
les invite à séjourner chez lui. Mais cette visite ne passe pas inaperçue : la demeure de Loth 
est rapidement investie par une foule d'individus manifestement sans morale. Loth ouvre sa 
porte pour tenter de disperser la foule, mais il est lui-même pris à parti. Une bousculade a lieu, 
et finalement les invités tirent Loth à l'intérieur puis referment la porte. 
Entre-temps, Dieu révèle à Abraham l'intention de Yahvé de détruire Sodome et Gomorrhe, 
car leurs fautes sont très graves. Abraham effrayé plaide pour la clémence, et demande à Dieu 
d'épargner ces villes s'il s'y trouve des habitants non pervertis, sages et justes. Abraham 
négocie : il demande qu'un minimum de dix justes suffise pour que la ville soit sauvée ; mais 
en réalité ce nombre ne sera même pas atteint. En conséquence, la ville ne pourra pas 
échapper à la justice divine. 
A l'intérieur de la ville, les étrangers entrés chez Loth lui expliquent qu'il doit quitter la ville 
de toute urgence, car Yahvé va punir leurs habitants, faire tomber la foudre sur leurs villes et 
les détruire. Au matin, Loth et ses compagnons ainsi que leurs femmes quittent donc la cité en 
hâte. Lorsqu'ils sont hors de la ville, ils entendent derrière eux de grands fracas. La terre 
tremble, les flammes éclairent les alentours. Tandis qu'ils poursuivent leur chemin, la femme 
de Loth regarde en arrière, malgré la consigne formelle de ne pas se retourner. 
Immédiatement elle est transformée en statue de sel. 
Le reste des fuyards se réfugie dans une ville voisine, Ségor, qui ne sera pas détruite. Le 
lendemain, le patriarche Abraham peut observer ce qui est arrivé : à la place des deux villes, il 
ne voit plus que des cendres fumantes, restes des deux cités rayées de la surface terrestre pour 
avoir gravement péché contre Dieu. 
 
Isaac, Esaü et Jacob 
 
 Plus tard la réalité confirme la prophétie de Yahvé : Sara devient enceinte et met au monde 
Isaac. Lorsque Isaac est devenu plus grand, Dieu demande à Abraham de lui offrir son fils en 
sacrifice. Pour Abraham, cet ordre est dur et contradictoire : si son fils unique meurt, qui 
assurera la descendance promise ? N'osant pourtant pas désobéir à l'ordre divin, Abraham 
emmène donc son unique enfant sur une montagne, et l'attache. Mais lorsqu'il lève son 
couteau pour frapper, un ange arrête le sacrificateur : Dieu n'accepte pas les sacrifices 
humains. Dieu félicite Abraham de n'avoir pas refusé de lui offrir son seul fils. Le sacrifice 
aura lieu toutefois, mais la victime sera un bélier qui s'est pris les cornes dans des branchages.  
Pour avoir une descendance, il faut avoir un fils qui se marie. Lorsque son fils Isaac a atteint 
l'âge adulte, Abraham envoie donc l'un de ses serviteurs en mission. Son devoir : trouver une 
femme pour Isaac et revenir avec elle. Le serviteur quitte donc le campement, et part en 
direction de l'est, le pays d'origine d'Abraham. Pour être sûr de faire le bon choix, il s'en réfère 
à Dieu. Dans sa prière, il souhaite que la promise se reconnaisse grâce à un signe. Si une 
femme lui donne à boire ainsi qu'à ses chameaux, elle sera la choisie. 
La réponse ne tarde pas à venir : arrivant près d'un puits, le serviteur trouve une jeune fille 
occupée à y puiser. Lorsque celle-ci l'aperçoit, elle lui offre immédiatement de l'eau, et 
abreuve aussi ses montures. Alors le serviteur lui révèle le but de sa mission. La jeune fille 
accepte, et bientôt sa famille donne son accord pour un mariage. Quelques jours plus tard, 
Isaac épouse Rebecca. 
Le couple aura deux fils, Esaü et Jacob. Lorsque ces fils auront grandi, un désaccord s'établira 
entre eux. Esaü étant l'aîné, il bénéficie du droit d'aînesse, d'après lequel tout l'héritage de leur 
père lui revient en totalité. Mais son frère cadet ne l'entend pas ainsi. Jacob use d'un 
stratagème pour s'approprier ce droit d'aînesse. Jacob emmène un jour son frère dans le désert, 
loin de toute habitation. Puis il sort devant ses yeux une marmite, dans laquelle il prépare un 
très grand plat de lentilles. Son frère est affamé car ils ont marché très longtemps sans rien 
prendre. Alors Jacob marchande : le plat de lentilles contre le droit d'aînesse. Esaü a tellement 
faim qu'il accepte de renoncer à son droit d'aînesse ; après quoi il se jette sur le plat pour le 
dévorer. 
Mais un nouveau litige apparaît sur un autre point. Leur père Isaac est âgé et malade. De 
surcroît, il est devenu aveugle. Avant de mourir, Isaac souhaite donner la bénédiction à son 
fils aîné Esaü. C'est sans compter avec la ruse de Jacob. Celui-ci réussit à se faire passer pour 
son frère afin d'être béni à sa place. Pour prendre l'aspect de son frère, il se recouvre d'une 
peau de mouton, son frère étant très velu ... Isaac touchant la peau de mouton, le prend pour 
l'aîné, et donne à Jacob la bénédiction prévue pour Esaü !