Stephan Palmié

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APRAS
ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE
EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE
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LE 25 MAI :
journée « REVUES »
LE 3 JUIN :
13e conférence Robert Hertz
DAN SPERBER
LETTRE D’INFORMATION n°38
PRINTEMPS - ÉTE 2005
RÉFORME : LA ROUE TOURNE AU CNRS
L’avenir des SHS
et la place de l’anthropologie
Un entretien avec Laurence Caillet
Irène Bellier : Quelle est la situation aujourd’hui au
CNRS ?
Laurence Caillet : Le département des Sciences
Humaines et Sociales (SHS) est confronté au grave
problème que pose l’absence de force de proposition
du
côté des chercheurs, notamment de la section 38. Cela
s’illustre avec les demandes de Groupe de Recherche
(GDR), à propos desquels court une rumeur infondée
sur le désintérêt du CNRS. Hormis le GDR « Nouvelle
Calédonie », aucune création n’a été réalisée en 2004
pour la section 38. Cela se vérifie du côté des
demandes de financement de colloques, pour lesquelles
nous sollicitons nettement moins que les autres
départements. Enfin, du côté de l’interdisciplinarité,
mis
à part l’intrication sociologie-anthropologie, nous
sommes très peu impliqués. Cela donne le sentiment
d’une discipline qui s’assoupit, à moins que n’y souffle
un vent de défaitisme.
Le CNRS met en ligne, sur son site intranet, tout ce qui
concerne le projet de réforme élaboré par la direction :
textes, discussions, calendrier, etc. Le site comporte
une « Foire aux questions ». Le Monde (23 avril 2004)
a publié un bon résumé sur la réforme et l’état des
négociations entre la direction et le conseil
d’administration. Celui-ci se prononcera le 19 mai
prochain sur un texte sensiblement remanié à sa
demande.
Préoccupée par les restructurations en cours au
CNRS et à l’Université, L’Apras entend suivre les
mouvements et amorcer dans sa Lettre un débat entre
les chercheurs, les enseignants chercheurs et les ITA
(Ingénieurs, Techniciens, Administratifs) concernés. Il
s’agit de porter à la connaissance du plus grand nombre
des éléments sur le contenu des réformes en cours, la
manière dont elles sont mises en oeuvre, l’association
des équipes aux projets concernant leur devenir. Nous
souhaitons alimenter une réflexion sur la nature
scientifique ou budgétaire des arbitrages qui seront
rendus, sur l’intérêt pratique des réformes qui
s’engagent aujourd’hui, sur la capacité que nous aurons
de poursuivre une recherche scientifique de qualité.
Pour cela vos contributions, vos réflexions, vos états
d’âme sont absolument nécessaires.
Nous publions l’entretien accordé le 1e avril 2005,
au site Michel-Ange du CNRS, par Laurence Caillet,
directrice scientifique adjointe (DSA) en charge de la
section 38, à la présidente de l’Apras, Irène Bellier.
Qu’en est-il des réformes engagées par
M. Larrouturou, concernant notamment les
restructurations de laboratoires ?
Cette réforme était amorcée avant même que ne se
développe le mouvement SLR (Sauvons la Recherche).
La réforme s’est imposée sur la base des reproches
formulés par la Cour des Comptes, critiquant
l’incapacité du CNRS à piloter la recherche scientifique
et sa propension à se vivre comme une agence de
moyens. Face à ces critiques, un seul choix : se doter
d’une politique scientifique ou bien laisser pourrir.
L’enquête de Shanghai, sur le rang des universités et
centres de recherches dans le monde, a révélé que la
1
France n’apparaît pas dans les classements mondiaux.
Il devenait donc urgent de constituer le CNRS comme
un opérateur de la recherche, et pas comme une agence
de moyens. Deux axes de réforme sont proposés : la
déconcentration régionale et le regroupement des
laboratoires.
Concernant la déconcentration, dans la perspective
de la mise en place de cinq Directions Inter régions
(DIR), deux expérimentations ont été lancées, dans
deux régions, le Sud Est (J.-M. Hombert) et le Sud
Ouest (A. Petit). L’objectif est de développer les
collaborations entre la recherche, les collectivités
locales et les entreprises. Si la région SE, par exemple,
finance déjà assez solidement la recherche, le Conseil
de la région Ile de France commence à peine à y venir
(notamment pour les SHS), ce qui explique le choix de
la province pour les expérimentations. Il y est aussi
plus facile de procéder au regroupement des
laboratoires car on n’y observe pas la même intrication
des universités partenaires qu’à Paris.
Concernant les SHS, le problème est de gérer 430
unités qui ne comptent parfois aucun ou un seul
chercheur CNRS, ce qui limite toute capacité de
pilotage. Le CNRS ne peut pas offrir un label de qualité
à des laboratoires qui ne dépendent pas de lui. Il faut
savoir qu’il existe des laboratoires d’accueil excellents,
sans pilotage CNRS.
multipliée par le nombre de chercheurs et d’enseignants
chercheurs actifs.
Chercheurs actifs ?
Concernant le problème des chercheurs inactifs (il en
existe), il est évident que le Comité National devrait
avoir une fonction d’alerte lorsqu’il examine les
dossiers individuels des chercheurs pour prévoir
d’orienter le chercheur si nécessaire. Lorsque des
licenciements pour insuffisance professionnelle sont
envisagés par le Comité national, comme ce fut le cas
cette année – dans d’autres sections que la 38 - les
dossiers sont ensuite examinés en Commission
paritaire, puis le directeur général prend la décision. Il
est dramatique d’en arriver jusque là, et pour éviter la
mise en route de telles procédures, il est absolument
nécessaire que les instances d’évaluation dialoguent
davantage avec les chercheurs.
En ethnologie, se pose aussi le problème des
chercheurs expatriés durablement, parfois pendant
plusieurs décennies, avec salaire indexé. Leur retour,
trop tardif, est souvent perçu comme une injustice. Tout
cela introduit la question d’une meilleure gestion des
personnels. Celle-ci devrait être facilitée par la
séparation de l’opérationnel, qui revient aux DIR et à
leurs conseillers, et du stratégique, qui relève de la
Direction de la stratégie scientifique à laquelle sont liés
les départements scientifiques. La coordination entre
les Conseillers des Directeurs Inter-Régions (CDIR) et
les DSA devra sans doute être bien réfléchie. Mais cela
ne changera rien pour les laboratoires.
Précisément, en anthropologie ?
En ethnologie, on compte 22 ou 23 unités auxquelles
s’ajoutent les unités de services. L’idée est de vraiment
diminuer ce nombre sans qu’aucun objectif numérique
n’ait été fixé, pour arriver à constituer de gros
laboratoires avec une visibilité européenne et
internationale. Dans ce dispositif, certains laboratoires
déjà « visibles » pourront naturellement servir de
« locomotives ».
Parlons budget !
La dotation de moyens est versée au directeur du
laboratoire qui s’appellera dorénavant un « manager ».
Il faudra sans doute définir la compétence du
« manager scientifique ». S’il est enseignant, il gardera
sa fonction mais sa charge sera allégée. Différents
profils possibles de « managers » de la recherche sont à
prendre considération, du directeur charismatique au
directeur qui s’appuie fortement sur le conseil
scientifique du laboratoire.
Le manager devra gérer (1) le budget du laboratoire
avec les clés de répartition entre les équipes ; le CNRS
ajoute 20% pour les équipes qui se regroupent. ; (2) le
projet scientifique du laboratoire : il devra savoir
susciter de nouveaux projets et clôturer les projets qui
doivent l’être, en s’appuyant sur les évaluations des
équipes par le comité national ; (3) les transitions entre
les différentes temporalités de la recherche.
Quels rapports entre les laboratoires et les équipes ?
Les gros laboratoires, appelés Laboratoires Communs
dans la nouvelle nomenclature, se composent d’équipes
différenciées, clairement identifiées et évaluées
séparément. La dotation de base est versée au
laboratoire commun, une clé de répartition assurant le
partage entre les équipes. La dotation est calculée selon
deux types de critères, « besoins » (instruments,
documentation, terrains) et « qualité » (niveau des
publications,
vie
du
laboratoire,
relations
internationales. Une « note » globale est attribuée,
2
Des primes peuvent être attribuées à des directeurs
de grosses unités (ISFIC), mais leur nombre est limité,
et la répartition plus historique que rationnelle.
C’est le budget qui fait le pilotage ?
Le pilotage scientifique sera plus serré grâce à deux
dispositifs : la mise en place de partenariats rénovés par
les contrats quadriennaux et les contrats de
laboratoires. La négociation des contrats quadriennaux
était jusqu’à présent assurée par le Direction des
Relations avec l’Enseignement Supérieur (DRES). Elle
sera désormais assurée par les DIR et les départements.
Prenons le cas du partenariat rénové avec l’Ecole
des Hautes Etudes en Sciences Sociales : un cas
complexe et intéressant. Sont concernés par le
partenariat rénové tous les laboratoires qui ont
l’EHESS pour rattachement principal. Ainsi par
exemple, le Laboratoire d’Anthropologie Sociale qui
est principalement rattaché au Collège de France n’est
pas concerné.
Le partenariat associe un nombre limité de
partenaires : le CNRS et un Etablissement Public
Scientifique et Technique (EPST), au maximum deux,
avec dérogations. Au-delà de deux, le partenariat avec
les autres établissements fera l’objet de conventions.
Cette diminution du nombre des partenaires a pour
objectif de faciliter un véritable pilotage scientifique.
concrètes ; les contrats de laboratoires – que l’on est en
train d’inventer.
La perspective est de développer la négociation
entre le CNRS et le laboratoire, pour un contrat à 4 ans,
fixant des objectifs, et les moyens de les réaliser. Ces
contrats CNRS / directeur de labo seront actualisés
annuellement, sur la base d’un entretien. Ceci devrait
notamment permettre d’éviter la sédimentation
historique des projets, car il s’avère presque aussi
difficile de fermer un projet que de fermer un
laboratoire. Pourtant, il faut penser en termes
d’objectifs scientifiques.
Mais chacun sait qu’un projet scientifique n’obéit
pas à une logique quadriennale, il peut être plus
court ou bien nécessiter des prolongations !
On peut prévoir ces changements, en interne au
quadriennal, mais aussi chaque année, et une
justification ex-post est parfaitement admise.
Comment se répartissent les financements ?
Le CNRS met l’essentiel des moyens sur les dotations
de base. Des demandes, émanant de la base, peuvent
être aussi entendues de diverses façons. Citons en
deux : les GDR et l’Agence Nationale de la Recherche
(ANR) qui réserve un paquet d’appels d’offre pour les
projets blancs, dont les 3/4 sont ouverts aux SHS sans
ciblage thématique. Ainsi, pour 2005, l’ANR a prévu
une allocation de 25 millions d’euros pour les SHS qui
seront distribués sur appel d’offres avant décembre. Il
est difficile d’être aujourd’hui plus précis car les règles
ne sont pas encore parfaitement définies. Mais l’argent
est prévu ! Et les équipes SHS doivent penser à
présenter des projets d’équipe.
Alors comment se négocie ce partenariat ?
Un représentant du département (moi-même en
l’occurrence) rencontre régulièrement le bureau de
l’École et la présidente, Danièle Hervieu Léger, pour
avancer sur les priorités scientifiques et les moyens de
leur mise en œuvre. Ces réunions concernent le pilotage
scientifique, les regroupements de laboratoires à
proposer aussi bien que le ciblage en personnel,
chercheurs et ITA.
Si, en raison de son statut, l’EHESS ne peut
s’engager sur des recrutements, des déclarations
d’intention communes sont néanmoins effectuées par
les deux partenaires, en fonction des priorités décidées
d’un commun accord. En ce qui concerne les
recrutements ITA – IATOS (Ingénieurs, Administratifs,
Techniciens et Ouvriers Spécialisés), des objectifs
cibles sont définis. Est ainsi prévue, par exemple, la
mise en commun les informations sur les dates de
départ à la retraite, perspective à 4 ans, afin de fixer des
actions prioritaires communes.
Le partenariat s’appuie sur deux pieds : le
quadriennal – qui présente des enjeux intellectuels,
auxquels s’associe une négociation serrée de décisions
Revenons sur les regroupements de laboratoires et
la façon de procéder !
Nous agissons de manière transparente, contrairement à
ce que pensent les chercheurs qui disent que nous
agissons de façon autoritaire et bureaucratique. Nous
ne voulons pas mettre ensemble des chercheurs qui ne
veulent pas travailler ensemble, mais nous savons aussi
que sans incitation, rien ne bouge. Dans le cadre de
l’EHESS par exemple, des contacts ont été pris avec la
présidence de l’école. Puis les directeurs des
laboratoires concernés ont été réunis et nous leur avons
ensemble exposé les objectifs du CNRS, étant bien
entendu que nous sommes totalement disposés prendre
en compte d’autres propositions de regroupement. Bref,
le jeu est parfaitement ouvert.
3
Peut-on, dans un esprit de transparence, évoquer les
regroupements en cours ?
Il y a un projet en cours avec Daniel Fabre (LAHIC –
Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire de
l’Institution de la Culture), Alban Bensa (GTMS –
Groupe d’Etude des Transformations des Mondes
Sociaux), Claude Fischer et Georges Vigarello
(CETSAH - Centre d'Études Transdisciplinaires.
Sociologie, Anthropologie, Histoire). Marc Abélès et le
LAIOS (Laboratoire d’Anthropologie des Institutions
et des Organisations Sociales) ont marqué leur
réticence. Cela bouge tous les jours, la réflexion est
mouvante. Nous ne sommes pas dans une logique de
fusion obligatoire, mais dans un processus qui a pour
objet de rapprocher des équipes qui peuvent entretenir
un dialogue scientifique.
Un autre projet, projet de regroupement du CARE
(Centre d’Anthropologie Religieuse Européenne) et du
CEIFR (Centre d’Etude Interdisciplinaire des Faits
Religieux) a achoppé alors même que les équipes
partageront bientôt les mêmes locaux, la même
bibliothèque et qu’elles travaillent ensemble. Mais le
CARE ne souhaite pas quitter le CRH (Centre de
Recherches Historiques), l’un des plus importants
laboratoires de l’EHESS.
Les équipes de P. Weil qui compte un seul
chercheur CNRS (en 38) et de Serge Gruzinski pensent
se constituer en un laboratoire « Amériques », avec la
volonté de nouer des collaborations avec d’autres
équipes travaillant sur les autres rives de l’Atlantique.
Le Centre anthropologique de Toulouse regroupe
trois équipes en biologie, archéologie et ethnologie. Il
est scientifiquement atypique, mais la recherche y est
de qualité dans chacune des trois équipes même si le
dialogue interdisciplinaire est difficile. Il faudra
réfléchir soit à un redécoupage local, soit à
renforcement.
Le SHADYC (Sociologie, Histoire, Anthropologie
des Dynamiques Culturelles), à Marseille, qui est
principalement rattaché à la section 38 mais compte
plus de chercheurs et enseignants-chercheurs de la
section 36, entend garder ses liens avec le GREQAM
(Groupement de Recherche en Economie Quantitative)
avec qui il partage un Centre de ressources. Les deux
unités vont quitter les bâtiments malcommodes de la
Vieille Charité pour l’Ilôt du bois. Mais le SHADYC
travaille aussi avec le CREDO (Centre de Recherche et
de Documentation sur l’Océanie), qui lui-même
travaille avec l’IRSEA (Institut de Recherche sur le
Sud Est Asiatique) dans le cadre de la Maison Asie
Pacifique (UMS – Unité Mixte de Service). Nous
réfléchissons à une éventuelle structuration plus forte
d’une partie de ce réseau.
Le CEIAS (Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie
du Sud), gros laboratoire dirigé par D. Matringe,
dialogue avec l’équipe Tibet Himalaya, située à
Villejuif. Mais le regroupement semble difficile à
penser en raison des multiples partenaires universitaires
pour lesquels l’équipe Tibet Himalaya sert de
laboratoire d’accueil.
Va-t-on vers un regroupement des laboratoires pour
un pôle Asie ?
Il y a en effet à l’EHESS le CEIAS, Archipel et
LASEMA (Laboratoire Asie du Sud Est et Monde
Austronésien) pour l’Asie du Sud Est, et le laboratoire
Chine-Corée-Japon qui pourraient se regrouper à terme
dans un grand institut Asie. L’anthropologie, l’histoire
et la géographie seraient concernées par ce pôle.
L’unité de linguistique quant à elle devrait servir de
cheville ouvrière à un redéploiement de cette discipline
à l’EHESS
Le laboratoire de J.P Willaime fait partie de la
vague dite D, mais il n’est pas concerné par
l’expérimentation de partenariat rénové.
L’EREA (Equipe de Recherche en Ethnologie sur
l’Amazonie), dirigée par J.-P. Chaumeil, s’apprête à
rejoindre Nanterre. C’est l’aboutissement de
discussions initiées il y a près de dix ans. Un
aboutissement assez logique puisque cette unité est
depuis longtemps laboratoire d’accueil pour la
formation doctorale de Nanterre. L’unité restera à
Villejuif, mais le dialogue sera renforcé, notamment
entre américanistes. Le regroupement comptera environ
30 chercheurs CNRS.
Le CEAf (Centre d’Etudes Africaines) de M. Agier,
deviendra un laboratoire « lié », ce qui signifie que le
CNRS en laisse le pilotage à son partenaire, en
l’occurrence l’EHESS. Les chercheurs et ITA CNRS
peuvent y être affectés en mobilité et le CNRS finance
les programmes qui s’intègrent le mieux dans ses
priorités scientifiques et non la totalité du laboratoire.
La décision a été prise en raison des difficultés de
pilotage scientifique rencontrées dans une unité où
l’IRD est très présent. Il revient à l’EHESS de signer
avec l’IRD une convention spécifique si elle le
souhaite.
Le regroupement « Afrique » se passe bien. Il
regroupera autour du MALD (Mutations Africaines
4
dans la Longue Durée, Paris 1), le SPAN (Système de
Pensée en Afrique Noire- EPHE), et l’IEA (Institut
d’Etudes Africaines, Aix-Marseille), qui demande
instamment à travailler avec les deux unités
parisiennes. Des responsables des équipes SPAN et
IEA participeront à la direction du nouveau laboratoire,
ce qui permettra à l’IEA de conserver son implantation
à la MMSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de
l’Homme). L’Université de Provence conservera
également ses liens avec l’IEA dont les enseignantschercheurs sont fortement impliqués dans l’Ecole
doctorale. SPAN souhaiterait disposer de locaux
légèrement élargis afin de pouvoir accueillir des
chercheurs du MALD et des chercheurs de passage de
l’IEA, de façon à faciliter les synergies scientifiques.
publié ci-dessus, avec Laurence Caillet, directrice
scientifique adjointe au département SHS, chargée
notamment de la section 38 du Comité —, sur les
modalités de ces opérations et sur leurs possibles
conséquences. Nous avons pu recenser jusqu'à présent
douze regroupements réalisés ou en projet. Ils touchent
une vingtaine de laboratoires, soit la quasi-totalité des
unités où se fait de l'anthropologie. Nous publierons
des informations précises sur ces regroupements et les
laboratoires concernés dans une prochaine Lettre
d'information.
D'ores et déjà, plusieurs observations peuvent être
dégagées :
1° Les modalités — mesures incitatives (augmentation
de 20 % des crédits des unités acceptant de fusionner),
consultation des personnels, etc. — varient largement
d'un cas à un autre, indiquant un manque certain de
transparence.
2° La plupart des regroupements envisagés ou
programmés contribuent à la dilution de l'anthropologie
dans diverses bouillies pluridisciplinaires, entraînant
une perte de visibilité qui risque de peser lourd sur
l'avenir de notre discipline. Là encore, face à un constat
d'évidence — une interdisciplinarité trop timorée —, la
direction du CNRS, oubliant le principe "pas
d'interdisciplinarité sans disciplines fortes", réagit une
nouvelle fois par des mariages forcés. Rappelons qu'il y
a quinze ans, le "redécoupage", sans concertation, des
sections du Comité national avait suscité une réaction
et une action vigoureuses de l'APRAS. Dans la Lettre
d'information n° 3, Michel Izard critiquait notamment
une mise de l'anthropologie "au rang des bas
morceaux" (pp. 1-5) et Gérard Lenclud défendait le
contre-projet élaboré par l'association (pp. 5-6).
3° A voir le caractère hétéroclite de certains des
assemblages réalisés ou prévus, force est de constater
que la logique de ces regroupements apparaît beaucoup
plus administrative et financière (mise en commun de
moyens, etc.) que véritablement scientifique. Au
constat (justifié ou non) fait par la Cour des Comptes
d'une absence de politique scientifique au CNRS, celuici répond par des mesures bureaucratiques : regroupements de laboratoires et mise en place des Directions
inter-régionales (DIR) qui ne feront probablement
qu'ajouter encore à la lourdeur tant reprochée au
CNRS !
Comment l’EHESS envisage-t-elle d’associer les
directeurs des centres CNRS à la conduite de sa
politique scientifique ?
Dans le cadre de la négociation sur le partenariat, Denis
Matringe a été chargé d’une réflexion sur l’intégration
des chercheurs CNRS à l’Ecole, sachant que l’on
compte aujourd’hui environ 300 CNRS, 100 EHESS et
300 « divers ». Par ailleurs, Danièle Hervieu Léger a
mis en place une Assemblée des Directeurs de Centres,
CNRS et EHESS, afin de mieux associer les membres
CNRS à la vie de l’Ecole.
Les SHS sont-elles toujours menacées au CNRS
comme on l’entend régulièrement ?
Il est certain que les SHS rest ent au CNRS, et qu’elles
y conservent « leur » département. Si cette
configuration est sans aucun doute rassurante, il n’est
pas absolument certain qu’elle ne contribue pas à un
certain isolement de nos disciplines dans un contexte
où l’interdisciplinarité sciences dures/sciences sociales
semble indispensable. L’anthropologie conserve
également sa section, mais cela ne doit pas aller à
l’encontre d’une nécessaire ouverture aux autres
disciplines et de la construction d’un dialogue avec
elles.
***
Des regroupements de laboratoires,
pour quoi faire ?
L'APRAS a entrepris une enquête sur les regroupements en cours de laboratoires d'anthropologie, ou
incluant des anthropologues, dont la direction du
CNRS a pris l'initiative — on se reportera à l'entretien,
5
Si la direction du CNRS voulait apporter
de l'eau au moulin de ses censeurs, elle ne s'y
prendrait pas autrement…
prend la décision d’admission à l’unanimité des
membres présents. »
La formulation proposée est la suivante :
« Les membres fondateurs de l’Association sont
Jean-Pierre Digard et Claude Macherel
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2005
réputés en être membres de droit. Les demandes
d’adhésion à l’Association sont soumises à l’agrément
du Conseil d’administration qui les examine lors de
Compte-rendu de l’assemblée
L’assemblée générale ordinaire de l’APRAS s’est tenue
le mardi 8 février 2005 à partir de 14h30, dans la salle
214 de la Maison des Sciences de l’Homme, 54 bd
Raspail, à Paris. Conformément aux statuts, le bureau
sortant fait fonction de bureau de l’Assemblée et la
secrétaire générale, Michèle Fiéloux, préside la séance.
On procède au décompte des présents (22) et à la
vérification des procurations qu’ils détiennent (21). A
l’ouverture de la séance, 56 des 64 membres de
l’association sont à jour de leur cotisation. Le quorum,
égal aux deux tiers des membres de l’association, est
donc de 35. Avec 43 membres présents ou représentés,
l’Assemblée est constituée. La secrétaire générale
donne la parole à Michèle Coquet, présidente sortante,
pour la présentation du rapport moral (publié cidessus). Mis aux voix, le rapport est approuvé à
l’unanimité. La parole est ensuite donnée à Irène
Bellier, trésorière, pour la présentation du rapport
financier qui est mis en discussion, voté et approuvé à
l’unanimité.
La présentation des « Assises des Etats généraux de
la recherche », faite par Michèle Coquet dans la Lettre
37, est évoquée avec éloges. Claude Macherel donne
des précisions sur l’élaboration du site Apras qui
devrait être mis en place avant l’été.Une discussion
générale est ensuite proposée concernant l’orientation
de l’association. La secrétaire générale donne la parole
à Dimitri Karadimas, qui présente une proposition de
modification de l’article 6 des statuts de l’association
débattue en conseil d’admnistration.
La formulation actuelle de l’article 6 des statuts de
l’Apras est la suivante :
« Les membres fondateurs de l’Association sont
réputés en être membres de droit. Les demandes
d’adhésion à l’Association sont soumises à l’agrément
du Conseil d’administration qui les examine lors de
chacune de ses réunions ordinaires ; chaque demande
est parrainée par deux membres de l’Association, dont
au moins un membre du Conseil d’administration, qui
chacune de ses réunions ordinaires et prend la
décision d’admission à la majorité des 2/3. »
Une discussion s’engage sur les raisons de ce
changement . Le Conseil d’Administration souligne la
nécessité d’ouvrir l’Apras pour impulser une nouvelle
dynamique à l’association. Les avis des présents sont
partagés sur la nécessité de supprimer ou non le
parrainage, de remplacer l’unanimité par la majorité
des deux tiers, et d’ouvrir ou non l’Apras aux
doctorants. Certains font valoir qu’il serait utile de
s’interroger préalablement sur les fonctions actuelles de
l’association. Est-elle toujours un lieu d’échanges
concernant les problèmes de la profession et dans ce
cas ne faut-il pas déjà être du métier pour adhérer à
l’Apras ? D’autres remarquent que les journées sont
désormais consacrées à une réflexion sur les questions
professionnelles et regrettent qu’elles ne soient plus le
lieu
de
débats
scientifiques.
Le
Conseil
d’Administration rappelle les activités menées en 2005,
recensées dans le rapport moral.
La proposition de modification de l’article 6 est
mise au vote à bulletins secrets. La modification des
statuts doit être validée par les 4/5e des présents et
représentés, soit 35 personnes. Le scrutin donne le
résultat suivant : 40 oui, 2 nuls, 1 abstention.
Puis Irène Bellier propose de réfléchir au projet
d’organisation d’un forum national selon la proposition
de Maria Couroucli déjà discutée au Conseil
d’Administration (voir les comptes-rendus, Lettre 37 et
38). Il est souligné qu’un tel projet, assez lourd à gérer,
demanderait la participation d’autres associations. Il est
alors proposé d’organiser un colloque plus restreint
avec la seule participation de l’Apras et de réfléchir
tout d’abord à la possibilité de greffer une action de
l’Apras sur le prochain colloque de l’EASA (European
Association of Social Anthropologists), qui se tiendra
en 2006 à Lille. Cette proposition reçoit l’assentiment
de l’assemblée, et des contacts seront pris dans ce sens
6
On en vient au renouvellement d’un tiers du Conseil
d’administration. Les membres sortants sont : Michèle
Coquet (Présidente, 9 ans, non rééligible), Dimitri
Karadimas (6 ans, rééligible), Charles MacDonald (3
ans, rééligible), Michel Naepels (6 ans, rééligible, ne
souhaite pas se représenter). Trois membres ont
démissionné : Dominique Michelet en 2003, (doit être
remplacée en 2005), O. Vincent en 2005 (sera
remplacée en 2007) et Martine VanVoerkens, qui doit
être remplacée en 2005).
Six membres doivent être élus. 41 votants prennent
part au scrutin. Sont élus : Sophie Blanchy (39), JeanPierre Digard (39), Sophie Houdard (40), Dimitri
Karadimas (36), Emmanuelle Lallement (38) et Charles
MacDonald (35).
Le nouveau conseil est ainsi constitué : Irène
Bellier, Sophie Blanchy, Stefania Capone, Catherine
Choron-Baix, Jean-Pierre Digard, Michèle Fiéloux,
Sophie Houdard, Dimitri Karadimas, Emmanuelle
Lallement, Charles MacDonald, Claude Macherel,
Caterina Pasqualino, Anne-Marie Peatrik, Anne de
Sales.
La séance est suspendue pour permettre au Conseil
de constituer son bureau. Elle reprend avec la
présentation de celui-ci. Présidente : I. Bellier —
secrétaire générale : M. Fiéloux — secrétaire générale
adjointe : S. Capone — trésorière : C. Pasqualino. Ch.
MacDonald et Cl. Macherel réaliseront de la Lettre
d’information, dont l’éditeur reste le conseil lui-même.
L’assemblée générale est levée à 18h.
marquées jusqu'à l'été par la question de la participation
de l'APRAS au mouvement "Sauvons la recherche" et
des modalités de sa mise en oeuvre, parmi lesquelles la
rédaction des propositions de l'Association pour les
Etats généraux de la recherche. Ces propositions,
publiées dans la Lettre d'été, ont été auparavant
débattues lors d'une rencontre des membres de
l'APRAS en mai dernier et soumises à la discussion par
courrier électronique. Le texte final a ensuite été
envoyé au Comité local parisien d'organisation des
Etats généraux de la recherche et au Comité national
d'initiative et de proposition pour la recherche
scientifique (CIP), et mis en ligne sur leurs sites.
Lors de ces réunions, d'autres sujets ont été évoqués
ayant pour point commun de s'interroger sur la manière
d'ouvrir l'APRAS à un plus grand nombre. Dans cette
optique, il a été décidé que tous les membres
recevraient une version informatisée de la Lettre, après
envoi postal de l'exemplaire imprimé, afin de la diffuser
aux personnes de leur choix. Par ailleurs, la réflexion
sur la réalisation d'un site web de l'association a pris
forme et différentes versions de son contenu ont été
étudiées par les membres du conseil d'administration.
Participe également de cette volonté la proposition de
modification des procédures d'adhésion à l'association.
Enfin, un projet d'organisation d'un forum national
annuel ouvert à tous les anthropologues, professionnels
et doctorants, avec le concours éventuel de
l'Association française des anthropologues (AFA), a
également fait le sujet de discussions et vous sera
présenté au cours de cet après-midi.
Le nombre des manifestations de l'association en
2004 reste identique à celui de 2003. Une journée
d'étude a été organisée, intitulée "L'ethnologie hors les
murs", dont le thème a attiré un public nombreux
constitué, et ce n'est sans doute pas un hasard, d'un
grand nombre d'étudiants et de post-doctorants.
Plusieurs chercheurs (statutaires et doctorant) sont
venus témoigner de leurs expériences professionnelles
dans le cadre d'institutions publiques et privées et de
leur collaboration avec d'autres professionnels dans le
monde de la santé, en entreprise, en milieu scolaire ou
immigré, au sein des tribunaux. Un compte-rendu de
cette Journée a été publié dans la Lettre de printemps.
Une prochaine Journée est prévue le 25 mai qui sera
consacrée aux revues d'ethnologie.
Michèle Fiéloux
Rapport moral 2004
A la précédente assemblée, tenue le mardi 3 février
2004, l'APRAS comptait 53 membres. Elle en compte
maintenant 53 à jour de leur cotisation. Nous regrettons
la démission de Véronique Campion-Vincent. Quatre
collègues ont rejoint l'association cette année, Daniel
Fabre, Sophie Blanchy, Tiphaine Bartélémy et Isabelle
Rivoal.
Depuis la dernière assemblée générale, le conseil
d'administration s'est réuni 10 fois, soit une fois par
mois avec une interruption de juillet à septembre. Les
comptes -rendus de ses séances ont paru dans la Lettre,
sauf ceux des trois dernières qui seront édités dans le
prochain numéro de notre bulletin. Les réunions ont été
La douzième conférence Robert Hertz s'est tenue le
30 juin dans l'amphithéâtre de l'EHESS. Notre invité
7
était John Scheid, qui nous a entretenu de la religiosité
des Romains sous l'Empire, essentiellement fondée sur
un strict ritualisme réglementant les relations avec les
dieux et entre les hommes. John Scheid nous a
communiqué un résumé de sa conférence publiée dans
la Lettre d'été. La prochaine conférence Robert Hertz
sera donnée le 3 juin par Dan Sperber.
Trois numéros de la Lettre ont paru depuis la
dernière assemblée générale, le plus récent étant le
numéro 37 de l'hiver 2004, toujours entièrement conçu
par les membres du conseil d'administration.
Ces numéros ont été essentiellement consacrés aux
débats concernant les propositions de réforme du
système de recherche et d'enseignement supérieur. Ils
ont présenté la chronologie des événements concernant
le mouvement conduit par le collectif "Sauvons la
recherche" et une synthèse des éléments essentiels
extraits des propositions élaborées non seulement par le
collectif mais aussi par la direction du CNRS et d'autres
instances. Les positions de l'APRAS y ont été
confrontées à d'autres ayant émergé des ateliers de
réflexion qui ont fleuri sur le territoire national pour la
préparation des Etats généraux. A cette occasion, les
membres de l'association ont été vivement sollicités
pour s'associer aux débats sans que leur concours
n'atteigne un taux de participation réellement
satisfaisant. Il est vrai que le temps qui nous était
imparti pour, à la fois prendre contact avec les comités
locaux de réflexion et concevoir un texte de
propositions relativement consensuel au sein de
l'association, a été extrêmement court, soit environ
deux mois. Dans la Lettre d'hiver, ont été publiés les
points essentiels du rapport remis aux ministres
François Fillon et François d'Aubert qui comprenait
l'ensemble des propositions de réforme retenues à la
suite des Assises des Etats généraux de la recherche qui
se sont déroulées en octobre 2004.
Face aux enjeux humains et scientifiques d'une
réforme du système de recherche et d'enseignement
supérieur, nous avons fait le choix, comme cela avait
été le cas lors des débats ayant entouré la naissance du
musée du quai Branly, de tenir informés les membres
de l'association et de les convier à s'exprimer. Les
réactions n'ont pas toujours été à la hauteur des attentes
des membres du conseil d'administration. De nouveaux
adhérents nous rejoignent chaque année et nos effectifs,
d'un pas, certes, très mesuré, augmentent. En manière
de conclusion, définitive pour ma part puisque je quitte
aujourd'hui ma fonction de présidente de l'association,
j'invite ses membres, en particulier peut-être ceux qui
sont entrés dernièrement et qui jouiraient de cette
fraîcheur qu'on attribue toujours, à tort ou à raison, aux
"nouveaux", à collaborer au regain d'une association
dont les actions, aussi modestes soient-elles, méritent
d'être soutenues.
Michèle Coquet
Rapport financier 2004
En 2004, nos recettes sont issues exclusivement des
cotisations des membres de l’Association ; nous
n’avons bénéficié d’aucune subvention extérieure que
nous n’avons par ailleurs pas sollicitée. La cotisation
est restée au montant fixé en 2002 de 40 €..
Depuis la dernière assemblée générale, durant
laquelle les membres se sont acquittés de leur dette (35
chèques déposés par la précédente trésorière avant de
me passer la main), les recettes ont consisté en 52
cotisations nouvelles, auxquelles s’ajoutent les 17
datées de ce jour.
Vous noterez une nette progression dans le paiement
des cotisations avant l’AG, par rapport à 2003, ce dont
nous ne pouvons que nous réjouir. S’il reste 9 membres
qui n’ont pas cotisé à ce jour, en 2004, un seul n’a pas
cotisé depuis 2003 mais 16 ont déjà cotisé pour 2005.
Bravo ! Il reste nécessaire de rappeler encore et
toujours les membres pour qu’ils s’acquittent de leur
cotisation. Disons que c’est une occasion de faire le
lien entre nous… On pourrait en imaginer d’autres, plus
agréables ou plus motivantes, pour dynamiser notre
association.
Nous avons enregistré une démission et devons
déplorer les décès de Manga Bekombo et Michelle de
la Pradelle.
Le total des cotisations 2004, y compris celles
versées en régularisation de 2003 se montent à 3000 €,
auxquelles s’ajoutent les chèques pour 2005.
Le compte sur livret affiche au 15 janvier 2005, un
solde créditeur de 3569,91 €.
Nous avons contribué par une aide directe à une
manifestation d’envergure qui concerne la recherche,
sous la forme d’un versement de 500 € à l’Association
Sauvons la Recherche. Un petit geste pour marquer
notre adhésion à ce mouvement dont l’utilité est encore
aujourd’hui évidente. Nous pourrons en discuter.
Trois numéros de la lettre d’information ont été
publiés (n°35, 36, 37).
8
Les dépenses 2004 s’élèvent à 2324,43 € avec la
ventilation suivante
Soutien à SLR
Frais de réception :
Pot AG février 2004 :
Pot journée 2 mars :
Cocktail Conférence Robert Hertz :
Lettre d’information
Frais postaux :
Abonnement boîte postale :
Total :
Pour 2005, nous avons prévu de réaliser une journée
d’étude, la conférence Hertz, le site web et comme
d’habitude trois livraisons de la Lettre, que nous vous
convions à inonder de vos réflexions sagaces pour les
rendre encore plus attractives. Les fonds sont suffisants
pour envisager une action, organiser une rencontre
d’envergure, et le Conseil d’administration prendra acte
du résultat de la discussion qui s’ouvrira sur
l’organisation d’un Forum des Anthropologues.
500,00 €
1157,40 €
53,78 €
466,40 €
637,22 €
487,55 €
70,00 €
54,69 €
Les dépenses 2004 sont supérieures à celles de
2003, enrayant une dynamique de réduction entamée en
2001, mais cela tient au versement extraordinaire du
soutien à SLR. Exceptant cette contribution nous avons
été économes. Ce qui nous permet de prévoir le
maintien des frais de réception qui représentent tout de
même un peu plus de la moitié de nos dépenses, de
poursuivre le soutien ponctuel à un certain nombre de
manifestations et surtout de nous lancer dans la
conception d’un site web qui nous paraît nécessaire au
développement des activités de l’APRAS et à la
visibilité de l’association.
Ont d’ores et déjà été prévus les frais suivants :
Pot AG :
Conception d’un site WEB
Irène Bellier
L’AGENDA POUR 2005
Poursuivre notre action
Le 8 février 2005, les membres de l’APRAS ont,
comme chaque année, renouvelé une partie du Conseil
d’Administration et élu un nouveau bureau. C’est ainsi
que j’ai été propulsée Présidente de l’association dont
je suis membre depuis le début. Une charge m’est ainsi
donnée que je souhaite assumer au mieux de mes
possibilités, dans le projet de défendre et de
promouvoir la discipline qui nous est chère, en
poursuivant l’action de mes prédécesseurs — voilà un
mot pour lequel il nous faudra inventer un féminin.
Comme les autres scientifiques, les anthropologues
sont confrontés aux défis d’une restructuration de
l’appareil de recherche dans des conditions que nous
n’avons cessé de critiquer, ce qui a conduit l’APRAS à
joindre sa voix à celle du Collectif Sauvons la
Recherche. Sous la Présidence de Michèle Coquet,
l’association a rejoint les Etats Généraux de la
Recherche et adhéré à SLR. Nous avons réclamé d’être
associé au débat sur les réformes à venir, exposé notre
conception des rapports à développer entre le CNRS et
l’Université, précisé ce que « évaluation » veut dire,
fait valoir notre inquiétude sur les possibilités d’ouvrir
de nouveaux terrains ou de participer aux grands débats
scientifiques du monde lorsque se tarissent les
perspectives de recrutement de nouveaux chercheurs.
Mais si nous avons toute notre place dans les SHS et si
les SHS sont toutes concernées par les changements qui
se préparent, notre voix ne porte pas suffisamment. La
266,70 €
1000, 00 €
En résumé, le mouvement de l’exercice 2004
s’établit en positif avec
+ 675,57 €
La balance générale du compte s’établit comme suit :
Actif 2004
Solde du CC au 15/01/2004
Dépenses
Recettes
3000,00 €
1826,03 €
2324,43 €
Le solde au 8 février 2005 est de 2501,6 €. Si bien que,
au 8 février 2005, les ressources de l’Association
s’établissent ainsi :
Compte courant
(dépenses et recettes en cours incluses,
non relevées SG):
2501,60 €
Compte sur livret :
6071,51 €
3569,91 €
9
communauté des anthropologues, qui se retrouve en
partie seulement à l’APRAS, est par trop silencieuse.
Pour que l’APRAS poursuive son action dans ce
champ de la réflexion qui concerne l’avenir de la
profession, il importe que ses membres se mobilisent,
que la parole circule entre nous, qu’il y ait débat,
critique, et surtout force de proposition ! N’avons-nous
rien à dire sur la construction de l’Espace Européen de
la Recherche, sur la définition des priorités
scientifiques, sur la mise en place des pôles
d’excellence, sur le regroupement des laboratoires, sur
les affichages budgétaires, la distribution des crédits, le
fléchage des postes, le tarissement des recrutements ?
Les anthropologues français doivent se mobiliser
pour que leur place dans la recherche et dans
l’enseignement continue de faire sens, en France, en
Europe et dans le monde. Nous sommes trop peu à
participer aux travaux de l’Association Européenne des
Anthropologues Sociaux alors que l’EASA a retenu le
français comme l’une de ses trois langues de
communication et de publication. Voici un autre
chantier qu’il nous faudra ouvrir tant pour comprendre
les réticences des anthropologues français à participer
aux rendez-vous scientifiques européens que pour
envisager les moyens d’une plus grande ouverture car,
et c’est là un point très positif, les jeunes chercheurs
européens sont demandeurs d’un accueil dans les
laboratoires français.
Au fil des Lettres, des journées d’étude et des divers
rendez-vous de l’APRAS, y compris festifs, l’équipe du
Conseil d’Administration vous informera de ce qui se
passe sur les fronts scientifiques et professionnels.
Nous suivrons les différents chantiers et nous
efforcerons de poser notre pierre là où elle sera utile.
Mais rappelez-vous, l’APRAS est avant tout faite de
ses membres, spécialistes tous terrains, qui sont au
courant de ce qui se passe dans leur environnement, de
laboratoire ou d’université. A vous de nous envoyer des
informations sur les évènements scientifiques et sur les
processus de réforme, des contributions sur les thèmes
qu’il vous plairait d’illustrer !
Irène Bellier
donné lieu à un document de 500 pages, remis le 9
novembre aux ministres François Fillon et François
d’Aubert. Il présente l’ensemble des propositions en
prévision de la loi de programmation et d’orientation
de la recherche (voir la Lettre 37). A ce jour, cette loi
n’a toujours pas été votée mais un document de travail
préparatoire, une sorte de « brouillon de brouillon »
(SLR, 23 mars 2005) a été rendu public le 15 janvier
dernier par le SNCS. Le mouvement Sauvons La
Recherche a tout de suite réagi en faisant savoir que
« si ce document fait appel à la terminologie des Etats
Généraux de la Recherche, il n’en reprend ni l’esprit ni
les propositions concrètes » (SLR, 19 janvier 2005). Un
an après l’appel à la démission des directeurs de
laboratoire, une journée d’actions locales a eu lieu le 9
mars dernier sous le slogan « Nous ne démissionnerons
pas ».
Les manifestations organisées à Paris et en province
ont remporté un certain succès, la participation et les
retombées médiatiques témoignant, selon Alain
Trautman, de la vitalité du mouvement et de la
créativité des différents comités locaux (SLR, 11 mars
2005). SLR a également rédigé un texte intitulé
« Sauvons la recherche : ce que nous voulons », dans
lequel sont rappelées en 14 points les réformes de
structures, la programmation des moyens et les
perspectives d’emploi et de carrières nécessaires (23
mars 2005). Depuis, le mouvement SLR craint que « le
gouvernement ne soit tenté par un report, voire un
abandon des moyens législatifs, en faisant passer
certains de ses projets par voie réglementaire (ANR,
pôles de compétitivité), et en renonçant à tout plan
pluriannuel pour les emplois et le budget » (SLR 31
mars 2005). Le mouvement a donc décidé d’une part de
participer à l’envoi d’une lettre au Premier Ministre (21
mars) et d’en adresser une au Président de la
République (29 mars).
Dans la première, l’ensemble des organisations
syndicales et SLR rappellent à M. Jean-Pierre Raffarin
les engagements solennels pris par le Président de la
République et le gouvernement et reformulent les
demandes faites : doubler en cinq ans les crédits de
base des établissements de recherche et rapprocher le
rôle, le budget et le mode de fonctionnement de
l’Agence Nationale de la Recherche des propositions
faites lors des Etats Généraux ; mettre en œuvre le plan
pluriannuel de l’emploi scientifique et technique ;
prendre les mesures nécessaires à la résorption de la
précarité et à la plus grande attractivité des carrières.
« Sauvons La Recherche »
Où en est-on ?
Les Assises des Etats Généraux de la Recherche,
qui se sont tenues en octobre 2004 à Grenoble, ont
10
Dans la seconde, Alain Trautman demande au
Président de la République de s’engager sur le
calendrier définitif des principales propositions, en ce
qui concerne le plan pluriannuel pour l’emploi, le
financement des organismes de recherche et des
universités et les réformes de structures majeures, afin
d’ouvrir au plus vite des négociations. Le 6 avril une
délégation du comité de suivi des Etats Généraux a été
reçue par le Premier Ministre accompagné de François
Fillon et François d’Aubert. SLR a rendu compte de
cette entrevue dans un communiqué de presse : « La
seule bonne nouvelle concerne l’annonce de 3000
nouveaux postes en 2006. Pour le reste, sur l’ensemble
des points en suspens depuis plusieurs mois, aucune
réponse satisfaisante n’a été apportée ».
La demande de plan pluriannuel pour l’emploi a été
rejetée, l’annonce d’une enveloppe globale progressant
de 1 milliard d’euros par an ne semble pas garantir des
mesures en faveur de l’emploi scientifique, et aucune
décision n’a été prise pour la programmation du
financement sur cinq ans. SLR en conclut que le
gouvernement n’est pas prêt à la véritable relance de la
recherche nationale et que l’annonce des 3000 postes
apparaît comme une solution temporaire pour
désamorçer un conflit en période pré électorale. Il
demande à nouveau qu’un texte de loi cohérent avec les
propositions des Etats Généraux soit présenté début
mai au Conseil Economique et Social et au Conseil
d’Etat pour être exposé au conseil des ministres en juin
et discuté au Parlement le plus rapidement possible. Si
aucun texte n’est proposé d’ici là, SLR appelle à une
journée d’action nationale dans la deuxième quinzaine
de mai, sans doute le 20 mai.
Par ailleurs le 2 avril, l’Association « Sauvons la
Recherche » à laquelle l’APRAS a souscrit l’an dernier
a tenu sa première assemblée générale aux fins d’élire
un nouveau Conseil d’Administration. L’élection se
déroule par voie électronique jusqu’au 29 avril. Le CA
entrant aura pour mission ainsi qu’il en a été discuté par
l’AG de réfléchir aux relations entre l’Association, le
Collectif du même nom et le mouvement social, ainsi
qu’à la stratégie et aux actions à conduire dans l’avenir.
L'Association Pour la Recherche en Anthropologie
Sociale
vous invite cordialement à sa journée d'études
Revues
Le mercredi 25 mai 2005
à la Maison des Sciences de l'Homme
54, boulevard Raspail 75006 Paris, salle 214
Au cours de cette journée d'études, nous souhaitons
débattre d'un aspect de la reconfiguration en cours du
dispositif français de recherche en sciences humaines et
sociales, notamment pour ce qu'elle implique quant à la
production scientifique des anthropologues. À côté de
l'évolution des structures d'enseignement (mise en ¦uvre
de la réforme LMD) et de recherche (regroupement de
laboratoires), à côté de la crise de l'édition en sciences
humaines, les transformations institutionnelles et
techniques du paysage de la production d'articles
scientifiques constituent un élément non négligeable de
l'évolution des pratiques de production des chercheurs.
Plusieurs composantes de cette évolution seront
abordées au cours cette journée :
• En quoi la mise en ligne des revues papier (par
exemple sur le portail du CNRS biblioshs.inist.fr, ou
sur les sites revues.org, persee.fr, jstor.org, etc.), et
l'apparition
de
revues
électroniques
(ethnographiques.org, Ethnologies comparées, etc.)
transforment-elles les pratiques de recherche ?
• La publication dans des revues peut-elle constituer un
bon instrument d'évaluation de la recherche ?
• Comment s'effectue alors l'évaluation des revues (cf.
la Lettre du départment SHS du CNRS, n° 69, Les
revues en sciences humaines et sociales) ?
• Les revues constituent-elles des lieux d'initiative
scientifique ? ou d'enfermement disciplinaire ?
Le matin : 9h à 12h30
Introduction : Michel Naepels, CNRS
Revues et nouvelles technologies de l'information
• Présentation d’une revue électronique d’anthropologie
Thierry Wendling, Université de Neuchâtel, Rédacteur
en chef de ethnographiques.org.
• Les enjeux du passage en ligne
Laurent Barry, EHESS, Division de l'informatique, des
systèmes d'information et de la communication,
membre du comité de rédaction de L'Homme.
Emmanuelle Lallement
ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES DE
L’APRAS
11
• Sophie Assal, CNRS, ou Dominique Michelet, CNRS,
Journal de la Société des Américanistes
***
Anthropologie à Suger
16-18 rue Suger, Paris 6e, de 17h 30 à 19h 30
L’après-midi : 14h à 17h
Jeudi 26 mai 2005
Danièle Dehouve et Lucien Scubla présenteront le
volume, Logique de l'extériorité. Figures
anthropologiques du conflit et du pouvoir, numéro
d'Ateliers (la revue du LESC)
Discutants : Dominique Casajus et Camille Tarot
Produire, diffuser, évaluer, formater : la revue,
dispositif de contrainte ou lieu ?
• Evaluation… De quelle valeur est-il question ?
Eric Brian, EHESS, Directeur de la Revue de Synthèse
• Françoise Zonabend, Directrice scientifique de
Gradhiva
• Isabelle Backouche, EHESS, ancienne Directrice de
la rédaction de Genèses
Jeudi 9 juin 2005
Fanny Colonna présentera son ouvrage, Récits de la
province égyptienne. Une ethnographie Sud/Sud, Actes
Sud-Sindbad, La Bibliothèque arabe Essais,
documents mai 2003.
Discutants : Jean-Charles Depaule et Maurizio
Gribaudi
La journée se terminera par un cocktail à la cafétéria
***
La 13e conférence Robert Hertz
***
Elle sera donnée le vendredi 3 juin 2005
à 17 heures, dans l’amphitéâtre de l’EHESS
105, Bd. Raspail, Paris 6e, par
TABLE RONDE organisée par
Passerelles [email protected]
et Traverses 92 www.traverses92.ac-versailles.fr
Dan Sperber
« L’ethnologie dans la ville ? Une expérience
d’ateliers d’ethnographie en milieu scolaire »
Directeur de recherche au CNRS
Les Chaînes Causales de la Culture
Mercredi 25 mai, 14h-17h,
Université Paris X, Nanterre, MAE, Salle du Conseil.
Un débat suivra
Construire un savoir sur la ville à travers une
expérimentation scientifique du quotidien ; donner un
sens sociologique et critique à des pratiques jusque-là
non questionnées. C’est autour de ces objectifs qu’a
été construit le projet expérimental Passerelles
« L’ethnologie dans la ville. Ateliers d’ethnographie sur
la ville de Nanterre » à destination des classes de
l’enseignement primaire et secondaire.
Les outils propres à la discipline ethnologique ont été
forgés dans la confrontation à des sociétés autres :
l’enquête de terrain, fondée sur l’observation
participante, et la construction d’un regard distancié se
sont ainsi constituées face à l’altérité, lieu de passage
incontournable pour une formation à la méthode
ethnographique.
Peut-on
construire
et
faire
l’apprentissage de ces outils en faisant l’économie
d’une telle démarche ? C’est à ce défi qu’ont tenté de
répondre les ateliers d’ethnographie mis en œuvre dans
le cadre du projet : conçus comme un lieu où faire
partager aux élèves les objets et la méthode spécifique
Pour clore, l’Apras donnera un cocktail
à la cafétéria et dans les jardins de la MSH
54, Bd Raspail.
RÉUNIONS SCIENTIFIQUES,
SÉMINAIRES, ETC.
Le Laboratoire d'anthropologie urbaine, la cellule
audio-visuelle du CETSAH organisent une projection
de :
L'homme des Joraï.
Vidéo-portrait de Jacques Dournes
Réalisation : Catherine Choron-Baix
Le 15 juin 2005, à 15 heures, à l’amphithéâtre de
l’EHESS, 105, Bd. Raspail, Paris 6e
12
à l’ethnologie, ils ont visé à favoriser la constitution,
fondée sur la propre expérience des élèves, de
connaissances critiques sur le proche.
A l’heure du bilan, il s’agira, à partir de la
présentation du projet expérimental Passerelles et des
travaux réalisés par les élèves, de réfléchir à l’apport
des ateliers sous leurs aspects pédagogiques,
institutionnels et scientifiques : comment élaborer une
approche pédagogique spécifique de la méthode
ethnographique en direction des élèves ? Comment
concilier l’exigence scientifique propre à la recherche
et l’adaptation à un jeune public ? Comment constituer
des espaces pluri-institutionnels de production des
savoirs ? Comment, enfin, inscrire l’ethnologie et sa
démarche dans le champ de l’enseignement scolaire ?
C’est à ces questionnements et aux débats qu’ils
suscitent que sera consacrée cette Table ronde.
Au Laboratoire d’ethnologie et de sociologie
comparative, MAE / Université de Paris X-Nanterre
Salle 308 - 3e étage
Stephan Palmié
Prof à l’Université de Chicago
donnera deux conférences
• Le mercredi 18 mai 2005, de 15h00 à 17h00 :
« Ekpé/Abakuá in Middle Passage: Time, Space and
Units of Analysis in African American Historical
Anthropology »
• et le vendredi 20 mai 2005, de 15h00 à 17h00 :
« Anthropology in Creolization: Is there a Model in
the Muddle? »
***
Le Bistrot des ethnologues
Café de l'Esplanade, Esplanade Charles De Gaulle - 21,
Bd Sarrail., Montpellier
Intervenants : Benoît Ducasse, instituteur, école
élémentaire Jean de La Fontaine ; Christine Jungen,
ethnologue; Jérôme Pirrera, professeur d’histoiregéographie, Lycée Paul Langevin ; Sélim Rebiai,
professeur d’histoire-géographie, collège Victor Hugo
(sous réserve) ; Stéphane Rennesson, ethnologue,;
Alexandre Soucaille, ethnologue.
Jean-Pierre DOZON
anthropologue, directeur d'études a l'EHESS :
Le monde franco-africain en perspective.
le vendredi 20 mai 2005
***
***
PARUTION RÉCENTE
EN LIBRAIRIE LE 17 MAI :
Les Cultures à l’œuvre. Rencontres en art, sous la
direction de Michèle Coquet, Brigitte Derlon et
Monique Jeudy-Ballini, Paris, Éditions de la Maison
des Sciences de l’Homme et Biro éditeur, 414 p., 50
illustrations, bibliogr., index analytique. 32 €.
Issu du colloque international tenu en novembre
2002 au CNRS, ce volume rassemble dix-neuf
contributions en français et en anglais. Sept des
onze contributions française s sont signées par des
membres de l’Apras : Claude-François Baudez ,
Michèle Coquet (2), Brigitte Derlon (2), Claude
13
Macherel et Marie Mauzé.
européenne avec l’invitation de collègues européens.
Ch. MacDonald souligne la nécessité de structurer les
ateliers pour que ces rencontres entre professionnels et
étudiants aient effectivement lieu. Il propose que l’on
diffuse des appels d’offres avec une thématique précise
— les candidats étant ensuite sélectionnés par un
comité ad hoc — ou bien qu’on laisse le responsable de
l’atelier choisir lui-même les participants. I. Bellier
suggère que des éditeurs de revues scientifiques soient
associés, afin de mieux faire connaître les possibilités
de publication. L’AG sera sollicitée sur les différents
aspects de l’organisation d’un tel forum.
Deuxième point : M. Naepels propose que l’on
consacre la journée d’étude du printemps à faire un état
de l’édition des revues d’anthropologie. Proposition
acceptée à l’unanimité.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Réunion du 13 décembre 2004
Présents : Irène Bellier, Stefania Capone, Catherine
Choron-Baix, Michèle Coquet, Michèle Fiéloux,
Dimitri Karadimas, Claude Macherel, Michel Naepels,
Caterina Pasqualino.
• Bouclage de la Lettre 37.
• Préparation de l’Assemblée Générale de février 2005.
Une discussion s’engage à propos des nouvelles
procédures d’adhésion et de la modification éventuelle
de l’article 6 des statuts de l’Association. Faut-il
supprimer le parrainage ? L’admission doit-elle se faire
à l’unanimité des membres présents du bureau ou par
vote majoritaire ? Toutes questions qui seront soumises
au vote lors de la prochaine AG. En vue du
renouvellement du CA, on procède au décompte des
membres sortants, rééligibles ou non et des nouvelles
candidatures.
• Le dernier point porte sur la réalisation du site Apras.
Réunion du 14 Mars 2005
Présents : Irène Bellier, Stefania Capone, Catherine
Choron-Baix, Jean-Pierre Digard, Michèle Fiéloux,
Dimitri Karadimas, Emmanuelle Lallement, Claude
Macherel, Caterina Pasqualino.
Réunion du 10 janvier 2005
• Préparation de la Lettre 38. Le conseil se proposé de
réaliser un état des processus « d’umérisation » en
cours dans différents laboratoires, et de mise en réseaux
des UMR. Les membres du conseil se répartissent les
lieux d’enquête (Ivry, Nanterre, EHESS, Shadyc…) ;
ils établissent un canevas commun, permettant de
recueillir le point de vue des responsables de Labo et
de ses membres sur les opérations de fusionnement, sur
les logiques scientifiques, sur la question de la
localisation… Il est rappelé que la mutualisation – qui
est par exemple la mise en commun de postes d’ITA
pour des unités différentes – est une étape intermédiaire
avant la fusion. J. P. Digard propose d’organiser un
débat public sur ces réformes. Dans un premier temps,
le CA choisit de réunir l’information.
• Deuxième point, le projet de forum. Finalement, le
rapprochement avec l’AFA n’est plus à l’ordre du jour ;
par contre, il est toujours question d’associer l’APRAS
au colloque généraliste de l’EASA qui se tiendra en
2006. Dans ce cadre, l’APRAS pourrait proposer de
comparer les pratiques de l’anthropologie dans divers
pays. Peut-on parler d’une ethnographie française,
anglaise, etc ? Si l’on formule les choses ainsi, sur quoi
Présents : Irène Bellier, Stefania Capone, Catherine
Choron-Baix, Michèle Coquet, Michèle Fiéloux,
Dimitri Karadimas, Claude Macherel, Michel Naepels,
Caterina Pasqualino.
Suite à la proposition faite par M. Couroucli, il est à
nouveau question de l’organisation d’un forum national
— ou européen ?. Comme convenu, M. Coquet a pris
contact avec M. Selim, membre du bureau de l’AFA
pour discuter d’une éventuelle organisation conjointe.
Il est rappelé qu’un tel forum est essentiellement
destiné aux étudiants et qu’il doit favoriser les
rencontres avec des professionnels. I. Bellier propose
que le CA définisse de manière concrète ce que l’on
peut attendre d’un tel forum ; à titre d’exemple, elle
présente le fonctionnement d’un colloque type organisé
par l’AAA (American Anthropological Association).
Il est rappelé que peu d’étudiants participent aux
activités de l’EASA compte tenu des problèmes de
langue et de coût et que, d’autre part, il n’existe pas de
relations suivies entre l’APRAS et l’EASA. Puis, le CA
se demande s’il ne serait pas préférable d’organiser ce
colloque en France en lui donnant une dimension
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repose cette spécificité (méthode, objet…) ? Compte
tenu de l’évolution des pratiques dans les trente
dernières années, il serait judicieux de repérer les
traditions
nationales
et
les
perspectives
d’homogénéisation. I. Bellier rappelle que l’on sera
tous confrontés à l’espace européen et qu’il faut être
plus réactif à l’Europe et savoir notamment quels sont
les objets de recherche retenus dans les financements
européens. Par ailleurs, dans la perspective d’un
rapprochement EASA / APRAS, qu’adviendrait-il du
but du forum défini au départ par M. Couroucli, au cas
où le colloque ne se passerait pas en France ? La
discussion s’engage alors sur la dégradation de la
situation de l’anthropologie et sur l’avenir très incertain
des étudiants (de l’ordre de 3 à 4 postes par an, CNRS
et Universités compris). On se propose notamment de
s’informer sur les modalités de renouvellement de
postes des nombreux chercheurs qui vont partir à la
retraite dans les dix prochaines années.
I.Bellier propose de relancer la question d’une plus
grande visibilité des anthropologues dans les médias.
On rappelle l’existence d’un service de communication
du CNRS, qui assure les contacts entre journalistes et
chercheurs selon leur domaine de compétence. Par
ailleurs, J.-P. Digard évoque la nécessité pour l’Apras
de s’afficher clairement lors des candidatures au
Comité National et de proposer une plateforme
institutionnelle et des politiques scientifiques
cohérentes. Affaire à suivre.
• Deuxième point, le site web. Cl. Macherel rappelle
que le Lahic est toujours en déménagement et que le
scanner n’est donc pas disponible. Finalement, pour
faciliter le travail, il est proposé de donner une vacation
à un étudiant (de l’ordre de 200 à 300 Euros) pour
réaliser le scannage des lettres d’information dès que
possible. Puis Cl. Macherel fera la conception du site.
Réunion du 12 Avril 2005
Présents : Irène Bellier, Sophie Blanchy, Jean-Pierre
Digard, Michèle Fiéloux, Sophie Houdard, Dimitri
Karadimas, Claude Macherel.
Il est question de la Lettre 38, de la réalisation en
cours du site web et des contacts établis par I. Bellier
avec l’EASA, notamment avec Benoît de l’Estoile pour
discuter d’une rencontre entre l’Apras et l’EASA
autour de l’état des lieux de la recherche dans l’espace
européen. I. Bellier précise que le colloque EASA ne se
tiendra pas à Lille comme prévu. L’EASA recherche
une autre université d’accueil.
Une discussion s’engage autour des définitions de
l’interdisciplinarité et notamment entre SHS / Sciences
dures telles qu’elles ressortent de la journée organisée
par J.-M. Hombert, reprenant la question récurrente de
l’utilité des sciences sociales et humaines. Par ailleurs,
la discussion a porté sur l’avenir de l’anthropologie et
le rôle que jouent les recherches cognitivistes dans ce
cadre.
Enfin I. Bellier invite le CA à consulter, en vue
d’une prochaine discussion la charte européenne du
recrutement des chercheurs :
http://www.europa.eu.int/eracareers/pdf/Recommen
dation_code_charter_FR_final.pdf
Michèle Fiéloux
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LETTRE D’INFORMATION
ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE
EN ANTHROPOLGIE SOCIALE
La Lettre d’information est ouverte à tous les membres
de l’association. Elle publie libres opinions,papiers
d’humeur, lettres de terrain, compte rendus d’ouvrages
ou
informations
(manifestations
scientifiques,
séminaires, publications, etc.), amorces de débats. La
rubrique « Parutions récentes signale les ouvrages
publiés pas les membres de l’association, ou sous leur
direction.
Pour la Lettre 39, adresser les textes, le plus possible
brefs, rédigés sous forme définitive, par courriel à
Charles Macdonald : [email protected].
Fondée en 1989 et régie par la loi de 1901, l’APRAS
est ouverte à tous les anthropologues, statutaires ou
non. Les demandes d’adhésion doivent être adressées à
l’APRAS, BP 202, 75264 Paris, cedex 6. Elles sont
désormais dispensées de parrainage et présentées en
Conseil d’administration, qui prend la décision
d’admission à la majorité des deux tiers.
Ce 38e numéro de la Lettre d’information
a été préparé par le conseil d’administration de l’APRAS (rédaction)
et Claude Macherel (composition)
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