
Un pansement qui serait effectué de préférence le matin en milieu hospitalier peut tout à fait
être programmé en fin de journée si cela est une demande du patient.
Un moment calme, choisi, permet au patient de garder une certaine liberté et un contrôle de ce
qu’il vit. Le soin sera mieux perçu, mieux intégré, voir moins douloureux, tant physiquement
que moralement.
La disponibilité
A domicile, le patient évolue dans son cadre de vie, ce qui pour lui est très rassurant, à
l’inverse de l’univers hospitalier qui peut être source de peurs ou d’inquiétudes.
Or la présence permanente de professionnels en structure peut s’avérer très sécurisante
lorsque les difficultés surviennent.
Il est donc capital d’expliquer au patient qu’il peut bien sur avoir recours au téléphone si cela
est nécessaire. L’infirmier libéral est très souvent amené à faire plusieurs visites par jours au
domicile du patient afin d’évaluer la douleur, d’administrer des antalgiques, d’effectuer
positionnements et surveillance.
Cela est souvent ignoré du patient et de sa famille, qui voient là un dérangement inutile du
praticien. Il est donc important de les sécuriser, et de prévoir en accord avec le médecin
plusieurs passages infirmiers, selon la complexité de la situation.
Pour exemple, dans le cadre d’un patient très algique, l’infirmier libéral peut être amené à
effectuer des injections sous cutanées de morphine toutes les 4 heures. Nombre d’infirmiers se
déplacent la nuit si nécessaire, et certains cabinets consacrent l’essentiel de leur activité aux
soins de nuit. Tout cela est parfois méconnu du public et de nombreux praticiens eux mêmes.
Le développement des soins à domicile a été très important ces dernières années, et les
infirmiers libéraux se sont adaptés à la demande de soins, ainsi qu’a l’amplitude horaire que
cela nécessite.
Le partage des connaissances
L’infirmier libéral a un rôle d’information et d’éducation à part entière. Ainsi, lors des
échanges avec le patient et ses proches, il va cibler très rapidement les différentes
connaissances à apporter.
Concernant la douleur, l’éducation à toute sa place. La prise de antalgiques doit être la plus
judicieuse possible. Pour cela, il est essentiel de connaître les délais et durées d’actions de
chaque antalgique, ainsi que leur pic d’action optimale. Ceci permet d’anticiper la fin de
l’effet antalgique et de planifier une nouvelle prise médicamenteuse.
Définir avec le patient les circonstances et moments de la journée ou la douleur est la plus
intense permet d’adapter la prise des antalgiques en conséquence.
L’observance du traitement est un point capital. Les visites régulières de l’infirmier
permettent de veiller à la prise correcte et régulière des traitements, de dépister les erreurs ou
oublis éventuels. Etablir un « plan de prise » sur papier peut être un support visuel
intéressant, le patient ou sa famille peuvent ainsi s’y référer lorsque cela est nécessaire. Ce
support permet de faire une synthèse claire des différentes prescriptions, qui peuvent être
multiples.
Lorsque le patient est alité, la prévention des troubles de décubitus nécessite bien souvent
l’intervention des proches. Expliquer l’intérêt des changements de position réguliers, veiller
l’apparition de rougeurs, effleurer doucement les points d’appuis. Ces connaissances sont
délivrées dans une relation de confiance, de complicité. L’entourage est bien souvent amené à
prodiguer divers soins de confort( soins de bouche, massage, positionnement) ; transmettre la