Barbieux Alexandre

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BARBIEUX Alexandre
CARLEN Cédric
CALLEWAERT Kévin
DEVODDERE Kévin
Travail Personnel Encadré
Thème : Ingénieurs et sciences : une histoire partagée
Sujet : Le courant électrique
Problématiques :
- Comment se caractérise le courant électrique ?
- Comment créer du courant électrique et comment le transporter ?
Lycée Colbert, Tourcoing
Année scolaire 2008/2009
I) Les caractéristiques du courant électrique
A) Introduction :
L'électricité a été découverte il y a plus de 2500 ans. Dans l'Antiquité, le savant grec
Thalès l'a découverte en frottant un morceau d'ambre contre du tissu, puis a constaté que le
morceau d'ambre pouvait attirer des objets légers.. Il a ainsi, sans le savoir, découvert
l'électricité statique. En réalité, en frottant ce morceau d'ambre contre le tissu, on dit par
convention qu'il a pris des électrons au tissu, et que ces derniers sont venus se fixer sur le
morceau d'ambre. On peut donc dire que le morceau d'ambre était ainsi chargé négativement,
car il a pris des électrons qui sont chargés négativement. Une force s'est exercée sur les objets
légers ainsi attirée : il s'agit de la force électromagnétique, due à l'excès de charges, ici
négatives. La capacité d'un matériau à attirer les électrons vers lui dépend de sa résistance
électrique. En fait, Thalès n'a découvert que l'électricité statique, c'est-à-dire l'électricité créée
lorsque les électrons en excès sont incapables de circuler dans certains types de matériau. Les
matériaux isolants empêchent la circulation des électrons, ce qui fait que ces derniers restent
sur le matériau en question après le frottement, et peuvent ainsi attirer des objets légers. Les
matériaux conducteurs permettent la circulation des électrons, ce qui fait qu'ils ne restent pas
sur le matériau en question après frottement. Le fait qu'il n'y ait pas d'excès d'électrons fait
que ce matériau est inapte à attirer des objets, mêmes les plus légers.
Au cours de l'histoire, il a fallu maîtriser cette électricité pour pouvoir créer ce qu'on
appelle aujourd'hui : le courant électrique.
Le courant électrique est dû à un déplacement d’électrons dans des matériaux
conducteurs, sauf dans les solutions appelées « électrolytes », où il est dû à un déplacement
d'ions.
B) Différences entre l'intensité du courant et la tension
1) L’intensité
i) Ses caractéristiques
L’intensité, c’est le débit d’électrons libres qui circulent dans un matériau conducteur.
Elle se mesure en Ampères, par l’intermédiaire d’un ampèremètre.
Elle est définie par la formule : I = ∆q/∆t, où I est l’intensité en Ampères, ∆t le temps
en secondes, et ∆q la valeur de la charge électrique en Coulombs (C). Autrement dit, un
Ampère correspond à une charge électrique de valeur 1 Coulomb circulant en une seconde.
La charge électrique, c’est la somme des quantités d’électricité portées par les
protons, qui portent une charge électrique positive, et les électrons, qui portent une charge
électrique négative. La charge électrique peut être mise en évidence grâce à un électromètre.
La valeur de la charge électrique en un point est toujours un multiple d’une constante, notée e,
dont la valeur est d’environ 1,6.10-19 C (c’est la valeur de la charge électrique d’un proton, et
l’opposé de cette valeur correspond à la charge électrique portée par un électron).
Si on a une quantité d'électricité de 1 C en un certain nombre x de protons, cela veut dire que
l'on a : e x = 1 <=> x = 1/e ≈ 1/1,6.10-19 ≈ 6,25.1018 protons.
Cela nous permet de déduire que, si ce même nombre x d'électrons circulent en une
seconde, comme les électrons circulent dans le sens opposé à celui du courant électrique, c'est
une charge de 1C (et non de -1C) qui va être « créée » en une seconde. Selon la formule de
l'intensité, l'intensité I sera donc égale à : ∆q/∆t = 1C / 1s = 1A.
Une intensité d’1 A correspond donc à la circulation d'environ 6,25.1018 électrons en une
seconde dans un circuit.
ii) Les lois liées à l’intensité du courant
Voici deux grandes règles à propos de l’intensité du courant électrique dans un circuit
électrique :
- La règle de l’unicité du courant dans un circuit en série :
Dans un circuit en série, l’intensité du courant électrique est la même partout.
Dans ce circuit, l’intensité est la même partout car il s’agit d’un circuit en série.
- La règle de l’additivité des intensités dans un circuit en dérivation, aussi appelée « Loi
des nœuds) :
Lorsqu'il y a un croisement (que l'on appelle un nœud) entre plusieurs branches, dans un
même circuit, la somme des intensités entrantes dans le nœud est égale à la somme des
intensités sortantes de ce même nœud. Voici un exemple d'application basique de cette règle :
2) La tension
i) Ses caractéristiques
Pour comprendre ce qu’est la tension, il faut d’abord comprendre ce qu’est le
potentiel électrique : c’est une valeur qui dépend de la concentration d’électrons en un
certain point de l’espace, qui indique la capacité de mise en mouvement des électrons depuis
ce point. Il est exprimé en Volts (V). Le potentiel électrique décroît de la borne positive vers
la borne négative d'un générateur.
La tension, c’est la différence de potentiel électrique (c’est-à-dire une valeur
dépendante de la différence du nombre d’électrons entre les deux extrémités du circuit) entre
les deux extrémités d’un circuit ou d’un dipôle. On la note souvent U, et se représente sur un
schéma électrique par une flèche. Elle est également exprimée en Volts, et peut se mesurer
avec un voltmètre que l'on doit brancher en dérivation dans le circuit. La tension est définie
par la formule : U = W/q, où W est l'énergie échangée en joules, et q la valeur de la charge qui
circule. Donc un volt est la tension obtenue lorsqu'une énergie d'un joule est échangée pour
une charge électrique d'un coulomb. Le signe de cette valeur, cependant, varie selon le sens
dans lequel les électrons circulent.
On remarque, d’ailleurs, qu’il existe un autre appareil permettant de mesurer à la fois
la tension et l’intensité du courant électrique, mais aussi capable de mesurer la valeur de la
résistance électrique : son nom est : le multimètre.
ii) Les lois liées à la tension
Voici deux grandes règles concernant la tension dans un circuit électrique :
- La règle d’additivité des tensions dans un circuit en série :
Dans un circuit en série, la tension aux bornes d’un ensemble de dipôles en série est égale à
la somme des tensions aux bornes de chacun de ces dipôles.
Dans ce circuit, selon la règle d’additivité des tensions dans un circuit en série, on a :
UAD = UBA + UCB + UDC
Pourquoi cela ? Car UAD est en réalité la tension aux bornes de l’ensemble de dipôles
composé de R, L1, et D1 . Donc selon la règle d’additivité des tensions, la tension aux bornes
du générateur (étant ici également la tension aux bornes de l’ensemble composé des trois
autres dipôles) est égale à la somme des tensions aux bornes de ces différents dipôles.
- La règle d’égalité des tensions dans un circuit en dérivation :
Deux dipôles branchés en parallèle, en dérivation, sont soumis à la même tension.
Dans ce circuit, la règle d’égalité des tensions dans un circuit en dérivation nous permet de
dire que la différence de potentiel (autrement dit : la tension) U1 entre les deux extrémités de
la branche du milieu est la même que celle entre les deux extrémités de la branche de droite,
U2 :
U = U1 = U2
- On remarque, d’ailleurs, qu’entre tension et intensité, les règles sont, en quelque sorte,
inversées : dans un circuit en série, l’intensité est la même partout, ce qui n’est pas le cas de la
tension ; et lorsque la tension est la même de branche en branche dans un circuit en
dérivation, les intensités ne le sont pas.
- Il faut également savoir que tension et intensité sont liées par une règle, appelée « Loi
d’Ohm » : c’est une loi qui se présente sous la forme : U = RI, où U est la tension en Volts, R
la valeur de la résistance en Ohms, et I l’intensité en Ampères. Il permet notamment de
déterminer les conséquences d’un phénomène : le court-circuit.
C) Qu’est-ce qu’un court-circuit ?
C’est le phénomène qui se produit lorsque deux fils ayant des potentiels électriques
différents viennent en contact, de façon à permettre au courant électrique de circuler dans des
fils de très faible résistance (plus faible que celle des fils dans lesquels le courant circulait
avant le court-circuit). Un court-circuit provoque une augmentation instantanée et
extrêmement importante de l'intensité, ce qui peut également provoquer une forte
augmentation de la température au niveau des fils conducteurs.
Lorsqu’il y a court-circuit, la tension ne varie pas. En revanche, les fils dans lesquels le
courant va se mettre à circuler ont une très faible résistance.
Selon la loi d’Ohm, on a : U = RI <==> I = U/R.
La tension étant constante, l’intensité ne va dépendre que de la résistance des fils dans
lesquels le courant va circuler. Comme la valeur de la résistance va fortement diminuer, la
valeur de la tension va être divisée par une valeur extrêmement petite, ce qui va bien nous
donner une intensité extrêmement grande. On comprend donc pourquoi l’intensité augmente
lors d’un court-circuit.
D) La puissance électrique
La puissance électrique, c'est la rapidité de transfert de l'énergie. Elle se mesure en Watts (W),
et est souvent notée P. Elle est définie par de nombreuses formules, dont les deux principales
sont : P = UI, où P est la puissance en Watts, U la tension en Volts, et I l’intensité en
Ampères, et P = E/t, où E est l’énergie en Joules (J), et t le temps en secondes. En réalité, 1
watt correspond à une énergie de 1 joule en une seconde, ou une puissance obtenue lorsque la
tension est à un volt, et que l’intensité est à un ampère.
Voici quelques exemples de puissances électriques rencontrées au quotidien:
- une ampoule économique, aujourd'hui, consomme environ 15 W, c’est-à-dire une énergie
électrique de 15 joules en une seconde.
- Une télévision consomme environ 600 W, soit l’équivalent de 40 ampoules économiques.
C'est une consommation électrique déjà très élevée.
- Un moteur de T.G.V consomme une puissance de près d’un million de watts, c’est-à-dire
l’équivalent d’environ 1670 téléviseurs !
La puissance électrique peut se mesurer avec un wattmètre : cet appareil mesure la tension et
l’intensité, puis détermine ainsi la puissance électrique en multipliant la tension par
l’intensité. Il est composé de 4 bornes : 2 bornes permettant de mesurer la tension, et 2 bornes
permettant de mesurer l’intensité de courant. Les fils reliés aux bornes de mesure de la tension
doivent, bien sûr, être placés en dérivation dans le circuit.
E) Différences entre courant continu et courant alternatif
Dans un circuit électrique, les électrons circulent dans le sens opposé au sens conventionnel
du courant.
Que ce soit le courant alternatif ou le courant continu, ils s’expriment tout les deux en
ampères.
- Le courant continu (qui peut être abrégé par DC, ce qui signifie Direct Current, terme
anglais désignant le courant continu) est un courant électrique unidirectionnel. Ces courants
sont produits par des générateurs délivrant des tensions continues.
- Le courant alternatif se note AC, initiales qui signifient : Alternating Current, étant le
terme anglais pour désigner le courant alternatif. C’est un courant électrique qui,
contrairement au courant continu, change de sens. C’est–à-dire que ces bornes s’inversent au
fil du temps. Ce courant est dit périodique s’il change régulièrement et périodiquement de
sens. La période est souvent notée T : il s'agit du temps mis par la tension entre les bornes où
le courant circule pour changer de signe deux fois.
Un courant alternatif périodique est caractérisé par sa fréquence mesurée en Hertz (Hz). C’est
le nombre « d’aller retour » qu’effectue le courant électrique en une seconde. Par exemple, un
courant alternatif périodique de 50 Hz effectue 50 « aller-retour » en une seconde. C’est-àdire qu’il change 100 fois de sens en une seconde. La forme alternative la plus utilisée est la
forme sinusoïdale, contrairement à la forme triangulaire. Si l'on note la fréquence f, on peut
dire que f = 1 / T, ou bien : T = 1 / f
Exemple de courbe représentative d’un courant alternatif sinusoïdal.
Le courant alternatif est nettement plus utilisé que le courant continu, car cela permet d'éviter
des pertes trop importantes d'énergie électrique, lorsque l'électricité est transportée sur de
longues distances. Le courant continu n'est utilisé que pour alimenter des petits appareils
fonctionnant avec des piles, comme les lampes de poche.
Le courant alternatif triphasé est le type de courant généré par les alternateurs. Ce courant
permet d’obtenir une puissance électrique plus élevée que la puissance obtenue grâce à un
courant monophasé. Il s’agit en réalité de la génération de trois tensions différentes en trois
fils conducteurs différents. Chaque fil possède donc sa propre tension.
Schéma d'une prise permettant la circulation de courant triphasé.
Dans la prise 1 sera branché le fil dans lequel va circuler la phase 1 du courant triphasé. De la
même façon, dans les prises 2 et 3 circuleront respectivement les phases 2 et 3 du courant
triphasé.
Schéma des 3 tensions générées dans un courant triphasé en fonction du temps.
Comme on peut le voir, le courant triphasé est, en réalité, un courant composé de 3 courants
alternatifs monophasés.
Le courant alternatif triphasé est plus utilisé que le courant alternatif monophasé car il permet
d'éviter d'importantes pertes d'énergie lors de son transport.
- Comment passer d'un courant alternatif à un courant continu ?
Il faut utiliser un redresseur de courant (ou bien des ponts de diodes) et un condensateur.
Le courant obtenu ne sera pas exactement continu, mais la variation de sa tension sera
tellement faible qu'on la négligera.
Au départ, la courbe représentative du courant alternatif triphasé généré ressemble à ceci :
Sur le schéma précédent, U correspond à la tension créée, et T correspond au temps. On a
bien la courbe représentative d'un courant alternatif triphasé ; qui est une courbe sinusoïdale.
Voici les courbes obtenues lorsque l'on place des ponts de diodes ou un redresseur de courant
dans le circuit où le courant alternatif triphasé que l'on génère circule :
Ce second schéma nous permet de comprendre la notion de redressement du courant
électrique : en effet, on remarque que toutes les parties des courbes qui se trouvaient audessous de l'axe des abscisses ont subi une symétrie axiale par rapport à l'axe des abscisses :
cela nous permet déjà d'obtenir un courant dont la tension ne change pas de signe, qui reste
donc positive. Mais cela n'est pas suffisant pour obtenir un courant continu, car la tension
varie constamment au cours du temps.
On utilise alors un condensateur : voici ce que l'on obtient ainsi :
En réalité, le condensateur a permis d'empêcher la variation de tension d'être trop importante.
On voit ici que la tension est quasiment continue, vu que sa courbe représentative est presque
linéaire, et parallèle à l'axe des abscisses.
II) Comment créer le courant électrique ?
Il faut des matériaux conducteurs (les métaux, par exemple) pour permettre aux
charges électriques de se déplacer ; il faut un système capable de créer une différence de
potentiel entre les deux extrémités du circuit, c'est-à-dire un système capable de provoquer un
déplacement d’électrons. Cela revient à dire que système va créer une tension. Cela pourrait
être un générateur, une pile ou une dynamo (dont le véritable nom est : machine
dynamoélectrique).
Cependant, ce n'est pas le générateur qui fournit les électrons. Les électrons
proviennent des fils conducteurs ; le générateur ne fait que déplacer les électrons. C’est pour
cela que l’on a besoin de matériaux conducteurs : pour permettre aux électrons de se déplacer.
Il faut également de l’énergie pour faire fonctionner le système qui va produire de
l’électricité.
A) Le principe de l’alternateur
Par exemple, dans les éoliennes, c'est le vent qui va servir d'énergie, et qui va provoquer la
rotation des pales de l'hélice, faisant ainsi tourner une génératrice qui fonctionne de la même
manière qu'un alternateur, ce qui va permettre de créer le courant électrique. L'énergie créée
par le vent est une énergie mécanique. Un alternateur est composé d'un rotor et d'un stator.
Le rotor est la partie de l'alternateur qui va être mise en rotation et qui va créer un champ
magnétique, via les bobines se trouvant dans le stator, tandis que le stator est une couronne
dans laquelle les bobines vont être placées. On dit que le rotor est l'inducteur, et que le stator
est l'induit.
Sur la gauche de ce schéma est représenté en traits continus le rotor (le stator est représenté
en pointillés). Sur la droite de ce schéma est représenté en traits continus le stator avec les
bobines (le rotor est représenté en pointillés). Les N et S indiquent l'emplacement de pôles
Nord et Sud, qui sont des aimants. Les B, B' et B'' indiquent l'emplacement des bobines.
La création du courant électrique provient du phénomène d’induction magnétique :
lorsqu’il y a une variation de flux magnétique, les électrons vont se déplacer afin de créer le
courant électrique nécessaire pour former un champ magnétique qui vient s’opposer à la
variation du flux. Ici, la variation du flux magnétique est créée par la mise en rotation du
rotor, déplaçant ainsi les aimants, qui ont un pouvoir magnétique. C'est la variation de la
distance entre les bobines et les aimants qui font varier le flux magnétique.
Il faut savoir que le courant électrique ainsi créé est un courant alternatif triphasé.
Par conséquent, si l'on veut convertir ce courant alternatif triphasé en courant continu, il faut
utiliser un redresseur de tension et un condensateur, comme expliqué précédemment.
B) Le principe de la pile
- L'énergie utilisée pour créer du courant électrique peut aussi être chimique : aujourd'hui, les
piles permettent de créer du courant électrique grâce par l'intermédiaire de réactions
chimiques. Voici une coupe (très simplifiée) d'une pile électrique :
Dans la pile se produit une réaction chimique d'oxydo-réduction, c'est-à-dire une réaction
chimique provoquant un échange d'électrons entre les deux réactifs impliqués :
- L'anode est la partie de la pile où va se produire une oxydation, autrement dit : une perte
d'électrons. C'est la borne négative de la pile.
- La cathode est la partie où va se produire une réduction, soit un gain d'électrons. C'est la
borne positive de la pile.
- L'électrolyte est la solution chimique qui va provoquer la réaction.
En réalité, l'électrolyte et le matériau composant l'anode sont mélangés.
A titre d'exemple, la pile alcaline est composée d'une cathode en dioxyde de manganèse, une
anode en zinc, et contient de l'hydroxyde de potassium (aussi appelée potasse) comme
électrolyte.
La réaction chimique d’oxydoréduction qui va se produire entre le matériau composant
l'anode et l'électrolyte va entraîner un échange d’électrons, donc une circulation de ces
derniers. Ils vont alors pouvoir sortir de la pile par la borne négative de cette dernière, et
rejoindre la borne positive lorsque le circuit électrique sera fermé, c’est-à-dire lorsque la
borne négative et la borne positive seront reliées. C'est ainsi que l'on peut alimenter des petits
appareils tels que des lampes de poches ou des calculatrices. En revanche, la puissance du
courant électrique ainsi créé n'est pas assez certainement pas assez importante pour alimenter
des appareils électroménagers ou des ordinateurs !
Malheureusement, une pile n’est pas inépuisable : bien que sa durée de vie soit plutôt élevée
(elle est évaluée entre 50 et 60h d’utilisation), elle n’est pas infinie : en effet, la réaction
chimique permettant la création du courant électrique se fait de façon continue, mais la
quantité de réactifs est, évidemment, limitée. Donc lorsque que toute la matière a réagi, la
réaction chimique est terminée, ce qui fait que la création du courant s’arrête. On dit alors que
la pile est épuisée.
III) Comment transporter le courant électrique?
De la production au transport :
Le courant électrique passe par trois étapes pendant son acheminement vers les
industries et les foyers. A la sortie de la centrale, on observe une tension de 20kV. Après
passage dans un premier transformateur, dit élévateur de tension, elle passe à 400kV, puis
après un autre passage dans un deuxième transformateur, appelé cette fois-ci abaisseur de
tension, elle redescend à 24kV. Le courant traversera un troisième transformateur qui
abaissera la tension à 220V pour une utilisation domestique.
Schéma montrant le parcours du circuit électrique de sa création à la maison
Le but de cette augmentation de tension est de minimiser les pertes d'énergie. En effet, avant
d'arriver dans nos prises électriques, le courant parcourt un long trajet à travers les lignes à
haute tension. Celles-ci ont une résistance qu'il est nécessaire de combler. Le phénomène de
l'effet Joule est donc responsable de la perte de puissance.
On remarque que le transport d’énergie implique l’utilisation de transformateurs.
Qu’est-ce qu’un transformateur ?
C'est le dispositif qui va permettre une modification de la tension, lors du transport du courant
électrique. En voici un schéma simplifié :
- En rouge, c'est le bobinage primaire qui est représenté. C'est par ce bobinage que le courant
électrique initial circule. Le nombre de spires le constituant sera noté n.
- En orange, c'est le bobinage secondaire qui est représenté. C'est par celui-ci que le courant
électrique final va circuler. Le nombre de spires le constituant sera noté m.
Lors du passage du courant électrique dans le bobinage primaire, un champ magnétique va se
créer, et va se propager par les fines feuilles d'acier doux. Le phénomène d'induction
magnétique va alors se produire : un courant électrique va être induit aux bornes du bobinage
secondaire. Or, entre ces deux courants, il y a une différence majeure : en effet, il n'y a pas la
même tension aux bornes de ces deux bobinages.
En réalité, la tension finale dépend du nombre de spires qui constituent les deux bobinages.
Soient U1 la tension aux bornes du bobinage primaire, et U2 celle aux bornes du bobinage
secondaire. On a alors : U1/ U2 = n/m.
Donc U2 = U1 m/n.
Lorsque le bobinage secondaire possède plus de spires que le bobinage primaire, alors le
rapport m/n est supérieur à 1, donc il y a une augmentation de la tension : on dit que le
transformateur est donc appelé élévateur de tension.
Lorsque c'est le bobinage primaire qui possède un plus grand nombre de spires que le
bobinage secondaire, le rapport m/n est inférieur à 1, donc il va y avoir une diminution de la
tension : on dit que le transformateur en question est un abaisseur de tension.
Qu’est-ce que l’effet Joule ?
L’effet Joule est la manifestation thermique de la résistance, qui se produit à l’intérieur des
câbles électriques transportant le courant sur les lignes à haute tension. L’effet Joule peut être
utile, comme dans un grille-pain, vu qu'il permet la transformation de l'énergie électrique en
énergie thermique. Or, dans le cas des lignes à haute tension, l'effet Joule n'est pas l'effet
recherché, vu que l'on cherche à transporter de l'énergie électrique et non thermique.
Il se caractérise par la relation suivante :
P = I² x R x t où R représente la résistance.
Lors du transport du courant électrique, il faut prendre en compte un autre facteur : la
résistivité du matériau dont les fils prévu pour le transport du courant sont faits.
Qu’est-ce que la résistivité ?
La résistivité d'un matériau représente sa capacité à s'opposer à la circulation du
courant électrique. Elle correspond à la résistance d'un échantillon de ce matériau ayant pour
longueur un mètre, et pour surface de section un m² ; elle est exprimée en Ω.m. C'est la
grandeur inverse de la conductivité électrique. Au plus la distance parcourue par le courant
électrique est longue, au plus la résistivité augmente.
La résistivité une valeur qui ne peut être ni nulle, ni infinie. Autrement dit, un matériau
ne peut ni être un parfait isolant, ni être un parfait conducteur. Les notions d’isolant et de
conducteur du courant électrique sont donc relatives. Il est plus juste de parler de bon
conducteur ou de mauvais conducteur.
Actuellement, le matériau utilisé est l’aluminium pour une question de poids. Ce
matériau a une résistivité de 27.10-9 Ω.m à une température de 300 K (ce qui correspond à
environ 27°C), ce qui en fait aussi un très bon conducteur de courant électrique.
IV) Notre maquette
A) Création du courant électrique
Nous avons préparé une maquette qui reprend le principe de l'alternateur, afin d'expliquer
comment il est possible de créer du courant électrique, même lorsque l'on ne possède pas de
grandes machines industrielles destinées à sa création.
On fait translater alternativement un aimant dans une bobine dans les deux sens afin d’induire
un courant électrique aux bornes de la bobine. On câble deux multimètres sur le dispositif : un
qui va servir de voltmètre, et un autre qui va servir d’ampèremètre. Voici ce que l’on
observe :
On observe l’apparition d’une tension, bien que très faible. On a également une intensité qui
est apparue, bien qu’elle soit également assez faible.
B) Le transformateur (élévateur et abaisseur de tension)
Le montage est composé de deux bobines, ainsi qu’une alimentation alternative :
Nous connectons l’alimentation à la première bobine, composée d’un certain nombre de
spires. Si le rapport n1 / n2 est inférieur à 1, nous récupèrerons une intensité plus faible, donc
une tension plus élevée car : il existe une relation entre le nombre de spires ainsi que
l’intensité de la première bobine et celle de la seconde bobine :
n1 * I1 = n2 * I2
Cette formule pouvant s’appliquer dans tous les cas où un transformateur est impliqué, cela
veut dire que si le nombre de spires augmente, alors l’intensité diminue.
Nous connaissons aussi la formule qui nous dit que : U1 / U2 = n1 / n2  U2 = (n2*U1) / n1
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