FIEEC Service Environnement - GF Juin 2007 Mise en œuvre des certificats d’économie d’énergie : mobilisation de nos industries ! Rappel : dans la bataille de la réduction de l’intensité énergétique en France, la mise en place des certificats d’économie d’énergie a pour objectif d’économiser 54 milliards de kWh du 1er juillet 2006 au 30 juin 2009 (objectif fixé par l’Etat). Cet objectif doit être réparti entre les différents vendeurs d’énergie au prorata de leurs ventes. Ils auront l’obligation de réaliser ou de faire réaliser par leurs clients des actions (y compris financières ; ex. aide à l’achat d’un équipement performant) qui leur permettront d’obtenir des certificats d’économie d’énergie (C.E.E.). Ils pourront également en acheter auprès des entreprises, des collectivités etc. A l’issue de la période, chaque vendeur devra produire des certificats correspondant à l’objectif qui lui a été assigné, sous peine de verser une pénalité de 2 centimes d’euros par kWh non économisé Une opportunité pour les industriels Dispositif innovant de promotion de l’efficacité énergétique, les CEE suscitent interrogations et curiosité. Le dispositif parait complexe, mais son application est en fait simple et rassurante pour le maître d’ouvrage. La publication de cent « opérations standardisées1 » qui permettent d’obtenir ces certificats a permis de montrer que les utilisateurs, les fabricants, les entreprises d’installation, les fournisseurs d’énergie, l’ADEME et les ministères concernés étaient parvenus à se mettre d’accord pour publier une liste des produits, matériels et pratiques qui présentent une réelle efficacité énergétique par rapport aux produits habituellement installés. Ainsi donc, les maîtres d’ouvrage et maîtres d’oeuvre qui désirent participer concrètement à l’objectif de développement durable et de HQE ont à leur disposition une liste de solutions reconnues, vérifiées, validées, et dont les bénéfices sont immédiats. Les économies d’énergie réalisées grâce à la mise en œuvre de ces produits ou techniques sont valorisées en kWh économisés, donc en euros, et peuvent se transformer en prime pour ses initiateurs. Les 100 opérations standardisées publiées à ce jour sont classées par secteur d’application : habitat, tertiaire, industrie, réseaux... Beaucoup proposent des solutions d’amélioration énergétique dans le thermique. De nombreux secteurs de la 1 Arrêtés du 19/06 et du 19/12 2006, disponibles sur le site de la direction générale de l’énergie du ministère de l’industrie Fédération des Industries Electriques et Electroniques (FIEEC) sont particulièrement impliqués dans leur mise en œuvre. Solutions de rénovation en éclairage professionnel Une vingtaine d’opérations standardisées permettent d’améliorer les installations d’éclairage, en économisant jusqu’à 70 % d’électricité : - chez soi en adoptant des lampes de classe énergétique « A » ; - dans le secteur tertiaire, les commerces ou l’industrie en installant des luminaires avec ballast électronique équipés de lampes (fluorescentes, iodures métalliques, etc.) efficaces ; - en éclairage extérieur, en remplaçant les vieux luminaires par des appareils plus économiques qui évitent les nuisances lumineuses et utilisent les lampes qui présentent le meilleur rapport quantité de lumière fournie/électricité consommée (lumens/watt). Les certificats valorisent également le fait de commander ces luminaires par des systèmes automatiques d’allumage, d’extinction et de variation de l’éclairage ; ils confirment également la reconnaissance officielle de l’intérêt et des bénéfices des technologies d’éclairage électronique. Ces produits à bon rendement énergétique, disponibles depuis longtemps, ne trouvaient pas leur place sur un marché majoritairement demandeur d’un coût d’investissement minimal. Les certificats permettent d’intégrer de facto l’approche en coût global en valorisant les économies de consommations d’électricité en phase d’usage, et pendant toute la durée de vie des produits. En outre, en choisissant des lampes, des luminaires et des systèmes de commandes plus durables et à meilleure efficacité énergétique, dans le respect des normes de bonne mise en oeuvre2, les niveaux d’éclairement, la qualité de lumière, l’ergonomie au travail et le confort visuel se trouvent améliorés. Solutions pour les matériels d’équipement ménager Deux fiches d’opérations élémentaires ont été développées sur les gros appareils électroménagers : l’une concerne le froid domestique, en remplaçant les appareils anciens par des appareils de classe énergétique A+. L’autre les lave linge, pour le remplacement de vieux appareils par des appareils actuels de catégorie A. Ces produits, sur le marché depuis 2004, montent lentement en puissance, les progrès des appareils étant encore largement méconnus, malgré 10 ans d’expérience en matière d’étiquetage énergétique. En ce qui concerne le froid, seul appareil électrique de l’habitat en fonctionnement 24 h/24, les réfrigérateurs A++ permettent pourtant d’économiser 40% d’électricité par rapport à un modèle de classe A. A terme le dispositif des certificats doit pouvoir permettre une meilleure diffusion de ces produits. 2 Normes NF EN 12464-1 (éclairage intérieur) et NF EN 13201 (éclairage extérieur) Des solutions performantes pour les entraînements électriques, la régulation des bâtiments et la gestion de l’éclairage Les moteurs électriques représentent 70% de la consommation électrique dans l’industrie et 33% dans les bâtiments. Aussi, le Gimélec (Groupement des Industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés) a contribué à l’élaboration de trois fiches d’opérations standardisées concernant les systèmes d’entraînement performants ont été publiées : - L’une sur les moteurs à haut rendement portant le label EFF1 ; - Les deux autres sur les Variateurs de Vitesse destinés à des applications industrielles d’une part et aux utilités des bâtiments d’autre part. Le Gimélec a également participé à la rédaction de fiches plus particulièrement destinées à la gestion optimisée des bâtiments. Les solutions concernées sont : - les programmateurs d’intermittence pour le chauffage électrique dans les bâtiments ; - les détecteurs de présence permettant de limiter au juste nécessaire les consommations électriques destinées à l’éclairage ; - les systèmes de GTB (Gestion Technique du Bâtiment) permettant d’optimiser les consommations énergétiques des bâtiments. Enfin, à l’usage des bâtiments comme de l’éclairage public, la DIDEME a retenu une solution standardisée proposée par le Gimélec : - les modules de variation de la tension d’alimentation, gestion de la mise en marche et de l’extinction de l’éclairage Bientôt des fiches sur les solutions les plus économes et innovantes en éclairage de sécurité. Le parc français d'éclairage de sécurité compte plus de 20 millions de blocs installés et représente environ 5% des consommations énergétiques totales des bâtiments (source Cabinet Enertech, novembre 2006). L’éclairage de sécurité recèle un gisement important et diffus d'économies d'énergie, sur lequel le GISEL (Groupement des industries d'appareils autonomes de sécurité) se mobilise de longue date avec des résultats collectifs probants, dont un Eco-label en 2006, un format de Profils environnementaux de type 3 en 2005, précédés en 2004 par des outils et méthodes communes d'éco-conception. Fort de cette dynamique collective et soucieux de répondre au défi énergétique en positionnant des produits à plus forte valeur ajoutée, le GISEL a élaboré 5 propositions de fiches d'opérations standardisées qui ont été soumises au printemps 2007 aux autorités compétentes. Les fiches - qui devraient trouver leur place dans le prochain arrêté attendu pour l’automne 2007 - portent sur l'installation d'un Bloc autonome d’éclairage de secours à faible consommation dans le tertiaire, l’habitat et l'industrie, ainsi que sur l'installation d'un dispositif de mise au repos automatique des blocs dans le tertiaire et l'industrie. Ces solutions techniques innovantes que le GISEL souhaiterait voir promues au travers des certificats blancs, apportent une réponse non négligeable au défi énergétique lancé au bâtiment, avec un gain d'environ 400 kWh Cumac par produit installé ou commandé. Contacts : GIFAM (Groupement Interprofessionnel des Fabricants d’Appareils d’Equipement Ménager) : Elisabeth Barthares ([email protected]) GiMELEC : Antoine de Fleurieu ([email protected]) GISEL : Vincent Huin - [email protected] Syndicat de l’Eclairage : Dominique Ouvrard ([email protected]) FIEEC : Gisèle FAFIN ([email protected]) ADEME : www.ademe.fr ATEE (formations) : www.atee.fr