PAESTUM Paestum (Poseidonia) est un site archéologique datant du VIIe siècle av. J.-C. situé en Italie, sur la commune de Capaccio-Paestum dans la province de Salerne en Campanie, à 3 km de la mer Tyrrhénienne dans la plaine de la Sele. En 1998, l'UNESCO a classé ce site au patrimoine mondial de l'Humanité. Paestum possède une muraille de 4,75 km et ses trois temples doriques. Certainement le plus remarquable ensemble architectural de la Grande Grèce : Magna Grecia. Histoire de Paestum Paestum a été fondée par des grecs vers 600 avant JC, elle s'appelait Poseidonia, nom issu de Poséidon (dieu de la mer) à laquelle la ville était dédiée. C’est entre 400 et 273 av JC que la ville fut occupée par la population italique des lucaniens. Et en 273, elle devient une colonie romaine, connue sous le nom de Paestum. Mais la fondation de la ville a été précédé d’installations commerciales sur le rivage et près de l’embouchure du fleuve Silaros et les conditions marécageuses du terrain conduisirent ensuite les premiers colons à se déplacer vers l’est, sur un terrain légèrement surélevé, le long du cours d'une rivière (le Salso ou Capofiume). Avec l’installation initiale sur le Silaros, se développa le port maritime et fluvial de la ville près duquel s’élevait le Temple d'Era Argiva, qui devint rapidement un des sanctuaires les plus grands et des plus vénérés de l'Italie antique. La fin de l'Empire Romain coïncide plus ou moins avec la fin de la ville. Vers 500, en effet, suite à une épidémie de malaria, aggravée par l'insalubrité du territoire mal drainé, les habitants abandonnent donc progressivement la ville. La redécouverte de Paestum remonte à 1762, lorsque fut construite une route qui la traverse, encore aujourd’hui. Les anciens témoignages de peuple de la zone sur laquelle s’élevait la ville antique de Poseidonia remontent au Paléolithique, comme l’atteste la découverte de manufactures autour de la Basilique. Des traces sporadiques d’occupation au Néolithique se retrouvent à proximité du Temple de Cérès. Par contre, l'Enéolithique laissa plus de marques avec les nécropoles du Gaudo, à environ 1 km au nord de la ville ancienne, densément habité pendant l'âge du Bronze, mais beaucoup moins à l'âge de Fer. Des fouilles menées à l'intérieur de la ville témoignent que Paestum était habitée par des indigènes (les Enotres), même peu avant la fondation de la colonie grecque. La chute de Paestum La ville de Paestum fut oubliée à cause de la chute de Rome. Entre le VIIIème et l’IXème, c’est à cause de la progression du paludisme et de la malaria que le village fut presque abandonné de ses habitants. Les incursions des pirates sarrasins forcèrent la population à abandonner Paestum pour se réfugier sur les hauteurs du Mont Calpazio, où s’érigea la nouvelle cité de Caputaquis, identifiable à la Vieille Capaccio d’aujourd’hui. Alors la connaissance de Paestum resta limitée, jusqu'à la moitié du XVIIIème siècle, grâce à l’intérêt de nombreux artistes et d'hommes de lettres qui en répandirent la renommée dans toute l’Europe : Paestum devint un des buts du fameux Grand Tour de l’époque. Quelques monuments à voir : Temple d’Athéna Le temple d'Athéna, dit « temple de Cérès », fut édifié vers -500. Ce temple dorique hexastyle est plus petit que les deux autres, mais très équilibré, avec un pronaos à colonnes ioniques. La découverte de trois tombes médiévales dans le sous-sol de ce temple témoigne de sa probable conversion en église chrétienne durant cette période. Temple d’Héra Ce premier temple d'Héra, remonte à la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C. Il est plus connu sous le nom de « Basilique », qui lui fut attribué au XVIIIe siècle en raison de la disparition presque totale des murs de la cella, du fronton et de l'entablement, qui rappelait plus l'agencement d'une basilique civile, à usage de tribunal ou de salle de réunions publiques que celui d'un édifice religieux. Le temple était dédié à Héra, épouse de Zeus et divinité tutélaire de Poseidonia. Ce grand temple est du type periptère ennéastyle, c'est-à-dire doté de neuf colonnes en façade, et de dix-huit colonnes sur les côtés.