la société, sont au centre de sa
théorie de l'éducation basée sur
l'anthropologie.» (p.11). «...les individus et les sociétés forment un
ensemble. Ce n'est que cet ensemble qui fait apparaître l'idéal de
l'humanité. Humboldt en conclut: 'Un homme pris individuallement ne
représente toujours qu'une forme, qu'un caractère ou qu'une classe. L'idéal
de l'humanité représente autant de formes diverses que l'on puisse
imaginer. C'est pourquoi il n'apparaît que dans la totalité des individus'»
(p.44)
«Dans les années 60 et 70, l'anthropologie pédagogique ne s'intéressait qu'à
l'enfant ne voyant en lui qu'un 'homo educandus' [...] faisant alors
abstraction des conditions historico-culturelles.» p.43
Pour sa part, l'anthropologie de l'éducation selon Wulf ne rejetterait pas
l'expression 'centré sur l'étudiant' pour désigner l'approche cognitive ou
constructiviste, et sa capacité d'envisager la formation ouverte et à distance
dans laquelle les étudiants sont parfois amenés à choisir des parcours tout
à fait invividuels.
«...l'individu en tant qu'initiateur, porteur et point de repère des processus
d'éducation est une des conditions préalables à la théorie de l'éducation de
Humboldt» (p.48) d'autant plus que l'État «...n'est pas en mesure de rendre
compte de la diversité existant dans la vie sociale et communautaire»
Christophe Wulf évoque ici la théorie de l'éducation de Wilhelm von Humboldt (1767-1835), homme
politique, diplomate, linguiste, philosophe, penseur de l'éducation, co-fondateur de l'Université de Berlin et
frère d'Alexandre (1769-1859), qui fut le premier à compléter un inventaire géographique de la planète et
qui a écrit la majorité de son oeuvre en français. Les frères von Humboldt ont vécu à l'époque effervescente
de la Révolution française et de la montée de Napoléon. (Source: Encyclopédie de l'Agora)