
 
2. Description de projets 
1. Viaduc Oosterweel 
 
Le  viaduc  Oosterweel  (Lange  Wapperbrug),  qui  fait  partie  de  la  liaison  Oosterweel 
(Oosterweelverbinding), a été conçu comme un objet à vocation iconique pour la ville 
d’Anvers. Le parcours prédéfini laissait latéralement peu de marge et  impliquait un 
système à double tablier, chacun recevant un sens de circulation. Ce double viaduc 
se rejoint dans une infrastructure à niveau unique, aboutissant, côté est, au nouveau 
tunnel Scheldt et, côté ouest, à deux boucles d’accès au ring. À la jonction du viaduc 
et de cette infrastructure, une division marque la fin du viaduc et ramène côté à côte 
les deux niveaux. L’analyse de la trajectoire en S a entraîné la subdivision du viaduc 
en deux typologies structurelles, l’une continue, reposant sur des piles dans la zone 
industrielle, et l’autre, composée de haubans, qui enjambe le Canal Albert et le dock 
de Straatsburg. Deux aspects ont présidé à la conception du viaduc: l’optimisation de 
sa section transversale et la forme des mâts. 
 
La section transversale a été conçue en amande, permettant de réduire sensiblement 
les  forces internes  et,  par  conséquent,  la  quantité  de matière structurelle.  Au-delà 
d’alléger  l’ouvrage,  cette  forme  optimisée  procure  une  meilleure  visibilité  aux 
usagers du pont inférieur, plus large, ce qui accroît la sécurité. Dans cette forme en 
amande,  les  tabliers  supérieur  et  inférieur  ne  sont  pas  reliés  par  des  éléments 
verticaux  massifs  mais  par  une  armature  tridimensionnelle.  En  introduisant  cette 
connexion  latérale  triangulaire,  la  section  transversale  conserve  une  géométrie 
constante et homogène sur tout le parcours. 
 
Les  deux  mâts  de  150 m  de  haut  constituaient  un  autre  point  sensible,  vu  leur 
impact  sur  le  paysage  urbain  d’Anvers  et,  en  particulier,  du  quartier  Het Eilandje. 
Une étude paramétrique a analysé l’effet structurel de la position et de l’inclinaison 
des  mâts  du  viaduc  pour  déterminer  la  solution  la  plus  avantageuse.  Un  autre 
modèle de forces paramétrique a étudié la tête des mâts et le haubanage. Dans le 
haut des mâts, les forces divisent la tête en deux, créant une ouverture au sommet. 
Cette géométrie surprenante des têtes de mâts produit un haubanage croisé, sorte 
de jeu spatial inattendu de surfaces pourtant soumises à des règles. L’ampleur et la 
forme des mâts donnent au projet sa valeur d’icône pour la ville d’Anvers.  
 
 
2. Passerelle pour piétons à Knokke-Heist  
 
La piste cyclable longeant la digue de mer à  Knokke-Heist nécessitait une nouvelle 
connexion  avec  la  réserve  naturelle du  Sahul. Laurent  Ney  a  conçu  une  passerelle 
permettant  aux  piétons  et  cyclistes de  traverser les 30  m  de  l’Elizabethlaan, où  le 
trafic est très dense. Dans ce projet, le défi n’était pas la portée mais l’intégration 
des  travées  d’accès  dans  le  site  en  continuité  de  la  promenade.  Les  restrictions 
imposées par l’environnement naturel, l’architecture existante et l’histoire du site ont 
servi de cadre au développement de la forme de la passerelle.  
Conceptuellement,  la  passerelle  de  Knokke  est  un  ouvrage  d’art  qui  incarne  la 
stratégie d’intégration de Laurent Ney. Contrairement aux structures traditionnelles 
où les charges sont découplées dans le sens longitudinal et transversal, ici, toute la