La réponse à cette question cruciale est hélas non.
En effet, nous avons vu que la durée de vie ("le temps qu'il y restent") des gaz à effet de serre
dans l'atmosphère est très long, notamment pour le principal d'entre eux, le gaz carbonique, qui
a une durée de vie dans l'atmosphère de l'ordre du siècle.
Si nous arrêtons totalement les émissions demain matin (y compris la respiration !), cela aurait
pour seul effet de stabiliser la teneur en gaz à effet de serre de l'atmopshère à son niveau actuel,
puis de les faire lentement décroître.
Or ces gaz continuent à jouer le rôle de couverture (ou de vitre de serre) tant qu'ils sont présents.
Quoi que nous fassions aujourd'hui, le réchauffement issu des gaz que l'homme a mis dans
l'atmosphère depuis 1750 se poursuivra donc pour encore quelques siècles.
Par ailleurs, la "réponse" de l'océan au renforcement de l'effet de serre, qui engendre un surplus
d'énergie reçu par le sol, prend des siècles, et la réponse des calottes glaciaires des poles prend
des millénaires (graphique ci-dessous).
Toutefois il est encore entre nos mains d'avoir une évolution forte ou faible, un changement d'ère
climatique ou peut-être une simple modification gérable de l'ère actuelle. En d'autres termes, le
moment où l'on commence à diminuer nos émissions et la vitesse de diminution ont un impact très
fort sur les températures maximum atteintes et la pente de montée en température (la vitesse avec
laquelle les températures augmentent).
2 - L'origine du réchauffement climatique
2.1 - ES
2.2 - Augmentation des GES par l'activité humaine
2.3 - Un phénomène qui pourrait s'amplifier
réduction banquise difficulté à éliminer le CO2 Augmentation de l'activité humaine
2 - Conséquences du réchauffement climatique
Dans le scénario le plus favorable, le réchauffement simulé par les modèles en 2100 est de 1,4 à 2,6
degrés. Dans le scénario le plus défavorable, il est de 3,2 à 5,6 degrés. Récemment, la mise en
évidence d'un phénomène d'obscurcissement global laisse entrevoir des scénarios encore plus
inquiétants.
Les scientifiques du GIEC considèrent que ces prédictions sont les meilleures prédictions
actuellement possibles, mais qu'elles sont toujours sujettes à des réajustements ou à des remises en
cause au fur et à mesure des avancées scientifiques. Ils considèrent qu'il est nécessaire d'obtenir des
modèles plus réalistes et une meilleure compréhension des phénomènes climatiques, ainsi que des
incertitudes associées.