Session 05-plan II.1 L`épistémologie moderne : de Descartes à la

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Session 05-plan
II.1 L’épistémologie moderne :
de Descartes à la science moderne (session 5)
Lectures :
David Hume, Enquête sur l'entendement humain, « De la philosophie académique ou sceptique »,
section 12.
Gaston Bachelard, L'épistémologie non cartésienne.
Note : en bleu sont indiquées les questions de préparation.
1. L'APOGEE DU MONDE MODERNE
a) Le scepticisme
i. Le monde sensible
Selon Hume, les hommes ont-ils confiance en leurs sens ? Pourquoi cette
« évidence des sens » est-elle fausse ?
« Le Sceptique est un autre ennemi de la religion, qui provoque
naturellement l'indignation de tous les théologiens et de tous les
graves philosophes, quoiqu'il soit certain que personne n'a jamais
rencontré une créature aussi absurde, ou conversé avec un homme
n'ayant ni opinion ni principe sur aucun sujet, qu'il porte sur l'action
ou sur la spéculation. Et jusqu'où est-il possible de pousser ces
principes philosophiques de doute et d'incertitude ? » (Hume, 1)
« Il y a une autre sorte de scepticisme, qui résulte de la science et de la
recherche, quand les hommes sont supposés avoir découvert, soit que
leurs facultés mentales les trompent absolument, soit qu'elles sont
incapables d'atteindre à une détermination fixe, dans ces curieux sujets
pour lesquels elles sont couramment employés. » (Hume, 1)
ii. La dépendance des perceptions
Pourquoi l'esprit ne connait-il que des images et des perceptions et non pas
les choses en elles-mêmes ?
« Même les créatures animales sont gouvernées par une opinion
semblable, et conservent cette croyance aux objets extérieurs dans
toutes leurs pensées, tous leurs desseins et toutes leurs actions. »
(Hume, 2)
Ce matériel est exclusivement réservé aux étudiants régulièrement inscrits à la FJC, et suivant le cours 6.05 pendant
l’année 2011-2012. Son contenu n’est pas public.
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« cette opinion universelle et primitive de tous les hommes est bientôt
détruite par la simple philosophie, qui nous apprend que rien ne peut
être présent à l'esprit, sinon une image, une perception, et que les sens
sont seulement des entrées par lesquelles les images sont transmises,
sans qu'elles soient capables de produire un rapport immédiat entre
l'esprit et l'objet. » (Hume, 2)
« C'est une question de fait de savoir si les perceptions des sens sont
produites par des objets extérieurs qui leur ressemblent. » (Hume, 3)
« Ainsi, la première objection philosophique à l'évidence des sens et à
l'opinion de l'existence extérieure consiste en ceci, qu'une telle
opinion, si elle repose sur l'instinct naturel, est contraire à la raison, et
si elle se rapporte à la raison, est contraire à l'instinct naturel … »
(Hume, 4)
iii. Le principe de la connaissance
Qu'est-ce qui est donc le fondement de la connaissance pour Hume ?
« la raison demeure encore sans repos même à l'égard de ce
scepticisme auquel elle est conduite par ces apparentes absurdités et
contradictions. » (Hume, 5)
b) le déclin de la science moderne
i. Questionner la causalité
Comment Hume remet-il en question la relation de cause à effet ?
« Otez à la matière toutes ses qualités intelligibles, tant primaires que
secondaires, d'une certaine façon, vous la faites disparaître, et vous ne
laissez qu'un certain quelque chose inconnu et inexplicable comme
cause de nos perceptions, notion si imparfaite qu'aucun sceptique ne la
jugera digne d'être combattue. » (Hume, 4)
« Il me semble que les seuls objets de la science abstraite, de la
science de démonstration, sont la quantité et le nombre, et que toutes
les tentatives d'étendre cette espèce plus parfaite de connaissance audelà de ces bornes n'est que pur sophisme et pure illusion. »
ii. Scepticisme théologique ?
Quelles conclusions (en matière de théologie) Hume tire-t-il de son
scepticisme et de son empirisme ?
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2. LA CONNAISSANCE RATIONNELLE ET SCIENTIFIQUE
a) Aux antithèses de l'épistémologie moderne.
i. Epistémologie et science.
« Si l'on traduit par notre mot « science » le mot grec ἐπιστήμη,
l'épistémologie est, étymologiquement, la théorie de la science. Bien
que la forme anglaise du vocable ait existé avant que le français ne
l'assimile, c'est pourtant avec le sens différent et plus large de «
théorie de la connaissance » qu'il est généralement utilisé par les
Anglo-Saxons. » Gilles G. Granger, « Epistémologie », fichier PDF, p.
1.
ii. Science donc connaissance
iii. L'épistémologie cartésienne
Comment caractériser épistémologie cartésienne (Bachelard s.II) ?
« On doit en effet se rendre compte que la base de la pensée objective
chez Descartes est trop étroite pour expliquer les phénomènes
physiques. La méthode cartésienne est réductive, elle n'est
point inductive. » (Bachelard, 2)
b) Connaître autrement
Pourquoi épistémologie cartésienne est-elle désormais impossible à maintenir
(s.III) ?
i. L'absence de Descartes.
« Non seulement Descartes croit à l'existence d'éléments absolus dans
le monde objectif, mais encore il pense que ces éléments absolus sont
connus dans leur totalité et directement. » (Bachelard, 2)
ii. Le décalage cartésien
« Si l'on nous accorde un instant que les règles cartésiennes pour la
direction de l'esprit ne correspondent plus aux multiples exigences de
la recherche scientifique tant théorique qu'expérimentale, on ne
manquera pas cependant de nous objecter que règles et conseils
gardent sans doute une valeur pédagogique. » (Bachelard, 5)
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« Pour un physicien, ce sont là conseils qui vont de soi ; ils ne
correspondent pas aux précautions multiples que réclame une mesure
précise ; ils ne répondent pas à l'anxiété de la science
contemporaine. » (Bachelard, 5)
« C'est ce que souligne M. Louis de Broglie 3 : 'Au début du
développement de la science moderne, Descartes disait qu'on devait
s'efforcer d'expliquer les phénomènes naturels par figures et par
mouvements. Les relations d'incertitude expriment précisément qu'une
telle description en toute rigueur est impossible puisqu'on ne peut
jamais connaître à la fois la figure et le mouvement'. » (Bachelard, 2)
« La suspension du jugement avant la preuve scientifique objective
qui caractérise l'esprit scientifique la conscience claire du sens
axiomatique des principes mathématiques qui caractérise l'esprit
mathématique correspondent à un doute moins général mais dont la
fonction est, par cela même, plus nette et plus durable que le doute
cartésien. » (Bachelard, 6)
d) Connaître vraiment, connaître scientifiquement
i. Science et idéologie de la connaissance
Résumer le refus moderne de l'expérience comme base de la connaissance
scientifique (Bachelard p. 13 s.) ?
Quelle est le danger de faire de l'épistémologie une idéologie ? Quel
exemple prend Nadeau ?
« Une conception épistémologique très répandue veut que l'on
assimile la connaissance scientifique au système de nos croyances
vraies et justifiées. On peut, cependant, éviter la psychologisation en
parlant non pas de « croyan- ces », mais de propositions, énoncés
(sentences), ou assertions (statements). » (Nadeau, page 4)
« La thèse selon laquelle l'épistémologie, malgré qu'elle se soit voulue
une logique et une méthodologie de la science, est une idéologie,
semble avoir partie liée avec ce que les critiques de Kuhn ont appelé
son 'relativisme' ».(Nadeau, page 10)
ii. D'une science à une épistémologie
Si il est impossible de faire une synonymie entre "science" et
"épistémologie", alors qu'est-ce que l'épistémologie ? (Nadeau)
L'épistémologie est-elle régie par des règles précises (comme la logique) ?
(Nadeau)
Contraster les conclusions de Descartes et de la science moderne concernant
l'observation du morceau de cire (Bachelard).
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« le morceau de cire est un clair symbole du caractère fugace des
propriétés matérielles. Aucun des aspects d'ensemble, aucune des
sensations immédiates ne demeurent permanents. Il suffit d approcher
le morceau de cire du feu pour que sa consistance, sa forme, sa
couleur, son onctuosité, son odeur vacillent et se transforment. »
(Bachelard, 14)
« Le physicien ne prend point la cire qu'on vient d'apporter du rucher,
mais une cire aussi pure que possible, chimiquement bien définie,
isolée au terme d'une longue série de manipulations méthodiques. La
cire choisie est donc en quelque sorte un moment précis de la méthode
d'objectivation. » (Bachelard, 14)
« Le physicien se rend par conséquent maître du temps dont l'action
efficace dépend de la variation thermique. On obtient ainsi une
gouttelette bien régulière non seulement dans sa forme mais aussi dans
sa contexture superficielle. Le livre du microcosme est maintenant
gravé, il reste à le lire. » (Bachelard, 14)
« Mais disons d'abord que c'est le plus souvent dans ce qu'il convient
d'appeler globalement « la logique » que les épistémologues ont pris
ce qu'ils ont présenté comme des principes, normes, critères et
règles. C'est dans cette discipline, en effet, que se trouvent formulés,
par exemple, le principe de contradiction (ou de non-contradiction),
le principe d'identité et le principe du tiers exclu. C'est là aussi qu'on
théorise, par exemple, les règles d'inférence valide que sont le modus
ponens et le modus tollens. » (Nadeau, 11)
iii. Conclusion
« Agir mécaniquement sur l'activité chimique, c'est, par certains côtés,
servir un idéal cartésien ; mais l'action constructive et factice est si
manifeste, la direction vers le complexe si nette, qu'on doit voir là une
nouvelle preuve de l'extension scientifique de l'expérience et une
nouvelle occasion de dialectique non-cartésienne. » (Bachelard, 15)
« objectivation progressive où se réalisent à la fois une expérience
nouvelle et une pensée nouvelle. » (Bachelard, 16)
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e) Conclusion
i. La conclusion moderne
« l'esprit scientifique est essentiellement une rectification du savoir un
élargissement des cadres de la connaissance. » (Bachelard, 16)
« un état de surprise effective devant les suggestions de la pensée
théorique. » (Bachelard, 17)
ii. La foi scientifique
« Le savant en sort avec un programme et conclut sa journée de travail
sur cette parole de foi. chaque jour répétée : 'Demain, je saurai.' »
(Bachelard, 16)
« Ce qui compte avant tout, c'est qu'à toutes les époques de l'activité
scientifique on ait requis, implicitement ou explicitement, la
consistance des assertions théoriques. » (Nadeau, 14)
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