On a entendu dire…
On (
les plaisanciers
) ne pourra plus pêcher.
Faux. Les activités existantes ne sont pas remises en cause dans la mesure où ceux qui les pratiquent respectent la
législation actuelle. Chacun reconnaît que ces activités correspondent à une forte demande de l’ensemble des usagers, et
qu’elles sont déjà soumises à une réglementation suffisante, encore une fois sous réserve que cette dernière soit
appliquée.
Il semble indispensable de rappeler que le projet de parc ne prévoit aucune nouvelle réglementation en matière de
pêche plaisancière.
Un parc national ne servira à rien.
Contrairement aux informations arbitraires de certaines personnes qui n’ont pas intérêt à ce que la législation en vigueur
(en matière de pêche plaisancière) soit appliquée plus soigneusement, notre milieu naturel est menacé. Riche, mais
menacé (les interdictions de plus en plus fréquentes de ramassage des coquillages en sont une illustration). Par ailleurs,
notre activité économique n’est pas à ce point florissante pour qu’on puisse se dispenser d’une structure moteur. Enfin,
la gestion participative (Conseil d’Administration composé d’autant d’élus, que d’usagers et de représentants de l’Etat)
est une perspective qui ne nous avait encore jamais été offerte. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’argument des
opposants consistant à parler de confiscation de notre domaine maritime est absolument mensonger.
On veut nous parquer dans une réserve d’Indiens ! Nous enfermer dans un sanctuaire…
Le projet de Parc National de Mer d’Iroise est le premier dans son genre, à dominante maritime. Aucune comparaison
avec une structure déjà existante n’est donc pertinente. Ici, l’homme est au cœur du projet, notamment par le biais de sa
responsabilisation. Par ailleurs, il ne s’agit pas de figer, mais de développer durablement. On sait pertinemment qu’il
n’est plus possible de se développer sans tenir compte de notre environnement. Or la préoccupation économique est
décisive, et parler de sanctuaire c’est faire l’impasse sur l’essentiel du projet !
Une poignée de technocrates et de scientifiques va prendre le pouvoir.
Est-il encore nécessaire de revenir sur la composition du Conseil d’Administration ? On a déjà détaillé la
représentativité à la fois des usagers et des élus locaux, mais aussi l’équilibre entre protecteurs de l’environnement et
acteurs du développement économique.
Les îliens ne pourront plus avoir de chiens et de chats.
Sans commentaires.
Le parc privera les maires de leurs prérogatives.
Faux. Le projet prévoit que la responsabilité du Parc s’applique exclusivement à la zone maritime (ainsi qu’aux îlots),
mais en aucun cas aux zones terrestres (communes littorales et insulaires). Les communes concernées pourront ou non
adhérer au parc, s’engageant ainsi sur une charte aux engagements réciproques. Mais le parc n’aura aucun pouvoir
réglementaire sur leur territoire. Par contre, les maires, en tant que représentants parmi le collège des élus au Conseil
d’Administration, gagneront des pouvoirs sur l’espace maritime, jusqu’alors sous l’unique responsabilité de l’Etat.
Sous prétexte de protéger, on va tout interdire.
La protection passe d’avantage par la sensibilisation et l’éducation que par l’interdiction. Encore une fois, aucune
nouvelle réglementation n’est envisagée. Les gardes (non armés !) prévus par le projet auront d’ailleurs bien plus
vocation à animer et conseiller qu’à sanctionner. Ceci dit, nul n’est au-dessus des lois, et les gardes seront aussi là pour
faire appliquer la réglementation (déjà en vigueur) si des contrevenants persistaient…
Des propriétaires vont se voir privés de leur bien et les communes privées de ressources fiscales.
Rappelons une nouvelle fois que le parc est marin, il concerne la zone maritime appartenant à l’Etat et aucune
confiscation n’est donc nécessaire.
Nous voulons pouvoir continuer à transmettre nos traditions à nos enfants.
Qui a parlé de tuer les traditions ? Au contraire, le projet met en avant la notion de patrimoine culturel au même titre
que le patrimoine naturel. Il s’agit là d’une vraie reconnaissance, sous le label internationalement reconnu de Parc
National.
Nous sommes très heureux comme ça, tout va bien, merci et au revoir.
Nous vivons tous ensemble et les intérêts particuliers ne doivent pas occulter l’intérêt collectif.