1. Introduction Avant d'aller en Égypte, j'ai lu peu de choses sur ce pays. Bon d'un côté, on a tous vu des photos ou lu des articles, mais depuis le moment où l'on a choisi le voyage, j'ai évité tout article ou discussion sur le sujet, sauf les trucs du genre "ce sera trop bien!!". Évidemment, peut avant le départ, des touristes se font kidnapper à la frontière soudanaise, le problème touristique annuel du pays, donc non seulement on parle de l'Égypte, mais en plus, pas vraiment en bien. En plus, on part quand c'est le mois de l'Égypte, donc là, j'ai quand même lu des articles sur l'Égypte moderne et sur le musée du Caire, plus une chronologie, j’avoue. Rien de bien méchant pour garder "la surprise" intacte de voir les temples, pyramides et autres visites (à force d'en entendre parler, j'avais peur d'en être déçu en les voyant vraiment), j'évite surtout les guides touristiques, je tiens bon. Et là, c'est le drame. Une semaine avant le départ, Éric m'appelle (pile avant que j'aille me coucher, c'était chronométré, j'en suis sûr). Il venait de rentrer de son voyage en Égypte (voyage quand même différent, il était parti pour faire de la plongée surtout). Je lui ai dit de ne rien me dire, il a passé une demi-heure à me parler de ce qui m'attend (snif, bon j'aurais pu raccrocher, certes). Même si on avait peu de choses en commun, il a presque réussi à me gâcher le plaisir des couchers de soleil (presque). Peu après, Julien me contacte (pour savoir comment s'était passé le concours des Cadets d'Air France pour moi, je n'étais pas au courant que je le passais, mais soit, je "coachais" CN après tout), je lui dis que je pars bientôt en Égypte, il me dit qu'il y est allé déjà en avril (c'est très à la mode on dirait, au travail on est quatre à y être allés cette année dans le même mois). Je lui dis à lui aussi de ne rien me dire, il me répond "Je ne dirai rien". Merci Julien pour ton soutien. Fin de l'introduction qui n'en est pas vraiment une. 2. Le voyage Vol aller Voyage très long, 5h, mais je suis côté hublot (youpiii), malheureusement il n'y a que des nuages à perte de vue, heureusement que les Alpes surnagent un peu, c'est toujours aussi beau, mais voir de la neige avant d'aller dans le désert... Pour la suite, le coucher de soleil fit ressortir les côtes italiennes, mais après, c'est la nuit noire, donc, hormis les loupiotes de l'avion, il n'y a rien voir, snif. La moyenne d'âge dans l'avion était autour de 50ans, autant dire qu'on était dans les tous jeunots, mais ça n'empêche que c'était un peu la foire du trône ou pire, ça braille, ça bouge dans tous les sens, ça gueule, même une qui était chaussettes en l'air gesticulant dans tous les sens, pire que des gamins (j’aurais préféré un avion rempli de gamins)... Sinon, on a eu pas mal de turbulences durant le vol, avec les 5h de trajet, c'était un bon baptême de l'air pour certains... Notre bateau Pas mal du tout, pas trop grand, fait pour une soixantaine de passagers, limite lilliputien par rapport aux autres bateaux à quai. Piscine, bar, terrasse, tout pour faire la loque. Notre couchette à moi et Loïg est assez spacieuse, avec deux couchettes individuelles, un bureau, une table basse, une télé qui capte queutchi, la climatisation et notre salle d'eau. Le seul problème, on est un peu près du moteur, donc ça sent le mazout. Bon dès le second jour, on ne sentait plus rien. Sinon, le moteur étant arrêté la nuit (on était à quai évidemment), c'était calme le soir pour dormir. Le groupe Nouvelle-Frontière Petit groupe de 11 personnes pour la croisière et de 9 pour la suite au Caire et Alexandrie. Moyenne d'âge assez élevée, mais c'est un groupe sympa et pas prise de tête, donc c'était bien agréable. Notre mini-groupe Du groupe de 11, on était 5 à manger à la même table (les tables étaient pour des groupes de 4 ou 5 en général). Avec le mélange des générations, moi et Loïg, on est devenu les enfants, Bernard et Marie, les parents (ils ont des enfants de notre âge) et Gisèle mamie (ou Gigi). Je tiens à préciser que j'appelle mes vrais parents papou et mamoune, ainsi il n'y a pas de confusion possible. Le groupe CE - l'autre groupe du bateau Groupe d'une trentaine de personnes de je-me-la-pète ou de je-m-a-tu-vu, pas très funky, surtout des gens style magistrats ou avocats si j'ai compris. Certains sont sympa, mais la majorité relou et hypocrites. Heureusement qu'on ne les côtoyait principalement que dans la file d'attente pour aller manger. 2.1. Louxor Très bordélique comme ville, on croirait voir un village devenu ville en une nuit, pourtant c'est une ville de plus de 400 000 habitants.... Les gens se comportent comme dans un village, ils traversent n'importe comment (pour nous français, c'est peu dire), beaucoup de gens se baladent à dos d'âne, les champs entourent la ville de partout ou presque, les maisons sont construites un peu à la va vite et ne sont pas finies pour la plupart (explication plus loin). Le temple de Karnak Le premier temple et monument égyptien que l'on a visité. Tout simplement impressionnant. Sa structure est identique à celle des autres temples, mais quand même. Il est incroyablement grand par rapport aux autres. On peut également dire que chaque grand pharaon a contribué à sa construction (au final, il n'est même pas totalement fini, le premier pylône ne fut pas entièrement fini). Tout d'abord son allée de sphinx, longue de 1,5km à l'époque reliant ce temple à un autre temple, toutes les sculptures sont identiques et ça en jette (bon une grande partie des sphinx a été enlevée quand même), bizarrement les sphinx sont à tête de bélier ici (en fait peu sont à tête humaine, excepté le sphinx géant de Guizeh), mais ils sont bien conservés. La statue géante de Ramsès dans la salle à ciel ouverte impressionne, elle est super bien faite. La salle des colonnes est sublime, même si le toit n'existe plus (tant mieux, ça fait plus de lumière), les hiéroglyphes sont bien conservés, certains sont même encore peints (rien n'est refait, quand c'est cassé, c'est cassé, les égyptiens ne referont pas à l'identique, et ils ne repeignent rien non plus). Les colonnes sont monstrueuses et super hautes, ça fait une forêt compacte, avec plein de jeux de lumière. Dans la salle suivante, on trouve un obélisque encore debout, de 600 tonnes, rien que ça, en granit rose en un seul morceau (ils ont dû bien se casser la tête pour le ramener d'Assouan 300km plus au Sud...) et une sculpture d'un scarabée (pour trouver un homme, une femme tourne sept fois autour, pour avoir un enfant, dix fois, et si un homme cherche une femme, il en choisit une qui fait sept tours depuis la terrasse de la buvette à côté une bière à la main. Ils ont pensé à tout ces égyptiens). Chaque mur est sculpté de personnages ou de hiéroglyphes, il n'y a aucun mur vide. Seul particularité architecturale, dans l'aile annexe du temple, qui ne se visite plus, un séisme a provoqué un effondrement de certains murs, révélant à l'intérieur d'autres murs d'un ancien temple dédié à Aton (le dieu unique et peu connu imposé par Akénaton), donc des fouilles sont en cours pour mieux comprendre ce culte. A noter également la taille de la piscine où venaient se purifier les prêtres. Les temples égyptiens Ils sont tous basés sur un même modèle: - D'abord le premier pylône, qui correspond au mur de devant (souvent bâti comme un mur de forteresse à mon goût), il peut être sculpté ou décoré, mais ce n’est pas toujours le cas (pour le temple de Karnak, c’est peut être dû au fait qu’il n’a jamais été fini aussi). - Derrière ce mur, on trouve la salle à ciel ouvert, consacrée au soleil et donc à Râ. - Ensuite vient la salle des colonnes. Il existe quatre types de colonnes (même si finalement ce sont plutôt les chapiteaux qui diffèrent): - type papyrus - type lotus - type palmier - type hatorien (du nom de la déesse Hator.......) Les chapiteaux ont alors évidemment la forme de ces plantes ou des têtes de la déesse. - Pour finir, on entre dans l'hypostyle, salle réservée aux prêtres et au pharaon. Les autres personnes peuvent néanmoins faire le tour extérieur de cette salle et admirer les fresques contant les histoires de leurs dieux sous forme de bandes dessinées (je vulgarise...). 2.2. La croisière le long du Nil Après la visite du temple de Karnak à Louxor, direction le bateau pour entamer la croisière. Voyage un peu lent mais agréable et puis on peut vivre à la même lenteur, faire la loque. Les paysages sont magnifiques, si ce n'est les montagnes désertiques en arrière-plan, on n'imaginerait pas le désert tout proche, au bord du Nil tout est vert et luxuriant, on observe des palmiers, rizières, des sortes de marécages, beaucoup de verdure et du bétail ainsi que de nombreuses habitations, plutôt des villages. Le Nil n'est pas si large que ça finalement, un peu plus que la Seine mais pas tant que ça et en plus il est peu profond (entre 1,5 et 15m de profondeur .........). Le gros bémol durant la croisière (ce fut surtout vrai vers Louxor et le premier jour de croisière), c'est le nombre impressionnant de bateaux de croisière rencontrés (les felouques à Assouan, c’est super beau, donc elles ne comptent pas). Non seulement ça pollue grave mais en plus ça fait un orchestre de bruit de moteurs et de klaxons (même en bateaux ils klaxonnent!!!) dans tous les sens vraiment désagréable (on ne peut pas faire la loque tranquillement), et je ne parle pas de la fumée noire que les bateaux génèrent (détail marrant: les bateaux sont nickels sur tous les côtés sauf à l'arrière laissé noir…). On observe beaucoup d'habitations le long du Nil (plus de 80% des égyptiens vivent le long du Nil...), sur une rive ou sur l'autre, mais très peu de ponts (entre Louxor et Assouan, distant de 300km, on en a croisé deux!!). Pourtant, on voit souvent des habitations sur une rive et des cultures sur l’autre, il doit donc y avoir des passeurs pour aller d'une rive à l'autre, mais vu le trafic de bateau, il faut faire attention. Dans le même registre, on n'a pas vu beaucoup de pêcheurs non plus (sans doute heureusement, le Nil a l'air bien pollué, d'un autre côté, la pollution a dû tuer énormément de poissons aussi…). c'est toujours agaçant de voir des gens faire de grands signes de la main en criant des choses qu'on ne comprend pas (on s'est peut-être fait insulté un millier de fois en pensant qu'ils nous saluaient. En attendant le passage de l'écluse On arrive à l'écluse durant la nuit (le soleil se couche très tôt, vers 17H30) et là, il y a une foule de bateau, donc on a une attente d’une grosse heure avant de pouvoir passer (apparemment ça aurait pu être pire...), donc on prend notre mal en patience et on farniente sur le pont. Et là, c'est le drame (enfin presque). Une petite barque approche au pied de notre bateau avec à son bord un rameur, un "commerçant" et leurs marchandises. Et à regarder de plus près, il y en a plein autour de chaque bateau en attente. Ces petites embarcations sont sans lumière, mais on distingue leur ombre grâce aux lumières des autres bateaux. Ça parait un peu super dangereux pour la circulation de tous les bateaux, ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait beaucoup d'accidents à cet endroit. Mon histoire palpitante à moi Tranquillement en train de faire des photos seul à l'arrière (on ne me changera pas...), pendant qu'une barque s'occupe de l'avant et du groupe CE, une autre s'approche à l'arrière pour me vendre leurs trucs et bidules (il doit y avoir écrit pigeon sur mon front). Malgré mon refus de lui acheter quoi que ce soit, il me balance ces effets (des fringues typiques), que je lui rebalance à chaque fois (heureusement, la gravité est de mon côté, du sien, non, il s'est vautré une ou deux fois dans ses lancers). Voyant que je ne veux rien lui acheter, finalement il me demande un euro ou un cadeau pour notre « amitié ». N'ayant pas mon porte-monnaie, je lui propose un stylo (que Loïg me perdra plus tard soit dit en passant), il est d'accord. Au moment de le lui lancer, il me crie: "non, deux". Et là, je suis parti, tant pis pour notre amitié. Ces égyptiens, ils sont vraiment relous. Ce n'est qu'une anecdote, mais c'est toujours comme ça et puis je voulais parler du stylo que Loïg m'a perdu. Paix à son âme (au stylo évidemment) Le temple d'Edfou Second temple visité, il est très bien conservé et plein de fresques gigantesques. Ce temple est dédié à Horus, le dieu à tête de faucon. On y trouve de multiples épisodes de ses combats contre son oncle Seth (les histoires de famille...). À l'entrée de la salle des colonnes (qui a conservé son toit), se tient une statue en granit noir d'Horus en faucon avec les couronnes de haute et basse Égypte. Super beau, mais il fait un peu la gueule le faucon, il a l'air heureux de voir des touristes débarquer dans son temple ou de se faire photographier avec des gens à côté de lui, ça fait peur. Au fond de l'hypostyle, on peut admirer une barque en granit poli, super belle, mais plus dur à approcher que la Joconde au Louvre, il faut mériter la vue... À noter qu'une salle contient les recettes des parfums égyptiens de l'époque écrits en hiéroglyphes, pour ceux qui savent déchiffrer les hiéroglyphes et sont intéressés par les parfums (beaucoup de conditions pour nous en tout cas). Encore une raison pour ne pas aimer les chrétiens, ils ont imposé la destruction des dieux sur les fresques et ce qu'ils ont omis de masquer, les musulmans l'ont achevé. Le respect est un mot inconnu des religions, quelles qu'elles soient... Et je ne parlerai même pas des plafonds noircis par les chrétiens qui s'abritaient dans le temple (allons allumer un barbecue dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, on verra leur réaction...). Le site du temple d’Edfou est protégé par des miradors et des fils barbelés, comme le site est dans une cuvette, on croirait que c’est nous qui sommes surveillés et prisonniers… pas très rassurant. Pour aller du bateau au temple d'Edfou et en revenir (distance de 1,5km), on est obligé d'y aller en calèche (sinon ta sécurité n'est pas assuré et tu es sûr de te faire taper bizarrement). Et même si Transco (l'organisme employé par Nouvelles-Frontières pour nous en Égypte) dit payer les conducteurs de calèche, le pourboire est obligatoire (pays de m...). La balade fut sans plus niveau confort et pas beaucoup de choses à voir (j'ai bien aimé l'inscription sur l'école de notre conducteur (il avait 12ans à tout casser) qui disait: "apprends à devenir un guide touristique", ça fait peur sur les ambitions du pays et des gens...). Évidemment à la fin, avant d'avoir compté combien on lui donnait, le pourboire n'était pas suffisant et il insistait, nous suivait, nous réclamant toujours plus, sans dire merci ou quoi que ce soit. Ça donne envie de revenir rien que pour l'amabilité des gens... Le temple de Kom-Ombo Le seul temple que l'on a visité de nuit (vers 18h, mais le soleil se couche vers 17H30, je me répète je sais, mais les gens oublient vite aussi). Pour ma part, je l'ai trouvé super bien éclairé et ça le met bien en valeur (rejetant dans l'ombre les ruines peu restaurées). Il est bâti sur le même modèle que les autres temples, mais c'est le seul qui soit dédié à deux dieux (Horus, le dieu faucon, et Sétis, le dieu crocodile) et qui soit si près du Nil (une cinquantaine de mètres à peine). Les sculptures sont un peu différentes, apparemment ce seraient l'influence grecque, les traits sont super fins mais les corps sont présentés avec un léger en bon point. Au fond du temple, on peut observer des passages souterrains, ça aurait servi apparemment à faire de la magie apparition/disparition de prêtre, ainsi qu’un jeu d’échos pour faire croire au pharaon (ou aux hommes puissants) qui venai(en)t qu’il(s) parlai(en)t au dieu. Ils sont forts ces prêtres. À noter les explications médicales sur l'un des murs du temple et la sculpture de la position pour accoucher (ça n'a pas l'air très agréable...). À noter également la présence d'un bassin à proximité qui aurait servi à mesurer la hauteur des crues du Nil (pour l'évaluation des impôts, pas totalement fous les anciens égyptiens) et d’une salle contenant des crocodiles momifiés, je n’aimerai pas être une momie… 2.3. Assouan On n’a pas visité la ville, mais on s’y est arrêté assez longtemps, on trouve beaucoup de choses à visiter ou à faire autour, donc c’est une étape obligée de notre périple. Balade en bateau pour voir les piafs autour de l'île Éléphantine, au milieu du Nil près d'Assouan Bien sympa (même si on était avec les relous du second groupe, ils n'ont pas été trop chiants à ce moment-là), plein d'oiseaux à voir, ibis, hérons, hérons nocturnes, aigrettes, martin-pêcheurs, etc. En plus, la vue sur l'autre rive et ses dunes de sable en jette beaucoup (tous les clichés pour touristes y sont, dromadaires, petites maisons carrées, du désert de sable et en plus les palmiers au premier plan). Le gros problème, c'est que tout le monde fait cette excursion on dirait, donc les bateaux pullulent de partout et il faut se lever tôt pour éviter trop de trafic… On était dans les premiers groupes à faire l’excursion, donc on a vu pas mal d’oiseaux (et fait fuir beaucoup d’entre eux dans le même temps). Village nubien Après les piafs égyptiens, on fut amené dans un village nubien pour prendre le thé (contact humain comme ils disent, mais vu que leur seul sujet de conversation, c'est vendre quelques objets ou boissons...). Ça a principalement servi à Loïg pour se faire photographier en Crocodile Dundee en tenant dans les mains un petit crocodile du Nil (que l'on ne trouve désormais plus que dans le lac Nasser soit dit en passant, donc on peut se baigner tranquille dans le fleuve…). Sinon leur village est très beau, peint, propre, calme, un bar avec terrasse et les habitants ne sont pas trop relous pour nous vendre leurs objets (disons que ce ne sont pas les pires). J’ai bien aimé l’étal avec les épices, mais je me demande ce qu’était la poudre bleue schtroumf quand même… Séparation avec Loïg Après ce moment palpitant que fut le contact humain (…), Loïg est parti en dromadaire pendant que nous, le reste du mini-groupe et une partie du CE, les autres étant en dromadaire, on reprenait le bateau pour les attendre à une autre pause café. Le seul moment où l'on ne fut pas ensemble pendant plus d'une demi-heure, voire une heure, ça se fête . En attendant que fut servi les boissons, avec les parents et mamie Gigi, on a monté la dune de sable à côté. Plus épuisant que prévu et ça prend du temps pour le peu à monter. Le sable est super fin et bien jaune, mais on observe beaucoup d'anciennes roches volcaniques bleues, ce qui rend le sable très moche vu de près, mais le paysage en jette quand même. Du haut de la dune, la vue sur le Nil et Assouan est super belle. Ça méritait de se crever en montant la dune. Ma seule phobie pendant la montée ou la descente, marcher sur un scorpion, mais finalement, aucun problème heureusement. Le barrage de Nasser et le lac Nasser Deuxième et plus récent barrage construit sur la première cataracte (le premier, le barrage des anglais, sert toujours également), il fournit 25% de l'électricité totale en Égypte, autant dire que c'est un point vital du pays, protéger par encore plus de militaires (pourtant, cela paraissait impossible d'en avoir encore plus au km2). Comme tout barrage, il a créé en amont un lac, le lac Nasser, le plus grand lac d'eau minérale du monde, 350km de long, 70m de profondeur, autant dire que c'est une réserve d'eau gigantesque pour le pays. La différence de niveau d'eau entre l'amont et l'aval du fleuve est impressionnante, le Nil parait bien petit par rapport à toute cette quantité d'eau qui attend de passer, mais cela donne également un point de vue impressionnant sur la ville d'Assouan et les alentours, un point de vue différent de celui de la dune de sable, plus d’eau et de verdure et on voit la vallée dans l’axe et non de côté (ça change tout ). Un avantage indirect du barrage, c'est d'avoir permis de limiter les crues, permettant également d'avoir un niveau de récoltes à peu près stable d'une année sur l'autre. Mais il a aussi trois gros défauts, du point de vue agricole, le limon s'amoncelle dans le lac, ce qui fait que les agriculteurs sont obligés d'utiliser des engrais, d'un point de vue humain, beaucoup de personnes furent déportées, principalement les nubiens qui furent envoyés ailleurs, parfois dans des villages en plein désert, nourris d'illusion (...) et d'un point de vue culturel, avec la montée des eaux, beaucoup de temples furent engloutis sous les eaux, heureusement que l'UNESCO a contribué à en sauver plusieurs, notamment le temple d'Abou Simbed et celui de Philae, mais beaucoup sont encore dans le lac, est-ce qu'un jour ils ressortiront des eaux, rien n'est moins sûr, seul l'avenir nous le dira. Le temple de Philae L'un des rares temples construits sur une île, il fut englouti par les eaux suite à la construction du barrage de Nasser. Heureusement, l'UNESCO décida de le sauver, entreprise pour le moins laborieuse, il fallut d'abord entourer le temple par un mur de sac de sable, puis enlever de ce périmètre délimité l'eau et le limon qui avait déjà presque submergé le temple (la décision de sauver ce temple fut prise 4 ans après la fin du barrage), pour ensuite déplacer le temple pierre à pierre (comme un lego géant) sur une autre île à proximité où il fut reconstruit à l’identique. Un vrai chantier pharaonique quoi! Mais une belle réussite de restauration et une bonne idée de sauver ce temple. Pour arriver sur le site, il faut prendre le bateau (logique, c'est une île), ça nous permet de voir de jolis paysages en y allant et les jeux de lumière sur le temple et sur la ville portuaire d'où l'on est parti sont magnifiques (la ville portuaire est très belle avec ses murs peints, par contre, même si elle est un peu camouflé, la cabane du (ou des) snipers de l’armée ne rassure pas trop). Ce temple dédié à Isis, la déesse de la fécondité, fut construit à la grandeur de la déesse sur un espace exigu (il ne faut pas chercher de logique particulière), c'est pourquoi les murs ne sont pas dans les axes prévus, ni bien parallèles et ni bien perpendiculaires. Toutefois, les scènes sculptées sur les murs sont très belles et on peut également noter la présence d'une pierre de rosette géante (avec les trois écritures différentes). Le seul problème de ce lieu, en étant sur une île, on aurait pu croire qu'on aurait été moins harcelé par les égyptiens pour le bakchich, naïf que je suis, ici c'est la police touristique (armée de mitraillette!) qui joue ce rôle, c'est encore pire, encore plus oppressant, là le banc de touristes se resserrent encore plus... Mis à part ce détail, le fait qu'il y ait peu de touristes, que le cadre est magnifique et que le temple lui-même est très beau et qu’en plus je n’étais pas malade à ce moment, fait que c'est l'une des plus belles visites du séjour. Fabrication de papyrus Là, on a atteint des sommets, c'est surtout un prétexte pour te vendre des papyrus, on s’en doutait mais pas à ce point. Je m’attendais à visiter une fabrique de papyrus moderne avec en sortie la boutique. Là c’est l’inverse, on rentre dans une boutique de papyrus et on va d’abord au mini-stand fabrication du papyrus. La description de la fabrication des feuilles de papyrus tient en 2 minutes 30 secondes à tout casser et en étant généreux. Bon, ils nous avaient mis dans l'ambiance en nous donnant en entrant un coupon pour acheter des toiles de papyrus. Je ne parlerai même pas de la présentation par un "expert" de la fabrication des papyrus, ça n’en vaut pas la peine. Certains papyrus ("toiles"?) sont très chouettes, j'avoue, mais très chers aussi, et puis, où les mettrai-je chez moi ou chez les parents, hors mis dans les toilettes? Je regardais les œuvres par curiosité mais j'avais l'impression d'avoir un vendeur attitré, il revenait toujours me parler dès que j'en regardais une. A la fin, pendant qu'il allait me chercher l'une des toiles en format plus petit, je me suis échappé, pas classe j'avoue, mais j'en avais marre. Loïg acheta quelques papyrus, apparemment le vendeur râlait parce qu'il n'en achetait pas pour 1000 livres égyptiennes (environ 140euros!!!). Moralité de l'histoire sur notre groupe de 5, seul Loïg qui acheta des papyrus ne fut pas malade, la malédiction des papyrus ou des pharaons? Bon, c'est aussi le seul qui n'a pas bu leur jus offert, sans doute coupé à l'eau du robinet... Temple d'Abu Simbel Levé à 3h du matin pour partir d'Assouan avec le premier convoi militaire à 4h (le second et dernier convoi ne part qu'une demi-heure plus tard, avec tout les autres cars, le notre n'en contient que 50...), très crevé, très malade (la malédiction des papyrus) et le voyage qui dure 2h45. bref, ce n'était pas la joie... Arrivée sur le site déjà blindé de monde, il fait aussi déjà très chaud, ce qui ne m'arrange pas du tout. Juste pour rappel, le temple d'Abu Simbel fut lui aussi sauvé des eaux et au départ, c'est un temple creusé dans la roche, donc pour rendre la même impression, une structure en béton fut créée et recouverte par la suite de roche et sable, de devant on ne voit pas la supercherie, mais ça explique l'impression artificielle vue de derrière (on arrive sur le site par derrière en fait, donc, comme on est pas au courant de la supercherie, ça fait un peu bizarre, trop géométrique, un peu faux). Le site d'Abu Simbed est composé de deux temples, le plus connu, celui dédié à Ramsès II et le second à sa femme Néfertari (l'une de ses femmes). Il faut savoir que Ramsès II a vécu 96ans, soit plus du double de l'espérance de vie moyenne à l'époque. Si on ajoute en plus tous ses succès militaires, il s'imagina donc qu'il ne pouvait mourir et devait donc être un dieu lui aussi, c'est pourquoi il se fit faire un temple en son honneur où sa statue trône à pied d'égalité avec les dieux, tel Amon. Les statues géantes (de 20m de haut) de Ramsès II de l’entrée du temple sont impressionnantes et magnifiques (on ne voit que très peu le découpage des blocs pour déplacer le temple), l'intérieur du temple est très chouette, les sculptures très belles et réalistes (même si le thème principal est la guerre et comment les égyptiens sont les meilleurs, supérieurs aux autres et comment ils les pourrissent tous, et principalement Ramsès qui peut tuer trois adversaires d’un coup sans peine), très bien conservé, pareil pour le temple de Néfertari en moins grandiose mais les sculptures font très vraies et Néfertari parait très sexy (les thèmes des sculptures sont plutôt portés sur la beauté et l’amour). Dommage que je n'avais pas trop la tête pour apprécier les temples à sa juste valeur (en plus il faisait super chaud dans les temples et il y avait trop de monde, c’était suffoquant, je ne supportais pas trop). Balade en felouque Pour se reposer l'après-midi, on a eu le droit à une balade en felouque, le bateau à voile traditionnel des égyptiens. C'est magique, super sympa, il n'y avait pas trop de vent, mais ça n'empêchait pas de bien naviguer, il peut même aller en sens contraire du vent (le courant doit aider, mais ça ne fait pas tout). Belle balade, très agréable au milieu des autres felouques (tout le monde a eu cette idée, mais comme ça ne fait pas de bruit, ça ne dérange pas), on dirait presque que l'on danse sur les eaux. 2.4. Retour vers Louxor Il a fallu une journée entière pour ré-atteindre Louxor, sans faire d'arrêt. Mis à part se lever pour prendre le petitdéjeuner et le déjeuner, ce fut le mode loque et tant mieux, je peut être malade autant que je veux... Un détail important, à l'aller on ne l'avait que très peu senti mais au retour, il était bien présent, je parle du vent, assez intense, venant toujours de la Méditerranée pour aller vers le Sud, donc en sens contraire à nous cette fois. Sinon le programme fut assez simple, mode loque sur un transat, mode loque sur un fauteuil, mode loque sur le lit et ponctuer le tout de flashouillage de paysages et coucher de soleil. La tourista est plus faible que la piquosite aigu. La danse du ventre Le soir, il y avait des animations, on en a raté quelques unes, mais on n'allait pas rater celle-ci :). C'est assez impressionnant vu en vrai et super dur à faire, Loïg et moi, on a été invité à se ridiculiser sur scène, c'est encore plus dur que prévu, j'ai rien compris à ses mouvements. En plus, elle avait deux gros arguments perturbateurs de concentration... 2.5. Louxor bis Les colosses de Memnon Seuls restes d'un temple qui devait être impressionnant, mais dont il ne reste quasiment rien d’autre, ils encadraient l'entrée principale du haut de leur 15m. À noter que même s'ils représentent le même personnage, ils ont été taillés de manières différentes, l'un est d'un seul bloc, taillé dans la roche, alors que l'autre est fait à partir de nombreux blocs de pierres. La tombe de Ramosès Tombe d'un prince se trouvant dans la vallée des nobles, elle est restée inachevée. Elle fut commencée sous le signe du culte d'Amon, puis modifiée pour plaire au culte d'Aton et finalement abandonnée parce que la capitale du pays fut déplacée en Akhetaton où le prince se fit construire un autre tombeau là-bas (des indications donneraient à supposer que le prince mourut avant la fin des travaux de sa dernière tombe). Ça nous donne une idée de l’importance du tombeau pour les égyptiens pour le voyage dans l’au-delà et que les égyptiens voulaient toujours plaire au pharaon également, mais que de travaux pour rien au final… du moins pour Ramosès, pour les archéologues par contre, c’est une découverte et une histoire beaucoup plus importantes. Les travaux du tombeau étant abandonnés en cours de construction, cette tombe permit de voir comment les égyptiens travaillaient, notamment pour les inscriptions et fresques: - d'abord un croquis est fait et corrigé par des scribes - puis le mur choisit est quadrillé - ensuite, les contours du croquis sont dessinés en échelle réelle (contours des personnages et hiéroglyphes) - puis les contours sont taillés - et ensuite poli et les autres détails sculptés (les finitions) - enfin le tout est peint. Le travail est fait à la chaîne, on peut voir ses différentes étapes en cours sur un mur. Une autre partie intéressante de cette tombe, c'est qu'elle donne des indications sur le culte d'Aton, le dieu unique, le dieu solaire qui a des ankhs au bout de ses raies de lumière. Sur un autre mur, on observe des scènes de cérémonies mortuaires, avec des pleureuses professionnelles durant la procession funèbre. Tombe très intéressante (même si elle était vide de sarcophage ou d’objets), oubliée de tous, des pilleurs, comme des prêtres anti-Aton, elle fut retrouvée par hasard. À noter sa taille impressionnante, une trentaine de mètres carré de superficie au moins et trois mètres de plafond environ (pour lui tout seul, sa femme ayant sa tombe à elle ailleurs). La vallée des rois Lieu mythique où se faisaient enterrés les pharaons d'Égypte, la vallée regorge de sépultures d'un peu partout. Pourtant, à première vue, on est au milieu de nulle part, dans une vallée sans aucune végétation, que de la caillasse à perte de vue partout, à se demander ce que les égyptiens ont bien pu voir de magique en cet endroit. Presque toutes les tombes sont visitables, mais notre billet d'entrée ne nous donne droit qu'à en visiter trois, autant dire qu'il faut bien choisir. Il est également interdit de prendre des photos dans les sépultures, on doit comprendre que les gardes sont très vigilants sur ce point pour te faire payer un bakchich (si tu ne payes pas le bakchich, la loi égyptienne dit qu'il faut confisquer l'appareil photo...). Les trois tombeaux qu'on a visité, sur les conseils de notre guide Rami, sont: Celui de Ramsès IV, superbe, tous les murs et plafonds sont peints et super bien conservés. Celui de Ramsès III, très beau aussi, très grand, et plein de décorations et hiéroglyphes. Celui de Thoutmosis III, un peu dur d'accès et mal climatisé, mais les sculptures à l'intérieur sont magnifiques. Tailleurs de pierres Un peu le même principe que pour la fabrication des papyrus, une description de la taille, qui dure à peu près 30s de plus que celle des papyrus, puis acheter nous nos produits et l'on vous offre du thé (cette fois, je ne me ferais pas avoir, une fois suffit). C'est beau et il y a des trucs sympas, mais encore une fois, qu'est ce que j'en ferais?? Encore une fois, le vendeur est souvent sur mon dos et il n'y a aucun tarif, donc dur de savoir combien ça vaut (ça dépend du nombre d'articles que l'on prend, il nous fera un prix, c'est à la tête du client plutôt...). Temple d'Hatchepsout Temple construit par la première reine-pharaon d'Égypte, Hatchepsout, en partie détruit par son second mari, le pharaon Toutmosis III (qui l'avait assassinée pour reprendre le pouvoir, un peu beaucoup rancunier ce pharaon). On peut encore imaginer la grandeur du site avec son parc d'arbres exotiques pour les égyptiens (aujourd'hui totalement disparu, quelques souches ou trous creusés par les archéologues nous montrent son étendu présumée). Quelques magnifiques sculptures et fresques subsistent mais la plupart sont très endommagées, dommage. C'est durant cette visite que j'ai croisé Catherine, une collègue de bureau, le monde est petit... Temple d'Habu Construit par Ramsès III, il a une vocation (ou connotation) principalement guerrière, notamment on remarquera la présence d'une tour. Les fresques représentent différentes scènes guerrières, notamment la remise de récompense pour le nombre de soldats ennemis tués (pour le décompte, ils utilisaient soit des mains gauches, soit des pénis), l'entraînement des soldats ou une scène de guerre mettant en avant le pharaon menant ses troupes au combat. Le pharaon est toujours mis en avant, plus grand, plus valeureux, etc. Le temple en lui-même semble un peu disproportionné et la salle des colonnes est un peu trop endommagée (plus aucune colonne entière). À noter la profondeur inhabituelle des hiéroglyphes (une dizaine de centimètres de profondeur). Le magasin de parfums Troisième et dernière des visites "culturello-achète-le-magasin", mais la meilleure (après, tout est relatif). Visite déjà plus longue et ils ne nous forcent pas, comparés aux précédents (tout est relatif). Plein de parfums qui sentent super bons et des récipients en verre très jolis, mais j'ai déjà ma réserve pour les cinq ans à venir, donc c'était bon pour moi. À noter qu'ils nommaient de manière différente des parfums étrangers qu'ils proposaient, tel que Hugo Boss, Chanel n°5, etc. Juste pour préciser, le guide touche une commission pour chaque achat fait par une personne du groupe durant ces visites, ça explique des choses... Son et Lumière de Karnak L'idée est originale, le cadre funky et le potentiel touristique très grand. Durant l'avancée vers les gradins, les éclairages sont sympa et bien placés selon moi, mettant en valeur certaines structures ou sculptures du temple. Mais une fois assis, on est loin du cadre, les jeux de lumière sont quasi inexistants et répétitifs et ça manque de rythme, bref on se lasse un peu sur la seconde partie (je m'étais un peu assoupi comme en amphi...). Dommage. Visite de Louxor en calèche Le but de la visite, c'est de montrer les quartiers populaires de Louxor, les quartiers non touristiques. Et bien, on n'en a eu plein les yeux. Imaginez les clichés où c'est crade partout, le canal rempli de déchets divers, les maisons pas finies ou délabrées, les déchets dehors, les enfants (sales et habillés de vêtements usés) qui jouent dans ces déchets et les animaux (poules, chèvres, chiens, etc) mangeant ce qu'ils trouvent dedans, hé bin c'est ce que l'on a vu. Pourtant, ce n'est pas rare de voir des motos, voitures ou calèche stationnés dans ces quartiers, sans parler des paraboles partout, voire pour certains des téléphones portables., on dirait que le principal problème, c'est qu'ils ne font pas attention et ne prennent pas soin de ce qui leur appartient ni de leur habitation ou de la rue. Bon, il n’y a pas que ça, mais ils ne font aucun effort pour entretenir ce qu’ils ont, c’est dommage et inquiétant. Le souk de Louxor On a fait le souk à touristes, où l'on trouve plein de choses pour touristes (logique), épices, vêtements ou autres babioles. Tout à 1euro‚. Le truc relou, c'est qu'il suffit de regarder vaguement de loin (moins de 5m quand même) un objet ou un étal pour qu'ils te harponnent dans les règles de l'art égyptien et ils insistent toujours. Bref, c'est chiant, ça ne me donne vraiment pas envie d'acheter quoi que ce soit. Balade en bateau (à moteur cette fois) pour rejoindre l'île à bananes C'est moins bien que la felouque, plus bruyant, plus polluant, plus gros, en plus on avait l'autre groupe avec nous, mais c'est tout de même sympa et on voit toujours de chouettes paysages, mis à part le bateau détruit par les flammes cinq semaines auparavant qui nuit au paysage. La faune et la flore sont toujours aussi variées. C’est toujours aussi beau. L'île à bananes C’est une île proche de Louxor servant principalement pour l'agriculture et contenant peu d'habitations. On y trouve principalement des bananiers (logique), mais aussi des manguiers, citronniers, mandariniers, cannes à sucre et orangers entre autre. Leurs bananes sont toutes petites mais super bonnes, par contre la fleur de bananier est violette et énorme et contient un potentiel latent important de bananes dans ses "pétales". C’est un endroit assez fun, calme et on se sent très loin de la civilisation (pourtant à un petit kilomètre de là). Gros problème: comme d'habitude, le bakchich. Mais là, nos pseudo-guides sur l'île étaient vraiment très relou, Loïg peut confirmer, par contre, moi ça allait. 2.6. Le train de nuit Grand moment attendu de ma part, le train de nuit nous permet de parcourir les 800km de Louxor au Caire en 9h, à plus ou moins 2h près... Retard ou avance dû à on ne sait quoi, on sait quand on part, mais pas quand on arrive, c'est la magie du train égyptien. En attendant le train, on initie notre mini-groupe au tarot sur les bords du quai. Le train qui précédait le notre nous a fait peur. Quand les fenêtres existaient encore, elles étaient noires de crasse. Le train était bondé de monde, beaucoup de gens étaient debout dans les wagons et certains sur les marche-pieds. On avait l'impression que le train allait se désosser sous nos yeux. Ça fait peur et les clichés sont réellement vrais... Heureusement pour nous, notre train était quand même mieux, nos couchettes première classe (excusez du peu) ressemblaient beaucoup aux couchettes seconde classe que j'ai eu pour aller en Espagne (...), ce n'est donc pas le grand luxe, mais c'est correct et de toute façon, pour une nuit, on ne va pas faire nos français (râler). Originalité, les couchettes communiquent deux à deux, et comme on était à côté des parents, on a pu continuer nos parties de tarot. À noter dans la couchette un panneau nous promettant des spectacles de danses folklorique et de danses du ventre dans le train... 2.7. Le Caire Arrivée au Caire Le Caire ou le gros bordel n'importe naouaque. C'est bruyant, blindé de monde et d'embouteillages et ils conduisent comme des cow-boys-même-pas-peur-de-la-mort-qui-tue. Les bâtiments sont super sales, sans âme (des tours de vingt à trente étages en béton partout), à moitié désossés pour certains et les paraboles (couleur crasse aussi) fleurissent les fenêtres. Les rues sont sales, pleines de déchets et de voitures désossées et le nuage de pollution est assez impressionnant, du frog anglais presque solide. Des publicités immenses et nombreuses parsèment les toits des immeubles et le périphérique. Chose impressionnante, dans une mégalopole de 20 millions de personnes, avec 4 millions de voitures, on croise encore des ânes, des chameaux ou des chevaux avec une charrette dans la ville, pauvres bêtes. Bref, c'est loin d'être une ville de rêve, je ne me plaindrais plus de la même manière de Paris... Le seul point positif à noter, c'est le mélange des classes sociales, dans cette forêt de tours sales, on peut passer d'une rue pauvre à une rue plus riche (bâtiments plus modernes, plus neufs) en une intersection. Par contre, les "Champs-Élysées" du Caire, près du mastodonte de palais présidentiel, ne fait pas rêver, loin de là... Les pyramides de Gizeh et le sphinx La première chose qui choque, c'est que la ville s'arrête aux pieds des pyramides, celles-ci ne se trouve plus en plein désert. Les pyramides restent néanmoins super impressionnantes, deux pyramides, Kheops et Khephren, font quand même 150m de haut, rien que ça!!! La troisième, Mykhérinos, beaucoup plus petite, fait quand même 50m. Elles restent super bien conservées, construites pour durer. Même si il reste peu de traces, elles étaient très certainement lisses et vraisemblablement peintes(!!!), on peut plus ou moins deviner un semblant de couleur rouge sur le haut d’une des pyramides. Elles devaient en imposer grave à l'époque (et encore à la notre). Mais je suis un peu déçu par le sable qui n'est pas très beau et plein de petits cailloux. Le sphinx en jette également, même s'il fait tout petit à côté des pyramides, sculpté dans un bloc de pierre qui ne plaisait pas à un pharaon (il dénaturait la beauté des pyramides, apparemment). L'histoire de son nez cassé reste encore mystérieuse (les principales hypothèses sont que ce sont les boulets de canon de Napoléon durant la guerre en Égypte ou les balles de fusil des mamelouks à l'entraînement). Dur quand même de s'imaginer que le sable avait recouvert le sphinx jusqu'au cou. Musée Imhotep Peu de choses à voir, mais les objets sont néanmoins bien conservés et très beaux. Malheureusement, l'intérêt du musée reste assez limité, son principal avantage est d'être situé près de la pyramide de Saqqarah édifiée par Imhotep. Pyramide de Saqqarah Encore plus dur que pour le sphinx d'imaginer cette pyramide de 60m de haut entièrement enfouie dans le sable. C'est la première pyramide égyptienne (et pas la plus petite). L’idée de construire une pyramide serait venue des exigences d’un pharaon et du génie de son architecte Imhotep. Au départ, les tombes royales étaient « normales », creusées dans la roche, mais un pharaon voulait quelque chose de plus original et de plus prestigieux pour afficher sa puissance. Après avoir creusé la tombe, l’architecte a eu l’idée de la recouvrir, mais ça ne suffisait pas au pharaon, donc l’architecte à rajouter trois autres niveaux en forme d’escalier, ce qui plut au pharaon, mais il voulait encore plus, donc l’architecte agrandit les quatre niveaux existants et rajouta deux autres niveaux et là le pharaon fut entièrement satisfait. Voilà comment sont nées les pyramides. Les exigences du pharaon à vouloir agrandir la pyramide se voient bien à l'œil nu (on observe une coupure franche qui nous montre la première largeur de la pyramide.). Autour de la pyramide, on peut observer plusieurs bâtiments, dont plusieurs temples, notamment un où vraisemblablement se trouvent les premières colonnes utilisées en architecture par les égyptiens et une fosse tombale d’une vingtaine de mètre de profondeur ( !!!). Du haut de la muraille proche de cette fosse, on a un panorama magnifique sur d’autres « petites » pyramides construites dans les alentours. Notre hôtel Là, c'est la grande classe, giga-grande piscine (même si on n'en a pas profité, encore moins pour moi, mais c’est l’intention qui compte), restaurant assez clean, chambre super grande, entrée avec fontaines et plantes exotiques et plein de magasins chics ou de service (on pourrait vivre dedans), le grand luxe quoi. Bref, on fait péquenots dedans :). Le seul hic, c’est que même si on ne s’en rend pas compte parce que les chambres sont dispersées dans une dizaine de bâtiments de trois étages, il y a près de 900 chambres !!! donc le matin, c’est un peu la foule pour petit-déjeuner (le soir, c’est nettement plus calme). 2.8. Alexandrie Même si niveau conduite, c'est aussi bordélique qu'au Caire, la présence de la mer, la corniche longue de 20km et le fait que c'est très fleuri et verdoyant, rend la ville beaucoup plus agréable à vivre (bon, après Le Caire, tout est plaisant). En plus, Alexandrie n'étant pas une ville très touristique pour les étrangers (c'est plutôt une ville de tourisme intérieur, même si les gens d’Alexandrie n’aiment pas ceux du Caire, comme les Marseillais et les Parisiens) fait qu'on n'est moins étouffé et que les gens nous parlent juste par curiosité, sans aucune intention (mal) cachée. Ça fait d'Alexandrie la ville la plus agréable du voyage. Seul bémol, beaucoup de plages de la corniche sont privées (il faut donc payer pour y poser le pied). Parc Montazah Parc très sympa se situant à une extrémité de la ville, très calme, très agréable, très beau, avec un superbe panorama sur la ville, tout en restant loin du bordel y régnant. Le palais des concubines du sultan se trouve dans ce parc et en jette pas mal, l’histoire ne dit pas combien il y avait de concubines, mais elles pouvaient être très nombreuses vu la taille du palais (équivalente en taille à Chambord). Colonne de Bombey Seul vestige restant avec deux petits sphinx (tout est relatif, mais comparés au sphinx de Gizeh, ils sont petits, très petits) de la splendeur passée de ce site où apparemment il y aurait eu piscine, thermes, amphithéâtre, temples, etc (peut-être même une discothèque et un cinéma tant qu'on y est). Soit les archéologues ont beaucoup d'imagination, soit c'est un attrape-touristes, soit ils ont trouvé beaucoup d'indices ou objets, parce qu'en se baladant au milieu du site, dur à dire quelle pièce servait à quoi si ce n'était pas écrit... La bibliothèque d'Alexandrie Son extérieur est très moderne, très fun avec les inscriptions d’écritures en toutes les langues (enfin beaucoup), bref ça en jette. L'intérieur est pas mal non plus, aéré, ouvert, éclairé, spacieux, mais moins original que l’extérieur, ça ressemble plus à une bibliothèque à l’intérieur, heureusement soit dit en passant Si on écoute la guide de la bibliothèque, c'est la plus belle, la plus complète, la plus grande, la plus tout ce que vous voulez, bref la meilleure du monde. D'un côté, c'est certainement vrai, mais avoir l'imprimante de compét' qui t'imprime et te relie un livre en une heure, c'est super classe, mais ne pas pouvoir l'utiliser à cause des droits d'auteur, c'est ballot, et quand ce joujou coûte 5 millions de dollars, c'est du gâchis profond... Sinon, sur le principe, l’idée d’ouvrir cette bibliothèque a tout le monde est très bien, j’adhère sur ce concept de la connaissance pour tous, et ils font de très nobles choses dans cette bibliothèque, quoi que je dise, beaucoup plus que moi en tout cas (heureusement). À noter que la bibliothèque d'Alexandrie a les seules toilettes publiques où l'on a du papier sans devoir payer un bakchich, c'était à souligner tellement c'est rare (je crois que c’est le seul surtout), encore un point positif pour cette bibliothèque. La citadelle et la corniche autour On n'a pas visité la citadelle, on s'est juste baladé autour. Mais c'était super agréable et ça faisait du bien, c'est un endroit très calme, pleins de jeunes, de pêcheurs et de chats (qui a dit que les chats ont peur de l'eau?), on n'est pas oppressé par des vendeurs ou des bakchich, même les vendeurs sur les étals le long de ce bout de corniche farnientent et ne se pressent pas pour nous vendre quoi que ce soit. 2.9. Le Caire bis Le musée égyptien du Caire Très bruyant, blindé de monde et un peu mal entretenu (un peu vieillot), mais il est tellement grand qu'on se déplace assez facilement malgré la foule. Pour une fois que les détecteurs de métaux marchent, on a le droit à deux passages plutôt qu'un seul... Par contre, pour les tourniquets, ce n'est pas ça, ils n'ont pas dû comprendre comment ça marche ou à quoi ça sert... On a visité essentiellement le trésor de Toutankhamon, très impressionnant, beaucoup d'objets exposés, ils viennent tous de son tombeau (il devait avoir un sacré grand tombeau, une vraie caverne d’Ali Baba) et ils sont super bien conservés dans l'ensemble. On trouve beaucoup d'objets de la vie de tous les jours ou à utilisation guerrière de l'époque. Ce qui permet d'apprendre pas mal de choses sur leur mode de vie ou leurs loisirs. Beaucoup d'objets sont en or ou peints, très peu sont bruts. Sur beaucoup d’objets, on trouve d’innombrables détails, notamment sur les repose-pieds (déjà que c’est une invention pas très esthétique), on trouve sculptés sur la partie supérieure des têtes et bustes de nubiens et asiatiques, pour bien montrer que le pharaon les écrase (ça va loin mais il fallait y penser). Une pièce est réservée exclusivement aux objets en or, dont le fameux masque de Toutankhamon, tous impressionnants et finement ciselés, du travail d’orfèvre. On constate également le nombre impressionnant de sarcophages pour le pharaon (ils sont emboîtés les uns dans les autres comme des poupées russes). Dans d'autres pièces, on peut admirer des momies, humaines ou animales, des sculptures ou encore des sarcophages. musée exceptionnel, très riche en objets et très intéressants. Citadelle de Saladin et la mosquée de Mohammed Ali Elles se trouvent au même endroit, sur la même colline, mais ne furent pas construites à la même époque. La citadelle correspond plus à un mur d'enceinte contenant la dite mosquée. Dans la cour à ciel ouvert de la mosquée se trouve une fontaine super belle tout en granit, dans une cour majestueuse elle-même avec ses colonnes en granit. On remarquera juste le détail anachronique qui tue, une horloge style kitch rétro assez sympa offerte par notre très cher Philippe-Auguste en échange de l'obélisque se trouvant maintenant place de la Concorde à Paris, mais par rapport à l'obélisque qui peut faire une horloge solaire marchant à vie, l'horloge de PhilippeAuguste n'a jamais marché... Ensuite, on a visité l'intérieur de la mosquée, la pièce principale (la seule pièce visitable), très belle, richement décorée, impressionnante, en plus on a le droit de faire des photos. Ce qui m'a le plus impressionnée, c'est l'utilisation de couleurs vives pour les peintures, et l'éclairage très lumineux, ça fait très gai, ça change de nos églises. À noter néanmoins qu'on rentre les épaules couvertes et qu'on enlève les chaussures également. Comme on est sur une colline, on a évidemment un point de vue sur la ville (à noter que je n’ai pas qualifié le point de vue comme je le fais normalement ou très souvent). On se rend compte à quel point la ville est polluée et crade... Souk touristique du Caire Khãn al-Khalili Il se situe près des deux grandes mosquées du Caire, le cadre est donc assez charmant, en plus les bars autour rappellent le quartier Latin et on trouve un petit parc pas loin de l’autre côté de la place, le cadre en tout cas est prometteur. Dans le souk par contre, ça commence comme d'habitude, harponnage dans les règles à tout bout de champs, principalement sur le retour où là ils t'agrippent presque pour t'empêcher de partir... Comme au premier, plein de bouibouis pas chers et inutiles à acheter, mais cette fois, on est déjà plus rodé pour le marchandage, ça y va, héhé (voir rubrique « La négociation et le marchandage » plus bas). Détail amusant, le guide nous a dit qu’il nous attendrait à un café qu’il nous avait montré avant de nous lâché, une fois ressorti du souk, je demande à Loïg s’il se souvient dans quel café il se trouve et là tu as le serveur du premier café qui me dit qu’il est chez lui (sans que je donne le nom de notre guide) et que je devrai prendre quelque chose à boire aussi, pas fous du tout ces égyptiens, je ne dirai pas qu’il voulait nous prendre pour des imbéciles, certains du groupe se sont faits « avoir » et ont attendu au mauvais café… Le son et lumière des pyramides de Gizeh Très beau, nettement plus réussi que celui de Louxor, pyramides et sphinx très bien éclairés avec changement de couleur ou d'intensité lumineuse et le reste de mur devant servant à rajouter des dessins ou inscriptions hiéroglyphiques au laser (quand ce n'était pas directement sur les pyramides). Une belle réussite. L'aéroport La touche finale qui laisse un goût amer. Notre guide Rami nous ayant quitté après le souk, c’est une autre personne du tour operator qui nous accompagne. C’est toujours le même bordel en voiture pour aller de l’hôtel à l’aéroport (dont une bretelle d’accélération que l’on a pris à l’envers…). Mais une fois à l’aéroport, une fois nos bagages enlevés du minibus et pendant qu’on se dirigeait vers l’aéroport, quand on s’est retourné pour voir où était l’accompagnateur, pouf il s’était envolé avec le minibus, nous laissant nous démerder, sachant qu’on avait pas nos billets d’avion et qu’on ne savait pas vers où aller, ça sentait le moisi. Heureusement Loïg a pris les choses en main, a trouvé un gars de notre tour operator qui nous a donné nos billets et plus ou moins indiqué vers où aller enregistrer nos bagages. Vol retour Encore 5h d'avion, pourtant on part du Caire 800km plus au Nord que Louxor, mais en fait, à l'aller, on avait le vent de derrière, alors que là il est de face, donc non seulement le vol est aussi long, mais en plus on consomme plus de carburants. Rien de significatif, j'étais côté couloir et vol calme. 3. Notre vécu de l'Égypte La gastronomie et les repas sur le bateaux ou dans les restaurants ou hôtels Très bon partout, souvent c'était des buffets (sauf le soir sur le bateau où l'on se faisait servir). Les Repas n'étaient pas trop épicés en général, plutôt du bœuf ou poulet en sauce (au premier petit déjeuner, on a eu le droit à de la saucisse). Le truc relou, c'est que les boissons ne sont pas comprises dans le prix (partout pareil, bateau, hôtel, restaurants), à 1 ou 2 euros le litre d'eau, ils se font une bonne marge... Apéro Tous les soirs quasiment, en alternant de chambre, on faisait un apéro avec notre mini-groupe, comme beaucoup d'autres mini-groupes à priori, vu le nombre de personnes à se balader avec un verre dans la main dans les couloirs. À partir du Caire, on faisait un tarot en même temps. L'alcool Ça fait un peu bizarre de trouver de la vodka, du rhum, du whisky ou du vin au bar du bateau, et encore plus de découvrir que c'est produit en Égypte. Mention spéciale pour la vodka égyptienne avec des rennes dessus. Je n'ai tout de même pas osé tester quoi que ce soit quand même. Les routes D'abord, on trouve de tout, des piétons, des motos (sans casque pour 95% des cas, pour le reste, ils ont des casques de chantier sur le guidon...), des voitures, des calèches, des bus, des ânes avec attelage, des cars, des chameaux, bref de tout, que ce soit en ville, sur le périphérique du Caire, sur les routes de campagne ou sur l'autoroute. Les routes sont toutes aussi pourries, pas de marquage au sol, pas de barrières de sécurité sur la droite, des bosses partout et plein de ralentisseurs sur les autoroutes (voulus ou non). Les autoroutes Ce qui m'a le plus épaté, c'est que c'est autorisé de faire demi-tour sur l'autoroute, pas partout, mais à certains endroits (ça vient sans doute du fait qu'il n'y a pas de ponts ou tunnels pour sortir de l'autoroute et tourner à gauche). Ensuite, beaucoup de piétons attendent le long de l'autoroute (ou la traversent), espérant sans doute un car ou une âme très charitable, vu le monde à attendre. Et même s'il y a quelques vrais ralentisseurs, il y en a beaucoup qui sont apparus sans être voulus et ils sont nombreux... Il y a également énormément de publicités, et pas que des petites... Instant magique que de voir les gens doubler en passant sur la terre et plus sur le bitume ou de voir le périphérique, une route deux fois quatre voies se transformer en deux fois six voies durant les embouteillages. Les zones militaires sont reconnaissables au mur d'enceinte avec des miradors au milieu de nul part. Seule chose sympa à voir le long de la route, les maisons avec des pigeonniers, ils sont immenses en forme de cône et Visible d'assez loin. La construction de routes Là, c'est sans pitié, ils construisent au beau milieu des quartiers pauvres leurs routes surélevées, sans trop faire attention aux contraintes et problèmes que ça engendre pour les habitants de ces quartiers. "Code de la route" Peu de feux ou stop, de toute façon, ça ne servirait qu'à décorer la route j'ai l'impression. Pour passer, il faut forcer le passage, celui qui a la priorité, c'est celui qui conduit... Notre chauffeur était très fort à ce jeu. Et personnes ne râlent, donc tout le monde fait pareil certainement. Celui qui double, c'est celui qui klaxonne. Tu peux doubler par la droite, la gauche, s'ils pouvaient, ils passeraient par dessus aussi. Autre règle, quand tu es sur une voie, tu y restes, on n'a pas bougé, ou très peu, de la troisième file, même quand il n'y avait personne à l'horizon. La conduite en Égypte serait considérée comme très sportive si ils pouvaient aller plus vite. Je n'aurais pas pu conduire dans ce pays, j'espère que leur permis n'est pas valide en France. Pays de grands malades. Du grand n'importe quoi... et d'après notre guide, il existe un vrai code de la route et qu'avant les gens conduisaient encore plus mal... Les voitures Dans la majorité des cas, les voitures ne sont pas que vieilles, elles sont aussi très mal entretenues (pareil pour les maisons et un peu tout), d'où cette impression de crasse, de non-propreté. A Louxor, les taxis étaient principalement des peugeot 504, par contre au Caire et à Alexandrie, ce sont plutôt des ladas. On trouve très facilement des magasins de "tuning égyptien" (babioles à mettre sur la voiture ou enjoliveurs pète-àl'oeil), mais aussi des sortes de bric-à-brac pour voiture où l'on peut acheter un avant (ou un arrière) de voiture pour remplacer celui endommagé, beaucoup de gens utilisent ce concept (ce qui fait qu'au bout d'un certain temps (deux ans?), il ne doit plus rien rester d'origine). Les motos On ne trouve que des vieux modèles, mais on en voit énormément. Comparées aux voitures, elles sont très bien entretenues, ça brille. Ça fait un peu bizarre de voir quelqu'un en tenue plus ou moins traditionnelle (donc pas en jean et blouson de cuir) sur de telles engins. Il ne faut pas rêver, très peu de motards mettent un casque, et le peu qu'on a vu, c'était un casque de chantier. Les calèches Le seul vrai signe extérieur de richesse dans ce pays, même si, en général, le conducteur n'est pas le propriétaire. Souvent décorées pour le rendre unique, elles sont très bien entretenues, ça brille aussi. Pour les chevaux, ils ont l'air mal traités à Louxor ou Edfou, vu comment ils peinent à la tâche et les traces de fouet sur les flancs. Par contre, à Alexandrie, ils ont l'air mieux traités, ils sont très fiers et très beaux. Les ânes Moyen de transport encore très utilisé, notamment pour le transport des charrettes de produits agricoles ou de bonbonnes de gaz dans certains endroits. On en croise encore beaucoup, on a, au contraire, croisé peu de tracteurs. Les chameaux Moyen de transport utilisé pas que dans le désert et pas que pour les touristes. On en croise peu quand même, mais le soir au Caire, ce n'est pas rare d'en voir. Les chiens et chats Les chiens, comme les chats, paraissent être en semi-liberté, voire totalement indépendant, pas de collier ou de signes quelconque d'appartenance. Ils rôdent, ils pioncent, ils font les poubelles ou attendent les touristes. Les faucons (pas les vrais, désolé, pardon aux familles et tout ça) On en a croisé quelques uns, principalement vers Louxor. Ils sont impressionnants et gracieux dans leurs vols planés, par contre, ils sont plus durs à photographier. Les corbeaux Très nombreux à Louxor, ils ne peuvent pas blairer les faucons et leurs mènent la vie dure quand ils le peuvent (le faucon volant plus vite et plus haut, parfois il ne se rend même pas compte qu'il est coursé). Les ibis Très beau dans leur plumage tout blanc. On en croise beaucoup à l'extérieur des villes en train de fureter dans les zones marécageuses à chercher de la nourriture (des vers) et non pas en train d'écrire comme le pensait les anciens égyptiens (totalement allumés ces égyptiens). Les hérons J'adore cet oiseau, très beau, gracieux et tout fin. Pas aussi craintif que les nôtres, on peut en voir à Louxor sur les quais. Les corbeaux aimeraient bien leur mener la vie dure à eux aussi, mais ils n'osent pas trop s'en approcher, pas totalement fous ces piafs de malheur. Les pigeons Ils visent bien... Les saletés. Les égyptiens Toujours souriants, ils entament le dialogue très facilement, t'appellent "mon ami" au bout de deux phrases échangées, parlent (ou baragouinent) 36 langues, mais au final, ils demandent toujours le bakchich. Ils sont incapables de rendre service pour rien, ce n'est pas très agréable. Ce n'est pas le fait de demander le bakchich qui me gène, c'est qu'ils imposent presque leur "service" (ils enlèvent le papier des toilettes pour te le faire payer par exemple) pour te demander le bakchich. Les égyptiennes La plupart sont voilées, mais en général, elles paraissent belles. Vu les vêtements féminins vendus, elles doivent se vêtir de manière très sexy chez elles. Les touristes Pour ma part, j'ai eu l'impression d'être un thon dans la mer et que dès que tu sors du banc-groupe de touristes, tout de suite, les égyptiens-bakchich-dauphins te sautaient dessus pour te sucer le plus d'argent possible comme une sangsue (vous ne connaissez pas le dauphin-sangsue?). Bref, ce n'est pas très agréable, limite usant et ça laisse un arrière goût pas terrible, ça ne donne pas envie de revenir. J'aurais pu faire une analogie avec les moutons-touristes et les loupségyptiens, en prenant en compte les chiens de berger-guides, mais les guides ne jouaient pas très bien ou beaucoup ce rôle. Eux ils galopent et te laisse sortir comme tu peux de la masse, mais c'est vrai qu'on est moins enquiquiné à leur côté. Mais ils détestent ce rôle de chiens de berger, parce qu'ils sont vus comme des traitres par les dauphins-sangsue. Différences privée/public En public, les égyptiens suivent les règles religieuses (le voile, pas d'alcool, pas de porc, etc), par contre, une fois chez eux, c'est la fête, ils font ce qu'ils veulent (90% des égyptiens boivent de l'alcool d'après le guide), notamment les tenues féminines, lingeries et vêtements, en boutique sont parfois très sexy. Pays aux mœurs assez étrange ou qui vit sur les apparences. portrait du président On en voit de temps en temps, mais pas tant que ça, principalement sur des bâtiments officiels ou des stades de football ou sur quelques panneaux publicitaires. Les mots égyptiens (ou pas) Aucun mot lié à l'architecture égyptienne ne vient de l'égyptien dans notre langue, c'est le grec qui nous a laissé ces mots, parce que les grecs durant le règne des Ptolémée sur l'Égypte n'arrivaient pas à prononcer les mots égyptiens. Mention spéciale pour le mot obélisque qui vient de la forme pyramidale du haut de la structure, qui rappelait aux grecs la forme de leur tranche de pain... totalement allumé ces grecs aussi. Les publicités C'est simple, il y en a partout. Des petites le long des rues, des grandes sur les autoroutes et le haut des immeubles, on se plaint en France, mais chez eux, c'est affolant. Les métiers égyptiens Certes en tant que touristes, on ne voit pas tout et on est agrippé de partout par ceux qui dépendent des touristes mais quand même, on a l'impression que les métiers principaux sont: policier ou soldat agriculteur commerçant chauffeur de taxi petit service à touristes – bakchich La police Dès qu'il y a un coin d'ombre, il y a au moins un policier, c'est du moins mon impression. Ils sont partout et en nombre. Il existe différent type de policiers, le policier comme chez nous, celui qui est plus un gendarme et la police touristique (et il peut en exister encore d'autres types), ils semble faire partie de l'armée et sont donc armés de mitraillette (...). Ça m'a fait peur de voir le premier soir (on est arrivé tard) le commissariat avec une palissade et un mirador, mais en fait il y en a partout (...). Sans compter le nombre impressionnant de postes mobiles et leur mur anti-balle mobile... Est-ce un peu démesuré? Ou alors les terroristes sont super bien équipés? En tout cas, ce n'est pas vraiment rassurant comme mesure... L'agriculture Tout autour de Louxor, on trouve du blé, du maïs, de la canne à sucre, des bananes, et d'autres cultures encore. Le travail des champs se fait principalement tôt matin, mais on voit très peu de tracteurs (un ou deux à tout casser), par contre, on croise beaucoup de charrettes tirées par des ânes. Les magasins et les commerçants Blindé de babioles ou de produits à vendre, pas aéré, on se sent oppressé et dur de choisir dans ces conditions. En plus, comme les babioles pour touristes fabriquées en Chine, ça ne fait pas trop typique et puis niveau utilité, c'est assez restreint... les commerçants quant à eux ne m'ont jamais donné envie d'acheter quoi que ce soit. Dès que tu regardes leurs étals, ils te harponnent, dès que tu passes, ils te hèlent. Leur manière de faire est trop agressive pour moi, je n'ai rien acheté dans les souks. Les taxis On en trouve partout et en quantité importante, une voiture sur cinq est un taxi dans les grandes villes. En plus, on trouve les minibus (ils font un même trajet mais tu montes quand tu veux et tu descends quand tu veux) ou les bus archi-blindés. Déjà que c'est le bordel comme ça, donc si tout le monde avait une voiture, qu'est-ce que ça serait... Les taxis sont d'une couleur particulière dans chaque ville (blanc et bleu à Louxor, noir et jaune au Caire et Alexandrie). Le bakchich C'est une institution en Égypte... Il est demandé pour n'importe quel petit service (papier toilette, te photographier, le photographier, quand il nous parle et nous donne une indication, quand tu lui sers la main et deviens son ami, etc, la liste peut être très longue). Sur les sites touristiques, c'est à se demander si ils n'inventent pas des lois pour te prendre en défaut, l'interdiction de photographier dans les tombeaux de la vallée des rois ou à Abu Simbel fait normalement objet d'une confiscation de l'appareil photo ou caméra et d'une amende, mais si tu payes un bakchich, c'est bon, il te laisse passer. Dans la tombe de ramoses, un type qui me suivait voulait m'inciter à prendre des photos pendant que le guide regardait ailleurs (je ne suis pas assez con pour faire ce genre de connerie dans ce genre de pays quand même). C'est malheureusement le seul mot que j'aurais retenu du voyage quasiment (avec shoukran qui veut dire merci et balalayma (ou un truc du genre) qui veut dire on y va). Les habitations On dirait presque que quelqu'un avait construit une maison avec un seul étage, puis que quelqu'un d'autre a construit la sienne par dessus et ainsi de suite. Il n'y a pas de symétrie, le balcon peut déborder à un étage, pas à un autre, etc. En plus ça fait très art cubique moderne un peu bordélique mais avec des matériaux anciens (et pas ou peu de peinture sur la façade). Cette opinion de maisons construites à différent moment par différentes personnes est conforté par le fait que nombre de maisons ont leur dernier étage laissé en suspens, des tiges de fer (normalement servant comme guides pour le béton) dépassent souvent, comme une indication que la maison n'est pas encore finie (ou qu'ils attendent d'avoir de l'argent pour financer la suite). Ceci était mes impressions, la vérité est plus simple, quand un homme se marie, c'est la tradition qu'il habite chez ses parents avec sa femme (et c'est plus simple et économique et cela permet à la famille de garder un œil sur la femme quand le mari n'est pas là), et donc il construit sa maison sur celle de ses parents, on trouve donc plusieurs générations les unes au-dessus des autres. Météo égyptienne Assez stationnaire, il a fallu attendre le septième jour pour voir enfin un nuage (et pas très gros en plus). Les premiers jours, il faisait grand soleil, très chaud et très sec en général. Autant le jour, les températures ne nous ont pas trop surpris, mais je m'attendais à des nuits beaucoup plus fraiches par contre (autour de 40°C en journée contre 30°C la nuit). À noter la présence du vent venant du Nord, pas forcément rafraîchissant, mais ça fait du bien quand même. La climatisation Avec cette chaleur, cela fait du bien, mais c'est quand même violent de passer d'une température à une autre aussi vite, ça n'a pas dû arranger notre santé. Un autre gros défaut, c'est que les moteurs des cars principalement et des bateaux tournent continuellement pour faire fonctionner la climatisation. Bonjour les gaz d'échappements. Ensoleillement Même avec le décalage horaire, le soleil se couche assez tôt, bon il se lève plus tôt aussi, mais il se couche vraiment tôt. Couchers de soleil En général, ils sont très beau à voir, mais le sont encore plus avec quelques petits nuages (et un peu de pollution...). Un coucher de soleil derrière les palmiers, c'est quand même magique (mieux encore avec ma choupinette à mes côté que le mal rasé qui tousse de Loïg :) ). Les détecteurs de métal et les tourniquets automatiques Sur tous les sites on trouve des détecteurs de métal, même sur le bateau et sur les embarcadères, à chaque fois on les fait sonner, mais on n'est jamais fouillé, excepté au musée du Caire où le premier passage ne suffit pas, il faut passer un second contrôle. Par contre, pour tout ce qui est tourniquets automatiques, il en existe partout mais finalement il faut quand même donner un ticket à un homme. À se demander à quoi servent ces outils de contrôle. La religion musulmane Les mosquées sont présentent partout (comme chez nous avec les églises). Par contre, ils ont cinq prières (au lever du soleil, à midi (solaire), à 3h, avant le coucher de soleil et après). Durant le trajet en bateau, on entendait nombre d'imam l'appel à la prière. En général, les femmes portent le voile (noir pour les femmes mariées, habitude prise uniquement en Égypte, durant la construction du canal de suez, les égyptiens étaient envoyés en travail forcé sur le canal et les conditions de travail étant très difficiles, beaucoup mourraient à la tâche, les femmes dont le mari était envoyé sur le chantier prenait l'habit noir en signe de deuil, depuis, c'est devenu une tradition (mais ça n'empêche qu'avant de se marier, leur tenue, même si elles sont en accord avec la religion sont assez modes et faites pour séduire). La négociation et le marchandage C'est un mode de vie en Égypte, voire même un sport pour certains, mais c'est aussi une façon de mieux connaître le client, de créer des liens et de mieux se connaître. En Égypte, fait comme les égyptiens, donc évidemment, on s'y est essayé: Premier essai sur l'île Éléphantine: Loïg pour 6 cartes postales, il voulait les acheter 1,50euro à la place de 2euros (c'était vraiment pour s'essayer au marchandage...), échec Marie et Gisèle ont réussi à acheter un châle chacune à 2euros à la place de 3euros. Deuxième essai au souk de Louxor: Marie voulait acheter une peluche dromadaire à 30 livres égyptiennes à la place de 60. Le vendeur est descendu jusqu'à 35 mais pas plus. Échec. Mais maman est douée. Troisième essai au souk du Caire: Marie et André ont acheté une peluche chacun à 55 livres égyptiennes pour les deux à la place de 50 livres égyptiennes l'une. Loïg et moi, on a acheté une peluche valant 85 livres égyptiennes à 40 livres égyptiennes (ce qui est drôle, c'est que quand on a commencé à négocier à 40 dès le début, le vendeur s'est moqué de nous disant que cela valait bien plus. N'ayant pas plus dans ma bourse (qui était notre bourse à nous deux au final), je commençais à partir pendant que Loïg parlementait et le vendeur a vite accepté les 40 livres égyptiennes quand même. André qui a eu à 20euros une statue de chat initialement à 30euros. Le pompon revient à Gigi: 3 ensembles de bijoux à 5euros pour l'ensemble à la place de 10 euros l'unité (mais vu l'empressement du vendeur à trouver de la monnaie, on peut se dire qu'il devait se faire sa marge quand même). On a beau négocier, n'ayant aucune idée de combien les produits valent, on a quand même l'impression de se faire avoir au final par moment. Coup de soleil Le bateau avait trois terrasses, une avec piscine à l'avant, une avec transats et parasols au milieu en haut et une avec sièges et tables et totalement recouverte à l'arrière (où était servi le thé le soir). En général, j'allais faire ma loque à cette dernière, nickel, pas de coup de soleil, pas trop chaud et c'est super agréable. Pour rejoindre la "famille", je suis allé à celle du milieu, les parasols étaient ouverts donc le mode loque fut activé. Mais comme il y avait trop de vent, Loïg et "papa" ont fermé les parasols et au fur et à mesure, les membres de la famille sont partis, me laissant seul. Évidemment, bam, coup de soleil sur les jambes, et que sur le côté face, l'autre côté restant blanc. Ce fut le seul coup de soleil du voyage. En général, on essayait de rester à l'ombre le plus souvent possible. Géographie de l'Égypte Même s'il fait très chaud et sec, c'est dur d'imaginer que derrière la végétation luxuriante au bord du Nil se dresse le désert à perte de vue, seules quelques montagnes arides (au loin ou à proximité) sont là pour nous le rappeler. On comprend facilement que le Nil puisse être divinisé à une époque (maintenant, il est plutôt asservi...). Partout autour du Nil, ce n'est qu'un équilibre précaire, sans l'irrigation. S'éloigner d'une centaine de mètres du Nil suffit pour atteindre le désert. Mais ça fait bizarre de voir qu'un fleuve si peu large (bon il est un peu plus large que la Seine, mais pas tant que ça, entre 100 et 200m) et si peut profond (en moyenne moins de 10m de profondeur), qui parait donc si fragile, soit l'axe vital d'un pays de plus de 70 millions d'habitants (qui en plus ne prennent pas grand soin de leur fleuve). Le désert, quant à lui, est composé de sable très jaune et très très fin, très joli, mais parsemé de blocs de pierres volcaniques bleues foncées (basalte ou autre). De loin le désert parait beau, mais de près, le mélange de ses deux éléments rend le paysage nettement moins beau. À noter aussi la présence de poteaux électriques (avec ou sans câbles) dans le désert, du moins pas trop loin des routes, ça rend les photos encore moins belles... Pour l'anecdote, il existe cinq grandes oasis en Égypte, petit paradis cernés d'enfer Monuments égyptiens S'il n'y avait eu les citadelles, on aurait pu croire qu'entre le temps des pharaons et maintenant, aucun monument n'a subsisté. Quand on visite Louxor et le sud, c'est beaucoup plus flagrant, c'est moins vrai au Caire et à Alexandrie, mais ça fait bizarre. Ils sont passés d'une très grande civilisation laissant beaucoup de monuments grandioses à presque rien, les invasions successives n'ont pas dû aider, certes mais quand même. Projet pharaonnique moderne: Les égyptiens sont en train de construire un second Nil, rien que ça. Le canal partirait du lac Nasser pour rejoindre la mer Méditerranée. L'objectif est de passer de 4% du territoire habité, à 8 à 16%. Le canal mesurerait 1400km de long, pour le moment, 250km sont finis et exploités, ils sont même remplis d'eau, la partie finie est visible en allant à Abou Simbed. Autre projet en cours, la construction d'un second périphérique, en Égypte, ils ne font pas dans la dentelle, ils le font passer aux milieux des habitations. Bonjour le bordel suite aux travaux et le bruit pendant les travaux, puis pendant son utilisation par les voitures. Vacances reposantes? On était souvent occupé, d'un côté, tant mieux, mais on s'est levé à des heures pas possible pour des vacances. À 4h du matin pour les oiseaux égyptiens, 3h pour Abou Simbel, 4h45 pour la vallée des rois, 6h pour Alexandrie, quand on se levait à 7h, c'était grasse mat' en gros... J'ai fini totalement claqué, crevé, et être malade, ça n'a pas arrangé les choses... Bob Quoi de plus normal qu'un pingouin au pays des pharaons??? Hé oui, on a amené Bob. Il a eu beaucoup de succès et s'est fait plein d'amis, autant parmi le groupe Nouvelle-frontière, que parmi les membres d'équipage ou les égyptiens en général. Mention spécial pour notre guide Rami qui en était archi fan. Même si on l'a amené, il fut d'abord oublié dans le sac de voyage dans la couchette pour le temple de Karnak, puis oublié dans le sac à dos que portait Loïg au temple d'Edfou et enfin oublié dans le sac à dos de Loïg (le même que précédemment) lui-même oublié dans la couchette pour le temple de Komb-Ombo. Il a fallu attendre le temple de Philae pour que Loïg pense à son sac à dos et que je pense à le sortir du sac pour qu'enfin on puisse dire que Bob est allé en Égypte. Et son charme naturel agit sur les Égyptiens, ils voulaient tous l'avoir. Ils étaient tous prêts à acheter Bob pour 1euro, mais Bob n'a pas de prix à nos yeux (surtout, il vaut plus, non mais ho). Au temple de Philae, un égyptien a posé avec Bob et voulait faire ami-ami, mais pour sceller leur amitié, l'égyptien voulait un bakchich, Bob n'ayant que du poisson, ça a tourné court... Loïg lui faisait faire coucou aux gens dans la rue ou leur voiture durant nos trajets en car dans Le Caire, ça les faisait sourire en général et ils rendaient le salut assez souvent. Bob va remplacer l'aigle sur le drapeau égyptien dans quelques années. Graff C'est la nouvelle peluche du groupe des peluches (je commence à en avoir un sacré paquet), offerte par les parents d'Égypte. Graff est un dromadaire qui chante, made in China. Trop de la balle, merci les parents d'Égypte. Autre peluche Rami aimant énormément Bob (c'est peu de le dire), mais ne pouvant pas le lui offrir, Bob étant destiné à d'autres aventures avec la zozos team et dévoué à la bouteille de vodka, on lui a offert une peluche poussin qui fait un bruit bizarre quand il est assis. Le tarot Durant la seconde moitié du voyage, on a appris aux parents et Gigi à jouer au tarot. Il reste encore des leçons à apprendre, mais ça rentre au fur et à mesure. Loïg et son ganglion Une grande histoire d'amour et de manque de sommeil. A force de tousser, il a demandé à appeler un médecin. Bilan: il a un microbe, bravo!! Pour le soigner, boissons chaudes, citron, vitamine C, se reposer et prendre les médocs aux heures dites (il s'est raté sur les premiers médicaments fournis). Fini les bières, les ricards avec glaçons et les épices. Moi et le spectrol Une très grande histoire d'amour matin, midi et soir, malade à crever au début, puis après on continue tant que ça ne paraît pas bien, en gros jusqu'à la fin... Merci Loïg et sa réserve de médocs. Loïg et sa toux Une autre histoire d'amour. Il l'avait en arrivant en Égypte, pendant et en repartant. Il s'est permis de me la refiler évidemment. Merci du cadeau. En tout cas, pour lui, c'était de pire en pire, surtout la nuit, même si moi ça ne me gênait pas trop, heureusement, quel dieu égyptien a-t-il vexé? Loïg et son réveil C'est pas gagné, comme en Écosse... Pour le premier jour à se lever, le dimanche, il a laissé son téléphone en mode travail, donc ne sonnant que du lundi au vendredi, heureusement que la réception nous appelle pour nous réveiller. Loïg photographe Il photographie les militaires de manière pas discrète du tout, on va tous finir en cellule un jour ou l'autre avec ses bêtises... Loïg et les promesses Ça fait deux. Comme en Écosse, il ne les tient pas. En plus, cette fois, c'est avec une petite fille à qui il promet d'acheter quelque chose sur le chemin du retour. Mais selon lui, si c'est pour être tranquille, on a le droit de faire des promesses en l'air. Mouais... Loïg et mon portable Encore une grande histoire d'amour, il va falloir lui acheter un jeu de Sudoku électronique à Loïg. Conférence sur l'Égypte moderne On a eu deux conférences sur l'Égypte moderne, je pense que ce que disent les guides est quand même à prendre avec des pincettes. Par exemple, sur les nubiens, entre ce que le guide dit et ce que le magazine Géo (article d'octobre 2008) écrit, il existe des différences significatives. Pour le contexte, suite à la construction du barrage de Nasser, les nubiens qui vivaient sur les terres maintenant immergées ont été déportés ailleurs. Selon le guide, les nubiens sont riches et n'ont pas besoin de travailler tout le temps pour subvenir à leurs besoins et ils ne souhaitent pas bouger d'où ils sont maintenant, alors que selon le magazine, ils sont pauvres et manque de beaucoup de choses et ils n'ont qu'une hâte, c'est retourner sur leurs terres. C'est quand même une différence assez importante, bon après, tout est à prendre avec des pincettes et chaque intervenant parle d'un cas particulier comme d'une généralité. Par contre, ils sont tous les deux d'accords sur l'intégration bizarre des nubiens, ils parlent l'égyptien, mais seuls les nubiens comprennent la langue nubienne qu'ils apprennent tôt par exemple, et ils ont aussi leur mode de vie à eux (l'homme doit fouetter sa femme durant le mariage pour montrer qui porte le pantalon, selon le guide). D'un autre côté, le guide n'a pas parlé du racisme envers les nubiens. Bref, tout est à prendre avec des pincettes je dirais, ce qu'on lit comme ce que disent les guides. Un autre détail, selon Rami, il y a peu de vols en Égypte (en tout cas, on n'a pas eu de problème de ce genre), alors que selon une collègue de travail égyptienne, il y en a énormément. Qui croire?? Les traditionnelles citations Le groom: « I nettoyé votre chambre". Moi après son départ: "apparemment il s'appelle Aye ». Moi: « Gisèle, elle doit être dans sa cellule », lapsus révélateur... et c'est resté cité assez souvent... Moi ou Loïg pour l'autre quand il recevait un texto: « alors, elle va bien? » Moi à Loïg: « Mais tu es gros!! » Loïg: « oui, je deviens un Djé ». Loïg: « Tiens, j'ai vu deux faucons et un vrai con. » (rapport avec Horus le dieu faucon) Mais je n'ai pas le droit de faire cette blague. Le guide Rami: « Les crocodiles, c'est le dieu Lacoste. » Le guide Ayman demandant des détails sur Bob, Loïg: « on nous l'a vendu comme un faucon ». Le guide: « c'est le vrai, non? » (moi, je n'ai pas le droit de la faire, mais le guide si, le monde est injuste). Maman: « quelqu'un a photographié Loïg en dromadaire? ». Moi: « je l'ai photographié dans la position la plus ridicule possible. » Le guide: « qui a cassé le nez du sphinx? » Moi: « Obélix » (trop facile comme question, une autre). Marie-Lou: « Cédric ferait un gendre idéal. » (merci, merci, même si je pense qu'elle avait un peu fumé à ce moment...) Marie-Odile en parlant de moi et maman (qui s'appelle Marie, trois prénom en Marie dans le groupe...): « C'est vrai que vous avez un air de ressemblance. » (elle n'était pas avec nous sur le bateau, elle ne nous a plus parlé après) Maurice: "On n'a pas oublié quelqu'un?" (Loïg tousse) « Non, c'est bon, Loïg est là. » Loïg: « je travaille chez Armor Lux. » André: « c'est un tissu de mensonges. » André: « ce qui m'a embêté le plus dans ce voyage, c'est qu'à chaque fois qu'on parlait de sarcophages, je pensais à Sarko. » Loïg: « tu peux mettre plus de ventilation? » Moi après l'avoir fait: « bakchich » André: « il a jeté un froid. » Loïg à Rami: « on peut faire une photo de groupe avec toi? » Rami: « oui, mais seulement s'il y a Bob. » (Le fan parmi les fans, lui il n'oublie pas Bob au moins) Rami: « pour le son et lumière, ce n'est pas moi qui vais vous accompagner, mais j'ai donné la description de Bob à mon remplaçant. » (le pire, c'est que c'est vrai). Maurice: « tout le monde a fait caca? » André: « ça va rester dans les annales. » Françoise à André: « mais tu n'as pas fini de dire des bêtises? » André: « dans le désert, les camions font des tas de sable et dès qu'ils en finissent un, ils disent: et d'une » Expression égyptienne (mise à ma sauce): « Toujours faire attention aux manchots, ils ne sont pas forcément manchot de partout ». Référence à une histoire égyptienne: "il était une fois (ça commence bien :) ) un village appelé à aller faire la guerre pour le pharaon quelque part au loin. Tous les hommes furent enrôlés, excepté un homme manchot, et partirent se battre pour la gloire de pharaon. Après une longue campagne militaire victorieuse (ils ne perdent jamais, c'est bien connu), quand ils revinrent au village, ils retrouvèrent toutes les femmes enceintes de l'homme manchot (très classe et quel homme). Pour se venger, ils lui coupèrent une jambe (pas grave, apparemment il avait trois jambes). Fin de l'histoire. Depuis, il fut plus ou moins déisé et est représenté sur les fresques des temples, pour le trouver, c'est simple, il est représenté de profil, avec un seul bras, une seule jambe et un sexe en érection (...). Anecdote: L'essence est à 40 centimes d'euro et c'est jugé cher en Égypte, elle était à 5 centimes il y a deux ans encore, ça fait rêver… Le dernier jour à Louxor, les ponts, les trottoirs et même la gare était en train d'être repeints, et certainement d'autres bâtiments encore. Ce n'était pas pour fêter notre départ, mais c'est juste que le président égyptien arrivait à Louxor la semaine suivante. Partout pareil... 4. Conclusion C'était un super beau voyage, on a vu plein de choses, on a fait pas mal de choses aussi, on ne s'est pas du tout ennuyé et on s'est bien amusé, le seul problème de ce pays, c'est les égyptiens, ils ne m'ont pas donné envie de revenir, pourtant c'est un très beau pays.