de l'information, le
nombre de transactions ou de
dossiers traités, la qualité du service
rendu (qu'on pense par exemple à la
banque en ligne). Mais ce saut
qualitatif n'est pas mesuré. Comme le
souligne Anton Brender, directeur
des études économiques chez Dexia,
«les activités qui consistent à faire
circuler de l'information ou à
transférer du risque échappent à la
mesure; or elles sont au coeur du
service rendu par les services
d'intermédiation commerciale ou
financière» .
Grosso modo, «la moitié de
l'économie française (en termes de
poids relatif dans l'emploi) est
aujourd'hui analysée sur la base
d'indicateurs de produit et de
productivité plus ou moins
défaillants» , évalue Jean Gadrey,
professeur émérite à l'université Lille
I. Or ces services sont aussi la part de
l'économie qui se développe le plus
rapidement.
Immobiliser l'immatériel?
Les investissements immatériels
défient, eux aussi, les cadres
comptables. Comment comptabiliser
les dépenses croissantes des
entreprises en logiciel, en recherche
et développement (R&D) et plus
largement dans la production et la
diffusion de connaissances? Faut-il
les considérer comme des
investissements, qui entrent dans le
PIB, ou comme des consommations
intermédiaires utilisées dans le
processus de production, qui, eux, n'y
entrent pas. Traditionnellement, les
comptables nationaux considéraient
qu'aucun service ne pouvait être
capitalisé comme investissement.
Mais la montée des investissements
immatériels a conduit à comptabiliser
certains d'entre eux, notamment les
achats et la création de logiciels. En
revanche, les dépenses de R&D
continuent d'être traitées comme des
consommations intermédiaires. C'est
le cas plus largement de tout un pan
de dépenses qui peuvent être
considérées, du point de vue
économique, comme des
investissements: la formation,
certaines dépenses d'organisation ou
de marketing (publicité...).
Une récente étude américaine estime
à près de 12 % du PIB le montant du
capital immatériel des sociétés. Mais
une telle estimation ne peut être
qu'approximative. Comment, par
exemple, faire la part, dans le budget
commercial d'une entreprise, entre ce
qui relève de la gestion courante et ce
qui prépare l'implantation sur de
nouveaux marchés? Et même en
considérant que ce partage soit
possible, seule une partie de ces
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investissements peut être considérée
comme des actifs susceptibles d'être
cédés, à l'instar d'une machine ou
d'un bâtiment. On peut vendre une
marque, mais pas le capital humain
concentré dans la tête des salariés.
Les vraies richesses se
mesurent-elles?
La richesse, telle que le PIB la
définit se mesure par les flux
monétaires. Cette évaluation est
certes d'une importance centrale dans
une économie fondée principalement
sur les échanges monétaires, mais
elle a nécessairement les défauts de
l'évaluation monétaire. Lui échappent
d'abord toutes sortes d'activités
créatrices de richesse et qui
concourent au bien-être sans être
pour autant munérées, comme le
bénévolat ou le travail domestique.
En outre, la monnaie jette le voile de
la neutrali sur la nature des
dépenses, comme sur leur répartition:
100 euros dans la poche d'un pauvre
ont la même valeur que dans celle
d'un riche, même si cette somme
contribue davantage au bien-être du
second.
La «qualité» des dépenses est tout
aussi indifférente: les installations de
portes blindées, les assurances contre
le vol ou les appointements des
gardiens de prison augmentent le
PIB, au même titre que les achats de
parasols, de places de concert ou la
construction d'une école. Et
l'acquisition d'un 4X4 contribue plus
au PIB que celle d'un vélo. C'est le
marché qui, dans nos sociétés, établit
les valeurs, et non quelque grand
planificateur.
Mais, pour autant, le marché est
défaillant à établir certaines valeurs.
Les nappes phréatiques n'ont pas de
prix et leur pollution par une
agriculture productiviste n'est pas
décomptée à la production de cette
dernière. Au contraire, celle-ci
contribue d'autant plus au PIB qu'elle
a rendu l'eau du robinet imbuvable au
point de relancer la vente d'eau
minérale! Les dégâts écologiques de
la croissance ne lui sont à aucun
moment décomptés. Comme si les
activités productives pouvaient tirer
sans limite sur les ressources
naturelles et rejeter indéfiniment ses
pollutions dans la nature.
D'où les tentatives pour promouvoir
une conception pluridimensionnelle
de la richesse. Une conception qui ne
se limite pas aux flux monétaires,
mais prend en compte tout un capital
naturel, humain et social que le
marché ne valorise pas ou est
incapable de valoriser, tout en
contribuant pourtant au bien-être
d'aujourd'hui et à la prospérité de
demain. Mais ces tentatives pour
quantifier une richesse élargie,
enrichie en quelque sorte, doivent
nécessairement s'affranchir des
évaluations monétaires fournies
directement par le marché. Or, les
économistes ont depuis longtemps
échoué à trouver un autre étalon de la
valeur que la monnaie. Dès lors, tout
espoir de mesurer «les vraies
richesses» doit être mis au rancard.
Les indicateurs de développement
humain, de bien-être ou de
développement durable traduisent
donc nécessairement des systèmes de
valeurs et de préférences plus ou
moins implicites. Comme le souligne
Jean Gadrey, ces indicateurs «ne
prétendent pas à la neutralité» . C'est
pourquoi leur légitimité ne peut leur
être conférée que par le débat, non
seulement scientifique, mais aussi
politique. Cette difficulté est aussi ce
qui fait leur intérêt: en cherchant à
définir de nouvelles conventions de
richesse, elles enrichissent le débat
démocratique sur ce qui fait la qualité
d'une société.
Quand les multinationales
compliquent les choses
- Le déploiement des
multinationales ajoute encore une
couche d'opacité dans les comptes
nationaux. La notion d'économie
nationale est fondée sur la résidence
sur le territoire national des agents
économiques. Elle conduit à négliger
la structuration de l'économie
mondiale par les firmes
transnationales. Alors que les
comptes nationaux sont affectés, et
même parfois sensiblement faussés,
par les stratégies de ces firmes. A
travers notamment, les «prix de
transferts» auxquels une filiale vend
des prestations à une autre filiale, une
multinationale peut en effet localiser
ses profits cela l'arrange: quand
les prix de transferts sont élevés, la
filiale qui vend enregistre des profits
et celle qui achète des pertes, et vice
versa quand ils sont bas. L'impact de
ce mécanisme se mesure
particulièrement en Europe aux cas
de l'Irlande et du Luxembourg. Ces
deux pays ont le plus profité de la
terrible concurrence fiscale qui s'est
installée sur le Vieux Continent
depuis 1993. On glose souvent dans
la littérature économique sur
l'extraordinaire réussite économique
de l'Irlande, mais une bonne part de
cette performance n'est en réalité que
le reflet des pratiques peu orthodoxes
d'optimisation fiscale des
multinationales, principalement
américaines comme Dell ou
Microsoft. Elles concentrent en
Irlande le profit de leurs opérations
en Europe, pour pouvoir le rapatrier
aux Etats-Unis en ne payant que
l'impôt sur les bénéfices très bas
demandé par l'Etat irlandais. Si on en
croit les chiffres du PIB, c'est-à-dire
la richesse produite sur place,
l'Irlande serait devenue le 4pays le
plus riche d'Europe (et le second au
sein de l'Union européenne), après le
Luxembourg, la Norvège et la Suisse,
et cela en moins de quinze ans. Mais
une autre statistique permet de
détecter la supercherie: celle du
revenu national brut, c'est-à-dire la
richesse qui demeure effectivement
dans le pays: en Irlande, l'écart est de
5 600 euros par habitant et par an.
Soit 15 % du PIB qui quitte chaque
année ce pays pour rejoindre des
cieux plus cléments! En l'occurrence
essentiellement les Etats-Unis.
L'Irlande, qui s'est sans conteste
beaucoup enrichie, n'est plus
cependant que le 7pays européen par
le revenu par habitant...
Guillaume Duval
PIB et bien-être ne vont pas de
pair
Il faut toujours regarder les
graphiques à deux fois, voire trois.
Au premier coup d'oeil, le premier
graphique montre une divergence
inquiétante entre l'évolution du
produit intérieur brut (PIB) par
habitant américain et celle de l'indice
de santé sociale (ISS), qui agrège
différents indicateurs sociaux en
matière de santé, d'éducation, de
chômage, de pauvreté, etc. Mais un
examen plus attentif de la
construction de cet indicateur révèle
qu'il est borné par construction (sa
valeur ne peut dépasser 100), alors
que le PIB peut potentiellement
progresser indéfiniment. Il est donc
logique que la divergence entre les
deux courbes s'accroisse, et non
qu'elles évoluent en parallèle comme
4
leur présence sur le me graphique
le suggère spontanément. Mais au
troisième coup d'oeil, l'ISS apparaît
encore très loin de son asymptote;
elle est pourtant en stagnation à partir
des années 70, puis en baisse au
cours des années 80. De quoi
ébranler l'idée que la croissance
contribue automatiquement au
progrès social.
Ce que confirment d'autres
indicateurs synthétiques non bornés,
comme l'indice de progrès véritable
(IPV), qui repose sur le principe
d'une comptabilité nationale élargie:
il part de la mesure traditionnelle de
consommation des ménages, ajustée
positivement des contributions au
bien-être, comme le travail
domestique, et gativement des
destructions de richesses naturelles et
des dégâts sociaux, comme les
accidents automobiles ou la durée
des déplacements quotidiens. Or, son
profil depuis 1950 n'est pas très
éloigné de celui de l'indice de santé
sociale, même s'il plonge moins
nettement après le milieu des années
70.
POUR EN SAVOIR PLUS
- La politique des grands nombres,
par Alain Desrosières, éd. La
Découverte/poche, 2000. Retrace la
construction progressive des outils
statistiques, une histoire à la fois
scientifique et politique.
- Les comptes de la puissance, par
François Fourquet, éd. Encres, 1980.
- Une histoire de la comptabilité
nationale, par André Vanoli, éd. La
Découverte, 2002.
- La comptabilité nationale, par
Jean-Paul Piriou, éd. La Découverte,
2004.
Trois ouvrages très recommandables
sur la comptabilité nationale. Le
premier en fait l'histoire politique,
racontée par ses acteurs. Quand l'un
deux prend la plume directement,
cela donne une somme passionnante
(c'est le deuxième ouvrage). Le
troisième conviendra à ceux qui
cherchent une synthèse plus courte.
- « Les Indicateurs économiques en
question », Les Cahiers français ,
mai-juin 1998.
- www2.unil.ch/penombre :
l'association Pénombre conduit
depuis plus de dix ans une réflexion
sur l'usage des nombres dans le débat
social.
- www.Insee.fr
- www.cnis.fr : le site du Conseil
national de l'information statistique,
instance de discussion entre les
producteurs de statistiques et les
partenaires économiques et sociaux.
A SIGNALER
- Les syndicats de l'Insee
organisent le 29 mars un colloque
sur le thème : «La statistique au
service de la démocratie», en
partenariat avec Alternatives
Economiques . Voir «Agenda» p.103.
S. M.
Tous droits réservés : Alternatives Economiques
Diff. 111 582 ex. (source OJD 2005)
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