
Questions importantes à se poser :
- Est-ce qu’un temps doit forcément et toujours exprimer une chronologie ?
- Est-ce qu’un mode doit exprimer de la modalité ?
- Est-ce que seuls les modes expriment de la modalité ?
- Est-ce qu’il y a autre chose que des formes verbales qui expriment des
idées modales ?
Oui, par exemple les adverbes (peut-être, …) ou des expressions comme
« s’il vous plaît »
L’idée de modalité ne peut pas être mise sur le dos des formes verbales en
générale.
Rapport mode/modalité :
- L’infinitif par lui-même n’exprime aucune idée de mode, c’est le contexte
dans lequel il est employé qui le fait.
- L’impératif exprime l’idée d’ordre mais certains temps (le futur par
exemple) peuvent également le faire.
- L’indicatif exprime à la fois beaucoup et peu de modalités.
- Certains modes n’expriment pas de modalité.
Le rapport mode/modalité n’est donc pas aussi figé qu’il semble l’être.
Cas de l’imparfait :
- Il exprime le passé.
- Il exprime l’hypothèse. Ex : Un pas de plus, il était mort.
- Il peut avoir valeur d’imparfait d’atténuation. Ex : Je voulais te demander un
petit service.
- Il peut avoir valeur d’imparfait pré ludique.
On constate qu’il a beaucoup d’emplois modaux et pourtant c’est un temps.
De plus il existe énormément de temps de l’indicatif qui sont utilisés pour autre
chose que pour exprimer une chronologie.
Donc si on considère le conditionnel comme un mode, pourquoi ne pas faire pareil
avec l’imparfait ? Et avec le futur ?
La frontière mode/temps est brouillée.
C’est un argument beaucoup plus parlant.
3. Argument syntaxique
Les modes ont des structures syntaxiques obligatoires. Or il n’existe aucune
structure syntaxique exclusive pour le conditionnel : on peut le transformer dans