1.1 – Quelles sont les sources de la croissance économique

Audrey BOHBOT TL ES1
Croissance, fluctuations et crises – Quelles sont les sources de la croissance
économique ?
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Chapitre 1- Economie : Croissance,
fluctuations et crises
1.1 – Quelles sont les sources de la croissance
économique ?
Notions :
PIB : indicateur économique mesurant la production de richesses au sein d’une
entité en l’espace d’un an.
PIB = somme des VA brutes + impôts sur les produits – subventions sur les produits.
IDH : Cet indice a été introduit par le Programme des Nations Unies (et créé par A.
Sen) pour le Développement (PNUD) dans son premier rapport sur le développement
humain en 1990 pour rendre compte du niveau de développement des pays en
faisant la synthèse de différents indicateurs économiques et sociaux. Il s'agit donc
d'un indice dont les valeurs sont comprises entre 0 et 1.
Investissement : Dépense effectuée pour acquérir ou améliorer des facteurs de
production. Il peut être matériel ou immatériel. Pour les ménages, la comptabilité
nationale ne retient comme investissement que les achats de biens immobiliers. Ils
permettent aux ménages de produire un service de logement. On y trouve
également la FBCF des entreprises individuelles lorsque celles-ci ne sont pas isolées
des ménages. Pour les sociétés non financières, la comptabilité nationale ne retient
que la FBCF comme investissement.
Croissance endogène : Théorie développée par des économistes américains (Paul
Romer, Robert Lucas, Robert Barro) qui explique la croissance économique non plus
comme le faisait Robert Solow par des facteurs exogènes au système économique
mais par des phénomènes typiquement économiques.
Selon ces auteurs quatre facteurs vont alors déterminer la croissance économique :
 les économies d'échelle permettent des gains de productivité;
 l'intervention de l'État qui par ses investissements génère des externalités
positives (éducation, recherche fondamentale, infrastructures, subventions,...);
 les investissements en recherche-développement qui stimulent l'innovation;
 les investissements en capital humain.
Productivité globale des facteurs : La productivité globale des facteurs est une
mesure du progrès technique pour les économistes. Elle se calcule en rapportant la
production aux quantités de travail et de capital utilisées pour la réaliser.

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Elle représente l'augmentation de la production qui ne peut pas s'expliquer par
l'évolution quantitative des deux facteurs de production apparents que sont le
capital et le travail. Certains documents la présente comme un résidu ou le "résidu
de Solow".
Facteur travail : Activité humaine qui produit de la valeur pour autrui. Au sens étroit,
n'inclut que le travail rémunéré. Il constitue avec le capital un facteur de production.
Facteur capital : Le capital est un facteur de production. Il représente alors
l'ensemble des équipements nécessaires à l'activité productive. Il correspond à la
notion de capital technique.
Acquis de 1ère :
Facteurs de production : Ensemble des moyens mis en œuvre pour produire (comme
le capital et le travail), hors consommations intermédiaires.
Production marchande : Création de biens sou services destinés à être vendus sur un
marché à un prix couvrant au moins leur coût de production. Les entreprises assurent
plus de 90% de la production marchande totale en France.
Production non marchande : Production de services fournis gratuitement ou quasi
gratuitement par les administrations publiques, les administrations privées ou les
ménages à titre d’employeurs de personnel domestique. Ces services ne peuvent
être vendus sur le marché. Leur prix maximal est inférieur à 50% des coûts de
production.
Valeur ajoutée : Correspond au chiffre d’affaire moins la valeur des consommations
intermédiaires. C’est la richesse crée grâce au processus de production.
Productivité : Rapport entre la quantité produite et la quantité de facteurs de
production mise en œuvre pour l’obtenir.
Institutions : Ensemble des règles juridiques et des normes sociales organisant le
fonctionnement du marché.
Droits de propriété : Se définissent à partir de trois attributs :
 Le droit d’utilisation du bien
 Le droit de percevoir des revenus de ce bien
 Le droit de disposer de ce bien comme on l’entend : donation, vente etc.
Le droit de propriété s’acquiert par contrat, par voie successorale ou par la voie
acquisitive.
Externalités : Désignent l’action d’un agent économique sur un autre agent
économique ce qui influe sur le comportement et le bien-être de ce dernier. On
distingue externalités positives et négatives.

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A – Comment définir et mesurer la croissance économique ?
Document introductif : Un pays riche ? L’exemple de l’Inde
La croissance désigne l’augmentation de la production d’une année sur l’autre.
Croissance et pays riche ne vont pas forcément de pair : une forte croissance peut
être possible dans un pays pauvre tout comme un pays riche peut avoir une faible
croissance. Par exemple, en 2012 la Banque Mondiale prévoyait une croissance en
Inde de 8,7%. A cette année, la croissance française n’était que de 0,3%.
Le PIB mesure la richesse. (Sa valeur est de 2000 milliard d’euros en France.) Se pose
alors la question de la répartition de cette richesse : des inégalités de répartition
peuvent être observées ; le PIB est donc un indicateur imparfait. C’est pour cette
raison qu’il est complété par d’autres indicateurs qui représentent des alternatives :
l’IDH ou le PIB par habitant par exemple.
Le développement désigne l’ensemble des transformations structurelles et
qualitatives qui accompagnent la croissance. (Exemples : industrialisation, exode
rural, élévation du niveau de santé et du niveau d’éducation, féminisation de la
société, tertiarisation de l’industrie (1857 : loi d’Engel qui avait prophétisé cette
tertiarisation) etc.)
Des pays peuvent être riches sans être développés ; pour autant l’inverse est
impossible puisque le développement nécessite croissance et richesse.
Document 1 : Qu’est-ce que la croissance économique ?
La croissance économique désigne la hausse soutenue sur une longue période d’un
indicateur économique, le PIB. Elle est exprimée en volume pour tenir compte de la
variation des prix ; elle correspond au PIB en volume. Une partie de la richesse créée
par la croissance va augmenter le stock du patrimoine national (l’autre partie est
consommée). Il faut bien différencier la croissance qui correspond à un flux et le
patrimoine qui correspond à un stock. La croissance peut être entrecoupée de
différentes phases : dépressions, ralentissements ou encore expansions. Elle est
mesurée par le taux de variation du PIB. De la croissance dépend l’investissement,
les revenus, l’emploi et le niveau de vie. La croissance sur plusieurs années
correspond au taux de croissance annuel moyen.
La croissance économique est une hausse soutenue sur une longue période du PIB
quand le terme expansion désigne l’accélération de la production sur une courte
période.
La croissance est mesurée par le taux de variation du PIB d’une année à l’autre.
Le PIB est un indicateur qui mesure la production de richesse au sein d’une entité en
l’espace d’un an. Il a été créé suite à la crise de 29 par Simon Kuznets afin de doter
l’Etat d’un outil de pilotage de la politique économique.
PIB = somme des VA brutes + impôts sur les produits – subventions

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Il faut différencier PIB marchand (qui comprend la production des entreprises) et PIB
non marchand (qui provient des ISBLSM et des administrations publiques).
Produit puisqu’il s’agit de la somme des VA brutes
Intérieur puisqu’il est fondé sur un critère de territorialité : on ne prend en compte
que les entreprises installées en France, peu importe leur nationalité. Le critère est
donc géographique.
Brut puisqu’il intègre les dépenses de renouvellement des dépenses du capital fixe.
(Le produit deviendrait alors net si on les excluait.)
Document 2 : Les trois approches du PIB
Il y a trois formes d’approche du PIB :
 Par la production
 Par les revenus
 Par la demande
Peu importe l’approche, elles sont toutes trois équivalentes.
Le principal moteur de la création de richesse est l’augmentation de la
consommation des ménages.
Le PIB augmente car les prix ont augmenté ou que la production a augmenté. Pour
trouver la véritable hausse de la production, on déflate le PIB, cad qu’on élimine la
variation des prix.
Variable en volume = x 100
L’indice des prix à la consommation a été créé par l’INSEE.
Synthèse :
La croissance économique correspond à l’accroissement durable de la production
d’une économie. Elle est mesurée par l’augmentation durable du PIB, qui
correspond à la somme des valeurs ajoutées produites sur un territoire durant une
année. Cependant, d’autres approches sont possibles pour le calculer, par la
demande ou les revenus.
Une mesure en volume permet de ne prendre en compte que l’évolution des
richesses produites en éliminant les variations de prix. La croissance moyenne de
long terme est mesurée à l’aide d’un taux de croissance annuel moyen.

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B – La croissance, un phénomène récent et inégalitaire
Document 3 : Le PIB de la France depuis l’Antiquité
On préfère mesurer l’évolution du PIB en dollars constants plutôt qu’en dollars
courants afin d’éliminer la variation des prix.
Avant le XXe siècle, la production augmentait très lentement (+0,5% en moyenne
par an) et de façon inégale et irrégulières. Dans les sociétés agricoles, cela était dû
aux intempéries par exemple. Il faut attendre la révolution industrielle pour que la
croissance décolle (en moyenne +1,8% par an dans les pays avancés et +5% par an
pendant les Trente Glorieuses). Avec la révolution industrielle, la métallurgie, les
transports, les ateliers sont inventés et transformés pour ces derniers. On assiste à la
création des manufactures et on cherche d’autres ressources comme le charbon,
ce qui mènera à la colonisation. Adam Smith est contemporain de cette première
révolution industrielle. En 1776, il publie De la richesse des nations.
Aujourd’hui, la croissance est surtout tirée par les pays émergents qui ont des
croissances supérieures à +10% par an.
La croissance n’est pas pour autant régulière : elle est entrecoupées de crises
comme la crise de 29, la crise de 2007, les deux chocs pétroliers ou encore les deux
guerres mondiales. Les Trente Glorieuses ont été suivies des Vingt Piteuses.
Document 4 : Comment la croissance transforme une société
La productivité du travail peut se calculer de deux manières.
 La productivité physique (ou rendement)
- Par tête
- Horaire
 La productivité économique
- Par tête
- Horaire
Les Trente Glorieuses se sont étendues entre 1945 et 1975. Jean Fourastié est à
l’origine de l’expression Trente Glorieuses. C’est une période de croissance (+5% par
an en moyenne) suivant la Seconde Guerre mondiale qui a été marquée par la
reconstruction et le baby-boom.
Le compromis Fordiste désigne une organisation économique basée sur la
production de masse ce qui permet la consommation de masse : c’est un cercle
vertueux. En échange de gains de productivité élevés, les salaires sont augmentés.
La consommation de masse permet l’équipement des ménages. Pendant les Trente
Glorieuses, l’Etat est très interventionniste et mène une politique Keynésienne
expansionniste et de relance de la consommation.