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Le graphisme sigle est un choix difficile mais il est possible de créer avec des lettres ou un nom un style
graphique reconnaissable. Il existe plusieurs types d'écriture : la calligraphie, l'écriture typographique,
l'écriture pictographique avec symboles. La typographie est aussi souvent associée à une ligne qui vient
renforcer l'écriture typographique. [Delorme 1991]
Les mots par ailleurs sont des images. Il ne faut pas croire que choisir entre un graphisme à dominante
typographique et un graphisme à dominante symbolique revient à choisir entre un mot et une image. Les
lettres sont des dessins. Certaines lettres ont un langage architectural symbolique. Le graphisme à
dominante symbolique, plus facilement mémorisable est souvent préféré au nom. Il existe deux grandes
catégories de symboles : les symboles abstraits et les symboles figuratifs. Les symboles abstraits sont
des formes comme le rond, le carré, le rectangle, le triangle ou d'autres formes moins prégnantes comme
le losange, le blason, l'ovale, l'hexagone, le parallélogramme. Certains graphismes de marque ont des
formes géométriques originales : exemple Carrefour. Pour choisir un symbole abstrait, il peut être
souhaitable d'utiliser les symboles les plus universels et les plus facilement mémorisables comme le
rond ou le carré. Mais en réaction à la prolifération de ces formes abstraites, qui banalisent les codes
graphiques d'un univers concurrentiel, on voit se dessiner une tendance vers un retour aux racines et aux
formes descriptives. On distingue deux degrés dans le caractère figuratif d'un symbole : le symbole
associatif qui décrit le produit ou l'activité de manière directe, le symbole allu-sif qui décrit le produit et
l'activité de manière indirecte. Il existe plusieurs types de symboles descriptifs.
Par exemple, le produit pilote de l'entreprise, un outil symbole de l'activité de
l'entreprise, des graphismes avec un animal (Ferrari), des graphismes avec un
végétal (Apple), des graphismes avec des éléments naturels comme la coquille,
les étoiles, les cristaux de neige, et des graphismes avec des fi gures (trident Club
Méditerranée, diligence Hermès). •
La qualité d'un graphisme s'analyse selon deux critères : la qualité intrinsèque de la forme visuelle, son
équilibre, son accent, la relation fond / forme et la qualité extrinsèque, sa qualité fonctionnelle, reflet de
l'identité de l'organisation de son histoire et de son métier, son caractère distinctif. Un équilibre est à
trouver entre différenciation et nécessité de perception d'appartenance du signe à l'univers en question.
Exemple le Crédit Agricole et le métier de la banque et son caractère systémique. La richesse d'un
graphisme peut s'apprécier par sa facilité d'utilisation et par ses possibilités de déclinaison publicitaire et
architecturale. Mais la qualité essentielle d'un graphisme est de communiquer les objectifs de
l'entreprise à son marché cible.
Le système d'identification visuelle est un programme qui relie des composantes visuelles d'une firme
d'une manière distinctive, cohérente et économique. La différence entre un système d'identification
visuelle et un graphisme réside dans la complexité et le nombre des supports d'utilisation du graphisme,
mais aussi dans la volonté de créer une cohérence par l'unicité du message et d'imposer des normes
graphiques à tous. Un livre de normes récapitule, sous forme de classeur, les différentes solutions
graphiques. Assez onéreux il présente cependant l'avantage de donner un caractère très officiel au
changement de graphisme. Les différents chapitres du livre de normes suivent l'inventaire de base de
l'espace visuel de l'entreprise : éléments de base du graphisme, papeterie, documentation promotionnelle
et technique, véhicules, communication bâtiments et produits. Une entreprise peut choisir de mettre
l'accent sur un chapitre du livre de normes selon sa stratégie et son métier. L'informatique permet
d'intégrer les normes graphiques directement dans les ordinateurs du personnel utilisateur.
Le design de l'espace de travail et commercial