III – Prophylaxie

publicité
Aurélien Guillemet, Adrien Guillet
24 février 2011
EC immunodep, HTLV II, polyomaviridae et HHV8, Pr Colimon
INFECTION A HTLV II
(Human T-cell Lymphotropic Virus II)
I – Épidémiologie
- Isolé pour la 1ere fois chez un patient atteint d’une leucémie à tricholymphocytes T ( en forme de
cheveux)
- Transmission par voie sexuelle unidirectionnelle : de l’homme vers la femme (il y a quand même
des hommes infectés pour que cela soit possible)
- Le continent amérindien est le plus concerné
II – Physiopathologie et clinique
- Rôle en pathologie humaine indéfini
- Associations avec des maladies neurologiques diverses
- Présent chez les utilisateurs de drogues en intraveineux.
III – Diagnostique virologique
A – Détection des Ac
Détection des anticorps par :
- ELISA : mise en évidence des Ac du patient. En général, on réalise un second prélèvement quand
la sérologie est positive.
- Western Blot pour confirmer (comme pour le VIH). Selon les protéines présentes, on peut
différencier HTLV-I et II (cf tableau poly)
1/5
B – Détection du virus ou de ses constituants
- Génome :
oLCR
oSang (PCR quantitative) : leucocytes, plasma
- Isolement :
oSang : co-culture avec lymphocytes
En labo, ce sont essentiellement la sérologie et le western blot qui sont pratiqués. La PCR
quantitative se fait dans certains services particuliers.
IV – Traitement
-Pas de traitement spécifique
-Traitement symptomatique pour les lymphomes. (++++)
V – Prophylaxie, vaccination
- En France, depuis 1991, tous les dons du sang sont testés pour HTLV. Les femmes sont également
testés au moment de l’accouchement.
- Aux Antilles : la recherche de HTLV est systématique chez la femme enceinte afin d’éviter la
transmission par l’allaitement.
- Mesures préventives des MST.
- Il n’y a actuellement pas de vaccin disponible.
Depuis ces mesures de prévention, la transmission a beaucoup diminué. Aujourd’hui, les
personnes infectées ont déjà un certain âge.
2/5
POLYOMAVIRIDAE
On retrouve essentiellement deux virus humains:
- Le virus BK : isolé d'un transplanté rénal.
- Le virus JC : isolé d'un cas de leucoencéphalite multifocale progressive.
Il existe également un virus simien retrouvé exceptionnellement chez l'homme : le virus SV40
I – Classification
Il s'agit d'un virus de groupe I : virus à ADN double brin
II – Structure
. Virus nu
. Capside à structure icosaédrique
. Taille 30 nm
. ADN double brin circulaire de 5000 nuc
NB : le SV40 a un pouvoir cancérigène
III – Réplication
Les 2 brins de l'ADN sont transcrits 5 proteines sont produites :
- T et t sont des proteines précoces
- Vp1, Vp2 et Vp3 sont des proteines structurales tardives
Les virus possèdent en général leur propre ADN polymérase.
SV40 de même que JC et BK ne codent pas d'ADN polymérase
L’ADN BK, JC et SV40 présentent des homologies. Les Ag T de JC, BK et SV40 se croisent
sérologiquement et fonctionnellement.
3/5
INFECTION AU POLYOMAVIRIDAE
I - Épidémiologie
Virus BK : rencontré de 75 à 100 % à l’âge de 10 ans
Virus JC : rencontré à 80 % à l’âge adulte
A – Physiopathologie
•Primo infection
La primo infection se fais par voie aérienne. Ensuite il y a réplication muqueuse puis diffusion
hématogène avec latence rénal.
•Pouvoir oncogène
Comme pour les Papillomavirus, il est lié aux blocages des protéine p53 et pRB (Ag T)
B – Clinique
Virus JC :
Greffe et excrétion urinaire du virus
Leucoencéphalite multifocale progressive (LEMP), surtout chez les sujets agés ou
sidéens
Troubles neurologiques polymorphes
Virus BK :
Infections respiratoires
Greffe rénale, excrétion urinaire du virus et rejet
Tumeurs cérébrales
Tumeurs pancréatiques
Virus SV40 : Des études ont mis en évidence le génome de SV40 dans 3 types de cancers humains
rares :
_ épendymomes et papillomes du plexus choroide des enfants
_mésothéliomes de l’adulte
Ostéosarcomes des sujets jeunes
En 2002, un article paru dans le Lancet rapporte la détection du génome de SV40
(séquence du gene de l’antigène T) dans 42% de 154 lymphomes non hodgkiniens.
4/5
II – Diagnostic virologique
Méthode de diagnostic
_ detection du virus ou de ses constituants
_ détection des Ac (non utilisé en pratique)
Prélevements et examens :
 Isolement en culture
Le BK virus peut être isolé en culture cellulaire. L’effet cytopathogène est lent à
apparaitre et manque de spécificité
 Génome par PCR (sang ou LCR)
L’amplification genique est indispensable pour la recherche du virus JC. Le
diagnostic d’espèce est effectué par hybridation avec des sondes spécifiques.
Le diagnostic de LEMP est réalisé le plus souvent à partir du LCR par PCR.
Le génome du virus JC peut également être mis en évidence dans le cerveau par
hybridation in situ.
III – Prophylaxie
Il n’existe pas de vaccin.
HERPES VIRUS HUMAN 8
Touche les homosexuels
HHV8 est endémique dans certaines régions :
- Mediterranée
- Italie
- Grèce
- Israël
- Arabie Saoudite
- Certaines régions d’Afrique
Sarcome de Kaposi
Angiosarcome cutanéo muqueux et viscéral
5/5
Téléchargement