une réserve de cellules totipotentes (permettent de reproduire tout le corps humain), puis
multipotentes tous les tissus humains) puis pluripotentes (les tissus d’un seul organe).
2) La personne décédée
Les atteintes au respect des morts constituent un délit. Dans l’arrêt MILHAUD du 2 juillet
1993, le CE a affirmé que les principes déontologiques fondamentaux de respect de la
personne humaine qui s’imposent au médecin dans ses rapports avec ses patients ne cessent
pas de s’appliquer avec la mort de ceux-ci ». Il a pu condamner un médecin ayant pratiqué des
expérimentations médicales sur un patient en état de comas dépassé.
Ce qui ne veut pas dire que la dépouille soit juridiquement intouchable (Affaire Montand).
Certains droits de vivants pouvant prévaloir sur le droit des morts.
Le droit au respect de la personne en droit français s’entend donc de la personne à naître
virtuelle , la personne réelle, vivante et la dépouille mortelle.
3) L’indifférence au consentement
Le principe d’inviolabilité interdit toute atteinte à l’intégrité physique de la personne que cette
atteinte soit effectuée avec son consentement ou sans son consentement.
Le droit français ne reconnaît donc pas le droit d’organiser sa mort . La divulgation de
modes d’emploi pour le suicide est un délit (C Cass 26 avril 1988 Affaire du livre
Suicide, mode d’emploi).
C’est par la force qu’on résout les refus de transfusions sanguines ou les grèves de la
faim, contrairement à la Déclaration de Tokyo de l’OMS de 1975.
Le droit français récuse l’euthanasie active ou passive. Le refus de la France de
reconnaître le droit de mourir dans la dignité est périodiquement relancé par des
affaires douloureuses qui défrayent la chronique. De nombreuses propositions de lois
ont été déposée à l’initiative des associations pour le droit de mourir dans la dignité .
Pour une comparaison des législations européennes voir le site Sénat une étude
comparée sur l’euthanasie.
Hors motif médical sérieux, la stérilisation de l’homme ou de la femme est prohibée.
La stérilisation forcée est totalement exclue c/ USA où 100 000 malades mentaux sont
stérilisés chaque année ou au Danemark où la stérilisation des femmes ayan un QI < à
75 est admise.
Les mutilations rituelles sont interdites sauf la circoncision.
Ce sont principalement les cellules souches qui intéressent les scientifiques. Une cellule souche est, par définition, " une
cellule mère indifférenciée, capable, dans certaines conditions, de donner naissance à toute une population de cellules filles
qui lui sont rigoureusement identiques, mais dont la descendance, après plusieurs divisions cellulaires (mitoses) et sous
l'influence de divers facteurs – chimiques, mécaniques ou autres - peut se spécialiser (" différenciation ") en un à deux cents
types distincts de tissus aux fonctions spécialisées. " Denis Sergent, " Cellules souches – Bienvenue dans la fabrique
d'organes ", Eurêka, n°65, mars 2001, p.40
Plus la cellule est prélevée tôt, plus leur potentialité de différenciation est importante. Cette capacité est en effet
naturellement perdue au fur et à mesure du développement embryonnaire : d'abord totipotentes (capables de donner toutes les
cellules de l'organisme), mais seulement au stade 2 de développement (c'est-à-dire les deux premières cellules de l'embryon),
les cellules deviennent progressivement pluripotentes (capables de former plusieurs organes), puis multipotentes (capables
d'engendrer seulement un groupe d'organes).
Ce que l'on appelle " cellules souches embryonnaires " sont les cellules pluripotentes qui se trouvent au sein du bouton
embryonnaire lorsque l'embryon est au stade blastocyste – à savoir à peu près au cinquième jour suivant la fécondation.