1. Changements observés dans le climat et leurs effets
Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, comme le
prouvent les observations des accroissements des températures moyennes
mondiales de l’air et de l’océan, de la fonte largement répandue de la neige
et de la glace et de la montée du niveau moyen mondial de la mer (figure
SPM .1). {1.1}
Onze des douze dernières années (1995-2006) figurent parmi les douze années
les plus chaudes de l’enregistrement des températures de surface mondiales
(depuis 1850). La tendance moyenne sur cent ans (1906-2005), 0,74°C [0,56 à
0,92]
, est supérieure à la valeur correspondante, 0,6°C [0,4 à 0,8] (1901-2000)
fournie par le troisième rapport d’évaluation (figure SPM.1). L’accroissement de
température est largement répandu sur l'ensemble du globe et est plus élévé aux
latitudes les plus septentrionales. Les terres émergées se sont réchauffées plus
rapidement que les océans (figures SPM.2, SPM.4). {1.1, 1.2}
La montée du niveau de la mer est cohérente avec le réchauffement (figure
SPM.1). En moyenne mondiale, le niveau de la mer a cru depuis 1961 à une
vitesse moyenne de 1,8 mm/an [1,3 à 2,3] et depuis 1993 de 3,1 mm/an [2,4 à
3,8], à cause de la dilation thermique et de la fonte des glaciers, des inlandsis et
des calottes glaciaires polaires. Il n’est pas clair si la vitesse accrue de 1993 à
2003 reflète une variation décennale ou une tendance à long terme. {1.1}
Les décroissances observées de la couverture de neige et de glace sont
également cohérentes avec le réchauffement (figure SPM.1). Les données des
satellites montrent que, depuis 1978, l’étendue de la banquise arctique a décru
annuellement de 2,7% [2,1 à 3,3], avec une décroissance plus marquée en été de
7,1% [5,0 à 9,8] par décennie. Les glaciers de montagne et la couverture
nuageuse ont diminué en moyenne dans les deux hémisphères. {1.1}
De 1900 à 2005, les précipitations ont augmenté de façon significative dans les
parties orientales de l’Amérique du Nord et du Sud, au nord de l’Europe, au
nord et au centre de l’Asie, mais ont diminué au Sahel, dans le bassin
méditerranéen, en Afrique australe et sur une partie du sud de l’Asie.
Les nombres entre crochets indiquent un intervalle d’incertitude de 90 % autour de la valeur la plus probable,
c’est-à-dire qu’on estime à 5% la probabilité que la valeur soit au-dessus de la fourchette donnée entre crochets
et à 5% la probabilité qu’elle soit en dessous. La fourchette d’incertitude n’est pas nécessairement symétrique
autour de la valeur la plus probable.