La Méditerranée est une zone où les enjeux des effets du changement
climatique sont particulièrement importants.
La Méditerranée est une mer quasi fermée, sensible, fragile. Elle présente une faune et une
flore exceptionnellement riche en nombre d'espèces. Elle est soumise à des pressions
nombreuses auxquelles s’ajoutent les conséquences du changement climatique. Elles sont des
menaces pour le milieu marin, en particulier pour les écosystèmes, et qui entraînent des
répercussions considérables sur l’économie et l’environnement.
Compte tenu des évolutions climatiques et de l’accroissement des populations côtières,
l’adaptation des zones littorales sera un enjeu majeur en Méditerranée.
On trouvera en annexe un survol rapide de ces effets en particulier en Méditerranée:
accroissement de la température, élévation du niveau de la mer (inondation, accroissement de
l’énergie des vagues, érosion des côtes, pénétration de l’eau salée dans les aquifères), effets
sur les écosystèmes, modification du débit des fleuves, effets socio-économiques, impacts sur
l’aquaculture et la pêche.)
Le livre vert cite les effets principaux sur le littoral mais il ne met pas assez l’accent sur
les conséquences sur le milieu marin et la biodiversité.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’adaptation au changement
climatique
On distinguera les actions au plan national des actions internationales bien que les
expériences conduites en région puissent faire l’objet de coopérations internationales.
Sur le plan national, la Région apparaît bien placée pour organiser la concertation
avec les nombreux acteurs concernés par l’aménagement de l’espace en particulier
pour intégrer les mesures d’adaptation au changement climatique.
La Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) est particulièrement appropriée pour
parvenir à concilier développement économique et adaptation au changement climatique
d’autant plus que les zones côtières seront particulièrement exposées aux risques liés au
changement climatique.
Une des pistes pour le littoral, en s’appuyant sur la base du découpage en zones
homogènes (unités géographiques du littoral
), mise en œuvre sur la façade méditerranée
française par l’Agence de l’Eau RMC, consiste à rendre cohérentes les approches de la
vulnérabilité, sur les territoires. Pour chacune de ces « Unités Cohérentes de Gestion » il
faudrait rassembler les projections du changement climatique : estimations de l’élévation du
niveau marin, conséquences de cette élévation, évolution de l’érosion, évaluation des
phénomènes de tempête, état et évolution des écosystèmes. Des scénarios sur les incidences
socio-économiques et les stratégies d’adaptation permettraient d’éclairer les choix entre les
Le littoral, considéré comme une double frange terrestre et marine, a été découpé en 50 zones homogènes,
Chacune des 50 unités territoriales ainsi délimitées est caractérisée selon quatre critères : physique, écosystèmes,
aménagements et activités humaines, apports et qualité du milieu.
L'objectif de ces zones à vocation de gestion (à l'image des bassins versants des rivières), est de proposer une
échelle géographique permettant aux partenaires locaux, de mener une approche intégrée de la gestion, de la
restauration et de l'exploitation de la frange littorale. Pour chacune d'elles, des objectifs concernant la
préservation ou la restauration de la qualité des écosystèmes littoraux et le maintien des activités humaines, sont
inscrits dans des documents à valeur réglementaire (SDAGE, SAGE, contrat de baie, SMVM, documents
d'urbanisme divers, schéma de gestion.)