L`Afrique du nord était l`un des principaux sites desquels l`homme

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L'Afrique du nord était l'un des principaux sites desquels l'homme moderne, l’homo sapiens il y a 400
000 ans est partit conquérir le monde, berceau de l'humanité l'Afrique du nord s'est trouvée d'ailleurs
comme le reste du continent africain en face de ces même hommes qui sont revenus pour l'a
conquérir par le feu et l'acier et réduire a l'esclavage tous ses peuples libres.
La civilisation capsienne , ancêtre des Berbères, apparaît avec la révolution du Néolithique entre 9000
et 7500 av. J.-C. et dure jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av. J.-C. Les Capsiens, ancêtres
directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre
dans l'ensemble du Maghreb.
La culture Capsienne est reconnue par les historiens linguistes comme l'ancêtre des langues berbères
en Afrique du Nord, et la décoration de poterie capsienne est d'une grande ressemblance avec la
décoration moderne de poterie berbère. Peu de choses sont connues de la religion des Capsiens.
Toutefois, leurs pratiques funéraires (monticules de pierres, et de peintures figuratives) suggèrent que
ces derniers croyaient en une vie après la mort.
Pour Bône L'homme est apparu, dans la zone de Ras-Al-Hamra (Cap de Garde), et dans les collines
de boukhadra, ou de nombreux témoignages comme le silex taillés ou polis, menhirs (Un menhir est
une pierre dressée, plantée verticalement) , cromlechs (Un cromlech est un monument préhistorique
constitué par un alignement de menhirs, formant une enceinte de pierres) , dolmens (Un dolmen est
une construction constituée d'une ou plusieurs grosses dalles de couverture (tables) posées sur des
pierres) à roknia , Guelma et Taref ,des inscriptions rupestres près de Guelma, des inscriptions
libyques dans la vallée de la Cheffia attestent de l'ancienneté de la présence humaine dans la région
de Annaba .Hippone peut revendiquer une origine, très lointaine avant même sa fondation par les
Phéniciens , les Egéo-Crétois, où ces " peuples de la mer " qui, dès le 3' millénaire, entretinrent
incontestablement des relations avec les Libyens autochtones.
Un menhir
Un cromlech
Un dolmen
Les premiers navigateurs ont trouvé matière à y établir un premier comptoir maritime, bien avant la
fondation de Carthage, à l'époque lointaine où les deux collines qui encadraient Hippone étaient
contournées par les deux fleuves mythiques d’Annaba, la Bedjimah et la Seybouse. Le comptoir
d'Hippone fut fondé par les Phéniciens au Xll ème siècle avant J.C. soit quatre siècles avant
Carthage. Le site, avec ses deux îles (les collines de St Augustin), le mouillage sûr du confluent de la
Seybouse (l'Ubus ou seif ubus) et de la Boudjimah (Armua) ont séduit ces commerçants qu'étaient les
Phéniciens.
La Bedjimah, qui contournait la plus haute de ces collines, s'enfonçait profondément dans les terres il
a constitué le port initial de Bône, comme il avait dû former celui d’Hippone, le D' Shaw au XVIII' siècle
écrivait que le fleuve dont l'embouchure est gâtée par la grande quantité de lest que les vaisseaux y
ont jeté ",
Le nom de la ville perpétué jusqu'à nous, a eu des interprétations innombrables et a suscité bien des
hypothèses. Des historiens contemporains pensent et que ce nom vient d'un triple vocable phénicien
HIBOUNA Hi(beuf), Bou(abondance), Na(marché). Mais la plus simple et la plus plausible paraît bien
être celle que nous apporte le mot phénicien Ubbôn, qui signifie Golfe, Abri. Sinon comment expliquer
le nom de l'ancienne Bizerte Hippo Accra, Hippo Diaritus ou Zaritus.
En dépit de quelques vestiges énigmatiques, l'obscurité la plus complète règne encore sur les
premiers siècles d'existence de la cité. Pour la situer historiquement, il faut attendre l'époque où, sans
subir entièrement l'hégémonie carthaginoise, elle allie plus ou moins sa fortune à celle de la Carthage
punique. Elle paraît bien avoir été la ville dont Eumachus, un général d'Agathocle, le Syracusain,
s'empara à la fin de l’IVe siècle avant notre ère.
La ville se trouva mêlée, aux trois guerres puniques menées par Rome contre Carthage. Et que Gaïa,
roi des Massyles en avait fait sa capitale et que ce serait dès cette époque qu'elle aurait reçu cette
épithète prestigieuse de Royale Hippo- Régius sous laquelle elle allait être désignée par la suite. Au
IIIe siècle av. J.-C., la consolidation du royaume numide, entraîne l'intégration d'Hippone au royaume
numide; elle devient en plus d’une ville royale un port très important qui assure les liaisons entre
l'arrière-pays et la Méditerranée. Pendant tout un siècle, après la chute de Carthage, Hippone va
demeurer sous le sceptre des rois de Numidie. Si l'on accorde quelque créance au témoignage de
Silius Italicus, elle devait même être alors une des résidences préférées des souverains berbères,
dont les monnaies, timbrées du cheval galopant, se retrouvent encore assez fréquemment dans son
sol.
La ville d’Hippone Gravure ancienne
La défaite et la destruction définitive de Carthage, en 146 avant notre ère, ne devait pas abolir pour
autant l'influence punique que des siècles de relations commerciales avaient malgré tout implantée à
Hippone .La riche cité d'Annibal, en dépit de son mercantilisme, était en outre détentrice d'une culture
dont les rois de Numidie Hiempsal en particulier, n'avaient pas manqué de subir le prestige et qu'ils
maintinrent ensuite dans leur royaume. On dit que l’Afrique n’a jamais été aussi punique qu’après la
destruction de Carthage. Au temps de saint augustin soit 6 siècles après la destruction de Carthage,
Hippone parlait encore punique.
La lutte impitoyable engagée par Rome contre Jugurtha, qui se termina par sa capture en 104 avant
notre ère, après 7 ans de guerre, suite à la trahison de son beau frère Bocchus roi de Maurétanie qui
l'a délivré aux romains ne semblent même pas l'avoir atteinte non plus qu'avoir diminué son essor. En
46 avant notre ère, c'est un autre coup que subit la Numidie, César mit la main sur le royaume de
Juba 1er, qui s'était déclaré en faveur de son adversaire pompée dans la guerre civile qui les a
opposées. Juba 1er ne voulut pas survivre à sa défaite et se suicida aux environs d’ Hippone.
L'annexion pure et simple qui s'en suivit, et la transformation du royaume numide en une province
nouvelle, l'Africa Nova, avec Salluste comme premier Gouverneur, allait faire désormais d'Hippone
une ville romaine.
Mais Hippone était une ville qui avait déjà un long passé, une population homogène, une physionomie
originale différente des colonies militaires, telles que Timgad. Lambèse, Djemila, fondées par les
Empereurs pour les besoins stratégiques. Elle n'avait pas été non plus livrée, comme Cirta, aux
soldats de Sittius ami de César. Jamais elle ne sera peuplée de vétérans ; elle ne recevra même pas
de garnison, tout au plus des forces de police, puisqu'elle fait partie de la Proconsulaire, riche
province entièrement pacifiée, gouvernée par le Proconsul délégué par le Sénat, et dont un des trois
légats réside dans ses murs. Seuls les cadres de la haute administration comme lui, sont venus de
Rome mais c'est sur place, parmi les gens du pays, que sont recrutés leurs collaborateurs.
Le procurateur impérial administrant les circonscriptions d'Hippone et de Theveste y résidait .Elle
participait au ravitaillement de Rome, avec ses greniers publics, les " horrea sacra ", et elle n'exportait
pas seulement des céréales, mais de l'huile, du vin, des raisins, des fruits de toutes espèces, des bois
précieux, des marbres, de l'ivoire, des bœufs, des moutons, des bêtes fauves pour les jeux du cirque
.Elle était un des centres d'élevage de ces merveilleux chevaux numides, les pur-sang de l'époque,
les Berbes qui allaient triompher sur tous les hippodromes. Toute la campagne environnante était
couverte de propriétés agricoles dont l'importance, le nombre, l'opulence devaient dépasser celles des
domaines qui font actuellement l'orgueil de la plaine de Bône. C’est Rome qui dépendait de l’Afrique
et en l’occurrence Bône pas le contraire.
La commune, s'étendait à 32 km à l'Ouest et à plus de 5o km à l'Est, couvrant plus de 6o ha., sans
compter les faubourgs, desservie par huit grands-routes qui la reliaient à Carthage, à Cirta, à
Thagaste, à Rusicade, s'embellissait en proportion et se couvrait de monuments somptueux, dès le
1er siècle. On verra plus loin les vestiges importants qu'on commence à y retrouver. Elle n'abritait pas
seulement dans ses murs des hauts fonctionnaires mais également une élite intellectuelle, une élite
artistique, dont le goût raffiné a laissé maintes traces.
Au fond ce n’est pas l’Afrique qui a été romanisée mais plutôt Rome qui a été africanisée. En 96 elle
est promue à la dignité de " colonie ". Un honneur auquel aspiraient dès lors toutes les villes
Africaines ce qui n'altère en rien le caractère intime de la race qui en parlant le punique et le latin
garde ses valeurs et son caractère original.
L’invasion des Vandales qui occupèrent Hippone en 431 un an ou presque après la mort de Saint
Augustin (le 28 août 430) a mis la ville à feu et à sang. Les flammes dévorèrent cette cité tant aimée
de Saint Augustin, La basilique de Saint-Etienne, la maison du grand évêque, les palais et les murs
d'Hippone, croulèrent dans un vaste incendie. Seule La bibliothèque, qui renfermait les copies les plus
correctes des ouvrages du Saint homme à été sauvée.
Ces hordes Vandales venus d'Espagne et débarqués en Oranie en 429 seuls les murs d'Hippone les
avaient stoppés pendant quatorze mois. La ville ne fut en définitive occupée, que par une sorte
d’armistice, un traité de paix que Genséric avait conclu, en 435 et qui le faisait, du moins
théoriquement le vassal de l'Empire. Cet armistice ne la préserva évidemment pas des déprédations
et des pillages inévitables, mais il ne lui en permit pas moins de jouer à nouveau le rôle de capitale et
d'abriter la cour de Genséric jusqu'en 439, époque où le roi vandale s'empara traîtreusement de
Carthage. C'est sans doute à Hippone, cité de luxe et de plaisir, que ces Barbares commencèrent à
perdre leur rudesse et leur valeur combative, en y menant, aux Thermes, au Théâtre, au Cirque, et
dans les somptueuses villas, l'existence efféminée que nous a dépeinte Procope.
Entre révoltes et représailles le pays est désolé et auquel tous les efforts des Byzantins ne devaient
plus parvenir à le rendre prospère .Hippone a bien pu connaître, pendant deux siècles encore, une
apparence de prospérité ; elle a pu faire encore, jusqu'à la fin du VIIe siècle, figure de place forte,
avec ses remparts respectés, la citadelle avancée de Fossola, qui complétait à l'Est son système
défensif, et la forteresse qui devait alors couronner la plus haute de ses collines.
Au moyen âge Les invasions arabes successives modelèrent l'histoire d'Hippone. Après une
occupation éphémère en 666 au cours de laquelle la ville fut saccagée et pillée, la deuxième
expédition de Hassan ben Naaman reprend la ville aux Byzantins vers 700.C'est probablement à partir
de cette époque qu'Hippone prends le nom de Bouna .Elle est intégrée au domaine administré par les
Walis de Kayrawàn capitale arabe du Maghreb. Elle a pu servir de refuge aux Berbères, après la prise
de Carthage par Hassan Ben Naaman en 698.
Mais il ne subsistait plus rien en elle de ce qui fait l'âme d'une cité. " Victime des coups du sort... ", A
pu écrire Abou-Mohammed El Abderi, ses plaines qui s'épanouissent au soleil dans une heureuse
fertilité ont été repliées par la main impitoyable des catastrophes. On se sent le cœur serré en
contemplant l'aspect lugubre que le destin a répandu sur la ville. Et le déplacement du lit de la
Seybouse, en inondant ses ruines et en contraignant ses derniers occupants de fortune à l'évacuer
définitivement, ne fit qu'ensevelir un cadavre, en qui le dernier souffle de l'esprit antique avait depuis
longtemps expiré.
Durant le gouvernement du Maghreb central par les Walis Umayyades jusque vers 800, les sources
n'éclairent pas l'histoire de Bouna et de sa région, probablement parce que la ville dans son site
antique, n'a pas encore été intégrée dans la politique de contrôle de la Méditerranée occidentale par
le nouveau pouvoir musulman au Maghreb.
Lors de la chute des Umayyades de Damas et le triomphe des Abbasides en Irak, Kayrawàn l'émirat
Aghlabide autonome du pouvoir central, gouvernant l'est de l'Afrique du Nord, étend son autorité sur
l'ensemble de l'est algérien, où elle organise l'administration et entreprend le début de la mise en
place (un vaste programme) de renforcement des zones côtières, dont Bouna. Car, à cette époque les
Aghlabides se sont lancés dans une politique d'annexion des îles méditerranéennes dont la Sicile.
Au temps de la dynastie fatimides Bouna faisant partie du domaine de la grande confédération
Kutamienne qui a servi de 'Assabiya' à la cause fatimide, elle participe au triomphe de 'Ubayd Allah',
fondateur du royaume fatimide chiite vers 910, et devient l’un des arsenaux de la flotte fatimide. Le
Maghreb à cette période échappe définitivement aux gouvernants abbassides, Hippone-Bouna entre
dans une nouvelle phase de son histoire.
Le site antique d'Hippone sera islamique aussi jusqu'à la fin du Xe siècle. Au début du XIe siècle, la
ville antique est abandonnée pour un nouveau site à 3 km au nord du premier (sans doute à cause
des inondations). Vers 905, Mohamed Zaoui décide de construire une nouvelle ville sur la colline
d'Agbet el Aneb, à l'abri des inondations et plus à même d'être défendue efficacement. Pour
différencier les deux villes, Hippone est alors appelée Medinat Seybouse et la nouvelle ville Medinat
Zaoui. C'est devenu Bouna Al Haditha (Bouna la neuve). Dès 1040 environ la ville s'entoure de
remparts pour renforcer sa défense naturelle. Hippone s’en va, Bouna el haditha entre dans l’histoire
de l’Algérie musulmane.
Bouna au temps des Sanhadja va être un port militaire et aussi d'échanges commerciaux. Cette
double fonction, la ville la garde sous les Mouwahidines (XIIe siècle), sous les Hafsides (XIIIe au XVe
siècle), et sous les Deys (XVIe au XIXe siècle).Peu à peu, l'appellation de Bled el Aneb remplace
Madinat Zaoui et enfin à partir du XlVème siècle, apparaît le nom d'Annaba.
Avec Djidjelli, Bône devient un port militaire, ce qui lui attire des représailles de la part des pays
européens, notamment les expéditions de 1034 (la flotte Pisane, renforcée de navires Génois et
probablement aussi de navires Provençaux) ,1152 (les siciliens),1535 (les espagnoles) ,1607( les
toscans) pour ne citer qu’eux pour "punir" la ville .
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